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Saints Africains

mariejesus
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Message par mariejesus Jeu 16 Aoû - 17:21

Bonjour, 

J'ai ouvert un nouveau sujet sur les saints africains.


Les Saints Africains du 2ème siècle.


1) Martyrs Scillitains 


Saints Africains Martyr10



Les martyrs Scillitains sont douze chrétiens, sept hommes et cinq femmes, ayant vécu au IIe siècle dans la ville de Scillium (actuelle Karessine) en Tunisie.

Les seuls noms transmis correspondent à trois hommes, Spérat, Narzale et Cittin, et trois femmes, Donate, Seconde et Vestive.


Ils auraient refusé de renier leur foi devant le tribunal du proconsul d'Afrique, Saturnius. Ils auraient alors été décapités le 17 juillet de l'an 180 à Carthage.


2) Victor Ier (? - 199)


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Victor Ier (? - 199) , l'un des Saints Victor. Il fut, selon la tradition catholique, le 14e évêque de Rome, c'est-à-dire le 13e successeur de Saint Pierre au souverain pontificat. Il était d'origine Berbère.


Histoire et tradition


Selon le Liber Pontificalis, Victor était originaire d'Afrique (Victor, Natione Afer), plus particulièrement d'origine berbère.


C'est avec lui que commence à s'affirmer la volonté des évêques de Rome d'imposer un magistère moral avec les autres Eglises, bien que déjà Saint Clément Ier, troisième successeur de Pierre, fut déjà  intervenu avec vigueur, dés que le Ier siècle, pour calmer des troubles au sein de l'Eglise de Corinthe. Il succède à Eleuthère vers 189 et gouverne l'Eglise de Rome jusque vers 198/199. C'est à cette époque que le latin supplante le grec dans la liturgie.


Il réussit à organiser de nombreux synode qui parviennent à s'entendre sur le jour de Pâques qui est célébré un dimanche dans l'Eglise d'Occident comme à Rome. Seules certaines Eglises d'Asie refuse de s'aligner sur la pratique de l'Eglise Universelle.





Les Saints Africains du 3ème siècle.


1) Sainte Perpétue, Félicité et leurs compagnons


Saints Africains Sainte10



Le martyre 


Perpétue n'était que catéchumène quand elle fut arrêtée. Âgée de 22 ans, elle était mère d'un tout jeune enfant. Félicité était enceinte et elle accoucha d'une fille en prison. Mais ni l'une ni l'autre ne faiblirent lorsque, le 7 mars 203, elles pénétrèrent dans l'amphithéâtre de Carthage.
C'est la main dans la main qu'elles s'avancèrent vers la vache furieuse qui devait les immoler.


Perpétue fut sans doute arrêtée à la suite d'une dénonciation, elle fut jugée par le procurateur de la province qui remplaçait momentanément l'habituel proconsul.


Les soldats l'amènent de Tebourba chargée de chaînes; jeune mariée, elle tient entre ses bras son enfant qu'elle allaite encore; on la jette dans les prisons de Byrsa. 
Son père se précipite à ses pieds pour obtenir qu'elle renie sa foi, on lui signifie qu'elle va laisser orpheline la créature innocente à laquelle elle vient de donner le jour, tout ceci en vain, car elle résiste aux prières comme aux menaces.


On la condamne aux bêtes. On la traîne à l'amphithéâtre au milieu des insultes de la foule, avec sa servante Félicité qui trois jours auparavant dans sa prison, avait mis au monde une petite fille ; on les expose, entourées de filets, à la fureur d'une vache sauvage qui s'acharne sur elles sans parvenir à les tuer. Il faut que les fers les achève et que l'homme accomplisse ce que les bêtes n'ont point voulu parfaire.

Les récits de la Passion


Le récit du martyr nous est connu dans un texte latin : la Passion de Perpétue et Félicité. 
Une longue controverse s'est développée pour savoir lequel de ces deux textes était le texte original. La Passion se présente comme l'oeuvre d'un rédacteur anonyme - autrefois souvent assimilé à Tertullien, hypothèse bien moins retenue aujourd'hui - encadrant des pages écrites par Perpétue et Saturus durant leur captivité avant l'exécution.
Le rédacteur anonyme a donc laissé une introduction générale, le récit de la cérémonie des jeux qui se conclut par la mort des martyrs et une péroraison finale.


2) Saints et Saintes Ceterina, Egnatius, Laurentanius et Celerinus


3) Saint Cyprien de Carthage


Saints Africains Heilig10

Cyprien de Carthage, de son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, né vers 200 et mort en martyr le 14 septembre 258 sous la persécution de Valérien, est un berbère, évêque de Carthage et Père de l'Eglise. Il est après, Saint Augustin, l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Eglise latine des premiers siècles.


Vie et Martyre


Il naît en Afrique du Nord vers 200, de parents païens d'origine Berbère. Il fait d'abord une carrière de rhéteur à Carthage. Il professe la rhétorique et se convertit assez tard au christianisme.


Il devient prêtre, puis en 249, évêque de Carthage. Pendant la persécution de Dèce, il reste loin de Carthage ; cette "fuite", qu'on lui reproche, aggrave les difficultés qu'il a à résoudre : révolte des confesseurs, problème de la réconciliation des lapsi, éclatement de schismes à ce sujet en Afrique et à Rome, où Novatien  choisit la sévérité et fonde une Eglise dissidente promise à un long avenir. La mort de Dèce en 251 lui apporte quelques années de répit, malgré les menaces de répit, malgré les menaces de persécution et la survenue d'une épidémie.


En 255, commencent les démêlés avec Etienne, évêque de Rome : affaire de deux évêques espagnols apostats.
Imprudemment, à ses yeux, réhabilités par le pape ; affaire de Marcianus d'Arles, novatianiste, qu'il demande à Etienne d'écarter de la communion, dispute relative à la validité (que refuse Cyprien) du baptême donné par les hérétiques.


Quand paraît le premier édit persécuteur de Valérien, Cyprien est exilé en août en 257 ; un an après, revenu dans sa ville épiscopale, il y est, en vertu du second édit, décapité le 14 septembre 258 avec plusieurs de ses compagnons ecclésiastiques, dont Flavien de Carthage.


Sa vie est connue par une biographie, la Vita Cypriani, écrite par le diacre Pontius de Carthage.
On a aussi conservé les Actes proconsulaires de sa passion avec les comptes rendus authentiques des interrogatoires.


Culte 


Saint Cyprien est enterré à Carthage, dans le cimetière de Macrobius Candidanus, à la rue des Mappales. C'est là que commence son culte, immédiatement après son martyre, le 14 septembre 258. Lors de la Paix de l'Eglise, on y construit une basilique et on établit une mensa Cypriani (mémorial) sur le lieu de son supplice (in agro Sexti).


Fête


Saint Cyprien, évêque et martyr, est un saint chrétien, fêté le 14 septembre ou le 16 septembre par certaines Eglises d'Occident et le 31 août par les Eglises d'Orient. Cette fête est inscrite dans les plus anciens calendriers liturgiques.


Cyprien est nommé au canon romain de la messe de rite latin.

4) Jacques de Lambèse, Marien de Lambèse et compagnons


---La Passion de ces deux saints, martyrisés à Lambèse, est un récit authentique, d'une haute valeur historique, d'un témoin occulaire qui n'a pas laissé son nom.
-----Saint Augustin l'a recommandée dans ses sermons.


"Deux martyrs très illustres, lisons-nous dans les Actes, nous ont confié le soin de faire connaître leur gloire ; je veux parler de Marien, qui nous fut cher entre tous les frères, et de Jacques, auquel, vous le savez, outre les engagements communs du baptême et la profession d'un même culte, unissaient des liens de famille. Sur le point de soutenir leur glorieux combat contre les cruelles fureurs du siècle et les attaques des païens, ils m'ordonnèrent de mettre par écrit le récit de cette lutte où ils entraient sous la conduite de l'Esprit-Saint. Ce n'était pas assurément pour faire célébrer par une vaine jactance au milieu du monde la gloire de leur triomphe, mais bien pour laisser à la multitude des fidèles, au peuple de Dieu, un exemple capable de les instruire et de fortifier leur foi. Ce ne fut pas sans raison que leur affectueuse confiance me choisit pour publier ces récits ; qui pourrait douter en effet que j'ai connu et partagé le secret de leur vie ? Nous vivions ensemble dans les liens d'une étroite union quand la persécution nous surprit.
-----Nous voyagions en Numidie, comme nous l'avions fait ensemble bien des fois, et nous avions réuni les gens de notre suite ; la route que
nous suivions nous menait à remplir le ministère imposé par la foi et la religion, tandis qu'elle conduisait au ciel nos compagnons. Nous arrivâmes en un lieu appelé Muguas, près des faubourgs de Cirta (Constantine), colonie romaine et ville importante où l'aveugle fureur des païens et les ordres des officiers militaires avaient déchaîné une cruelle persécution. Nos bienheureux martyrs, Marien et Jacques, virent là un signe certain de la miséricorde divine qui les menait au lieu et au moment où la persécution battait son plein, et où, sous la conduite du Christ, ils allaient cueillir leur couronne. En effet la fureur aveugle et brutale du préfet faisait rechercher par ses soldats les disciples bien-aimés du Christ, le diable lui inspirait d'appesantir sa main sur ceux qui, depuis longtemps condamnés à l'exil, avaient mérité sinon par l'effusion du sang, du moins par le désir, la couronne du martyr.
-----Les exemples et les instructions d'Agape et Secondin, quand ils nous quittèrent, avaient disposé Marien et Jacques à suivre la même voie, à marcher sur leurs traces glorieuses. Deux jours à peine après leur départ, la palme du martyre venait d'elle-même trouver nos très chers Marien et Jacques. Une troupe armée était accourue à la ville que nous habitions ; ces deux frères furent arrachés à nos embrassements pour aller au martyre. Quand ils furent interrogés, comme ils persévéraient à confesser hautement le nom du Christ, on les conduisit en prison. 
-----Alors un soldat stationnaire, le bourreau des hommes justes, les soumit à des tourments cruels et nombreux. Il prit, pour venir en aide à sa cruauté, le centurion et les magistrats de Cirta. Jacques qui avait toujours paru plus ferme dans sa foi, parce qu'il avait déjà triomphé de la persécution de Dèce, répétait avec fierté que non seulement, il était chrétien, mais que de plus il était diacre. Marien, de son côté, provoquait les supplices en confessant qu'il était lecteur ; c'est qu'il l'était en effet. Marien fut suspendu pour être déchiré, le supplice même était vraiment son exaltation. On eut la cruauté de lui attacher aux pieds des poids lourds ; ainsi tirée en sens contraire, la charpente entière de son corps se disloquait, les nerfs étaient brisés, les entrailles déchirées. Enfin, la fureur des bourreaux fut vaincue et il fallut reconduire en prison Marien tout joyeux de son triomphe ; avec Jacques et les autres frères, il célébra par de ferventes prières la victoire du Seigneur.
-----Après les tourments dont on avait déchiré son corps Marien s'endormit d'un sommeil profond et tranquille ; à son réveil, il nous raconta lui-même ce que la divine bonté lui avait fait voir pour soutenir et encourager ses espérances : "Mes frères, dit-il, j'ai vu se dresser devant moi à une grande hauteur un tribunal d'un éclat éblouissant ; là siégeait un personnage faisant office de juge. Il dominait sur une estrade où l'on montait par de nombreux degrés. En faisant approcher les confesseurs, un à un par ordre, devant le juge qui les condamnait à être décapités. Tout à coup, j'entendais une voix claire et puissante qui cria :"Qu'on amène Marien !"Et aussitôt je montai sur l'estrade. À ce moment, j'aperçus, à la droite du juge, Cyprien que je n'avais pas encore vu ; il me tendit la main, m'éleva jusque sur le plus haut degré de l'estrade et me dit en souriant : "Viens t'asseoir avec moi !" Je m'assis et l'interrogation des autres confesseurs continue. À la fin, le juge se leva et nous le conduisîmes jusqu'à son prétoire. Nous traversions d'agréables prairies ; de hauts cyprès et des pins dont la tête s'élevait jusqu'au ciel étendaient au loin leur ombrage ; on eût dit que la verdure des forêts environnait ces lieux comme d'une immense couronne. Au milieu, les eaux pures d'une source abondante remplissaient à plein bords un immense bassin. Mais tout à coup, le juge disparut ; alors Cyprien prit une coupe qui se trouvait au bord de la fontaine, il la remplit et but ; quand il l'eut vidée, il la remplit de nouveau, me la présenta et j'en bus moi-même avec bonheur. Je rendais grâces à Dieu, quand le son de ma voix m'éveille."



