04 mars 2019
Avis de tempête sur le secret de confession… Il y a quelques mois, par l’intermédiaire d’une commission d’enquête australienne et d’une déclaration du ministre de la Justice du royaume de Belgique, le secret du confessionnal a été brusquement remis en cause. En France, dans le cadre d’une mission d’information sur la protection des mineurs, le Sénat n’a pas manqué d’interroger les représentants de l’Église catholique. Enquête sur ce secret professionnel pas (du tout) comme les autres.
L’existence du secret de confession et son respect strict est — pour le moment — consacré par la loi (articles 226-13 et 14 du Code pénal) comme par la jurisprudence. Mais il est considéré comme un secret professionnel de plus, qui place le prêtre au même rang que le médecin ou l’avocat. Or, dans le cadre par exemple de la protection des plus fragiles ou de la prévention du suicide, des professionnels soumis au secret peuvent déjà partager des informations, en invoquant une option de conscience. Mais qu’en est-il des prêtres ? Même chez des catholiques pratiquants et convaincus, on perçoit un trouble naissant : et si le prêtre entend en confession un cas de pédophilie ? Ne peut-il pas rompre ce secret ? Et s’il peut prévenir un suicide, ne doit-il pas parler ? Toute règle a bien ses exceptions, qui la confirment et la renforcent. Ne devrait-il pas en être de même pour la confession ?
Lire la suite : Pourquoi le secret de la confession est-il inviolable ?
L’existence du secret de confession et son respect strict est — pour le moment — consacré par la loi (articles 226-13 et 14 du Code pénal) comme par la jurisprudence. Mais il est considéré comme un secret professionnel de plus, qui place le prêtre au même rang que le médecin ou l’avocat. Or, dans le cadre par exemple de la protection des plus fragiles ou de la prévention du suicide, des professionnels soumis au secret peuvent déjà partager des informations, en invoquant une option de conscience. Mais qu’en est-il des prêtres ? Même chez des catholiques pratiquants et convaincus, on perçoit un trouble naissant : et si le prêtre entend en confession un cas de pédophilie ? Ne peut-il pas rompre ce secret ? Et s’il peut prévenir un suicide, ne doit-il pas parler ? Toute règle a bien ses exceptions, qui la confirment et la renforcent. Ne devrait-il pas en être de même pour la confession ?
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par Marzena Devoud