Gilles- Responsable information catholique
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par Gilles Ven 18 Déc - 16:48
Publié le 17/12/20
Le contrôle social chinois : le numérique pour surveiller la population
Amplifié à partir des années 2000, le système de contrôle social chinois conjugue espionnage de la population, généralisation du numérique, dressage des comportements. Il dessine une société où tous les individus peuvent être surveillés, où la vie privée et l’anonymat n’existent plus.
Mis en place au début des années 1990, le contrôle social chinois est une sorte de permis à points citoyen. En cas d’infraction ou de non-respect de certaines consignes, les citoyens chinois perdent des points et peuvent rétrograder de catégorie. Selon les catégories auxquelles ils se rattachent, ils ont des facilités pour mettre leur enfant à la crèche, pour disposer d’un logement social, pour voyager à l’intérieur du pays ou à l’extérieur de la Chine. Les comportements vertueux sont valorisés, les comportements non conformes sont estimés déviants eu égard à la citoyenneté et à la solidarité.
Ce système est rendu possible par l’accroissement de l’usage du numérique. Contrôle facial, traçage des personnes grâce à leur téléphone et leur pass de transport, collectes des données numériques par les entreprises publiques et semi-publiques ; tout peut ensuite être croisé et regroupé pour accroître le contrôle des populations. Le système de crédit social chinois (SCS) fonctionne : il a permis de diminuer le nombre d’accidents de la route, les automobilistes s’arrêtant davantage aux feux et les piétons traversant dans les clous, sous peine, pour les uns et les autres, de perdre des points. Il a permis d’accroître la « civilité » et de développer la solidarité entre les citoyens d’un pays immense. Mais on voit bien aussi le danger de ce genre de système qui étouffe toute liberté et toute initiative et qui assure un contrôle total des populations.
Traçage et contrôle numérique
La multiplication de l’usage du numérique dans la vie quotidienne offre de nombreuses possibilités de collecte des données et donc de connaître la vie intime des personnes. La reconnaissance faciale est ainsi utilisée pour ouvrir la porte de son domicile, pour régler ses courses au supermarché en lieu et place de sa carte bleue comme pour surveiller les gares, les rues et les lieux publics. Toutes ces données étant stockées, elles peuvent ensuite être utilisées pour connaître les moindres faits et gestes de la population élaborant un système de plus en plus intrusif du contrôle des personnes. Au nom de la sécurité et de la citoyenneté, c’est une prison numérique qui est créée où toute liberté est effacée.
À Shanghai par exemple, les habitants de la ville peuvent entrer sur une application, dénommée « Honest Shanghai », leur numéro personnel d’identification administrative pour obtenir une évaluation de leur crédit social fondée sur leur statut professionnel, le paiement de leurs assurances et de leurs impôts, leur casier judiciaire, etc. Quant à la ville de Pékin, elle prévoit de mettre en place son propre système de notation et de « listes noires ». Xi Jinping a vanté ce modèle, au nom de la défense de la sécurité et de l’amélioration de la vie des personnes : « Si nous utilisons correctement l’intelligence artificielle, nous serons capables de savoir à l’avance qui pourrait être un terroriste, qui pourrait faire quelque chose de mauvais ».Lire la suite : Le contrôle social chinois : le numérique pour surveiller la population
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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)