 
-----Ce récit rappela à Jacques que Dieu avait daigné aussi lui montrer la couronne qui lui était réservée. Quelques jours auparavant, Marien, Jacques et moi-même avec eux, nous voyagions ensemble sur le même char. Vers le milieu du jour, à un endroit où la route était rocailleuse, Jacques était tombé dans un profond sommeil ; nous l'appelâmes, et quand il fut éveillé, il nous dit : "Mes frères, je viens d'éprouver une grande émotion, mais c'est la joie qui transportait mon âme. Vous aussi, réjouissez-vous avec moi. J'ai vu un jeune homme d'une taille prodigieuse, il avait pour vêtement une robe d'une blancheur si éclatante que les yeux ne pouvaient la considérer, ses pieds ne touchaient pas la terre et son front se cachait dans les cieux. Comme il passait rapidement devant nous, il nous jeta deux ceintures de pourpre, une pour toi, Marien, et une pour moi. Et il me dit "Suivez-moi promptement!" Dans un tel sommeil quelle force contre l'ennemi ! Comment après cela décrire les transports de joie et les sentiments géné
reux de nos martyrs qui, sur le point de souffrir pour Dieu, avaient eu le bonheur d'entendre le Christ et de le voir s'offrir à leurs regards ? Par une grâce spéciale et toute nouvelle ce Dieu avait choisi, pour se montrer à son martyr, un temps où d'ordinaire il ne se révèle pas à ses saints. Au reste, les deux frères ne furent pas les seuls à jouir de cette faveur. (Suivent des détails concernant la vision d'Emilien puis le martyre d'Agape, Secondin, Tertulla, Antonio).Agape apparut à Jacques dans sa prison durant son sommeil. Sur le point de recevoir le coup de la mort, pendant qu'on attendait l'arrivée du bourreau, on entendit Jacques qui disait : "Que je suis heureux ! Je vais rejoindre Agape, je vais m'asseoir avec lui et tous les autres martyrs au banquet céleste. Cette nuit même, je l'ai vu notre bienheureux Agape ; au milieu de tous ceux qui avaient été enfermés avec nous dans la prison de Cirta, il paraissait le plus heureux ; un joyeux et solennel banquet les réunissait. Marien et moi, emportés par l'esprit de dilection et de charité, nous y courions comme à des agapes, lorsque tout à coup vint à notre rencontre un jeune enfant, que je reconnus pour un des deux frères jumeaux, qui trois jours auparavant avaient souffert avec leur mère... "Où courez-vous ? nous dit-il ; soyez dans l'allégresse, demain vous souperez avec nous." Cependant, le jour avait succédé à la nuit dans laquelle cette vision avait eu lieu, la sentence du préfet allait servir à l'accomplissement des promesses de Dieu. Ce fut une condamnation, mais elle affranchit des tribulations du siècle Marien et Jacques avec les autres clercs, pour les rendre participants de la gloire dans la société des patriarches. On les conduisit au lieu du triomphe : c'était une vallée profonde, traversée par un fleuve dont les rivages s'élevaient doucement comme pour former les degrés d'un amphithéâtre. Le sang des martyrs coulait jusqu'au lit du fleuve. le bourreau avait disposé avec art ses victimes sur de longues files ; ses coups sacrilèges semblaient courir d'une tête à l'autre, emportés par une aveugle fureur. Suivant la coutume avant de frapper les victimes on leur banda les yeux, mais les ténèbres ne purent obscurcir leurs âmes. Marien, déjà rempli de l'esprit de prophétie, annonçait avec assurance que le jour était proche où le sang des justes serait vengé ; ce qui était un puissant aiguillon pour fortifier le courage des frères.
-----Quand le sacrifice fut achevé, la mère de Marien, transportée d'une joie digne de la mère des Macchabées, et assurée du sort de son fils, se félicite de son bonheur et s'applaudit elle-même d'avoir donné le jour à un tel fils. Ineffable est vraiment la miséricorde de Dieu Tout Puissant et de Son Christ envers ceux qui ont mis leur confiance en Son nom. Qui pourrait mesurer la grandeur de ses bienfaits ? Sa paternel miséricorde opère sans cesse et répand sur nous les dons que la foi nous montre comme le prix du sang de notre Dieu.A lui soient la gloire et l'empire dans les siècles des siècles.Ainsi soit-il".
Abbé Vincent Serralda (+)
5) Nemesianus ou Némèse (?-257), à Sigum ), evêque de Thubuna (Numidie), et ses 8 compagnons Dativus, Félix, Félix, Lader, Litteus, Lucius, Polyanus, Victor

6) Saint Maximilien de Theveste (274-295)

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Saint Maximilien, en latin : Sanctus Maximilianus, né vers 274 et mort vers 295 ap. J-C., est un jeune chrétien et martyr numide qui refusa de service dans l'armée pendant   l'Occupation Romaine en Numidie

Sanctus Maximilianus et considéré comme le premier objecteur de conscience de l'histoire1.

Histoire

Maximilianus, né vers 274, serait originaire de Theveste (aujourd'hui Tébessa) en Numidie orientale, (correspondant à la partie orientale de l'Algérie actuelle) déjà annexée par Rome depuis quatre siècles. Son père, un chrétien nommé Fabius Victor, est un ancien soldat enrôlé dans l'armée romaine.

Contexte

L'empereur Dioclétien, qui venait de rétablir l'administration dans les possessions de Rome en Numidie, décida de fortifier le civisme par le retour aux religions nationales et de supprimer les religions inassimilables, combattait le platonisme, le manichéisme, le judaïsme apocalyptiqueet de façon brutale le christianisme.Il promulga quatre éditstrès sévères : destruction des églises, confiscation des livres saints et emprisonnement des évêques : "La Grande Persécution" toucha des milliers de chrétiens.

Il procède au renforcement de l'armée d'occupation en Numidie, qui a déjà perdu sa souplesse et sa vigueur passées, et qui n'a plus la combativité nécessaire pour maintenir l'ordre dans un pays sans cesse agité. Les engagements volontaires n'assurant plus le recrutement, il faut contraindre les propriétaires à fournir des recrues, qu'ils prélèvent, les désertions se multiplient.

Dioclétien révoque le christianisme et impose dans l'armée le culte de sa divinité, non seulement aux officiers supérieurs, mais aux officiers subalternes et aux soldats. L'idôlatrie devenant obligatoire dans l'armée , L'Eglise, surtout en Numidieredevient antimilitariste. Elle revient sur les concessions qu'elle a dû faire avec l'Etat au siècle, précédant en admettant le meurtre sous sa forme militaire et patriotique, encourageant les désobéissances et les désertions de légionnaires. Les années qui suivent la grande persécution, les désertions se multiplient.

Jugement et condamnation du jeune Maximilianus

En 295, le proconsul Dion Cassius procède à Théveste aux enrolements. Fabius Victor, le père de Maximilianus, préposé à levée des nouvelles recrues, amène son fils parvenu à l'âge prescrit par la loi pour servir dans l'armée romaine, le jeune conscrit se récuse en proclamant "Je ne puis servir, je ne puis faire le mal, je suis chrétien".
Maximilianus se veut soldat du Christ et refuse de porter au cou la médaille à l'effigie de l'empereur Dioclétien, obligatoire à tous les conscrits. Arrêté et emprisonné comme réfractaire, il est jugé sur le forum. Aux questions du proconsul lui demandant les raisons qu'il oppose au service militaire, Maximilianus répond, avec grande simplicité et fermeté, qu'en conscience il ne pense pas que l'Evangile soit compatible avec l'exercice de quelque forme de violence que ce soit. Le proconsul lui répond : "Sers dans l'armée si tu ne veux pas mourir". Et Maximilianus s'obstine : "Je ne sers pas, tranche-moi la tête, je ne milite pas dans l'armée de ce monde, mais dans celle de mon Dieu". Par crainte qu'une telle attitude se répande parmi les chrétiens, désormais nombreux dans l'Empire, le proconsul le condamne à mort, et il est décapité à Ain Defla, le 12 mars 295.

Une matrone, nommée Pompéiana, obtient du juge le corps du martyr. Elle le prend dans la litière, le transporte à Carthage et l'enterre non loin du palais, sous un monticule auprès du Saint Cyprien de Carthage. Treize jours, après Pompéiana meurt et est ensevelie dans le même lieu.

