Bonjour,
J'ai ouvert un nouveau sujet sur les saints africains.
Les Saints Africains du 2ème siècle.
1) Martyrs Scillitains
Les martyrs Scillitains sont douze chrétiens, sept hommes et cinq femmes, ayant vécu au IIe siècle dans la ville de Scillium (actuelle Karessine) en Tunisie.
Les seuls noms transmis correspondent à trois hommes, Spérat, Narzale et Cittin, et trois femmes, Donate, Seconde et Vestive.
Ils auraient refusé de renier leur foi devant le tribunal du proconsul d'Afrique, Saturnius. Ils auraient alors été décapités le 17 juillet de l'an 180 à Carthage.
2) Victor Ier (? - 199)
Victor Ier (? - 199) , l'un des Saints Victor. Il fut, selon la tradition catholique, le 14e évêque de Rome, c'est-à-dire le 13e successeur de Saint Pierre au souverain pontificat. Il était d'origine Berbère.
Histoire et tradition
Selon le Liber Pontificalis, Victor était originaire d'Afrique (Victor, Natione Afer), plus particulièrement d'origine berbère.
C'est avec lui que commence à s'affirmer la volonté des évêques de Rome d'imposer un magistère moral avec les autres Eglises, bien que déjà Saint Clément Ier, troisième successeur de Pierre, fut déjà intervenu avec vigueur, dés que le Ier siècle, pour calmer des troubles au sein de l'Eglise de Corinthe. Il succède à Eleuthère vers 189 et gouverne l'Eglise de Rome jusque vers 198/199. C'est à cette époque que le latin supplante le grec dans la liturgie.
Il réussit à organiser de nombreux synode qui parviennent à s'entendre sur le jour de Pâques qui est célébré un dimanche dans l'Eglise d'Occident comme à Rome. Seules certaines Eglises d'Asie refuse de s'aligner sur la pratique de l'Eglise Universelle.
Les Saints Africains du 3ème siècle.
1) Sainte Perpétue, Félicité et leurs compagnons
Le martyre
Perpétue n'était que catéchumène quand elle fut arrêtée. Âgée de 22 ans, elle était mère d'un tout jeune enfant. Félicité était enceinte et elle accoucha d'une fille en prison. Mais ni l'une ni l'autre ne faiblirent lorsque, le 7 mars 203, elles pénétrèrent dans l'amphithéâtre de Carthage.
C'est la main dans la main qu'elles s'avancèrent vers la vache furieuse qui devait les immoler.
Perpétue fut sans doute arrêtée à la suite d'une dénonciation, elle fut jugée par le procurateur de la province qui remplaçait momentanément l'habituel proconsul.
Les soldats l'amènent de Tebourba chargée de chaînes; jeune mariée, elle tient entre ses bras son enfant qu'elle allaite encore; on la jette dans les prisons de Byrsa.
Son père se précipite à ses pieds pour obtenir qu'elle renie sa foi, on lui signifie qu'elle va laisser orpheline la créature innocente à laquelle elle vient de donner le jour, tout ceci en vain, car elle résiste aux prières comme aux menaces.
On la condamne aux bêtes. On la traîne à l'amphithéâtre au milieu des insultes de la foule, avec sa servante Félicité qui trois jours auparavant dans sa prison, avait mis au monde une petite fille ; on les expose, entourées de filets, à la fureur d'une vache sauvage qui s'acharne sur elles sans parvenir à les tuer. Il faut que les fers les achève et que l'homme accomplisse ce que les bêtes n'ont point voulu parfaire.
Les récits de la Passion
Le récit du martyr nous est connu dans un texte latin : la Passion de Perpétue et Félicité.
Une longue controverse s'est développée pour savoir lequel de ces deux textes était le texte original. La Passion se présente comme l'oeuvre d'un rédacteur anonyme - autrefois souvent assimilé à Tertullien, hypothèse bien moins retenue aujourd'hui - encadrant des pages écrites par Perpétue et Saturus durant leur captivité avant l'exécution.
Le rédacteur anonyme a donc laissé une introduction générale, le récit de la cérémonie des jeux qui se conclut par la mort des martyrs et une péroraison finale.