Il est reconnu martyr de l'Eglise sous le nom de Sanctus Maximilianus

7) Saint Marcel le Centurion

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Marcel(en latin, Marcellus) de Tanger, ou Marcel le Centurion, était un centurion de la VIIe légion, qui naquit et vécut à Léon (Espagne)durant la seconde moitié du IIIe siècle. C'est un des Saints Patrons de la ville de Léon, Espagne. Selon une autre version, il était centurion de la légion stationnée à Tingis,devenu Tanger.

Il est considéré comme martyr, ayant été exécuté par décapitation à Tanger, le 30 octobre 1928.

La tradition se souvient également de Sainte Guddénis (203c), et des Saints Caste (250c), Emile (250c), successus (249c), Paul (249c), Luciu (249c), Théogène (257c), Célérin (280c),et ses compagnons Montanus (280c), Prime (280c), Félicien (280c), Libérat (Utique,258 ou 303), Quadratus (280c)


Dernière édition par mariejesus le Ven 31 Aoû - 21:37, édité 11 fois


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Message par sofoyal Ven 17 Aoû - 21:05

Giuseppina Bakhita (1869-1947), soudanaise, esclave puis religieuse. 
La Mère Noire - ainsi l'appelaient affectueusement les gens qui la connaissaient - s'éteint le 8 février 1947.
Saints Africains JosephinebakhitaLe pape Jean Paul II a béatifié Joséphine Bakhita le 17 mai 1992. Elle a été déclarée sainte le 1er octobre 2000.
Bonté et ferveur missionnaire
Vidéo de la WebTv de la CEF ... on peut demander son intercession lorsqu’on prie pour que cesse l’esclavage moderne... 

En 1931 sort un livre intitulé: Histoire merveilleuse. Ce livre raconte la vie de Bakhita et montre ses photos. Il connaît un grand succès.
Mémoire de sainte Joséphine Bakhita, vierge. Née au Soudan dans la région du Darfour, elle fut enlevée toute jeune, vendue plusieurs fois à des marchands d’esclaves africains et subit une servitude cruelle. Enfin libérée, elle devint chrétienne puis religieuse à Venise chez les Filles de la Charité, passa le reste de sa vie dans le Christ à Schio, au pays de Vicence, en subvenant aux besoins de tous, et mourut en 1947.
Martyrologe romain
ô Seigneur, si je pouvais voler là-bas, auprès de mes gens et prêcher à tous à grands cris ta bonté: Oh, combien d'âmes je pourrais te conquérir! Tout d'abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave... tous, tous les pauvres Noirs de l’Afrique, fais, ô Jésus, qu’eux aussi te connaissent et t’aiment!
Je connais cette Sainte depuis peu de temps. Mais après avoir lu un livre consacré à son histoire,
C'est devenu une de mes saintes préférées.
En tant que martiniquais, c'est un peu normal après tout!
Merci d'avoir ouvert cette rubrique, @mariejesus


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Message par mariejesus Ven 17 Aoû - 22:51

sofoyal a écrit:
Giuseppina Bakhita (1869-1947), soudanaise, esclave puis religieuse. 
La Mère Noire - ainsi l'appelaient affectueusement les gens qui la connaissaient - s'éteint le 8 février 1947.
Saints Africains JosephinebakhitaLe pape Jean Paul II a béatifié Joséphine Bakhita le 17 mai 1992. Elle a été déclarée sainte le 1er octobre 2000.
Bonté et ferveur missionnaire
Vidéo de la WebTv de la CEF ... on peut demander son intercession lorsqu’on prie pour que cesse l’esclavage moderne... 

En 1931 sort un livre intitulé: Histoire merveilleuse. Ce livre raconte la vie de Bakhita et montre ses photos. Il connaît un grand succès.
Mémoire de sainte Joséphine Bakhita, vierge. Née au Soudan dans la région du Darfour, elle fut enlevée toute jeune, vendue plusieurs fois à des marchands d’esclaves africains et subit une servitude cruelle. Enfin libérée, elle devint chrétienne puis religieuse à Venise chez les Filles de la Charité, passa le reste de sa vie dans le Christ à Schio, au pays de Vicence, en subvenant aux besoins de tous, et mourut en 1947.
Martyrologe romain
ô Seigneur, si je pouvais voler là-bas, auprès de mes gens et prêcher à tous à grands cris ta bonté: Oh, combien d'âmes je pourrais te conquérir! Tout d'abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave... tous, tous les pauvres Noirs de l’Afrique, fais, ô Jésus, qu’eux aussi te connaissent et t’aiment!
Je connais cette Sainte depuis peu de temps. Mais après avoir lu un livre consacré à son histoire,
C'est devenu une de mes saintes préférées.
En tant que martiniquais, c'est un peu normal après tout!
Merci d'avoir ouvert cette rubrique, @mariejesus
Merci Sofoyal pour le message, si vous voulez en savoir plus sur Bakhita elle a eu droit à son film.
Je l'ai vu en français.

Fraternellement


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Message par mariejesus Ven 31 Aoû - 21:58

Les Saints Africains du IVe siècle


1) Saint Antoine le Grand ou Antoine d'Egypte, né en Egypte, (252-356)


Saints Africains Saint_13



Antoine le Grand, également connu comme Antoine d'Egypte, Antoine l'Ermite, ou encore Antoine du désert, est considéré comme le fondateur de l'érémitisme chrétien. Sa vie nous est connue par le récit qu'en a fait Athanase d'Alexandrie vers 360. Il serait né vers 251 et mort vers 356 à l'âge de 105 ans, enttre les bras de ses deux disciples, Macaire l'Ancien ou Macaire d'Egypte et Amathas.


Il est fêté sous le nom de Saint Antoine 17 janvier pour les catholiques et les orthodoxes ( et le 30 du calendrier ordinaire par les orthodoxes vieux calendaristes).


Biographie


Né en Egypte à Hérakléopolis Magna (aujourd'hui Qeman, Fayyoum) dans une famille assez riche d'agriculteurs égyptiens fervents chrétiens, Antoine devient orphelin à l'âge de dix-huit ans avec une sœur cadette à élever.Ayant des terres à cultiver, il prend l'Évangile à la lettre (Mt 19,21), à l'âge de vingt ans, et distribue tous ses biens aux pauvres, après avoir installé sa sœur selon ses vœux dans une communauté féminine comme « vierge consacrée », puis il commence sa vie d'anachorète dans un lieu isolé près d'un de ses champs.
Vêtu d'une haire en crin, il partage son temps entre la prière et le travail auprès de la cabane d'un vieil ascète qui l'initie à la vie érémitique3. Il décide de renforcer sa retraite en partant vivre pendant 13 ans dans le désert (le chapitre V de la Vie d’Antoine mentionne qu'il va jusqu'à s'enfermer dans un des anciens tombeaux égyptiens de la montagne), fondant la communauté des Kellia (en) (vivant dans des huttes, des grottes ou de petits ermitages, il célèbre avec sa communauté le synaxe le samedi) avec son disciple Ammonas qui s'est précédemment installé à Nitrie.
L'afflux de nombreux disciples troublant son isolement, il part en 285 vivre en ermite à Pispir, en plein désert, dans un fortin romain abandonné sur la route de la mer Rouge, imitant les nombreux anachorètes qui vivaient dans la pauvreté et la chasteté aux alentours des bourgs. Là, à la manière du Christ, il subit les tentations du Diable qui durèrent plus longtemps et au cours desquelles les démons s'attaquant à sa vie. Antoine résiste à tout et ne se laisse pas détourner par les visions enchanteresses qui se multiplient.

Peu à peu, Antoine le Grand a des disciples qui viennent suivre son enseignement. Ils vivent à proximité dans des grottes et l'écoutent prêcher, s'associent à lui pour prier. Au fil des ans, ils se regroupent en différents noyaux de disciples choisissant un plus ancien à leur tête et choisissant tous Antoine comme guide spirituel. Ils sont à l'Ouest et à l'Est du Nil. Hilarion de Gaza le sollicite en 307 pour obtenir des conseils sur la façon d'organiser un monastère dans l'actuelle région de Gaza, considéré comme l'un des premiers de la chrétienté.


En 312, Antoine s'éloigne davantage pour s'isoler. Il va en Thébaïde, sur le mont Qolzum (où se trouve aujourd'hui le monastère Saint-Antoine). Le Diable lui apparaît encore de temps en temps, mais ne le tourmente plus comme autrefois. Vénéré par de nombreux visiteurs, Antoine leur donne chaque fois des conseils de sagesse, les invitant à la prière plutôt qu'à la violence.


Les religieux ayant adopté le mode de vie solitaire de Saint Antoine sont appelés anachorètes, s'opposant aux cénobites qui choisissent la vie en communautés monastiques.


2) Crispine de Thagare (?-304)


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Crispine de Thagare est une Sainte Martyrisée à Thagaste en 304 par Caius Annius Anullinus. Elle était originaire de Thagora.


Biographie


Lors de la persécution de Dioclétien, le décret parut en 304 prescrit à tous les habitants de "sacrifier et faire des libations aux dieux romains", sous peine de mort en cas de refus. Crispine appartient à une famille sénatoriale, d'après Augustin d'Hippone, elle est mariée et a des enfants. Crispine est arrêtée et interrogée par la proconsule Caius Annius Anullinus. Celui-ci lui demande de se sacrifier aux dieux romains. Elle lui répond : "je n'ai jamais sacrifié et je ne sacrifierai pas, sinon au Dieu unique et vrai et à notre Seigneur Jésus-Christ, son Fils, qui est né et a souffert ". Furieux, le proconsul lui intime l'ordre de sacrifier à ses dieux, elle refuse, et le proconsul, furieux, la condamne à mort. Elle est décapitée par l'épée. Elle est fêtée le 5 décembre . Ce même jour, d'autres martyrs de la même ville sont également fêtés par l'Eglise catholique.

3) Sainte Marcienne de Césarée, de Césarée de Maurétanie (Cherchell) (?-303)


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Sainte Marcienne de Delhys, vierge et martyre, est née à Delhys dans l'actuelle Algérie, au IVe siècle.


Issue d'une famille aisée, elle s'était convertie au christianisme très jeune. Un jour, s'approchant de la statue de Diane qui était sur la place de la ville de Cherchell, elle entreprit de la briser pour faire disparaître l'idole qu'elle représentait à ses yeux.


Elle fut arrêtée par les soldats, fouettée et remise aux gladiateurs pour assouvir leurs besoins de luxure. Mais ceux-ci, miraculeusement, ne la touchèrent pas. Elle fut donc livrée aux bêtes dans l'arène. Un lion l'épargna, mais un taureau la blessa et un léopard l'acheva.


Son martyre eut lieu lors des persécutions de Dioclétien, en 303. Il figure sur une miniature du XVe siècle conservée à la Bibliothèque nationale de France.


Sa fête a été fixée au 9 janvier ou le 11 juillet.


4) Saint Miltiade (?-314)


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Saint Miltiade ou Melchiade, (en grec : Μελχιάδης ὁ Ἀφρικανός; Melchiade l'Africain) né en Afrique, et d'origine berbère, est le 32e pape de l'Eglise catholique. Il est évêque de Rome du 2 juillet 311 à sa mort le 10 janvier 314 (ou le 11 janvier).

Biographie


Selon le Liber Pontificalis, Miltiade était originaire d'Afrique (Miltiade, Natione Afer), et origine Berbère.


Accession au Pontificat


L'élection de Miltiade marque la fin de la vacance du siège pontifical qui dure depuis le décès du pape Eusèbe, le 17 août 310.
Certains font débuter cette période dès 309, date à laquelle l'empereur Maxence exile Eusèbe en Sicile. La date de début du pontificat est imprécise : Selon le Catalogus Liberianus son règne aurait duré 3 ans, 6 mois et 8 jours, depuis le 6e jour avant les nones de juillet, sous le consulat de Maximen ce qui situerait l'élection de Miltiade en 310, au lieu de 311, alors qu'Eusèbe était encore en vie.


Historiquement, Miltiade est le premier pape à bénéficier des faveurs d'un empereur romain : Maxence lève les mesures répressives contre les chrétiens et autorise son élection en 311.


Miltiade fait déplacer les restes de son prédécesseur, Eusèbe, de Sicile à Rome pour l'enterrer dans une crypte de la catacombe de Saint-Calixte.


Pontificat


Après l'élimination de Maxence par Constantin Ier, en octobre 312, la mère de ce dernier, Hélène, lui offre le palais de Latran, qui faisait partie des possessions impériales. Ce palais devient la résidence pontificale et le siège de la gouvernance chrétienne. Miltiade y organise le concile régional du Latran, en l'an 313, pour trancher sur l'élection de l'évêque de Carthage, contestée par les Donatistes.


Au début de l'an 313, Constantin et l'empereur romain Licinius promulguent l'édit de Milan au titre duquel ils accordent la liberté de culte aux chrétiens ainsi qu'aux adeptes des autres religions et restaurent les biens de l'Eglise.


Décès


Plus tard, en 313, Miltiade préside le Synode du Latran à Rome ; Caecilianus de Carthage est acquitté tandis que Donatus Magnus est condamné en tant que schismatique (voir donatisme). Il est, par la suite, invité au concile d'Arles mais meurt avant sa tenue.


Il est enterré à un emplacement demeuré indéterminé, dans la catacombe de Sainte-Calixte sur la voie Appienne à Rome. Ses reliques sont transférées dans la basilique san Silvestro in Capite à Rome.


Héritage


La notion de légat apostolique (représentant extraordinaire du pape chargé d'une mission spécifique) remonte au concile d'Arles.


Le liber pontificalis détaille, à partir du Ve siècle, l'introduction par Miltiade, de plusieurs coutumes dont le jeûne le jeudi ou le dimanche, bien que certaines études ultérieures la situent avant Miltiade.


Au XIIIe siècle, la fête de Saint Melchiade est introduite avec la qualification erronée de "martyr", dans le calendrier romain pour être célébrée le 10 décembre. En 1969, il est retiré de ce calendrier de célébrations liturgiques obligatoires et sa fête est déplacée au jour de sa mort le 10 janvier, avec son nom donné sous la forme de Miltiade et sans l'indication "martyr".


Selon le Martyrologue romain, le pape Miltiade est reconnu comme un saint :


          "10 janvier : à Rome, dans le cimetière de Calliste sur la voie Appienne, Saint Miltiade, 
            pape de l'Afrique, a connu la paix faite par l'empereur Constantin et l'Eglise, bien que
            fortement contesté par les donatistes, sagement il s'efforçait à la réconciliation".

5) Saint Optat de Milève (?-390)


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Optat, évêque de Milève (Optatus episcopus Mileuitanus), mort avant 397, est l'auteur du Traité contre les donatistes rédigé en partie sous le règne de Valens et de Valentinien Ier (vers 364-65) et achevé sous le règne de Théodose Ier (v 385). Le nom d'Optat fut inscrit au martyrologe romain lors de la révision effectuée sous Grégoire XIII : Martyrologium romanum, ad diem IV Junii (4 juin) : Mileui in Numidia sancti Optati episcopi doctrina et sanctitate conspicui.


Biographie


On ne sait à peu près rien de lui. Vers 397, Augustin cite Optat aux côtés d'hommes disparus depuis longtemps. Cet évêque "de vénérable mémoire" apparaît comme l'égal d'Ambroise de Milan.

Optat fut élevé au siège épiscopal de Milève c'est-à-dire Mila (Algérie), ville de Numidie (Algérie antique), où se tinrent en 402 et en 416 deux conciles célèbres dans l'histoire de l'Eglise. In secretario basilicæ. En 411 à la conférence de Carthage, on reprocha aux donatistes d'avoir détruit quatre basiliques catholiques en un seul lieu, et il semble bien qu'il s'agisse de la ville de Milève : évêque de Milève, Optat avait beaucoup de choses à leur reprocher.


Il reste de ses œuvres le Traité  contre les donatistes, Contre Parménien, ouvrage destiné à défendre l'Eglise catholique contre le schisme donatiste. Parménien, évêque donatiste de Carthage, ayant publié l'exposé apologétique des doctrines de son prédécesseur Donat, fut réfuté par Optat de Milève, dans cet ouvrage divisé en sept livres. Les six premiers furent composés vers 364-367 sous le pontificat de Damase ; le septième livre ne fut écrit que vingt ans plus tard, sous le pontificat de Sirice, sous Théodose.


Il convient d'y ajouter les sermons attribuables à Optat : Sermon pour la fête de Noël, PLS 1, 288-294; Sermon de Pâques, PLS 1, 295-296. Cf. "Optat de Milève", Dictionnaire de spiritualité, 11 (1982) col. 824-830.



6) Sainte Monique (331c-387)


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Monique, connue sous l'appellation de Sainte Monique, née en c.332 à Souk Ahras, alors dans l'Empire romain actuelle Algérie et décédée en 387 à Ostie, Italie, est une chrétienne d'origine berbère. Son fils, Augustin d'Hippone, lui a rendu un vibrant hommage, particulièrement dans ses Confessions, ouvrage qui reste la principale source d'information à son sujet. Reconnue sainte par l'Eglise catholique romaine et l'Eglise orthodoxe, elle est fêtée le 27 août, veille de la fête de son fils. Toutefois, en Wallonie, elle est fêtée le 4 mai.


Biographie


Les origines


Monique est née en 331 ou 332, en actuelle Algérie, à Souk Ahras, petite ville située sur l'une des routes qui reliait Hippone à Carthage, dans la province romaine de Numidie.  La future mère d'Augustin présente donc une double identité culturelle : berbère et romaine, ou plutôt romanisée. D'ailleurs, le nom de Monica est une adaptation latine de Monnica, l'un des nombreux noms libyques formés sur la racine Monn -. Il continue le diminutif de Monna, nom indigène bien attesté qui provient d'une divinité locale "dont le culte est mentionné sur une inscription de Thignica". C'est en effet dans un monde encore majoritairement païen où le christianisme n'est toléré que depuis l'édit de Milan publié par l'empereur Constantin en 313, que Monique a vu le jour en 331, au sein d'une famille de vieille tradition chrétienne. Dés son enfance, elle fut confiée aux soins d'une servante âgée, dont la piété et la moralité étaient éprouvées. Aux côtés de celle-ci, elle apprit à ne pas " admettre comme agréable ce qui n'était pas honnête", et à se déshabituer de prendre un peu de vin à l'insu des responsables de son éducation. Plus tard, Monique ira à l'école, et quand elle dirigera la maisonnée, on n'y parlera la langue punique, mais le latin. Elle n'aura cependant rien d'une intellectuelle et demeurera attachée à certaines pratiques traditionnelles que les chrétiens cultivés de l'époque considéraient déjà comme primitives.

Le mariage


On sait que Monique avait vingt-trois ans, quand elle donna naissance à Augustin, son premier né, mais on ignore à quel âge elle épousa le père de celui-ci, un païen nommé Patricius. C'était un homme bon, affectueux et ouvert d'esprit : non seulement il laissera sa femme élever leur fils dans un intense climat de foi chrétienne, mais finira même par s'inscrire vers 370 au catéchuménat, et recevra le baptême temps avant de mourir. Cependant, toute sa vie durant, il aura conservé la mentalité du paganisme, et se sera monté en enclin à la colère et au libertinage. Monique endura vertueusement les travers de ce mari volage, supportant les soupçons de sa belle-mère et les ragots des domestiques. Petits propriétaires terriens, les parents d'Augustin disposaient, en effet, d'une domesticité, et de quelques biens : pas le grand luxe, mais suffisamment pour financer, en partie, les hautes études de leur fils. Bien insérés dans l'histoire dans la société romaine, ils y étaient estimés : Patricius a fait partie du conseil municipal, et Monique était admirée par sa noblesse naturelle. Pourvu tout deux d'un sens très fort de la persévérance, particulièrement au sujet de l'avenir de leur fils, ils apparaissent, avec le recul, comme les parents idéaux pour un futur évêque de l'Eglise d'Afrique aux premiers siècle. Même si, à l'époque, l'enfant semble avoir surtout avoir été frappé par la tension qui régnait entre les époux. En plus d'Augustin, ils eurent au moins un fils et une fille. Appelé Navigus, le frère d'Augustin paraît avoir été timide et maladif ; il avait hérité de la piété de sa mère, il participera au siège de Cassaciacum. Quant à la sœur, on ne connaît pas son nom ; on sait seulement que, devenue veuve, elle se fit religieuse au couvent d'Hippone, où elle dirigea la communion.. Augustin a fait parfois allusion à des nièces devenues moniales, et à un neveu, Patricius, sous diacre dans sa ville épiscopale, mais on ne dispose pas de plus d'information sur la question.


L'itinéraire d'Augustin


Monique n'aura rien épargné en vue de l'éducation d'Augustin, parvenant d'autant mieux à lui inculquer la foi chrétienne que tout, dans son propre comportement, confirmait la véracité et la grandeur des enseignements évangéliques. Et cependant, Augustin a pu faire deux reproches à sa mère. Premièrement, d'avoir différé le baptême de son fils, mais c'était là une coutume en usage dans l'Eglise de Thagaste d'attendre l'âge adulte pour recevoir ce sacrement. Deuxièmement, de ne l'avoir pas marié au sortir de la puberté, mais Monique craignait de compromettre de brillantes études. De fait, à l'âge de dix-sept ans, Augustin est envoyé à Carthage pour y parfaire sa formation de rétheur. 
Livré à lui-même, le jeune homme consacre d'abord une année à la découverte de la sexualité, avant de fixer son affection sur une femme, restée anonyme, dont il a eut un fils, un an plus tard, appelé Adéodat, et avec laquelle il cohabitera durant quatorze ans. Les études à Carthage amènent également Augustin à se poser des questions sur le sens de la vie. A dix-neuf ans, il lit un traité philosophique de Cicéron, intitulé Hortensius : séduit par ce protreptique, il est pourtant déçu de ne pas y trouver le nom du Christ. Il passe ensuite dans le mouvement religieux des manichéens entre autres parce que ceux-ci avaient inscrit la figure du Christ dans leur système quelque peu syncrétiste. Devenu, non sans succès, professeur à Rome, puis à Milan, le jeune rétheur se détache finalement du manichéisme pour se tourner vers le néo-platonisme, avant de se retrouver, avec l'aide de Saint-Ambroise, l'autorité du Christ dans les écrits de l'Apôtre Paul : c'est la fameuse scène du jardin, qui marque, à trente-trois ans, la conversion d'Augustin, c'est-à-dire son retour à l'Eglise catholique, et l'acceptation de la doctrine de celle-ci en matière de foi et de mœurs. Comme en attestent les Confessions, tout au long de ces années d'errance, Monique, devenue veuve vers quarante ans et obligée de subvenir aux frais scolaires de son fils, aura prié, prêché, pleuré, non sans manifester, dans un premier temps une mentalité de mère abusive.


L'épreuve de Monique


Dés 369, Monique a senti que son fils s'éloignait d'elle, au point de vue spirituel comme au point de vue moral. Lorsqu'il se chargea d'une concubine, elle refusa de recevoir celle-ci et, persuadera Augustin de renvoyer la mère d'Adéodat (dont elle s'occupera), femme d'un rang inférieur, d'une moralité douteuse à ses yeux, et qui constituait un obstacle à tout mariage honorable. Mais ce fut bien pis lorsqu'Augustin se mit à fréquenter les manichéens : un jour alors qu'il était revenu à Thagaste, elle refusa tout net de recevoir l'apostat. 


à suivre


7) Saint Marcellin d'Embrun (?-374), Saint Vincent de Digne (?-380) et Saint Dominin de Digne (?-379), qui évangélisèrent la Provence


Marcellin d'Embrun


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Marcellin d'Embrun, aussi connu sous le nom de Marcellin de Gaule fut le premier évêque d'Embrun en 354. Il était d'origine berbère.


Biographie


Marcellin, Vincent de Digne et Dominin arrivèrent à Rome avec les évêques d'Afrique du Nord qui venaient, en 313, au concile assembler pour juger les Donatistes. Après avoir reçu leur mission du pape Saint Melchiade, ils se dirigèrent vers Nice, où ils ne débarquèrent, dit-on, qu'après avoir pris conseil des évêques réunis en Concile à Arles, en 314. Ils prêchèrent l'Évangile aux habitants du versant italien des Alpes, depuis les rivages de la mer jusqu'à Vercelli, où Eusèbe fut choisi comme évêque et où ils se séparèrent.


Marcellin et ses deux disciples se dirigèrent ensuite avec les Alpes et ils arrivèrent à Embrun. Dans les premiers temps du christianisme, les principaux missionnaires des régions qu'ils évangélisaient en devenaient les premiers évêques. Marcellin devint le premier évêque d'Embrun ; Dominin et Vincent, évêque de Digne.


Saint Vincent de Digne



Saint Vincent de Digne est le deuxième évêque de Digne, vers 380. Il était berbère d'Afrique du Nord.


Biographie


Saint Marcellin, Saint Vincent et Saint Dominin arrivèrent à Rome avec les évêques d'Afrique du Nord qui venaient, en 313, au concile assembler pour juger les donatistes.


Après avoir reçu leur mission du pape saint Melchiade, ils se dirigèrent vers Nice, où ils ne débarquèrent, dit-on, qu'après avoir pris conseil des évêques réunis en concile à Arles, en 314. Ils prêchèrent l'Évangile aux habitants du versant italien des Alpes, depuis les rivages de la mer jusqu'à Vercelli, où Saint Eusèbe fut choisi comme évêque et où ils se séparèrent.


Saint Marcellin et ses deux disciples se dirigèrent ensuite vers les Alpes et ils arrivèrent à Embrun. Dans les premiers temps du christianisme, les principaux missionnaires des régions qu'ils évangélisaient en devenaient les premiers évêques. Sacré par Eusèbe de Verceil, Marcellin devint le premier évêque d'Embrun ; saint Domnin et Vincent, évêques de Digne.

Saint Dominin de Digne


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Né en Afrique du Nord, Dominin de Digne fut un pieux chrétien, et décidé d'aller prêcher dans les Alpes. Il le fit le plus de conversion à Digne-les-Bains. Il participa à l'évangélisation de la vallée d'Ubaye. Il fut aussi archevêque de la ville de Vienne (Isère, France). Il meurt en 379. Canonisé par l'Eglise catholique, il est fêté localement dans la Martyrologe Romain le 5 novembre.


Cool Saint Romain de Blaye (335c-380), prêtre d'Afrique du Nord, qui a évangélisé la ville de Blaye


La tradition se souvient également des Saintes Maxime, Donatille et Seconde (Thuburbo de Lucemaria 304) et des Saints Optat (305c), Miltiade ou Melchiade (314), Martyrs d'Abitière (303c), Catulin (Carthage, 303c), Félix (Carthage, 303), Agilée (Carthage,313), etc...


Dernière édition par mariejesus le Lun 3 Sep - 14:54, édité 7 fois


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Message par sofoyal Sam 1 Sep - 15:36

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Ces Saints habitaient une contrée au milieu de l'Afrique, appelée Ouganda. Personne n'y avait jamais prononcé le nom de Dieu et le démon y régnait par l'esclavage, la sorcellerie et le cannibalisme.
Deux Pères Blancs, le P. Lourdel et le P. Livinhac débarquèrent un jour chez ces pauvres indigènes. Ils se présentèrent aussitôt au roi Mutesa qui les accueillit pacifiquement et leur accorda droit de cité.

Les dévoués Missionnaires se faisaient tout à tous en rendant tous les services possibles. Sept mois à peine après l'ouverture du catéchuménat, ils désignaient quelques sujets dignes d'être préparés au Baptême.
Le roi Mutesa s'intéressait à ce que prêchaient les Pères, mais leur prédication alluma bientôt la colère des sorciers jaloux et des Arabes qui pratiquaient le commerce des Noirs.

Pressentant la persécution, les Pères Lourdel et Livinhac Baptisèrent les indigènes déjà préparés et se retirèrent au sud du lac Victoria avec quelques jeunes Noirs qu'ils avaient rachetés.
Comme la variole décimait la population de cette contrée, les Missionnaires Baptisèrent un grand nombre d'enfants près de mourir
.

Après trois ans d'exil, le roi Mutesa vint à mourir. Son fils Mwanga, favorable à la nouvelle Religion, rappela les Pères Blancs au pays.
Le 12 Juillet 1885, la population ougandaise qui n'avait rien oublié des multiples bienfaits des Missionnaires, accueillait triomphalement les Pères Lourdel et Livinhac.
Les Noirs qu'ils avaient Baptisés avant de partir, en avaient Baptisé d'autres; l'apostolat s'avérait florissant.
Le ministre du nouveau roi prit ombrage du succès des Chrétiens, surtout du chef des pages, Joseph Mukasa, qui combattait leur immoralité.

Ami et confident du roi, supérieurement doué, Joseph aurait pu devenir le second personnage du royaume, mais sa seule ambition était de réaliser en lui et autour de lui, les enseignements du Christ.
Le ministre persuada le jeune roi que les Chrétiens voulaient s'emparer de son trône ; les sorciers insistaient pour que les prétendus conspirateurs soient promptement punis de mort. Mwanga céda à ces fausses accusations et fit brûler Joseph Mukasa, le 15 Novembre 1885.

«Quand j'aurai tué celui-là, dit le tyran, tous les autres auront peur et abandonneront la religion des Pères.»
Contrairement à ces prévisions, les conversions ne cessèrent de se multiplier. La nuit qui suivit le martyre de Joseph, douze catéchumènes sollicitèrent la grâce du Baptême. Cent cinq autres catéchumènes furent Baptisés dans la semaine qui suivit la mort de Joseph, parmi lesquels figuraient onze des futurs martyrs.

Le 25 Mai 1886, six mois après l'odieux meurtre de Joseph, le roi revenant de chasse fit appeler un de ses pages, nommé Denis, âgé de quatorze ans.
En l'interrogeant, Mwanga apprit qu'il étudiait le catéchisme avec Muwafu, un jeune Baptisé.
Transporté de rage, il l'égorgea avec sa lance empoisonnée. Les bourreaux l'achevèrent le lendemain matin, 26 Mai, jour où le despote déclara officiellement la persécution ouverte contre les Chrétiens.

Le même jour, Mwanga fit mutiler et torturer le jeune Honorat, mit la cangue au cou à un néophyte appelé Jacques qui avait essayé autrefois de le convertir à la Religion Chrétienne.
Ensuite, il fit assembler tous les pages Chrétiens et ordonna qu'on les amena pour être brûlés vifs sur le bûcher de Namugongo.
Jacques périt sur ce bûcher en compagnie des autres martyrs, le 3 Juin 1886, Fête de l'Ascension.

«On avait lié ensemble les jeunes de 18 à 25 ans, écrira le Père Lourdel ; les enfants étaient également liés, et si étroitement serrés les uns près des autres qu'ils ne pouvaient marcher sans se heurter un peu.
Je vis le petit Kizito rire de cette bousculade comme s'il eût été en train de jouer avec ses compagnons.»
Ils sont en tout quinze Catholiques. Trois seront graciés à la dernière minute. On compte officiellement vingt-deux martyrs Catholiques Canonisés dont le martyre s'échelonne de l'année 1885 à 1887.

Le groupe des condamnés marchait vers le lieu de leur supplice, lorsqu'ils rencontrèrent un Noir nommé Pontien.
«Tu sais prier ?» questionna le bourreau ; sur la réponse affirmative de Pontien, le bourreau lui trancha la tête d'un coup de lance.
C'était le 26 Mai 1886. Le soir venu, on immobilisa les martyrs dans une cangue et on ramena de force à la maison, le fils du bourreau, au nombre des victimes.
Après une longue marche exténuante, doublée de mauvais traitements, les captifs arrivèrent, le 27 Mai, à Namugongo. Les bourreaux, au nombre d'une centaine, répartirent les prisonniers entre eux.

Les cruels exécuteurs travailleront jusqu'au 3 Juin afin de rassembler tout le bois nécessaire au bûcher.
Les prisonniers doivent donc attendre six longues journées de privations et de souffrances, nuits de froid et d'insomnie, mais plus encore d'ardentes Prières, avant que la mort ne vienne couronner leur héroïque combat.
Le martèlement frénétique des tam-tams qui se fit entendre toute la nuit du 2 Juin indiqua aux martyrs qui languissaient, garrottés dans des huttes, que l'immense brasier de leur suprême holocauste s'allumerait très bientôt.

Charles Lwanga, magnifique athlète d'une vigueur peu commune, à qui le roi avait confié un groupe de pages auxquels il avait enseigné le catéchisme en cachette, fut séparé de ses compagnons afin d'être brûlé à part, d'une manière particulièrement atroce.
Le bourreau alluma les branchages de manière à ne brûler d'abord que les pieds de sa victime. «Tu me brûles, dit Charles, mais c'est comme si tu versais de l'eau pour me laver !»
Lorsque les flammes attaquèrent la région du cœur, avant d'expirer, Charles murmura : «Mon Dieu! Mon Dieu !»

Comme le groupe des martyrs avançait vers le bûcher, un cri de triomphe retentit : Nwaga, le fils du chef des bourreaux, avait réussi à s'enfuir de la maison pour voler au martyre !
Il bondissait de joie en se retrouvant dans la compagnie de ses amis.
On l'assomma d'abord d'un coup de massue, puis il fut roulé avec les autres dans des claies de roseaux pour devenir dans un instant la proie des flammes.

Après leur avoir brûlé les pieds, ils reçurent la promesse d'une prompte délivrance s'ils renonçaient à la Prière.
Mais ces héros ne craignaient pas la mort de leur corps et devant leur refus catégorique d'apostasier, on commença à incendier le bûcher.
Par-dessus le crépitement du brasier et les clameurs des bourreaux sanguinaires, la Prière des Saints martyrs s'éleva calme, ardente et sereine : «Notre Père qui êtes aux Cieux...» On sut qu'ils étaient morts lorsqu'ils cessèrent de prier.

Le dernier des martyrs s'appelait Jean-Marie. Longtemps obligé de se cacher, las de sa vie vagabonde, il désirait ardemment mourir pour sa Foi.
Malgré les conseils de ses amis qui essayaient de le dissuader de ce projet, Jean-Marie résolut d'aller voir le roi Mwanga.
Nul ne le revit plus jamais, car le 27 Janvier 1887, Mwanga le fit décapiter et jeter dans un étang.

La dévotion populaire aux martyrs de l'Ouganda prit un essor universel, après que Saint Pie X les proclama Vénérables, le 16 Août 1912.
Leur Béatification eut lieu le 6 Juin 1920 et ils reçurent les honneurs de la Canonisation, le 18 Octobre 1964.

Read more at http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juin/saint-charles-lwanga-et-ses-21-compagnons-saints-martyrs-de-l-ouganda-fete-le-03-juin.html#UYkdQZmx3EO8RuUf.99
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Message par mariejesus Sam 1 Sep - 18:29

Merci Sofoyal, cette histoire m'a bouleversée bien que je ne connaissais un peu son histoire pour avoir posté sur les martyrs, ça me fout la chair de poule de voir la cruauté des bourreaux.
Ainsi que l'amour qu'on porte à notre Seigneur, qui est le plus grand pour moi, bien que j'ai encore des frayeurs.


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Message par M8735 Sam 1 Sep - 19:14

Je ressens la même chose que toi @mariejesus .... mais c’est la même foi que celle des premiers chrétiens décrite dans les cahiers de Maria Valtorta.
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Message par sofoyal Sam 1 Sep - 19:19

C'est vrai @mariejesus, c'est histoire est bouleversante,
et c'est vrai @Marylie, elle rappelle le temps des premiers martyr de l'Eglise.
Nous sommes invités à la suivre chacun et chacune d'après les forces  que le Seigneur donnera pour traverser les épreuves qu'il a prévu, grandes ou moins grandes.


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Message par mariejesus Sam 1 Sep - 21:41

Si ça vous intéresse, j'essayerai de trouver les martyrs de l'église en Italie y en a beaucoup comme Sainte Agnès, et je suis intéressée, là j'en suis à Sainte Monique et y a beaucoup mais je tiens à ce que vous la connaissiez.

Fraternellement


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M8735


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Message par M8735 Dim 2 Sep - 20:48

Oui,@mariejesus mais continue , s’il te plait, d’abord les saints africains ou d’autres continents qu’on connait moins , ça m’intéresse beaucoup.
Maria Valtorta décrit le martyre de sainte Agnès, 13 ans, environ .
J’ai cherché hier et du coup, j’ai retrouvé un passage de Jésus qui explique pourquoi ces premiers chrétiens ,( tous comme ces saints martyrs africains) avaient une telle foi que nous n’avons plus....
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Message par mariejesus Dim 2 Sep - 22:11

Merci Marylie, l'article m'intéresse, je mettrai les saints catholqiues martyrs de Rome


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Message par mariejesus Lun 3 Sep - 17:29

Les Saints du Ve siècle


1) Saint Augustin d'Hippone (354-430)


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Augustin d'Hippone (latin : Aurelius Augustinus) ou saint Augustin, né à Thagaste (l'actuel Souk AhrasAlgérie), un municipe de la province d'Afrique, le 13 novembre 354, et mort le 28 août 430 à Hippone (l'actuelle Annaba, Algérie), est un philosophe et théologien chrétien romain de la classe aisée, ayant des origines berbères, et puniques1,2. Avec Ambroise de MilanJérôme de Stridon et Grégoire le Grand, c'est l'un des quatre Pères de l'Église occidentale et l’un des trente-six docteurs de l’Église.



La formation qu'il a reçue à Carthage est celle des lettres romains de l'époque, même si ses écrits laissent apparaître une sensibilité et des traits liés à sa région de naissance. Si l'un est maître de la langue et de la culture latines, il ne maîtrisera jamais réellement le grec, ce qui tiendra à accroître les divergences entre les christianismes occidental et oriental. Né d'une mère profondément pieuse, il se convertit d'abord à la philosophie avant de devenir manichéen. Il n'abandonne le manichéisme et ne se convertit au christianisme qu'assez tard, en 386, après sa rencontre avec Ambroise de Milan. Après sa conversion, il devient évêque d'Hippone et mène une série de controverses orales et surtout écrites, d'abord contre les manichéins, puis contre les donatistes et enfin contre le pélagianisme. Il laisse une oeuvre considérable tant en quantité qu'en qualité. Trois de ses livres sont particulièrement connu : Les Confessions, la Cité de Dieu et De la Trinité.


à suivre


2) Saint Possidius de Calame (365c-437)


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Possidius de Calame ou Possidonius, est évêque de Calame en Numidie (actuelle Guelma en Algérie) au Ve siècle. Il a été disciple et biographe d'Augustin d'Hippone.
C'est un saint chrétien fêté le 17 mai.


Histoire et tradition


Possidius a été membre de la communauté monastique d'Augustin d'Hippone, avec Alypius. Vers 397, il est élu évêque de Calame. Là, il fait face à l'opposition des donatistes. Il est choisi avec Alypius et Augustin pour représenter les évêques orthodoxes à la Conférence de Carthage avec les donatistes en 411.


Il prend part aux conciles de Malevi (416) et de Carthage (419), réunis pour lutter contre l'hérésie pélagienne. Lorsque Calame est conquise par les Vandales en 429, Possidius se réfugie avec Augustin dans les murs d'Hippone. Possidius assiste Augustin sur son lit de mort, en 430, et lui ferme les yeux. Hippone est attaqué et incendié en 431. Possidius retourne à Calame.


En 437, il est exilé par le roi Genséric, qui veut imposer l'arianisme dans les territoires conquis. En exil, Possidius achève la rédaction de La vie de Saint Augustin.


Il meurt exilé vers 437, selon la tradition italienne à Mirandole où il avait trouvé refuge. Il est également l'auteur d'un indiculus ou liste des écrits de Saint Augustin . Il est compté parmi les pères fondateurs de l'ordre des chanoines réguliers, dits aussi de Saint Augustin.

3) Saint Gelase Ier (? - 492)


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Gelase Ier, né en Afrique du Nord, d'origine berbère (kabyle), mort à Rome le 21 novembre 496, est le 49e pape de l'Eglise catholique.


Son pontificat dure à peine quatre ans, de 492 à l'année de sa mort, mais sa contribution, aux rapports entre Eglise et Etat et au concept même de papauté est décisive. Il est considéré comme saint par l'Eglise catholique qui le fête le 21 novembre.


Biographie


Gelase n'est connu que par quelques passages du Liber pontificalis et de Denys le Petit. Selon le Liber pontificalis, Gelase était originaire d'Afrique (Gelasius, natione Afer).


Il possède une très forte personnalité qu'il met au service de Félix III dont il est le principal collaborateur et dont il rédige les lettres. 
La succession du défunt pape ne pose d'ailleurs aucun problème puisque Gelase Ier est élu le Ier mars 492 - c'est-à-dire le jour même du décès de son prédécesseur.


Si sa biographie est peu connue, les traités et nombreuses lettres qu'il a laissés permettent d'appréhender une partie de son action politique et pastorale.


Évêque de Rome


Depuis 476, la péninsule italienne est dominée par les "Barbares" d'Odoacre. Le patriarche Acace de Constantinople (472-489) se considère dés lors comme le "premier des évêques pour l'Eglise de l'empereur chrétien". L'Empereur Zenon soutient Acace, qui avait rédigé l'Hénoticon, le formulaire ne faisait pas état de la controverse sur la nature ou les deux natures de Jésus afin de répondre aux vœux du parti chalcédonien modéré et des monophysites, mais finalement personne n'est satisfait et les partis s'excommunient réciproquement. La rupture va durer trente-cinq ans.


A la suite de Félix III, Gélase défend vigoureusement la primauté de Rome contre le schisme d'Acace et poursuit la politique d'indépendance de l'Eglise catholique, entamée par son prédécesseur, en particulier vis-à-vis de la cour de Byzance et du nouveau empereur Anastase Ier toujours favorable au monophysisme. C'est dans le cadre de ces querelles théologico-politiques qu'on lui doit des traités théologiques, dont le livre des deux natures en Jésus-Christ, contre Eutychés et Nestorius. Gélase lutte également avec acharnement contre le pélagianisme, qui relève provisoirement la tête.


C'est durant son pontificat, qu'à partir de 493, l'arien Théodoric, à la tête des Ostrogoths, prend le pouvoir en Italie. Anastase espère que Théodoric va pouvoir amener Gelase à composer avec l'Orient, mais ce dernier demeure d'une inflexible intransigeance, entant certain des "privilèges du siège de Pierre". Il fait parvenir à l'empereur, en 494, une lettre, où il formule avec clarté le principe qui selon lui doit inspirer les relations entre la papauté et l'empire :


                  "Je vous prie votre Piété de ne pas juger arrogance ce qui est devoir envers
                    la vérité divine. J'espère qu'il ne sera pas dit d'un empereur romain qu'il n'a
                    pas souffert qu'on lui rappelât la vérité. Il y a deux principes, Empereur Auguste,
                    par qui ce monde est régi au premier chef : l'autorité sacrée des pontifes et la 
                    puissance royale, et des deux, c'est la charge des prêtres qui est la plus lourde,
                    car devant le tribunal de Dieu ils rendront compte même pour les rois des 
                    hommes. Vous savez en effet, Fils très clément, que, bien que vous régniez sur 
                    le genre humain, vous courbez avec dévotion la tête devant ceux qui président 
                    aux choses divines, et que vous attendez d'eux les moyens de votre salut".


Autonomie du spirituel


Le pape Gélase réaffirme ainsi avec vigueur la doctrine traditionnelle de l'autonomie de la juridiction ecclésiastique vis-à-vis du pouvoir politique, affirmant la supériorité du spirituel sur le temporel : l'empereur n'est qu'un fils de l'Église, comme tout chrétien, et non pas un prêtre. Si les empereurs peuvent apporter le soutien de leur autorité temporelle aux évêques, ils devraient rester soumis à ces derniers dans toutes les matières de foi, chacun des deux ordres demeurant ainsi compétent en son domaine propre.
À Rome, où la liturgie chrétienne s'empare peu à peu des rues de l'Urbs, les processions pontificales se rendent successivement dans chacune des églises titulaires où l'évêque de Rome célèbre les offices pour marquer l'unité de la communauté, entouré du clergé et des fidèles. Gélase supprime la dernière fête païenne qui subsiste encore, celle des Lupercales, et lui substitue sans doute la fête chrétienne de la Chandeleur. Dans son diocèse suburbicaire, il s'attache à la résolution des problèmes disciplinaires et veille au comportement et au recrutement des clercs.   Il fait dresser un polyptyque qui relève les rentes des propriétés de l’Église dont, avec l'argent des donateurs, il répartit les revenus en quatre quarts, entre l'évêque de Rome, les clercs, les nécessiteux et un fonds pour la construction et l'entretien des bâtiments du culte

Postérité


Gélase meurt le 21 novembre 496. Même si les positions fermes qu'il soutient dans la défense de la primauté du siège romain avaient déjà trouvé précédemment des défenseurs comme Ambroise de Milan ou Léon le Grand, c'est Gélase que le Moyen-Âge retiendra et dans ses textes que Grégoire VII puisera les arguments en faveur d'une théocratie pontificale qu'il appelle de ses vœux. Considéré comme saint par l'Eglise catholique romaine, qui le fête le jour anniversaire de sa mort, c'est un des trois papes africains de l'Eglise catholique, ce qui signifie dans le vocabulaire de l'époque qu'il était originaire du Nord de l'Afrique. 


4) Saint Deogratias de Carthage (?-457)


Déogratias est un évêque de Carthage sanctifié du milieu du Ve siècle.


Identité de Deogratias


Il n'est pas établi si l'évêque est la même personne que le diacre carthaginois auquel s'adresse le De cathecumenis d'Augustin d'Hippone en 400. Victor de Vita rappelle son grand âge.


Biographie


Nomination au siège épiscopal de Carthage


Genséric, après la prise de Carthage en 439, envoie en exil l'évêque de Carthage, Quodvultdeus, et un grand nombre de clercs.


Le siège épiscopal de Carthage, capitale de la province proconsulaire. Le siège épiscopal de Carthage qui lui succédera en 480 sous le roi Hunéric.

5) Saint Marcellin de Carthage ( ?-413)


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Saint Marcellin de Carthage (+413) est un saint et un martyr laïc, ami d'Augustin d'Hippone. Fêtes le 13 septembre en occident et le 6 avril en orient.


Laïc marié, Marcellin fut nommé tribun par l'empereur Honorius avec mission de pacifier l'Afrique agitée par la crise donatiste. En 410, il préside une conférence à Carthage où les esprits s'apaisent. Mais le parti donatiste lui en veut et attise une révolte populaire contre lui et le calomnie. Malgré l'intervention de Saint Augustin, il est exécuté.


Un an après sa mort, l'empereur, pris de remords, le réhabilite.




Il figure au Calendrier français des fleuristes 2011 et sa date orientale du 6 avril, à la suite du déplacement de sa fête au 13 septembre, date anniversaire de sa mort, par le plus récent martyrologe romain.

6) Saint Alypius de Thagaste (360-430)


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Alypius, né à Thagaste en Numidie (aujourd'hui Souk Ahras en Algérie) vers 360, et mort vers 430, a été évêque de Thagaste de 395 jusqu'à sa mort. Contemplation de Saint Augustin, il a été aussi l'un de ses plus proches amis.


C'est un saint de l'Eglise catholique romaine dont la fête est célébrée le 15 août.


Jeunesse


Il est né seulement quelques années après Augustin dans une famille aisée. Il suit, dans sa jeunesse, les cours de rhétorique donnés par Augustin à Thagaste (c'est là qu'il le rencontre pour la première fois). Trouvant qu'Augustin est un professeur "bon et savant", il suit son aîné lorsque celui-ci s'en va enseigner à Carthage. A cette époque, Alypius est attiré, comme Augustin, par le manichéisme.


Au début 383, il part à Rome afin d'y étudier le droit.


En 384, Alypius accompagne Augustin à Milan. C'est là, dans le fameux "jardin de Milan", qu'Alypius est témoin de sa conversion et s'associe à sa décision de mener une vie ascétique. Il devient catéchumène comme Augustin et reçoit, en même temps que lui, le baptême des mains d'Ambroise de Milan, à pâques 387.


L'année suivante, Alypius rentre à Thagaste avec Augustin et l'aide à établir le premier monastère d'Afrique du Nord. Il lui prête notamment son concours pour la rédaction de la règle de vie connue aujourd'hui sous le nom de Règle de saint Augustin.


Episcopat


Quelques années plus tard, en 395, Alypius devient évêque de Thagaste. Pendant son épiscopat, il prend part à la lutte contre le donatisme, puis contre le péliagisme.


Présent à la Conférence de Carthage en 411, il y joue un rôle important, veillant en particulier à la régularité du déroulement de la confrontation. Seul ou avec Augustin, Alypius se déplace en Afrique pour aider ses confrères évêques à résoudre des problèmes délicats, ainsi que pour maintenir le contact entre les différentes communautés locales.


Il entretient aussi, dans les mêmes conditions de collégialité, des relations régulières avec le Siège apostolique, notamment, durant la lutte menée par l'épiscopat africain contre les partisans de pélage, avec les papes Innocent et Zosime, puis le futur pape Sixte.


Toujours dans le cadre de la lutte contre le péliagisme, il fait un voyage à Ravenne, puis en Italie.


Alypius a été canonisé en 1584 par le pape Grégoire XIII.


7) Saint Quodvultdeus de Carthage ( 390c-454)


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Quodvultdeus (du latin Quod Vult Deus, "ce que Dieu veut") est un évêque de Carthage et père de l'Eglise nord-africain du Ve siècle, fêté le 19 février.


La vie de Quodvultdeus


Les dates de naissance et de mort de saint Quodvultdeus ne sont pas connues avec précision. Il est né en Afrique, a été jeune homme à Carthage vers 407/408, puis diacre dans cette même ville vers 421. A cette date, il écrit à Saint Augustin pour lui demander de rédiger un ouvrage sur les hérésies. Ce sera le De Haeresibus, qui est dédicacé à Quodvultdeus.


Entre 429 et 439 (peut-être en 437), il succède à Capréole au siège épiscopal de Carthage. Mais en 439, lorsque le roi vandale Genséric s'empare de la ville, il est exilé avec le reste du clergé et débarque à Naples. Il y rédige le Livre des promesses et des prédictions de Dieu entre 445 et 451. Il y prend aussi part à la lutte contre le pélagianisme, appuyant l'action de l'évêque saint Nostrien.
Il meurt avant le 24 octobre 454, date d'ordination de son successeur Deogratias. Il est probablement enterré à Naples, dans les catacombes de Saint Janvier.


L'œuvre de Quodvultdeus


Jusqu'à très récemment son œuvre a été éditée sous les noms d'Augustin et de Prosper d'Aquitaine.
Quodvultdeus rédige entre 437 et 439 le Tractatus adversus quinque haereses ; ce Traité contre cinq hérésies, selon Irène Caiazzo, « circule sous le nom d'Augustin au Moyen Âge, il proclame la compatibilité et l'accord entre les doctrines chrétiennes et l'enseignement d'Hermès exposé dans l’Asclépius, ce qui favorisa l'entrée d'Hermès, en tant que prophète païen de la révélation chrétienne, dans les bibliothèques médiévales, malgré la sévère condamnation de l’Asclépius lancée par Augustin dans le De civitate Dei2. »
Il est l'auteur d'un Liber promissionum et praedictorum Dei, longtemps attribué à Prosper d'Aquitaine et d'un groupe de sermons attribués à Augustin. Dans le Livre des promesses et des prédictions de Dieu, il présente un recueil de « testimonia » scriptuaires concernant les promesses et prophéties de Dieu, de l’origine jusqu’à la fin des temps.
Dans son œuvre, écrite dans le contexte de la lutte contre l'arianisme des envahisseurs vandales, il adopte les principes de l'exégèse allégorique ou typologique, qui doit beaucoup à La Cité de Dieu de saint Augustin.

Cool Saint Eugène de Carthage (450-505)

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Saint Eugène, évêque de Carthage de 480 à 484, et de 487 à 495, fut fut persécuté sous les rois vandales Hunéric et Gunthamund, et mourut dans un monastère du Languedoc près d'Albi en 505. On honore le 13 juillet.


Biographie


Eugène est élu à l'unanimité évêque de Carthage en 480 pour succéder à saint Deogratias (mort en 457) L'élection épiscopale, reportée vingt-trois ans en raison de l'opposition de Genséric, fut, à la fin, autorisée par le roi Hunéric à la requête de l'empereur Zénon et de Placidia, parents de sa femme Eudoxie.


Sa bonne administration, sa charité, son style de vie austère et son courage lui ont valu l'admiration des ariens. Dans sa défense intransigeante de l'orthodoxie, il est limité par ses fidèles, dont beaucoup seront exilés avec lui, en 484.


Début 484, le roi organise, à Carthage, une conférence entre théologiens ariens et évêques orthodoxes. La conférence tourne court avec le départ du chef des évêques ariens sous le prétexte qu'il ne comprend pas le latin, Hunéric est furieux. Il exile de quarante-six évêques en Corse et trois cent deux dans le déserts africains. Parmi ces derniers, se trouve Eugène qui, sous la garde d'un homme nommé Antonius, est déporté dans le désert de Tripoli. Au moment de partir, il écrit une lettre de consolation et d'exhortation aux fidèles de Carthage qui figure dans les œuvres de Grégoire de Tours. (PL, LVII, 769-71)


Gunthamund, qui succède à Hunéric en 484, permet à Eugène de retourner à Carthage et de rouvrir les églises, en 487. Après huit années de paix, Eugène est arrêté et condamné à mort, en 495, mais la peine est commuée en exil à Vieux, village à 30 km environ à l'Ouest d'Albi, où règne l'arien Alaric. Eugène y construit un monastère sur le tombeau de saint Amaranthus, et mène une vie de pénitence jusqu'à sa mort, le 13 juillet 2005.


9) Saint Vindemial de Carthage (?-?)


10) Saint Julie de Corse (?-?)


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Julie de Corse ou Saint Julie (Santa Ghjulia en Corse) est la patronne de la Corse. Elle vécut au début de l'ère chrétienne et sa fête est célébrée le 8 avril, dans le calendrier français des fleuristes, le 22 mai, par l'Eglise catholique ou le 16 juillet, par l'Eglise orthodoxe.

Deux versions contradictoires de l'origine et du martyre de Julie divisent les hagiographies.


Biographie


Version des Bollandistes


Julie était issue d'une famille noble de Carthage. Après la prise de la ville par les Vandales de Genséric en 439 et la soumission de la population, Julie fut vendue comme esclave à un commerçant syrien, Eusèbe. La jeune chrétienne se dévoua avec zèle à son maître. Eusèbe l'embarqua avec lui lorsqu'il partit pour la Gaule. Il fit escale en Corse, près de Nonza, où l'on célébrait ce jour-là les dieux par le sacrifice d'un taureau.


Eusèbe se joignit aux festivités mais Julie, pleine de réprobation pour une fête païenne, demeura sur le bateau. Lorsque Félix Saxo, le gouverneur local, apprit qu'elle s'y trouvait. Il enivra Eusèbe, qui refusait de la livrer. Lorsque le marchand fut endormi, il fit enlever la jeune chrétienne et lui demanda de sacrifier aux dieux. Julie fut condamnée à mort pour son refus et surtout pour sa réponse hardie.  Elle fut frappée au visage jusqu'au sang, traînée par les cheveux, fouettée puis crucifiée. La légende veut qu'une colombe s'échappa de sa bouche, symbole d'innocence et de sainteté. Des religieux de l'île de Gorgone vinrent chercher son corps et le placèrent à l'abri dans leur monastère. Plus tard, ses restes furent transportés à Brescia et ouvrirent un culte à sainte Julie dans le Nord de l'Italie.


Cette version fut adoptée par les offices du diocèse d'Ajaccio.


Version Corse


Santa Ghjulia était native de nonza et, contemporaine de Santa Divola, c'est-à-dire sous le règne de Dioclétien, au tout début du IVe siècle.
Parce qu'elle refusait de sacrifier aux dieux, les Romains la torturèrent. La légende a retenu particulièrement l'un des supplices : ses bourreaux lui coupèrent les seins et les jetèrent contre les rochers, en contrebas du village de Nonza ; deux fontaines jaillirent aussitôt de la roche. Le miracle enragea ses bourreaux, qui l'attachèrent à un figuier et la laissèrent mourir dans la souffrance. Comme dans la précédente version, une colombe s'échappa de sa bouche à sa mort.


Cette seconde version toutefois peu vraisemblable de la vie de Sainte Julie fut soutenue par de nombreux chroniqueurs tels que Vitale, Colonna ou Fra Paolo Olivese.


Culte 



Les versions acceptées par la tradition locale se mélangent et, par exemple, on a vu dans l'iconographie hagiologique sainte Julie crucifiée les seins coupés (ex. toile du xvie sièclesituée dans l'église piévane de Nonza).

Les habitants de Nonza rendirent un culte fervent à Julie peu après son martyre. Un sanctuaire fut bâti en contrebas du village, mais détruit par les Barbaresques en 734. La Fontaine des Mamelles, qui ne s'est jamais tarie, attira très tôt une foule de pèlerins, venus de la Corse entière. Ses eaux, considérées comme miraculeuses, devaient opérer de nombreuses guérisons et protéger les mères contre le tarissement de leur lait. Certaines se rendaient en pèlerinage à Nonza, pieds nus, pour s'attirer les faveurs de la sainte. Une plaque célèbre le martyre de Julie sur le rocher de la fontaine.

Aujourd'hui encore, chaque année, la Sainte-Julie, est fêtée à Nonza et dans toute la Corse, par de fastueuses cérémonies. Sainte Julie fut proclamée patronne de la Corse (avec sainte Dévote) par un décret de la Sacrée congrégation des rites du 5 août 1809.

La ville canadienne de Sainte-Julie est nommée en son honneur.



11) Saint Gaudiose de Naples (?-455),


  •  il fuit Abitinie en Tunisie à cause de la persécution des Vandales, sous le règne de Geiseric, pour s'exiler à Naples, et y achève sa vie dans un monastère qu'il y a fondé.


La tradition9 se souvient également des saints Papinien, Hortulan, Florentin, Hubain (et six autres martyrs) (430-431), Valérien (457c), Déogratias (458c), Aurèle (Carthage, 427c), Possidius (430c), Archimius, Armogaste et Saturus (462), Saints Martyrs de Gafsa (484), Donatien, Praesidius, Mansuet, Germain, Fusculus et Laetus (482-484), et des 4996 martyrs africains de 483, dont Cyprien et Félix…

Saints du VIe siècle, VIIe siècle et VIIIe siècle


1) Saint Fulgence de Ruspe (462-533)


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Fulgence de Ruspe (Thelepte, 462, 467 ou 468 - 1er janvier 527 ou 533)


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Message par mariejesus Mer 5 Sep - 20:59

Saints du VIe siècle, VIIe siècle et VIIIe siècle


1) Saint Fulgence de Ruspe (462-533)


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Fulgence de Ruspe (Thelepte, 462, 467 ou 468 - 1er janvier 527 ou 533) fut évêque de la ville de Ruspe, province romaine d'Afrique, aujourd'hui Henchir-Sbia en Tunisie. En Byzacène, il a été canonisé comme saint.


Biographie


On conserve une vie de Saint Fulgence qui a été écrite juste après sa mort par un clerc de son entourage, qui l'avait bien connu (l'ayant accompagné dans son exil en Sardaigne en 508, comme il l'indique dans le prologue), d'où la grande valeur historique de ce document. On considère traditionnellement (depuis Pierre-François Chifflet) que l'auteur de cette Vie est le diacre Ferrand de Carthage, dont on conserve par ailleurs deux lettres adressées à Fulgence, et les réponses de celui-ci. Mais Antonino isola (traducteur de la Vie en italien en 1987 ) a remis en cause cette paternité, qui ne s'appuie sur aucune indication des manuscrits.


Fabius Claudius Gordien Fulgence est né dans une famille noble de Carthage, ville séparée de l'Empire romain une trentaine d'années plus tôt par la conquête vandale. Devenu orphelin, sa mère, Mariana, lui apprend le grec et le latin. Il devient procureur de la Byzacène. Il se lasse rapidement de la vie publique et, en particulier un sermon de Saint Augustin sur le Psaume 36 qui traite de la nature éphémère de la vie physique, le détermine à devenir un moine à 22 ans.


Il demande à Faustus, un évêque qui, forcé par le roi vandale Hunéric de quitter son diocèse, avait fondé un monastère en Byzacène, de le prendre comme novice.

à suivre

2) Saint Adrien de Cantorbery (?-710)


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Adrien de Cantorbery ou Hadrien de Cantorbéry (+ 9 janvier 710), réformateur de l'Eglise d'Angleterre.


D'origine berbère, né en Afrique du Nord, il devient abbé de l'abbaye de Nérida, monastère bénédictin situé non loin de Naples, alors qu'il est encore très jeune. En 664, à la mort de Deusdedt, archevêque de Cantorbéry, le pape vitalien le propose comme nouvel archevêque, mais il refuse et suggère à sa place Théodore de Tarse. Vitalien accepte mais demande à Adrien d'accompagner le futur archevêque à son siège épiscopal.


En 668, Adrien et Théodore commencent leur voyage, mais Adrien est retenu en route par le maire du palais de Neustrie, persuadé qu'il détient des secrets de l'empereur byzantin, Constant II Heraclius. En 670, Adrien, fraîchement arrivé en Angleterre, est nommé abbé de Saint-Pierre à Cantorbery, abbaye fondée par Augustin de Cantorbéry et qui portera ensuite le nom de son fondateur. Il assiste Théodore dans sa mission de réforme et d'unification des traditions liturgiques anglaises avec les rites romains. Il fait de l'école de Canterbury un centre d'enseignement réputé, et crée de nombreuses écoles ailleurs en Angleterre, qui formeront les futurs membres du clergé anglais, français ou allemand. Il meurt en 710, et est enterré à Cantorbéry dans l'église Saint-Augustin.


Il est considéré comme saint, et sa fête se tient le 9 janvier, date de sa mort selon la tradition. Sa vie est rapportée par Bède le Vénérable et Guillaume de Malmesbury.


La tradition9 se souvient également des saints Papinien, Hortulan, Florentin, Hubain (et six autres martyrs) (430-431), Valérien (457c), Déogratias (458c), Aurèle (Carthage, 427c), Possidius (430c), Archimius, Armogaste et Saturus (462), Saints Martyrs de Gafsa (484), Donatien, Praesidius, Mansuet, Germain, Fusculus et Laetus (482-484), et des 4996 martyrs africains de 483, dont Cyprien et Félix…


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Message par RoseduChrist Ven 22 Mai - 13:41

J'ai un livre et une BD sur sainte Bakhita que j'ai pas encore lus..
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