2) Saints et Saintes Ceterina, Egnatius, Laurentanius et Celerinus
3) Saint Cyprien de Carthage
Cyprien de Carthage, de son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, né vers 200 et mort en martyr le 14 septembre 258 sous la persécution de Valérien, est un berbère, évêque de Carthage et Père de l'Eglise. Il est après, Saint Augustin, l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Eglise latine des premiers siècles.
Vie et Martyre
Il naît en Afrique du Nord vers 200, de parents païens d'origine Berbère. Il fait d'abord une carrière de rhéteur à Carthage. Il professe la rhétorique et se convertit assez tard au christianisme.
Il devient prêtre, puis en 249, évêque de Carthage. Pendant la persécution de Dèce, il reste loin de Carthage ; cette "fuite", qu'on lui reproche, aggrave les difficultés qu'il a à résoudre : révolte des confesseurs, problème de la réconciliation des lapsi, éclatement de schismes à ce sujet en Afrique et à Rome, où Novatien choisit la sévérité et fonde une Eglise dissidente promise à un long avenir. La mort de Dèce en 251 lui apporte quelques années de répit, malgré les menaces de répit, malgré les menaces de persécution et la survenue d'une épidémie.
En 255, commencent les démêlés avec Etienne, évêque de Rome : affaire de deux évêques espagnols apostats.
Imprudemment, à ses yeux, réhabilités par le pape ; affaire de Marcianus d'Arles, novatianiste, qu'il demande à Etienne d'écarter de la communion, dispute relative à la validité (que refuse Cyprien) du baptême donné par les hérétiques.
Quand paraît le premier édit persécuteur de Valérien, Cyprien est exilé en août en 257 ; un an après, revenu dans sa ville épiscopale, il y est, en vertu du second édit, décapité le 14 septembre 258 avec plusieurs de ses compagnons ecclésiastiques, dont Flavien de Carthage.
Sa vie est connue par une biographie, la Vita Cypriani, écrite par le diacre Pontius de Carthage.
On a aussi conservé les Actes proconsulaires de sa passion avec les comptes rendus authentiques des interrogatoires.
Culte
Saint Cyprien est enterré à Carthage, dans le cimetière de Macrobius Candidanus, à la rue des Mappales. C'est là que commence son culte, immédiatement après son martyre, le 14 septembre 258. Lors de la Paix de l'Eglise, on y construit une basilique et on établit une mensa Cypriani (mémorial) sur le lieu de son supplice (in agro Sexti).
Fête
Saint Cyprien, évêque et martyr, est un saint chrétien, fêté le 14 septembre ou le 16 septembre par certaines Eglises d'Occident et le 31 août par les Eglises d'Orient. Cette fête est inscrite dans les plus anciens calendriers liturgiques.
Cyprien est nommé au canon romain de la messe de rite latin.
4) Jacques de Lambèse, Marien de Lambèse et compagnons
5) Nemesianus ou Némèse (?-257), à Sigum ), evêque de Thubuna (Numidie), et ses 8 compagnons Dativus, Félix, Félix, Lader, Litteus, Lucius, Polyanus, Victor
6) Saint Maximilien de Theveste (274-295)
Saint Maximilien, en latin : Sanctus Maximilianus, né vers 274 et mort vers 295 ap. J-C., est un jeune chrétien et martyr numide qui refusa de service dans l'armée pendant l'Occupation Romaine en Numidie
Sanctus Maximilianus et considéré comme le premier objecteur de conscience de l'histoire1.
Histoire
Maximilianus, né vers 274, serait originaire de Theveste (aujourd'hui Tébessa) en Numidie orientale, (correspondant à la partie orientale de l'Algérie actuelle) déjà annexée par Rome depuis quatre siècles. Son père, un chrétien nommé Fabius Victor, est un ancien soldat enrôlé dans l'armée romaine.
Contexte
L'empereur Dioclétien, qui venait de rétablir l'administration dans les possessions de Rome en Numidie, décida de fortifier le civisme par le retour aux religions nationales et de supprimer les religions inassimilables, combattait le platonisme, le manichéisme, le judaïsme apocalyptiqueet de façon brutale le christianisme.Il promulga quatre éditstrès sévères : destruction des églises, confiscation des livres saints et emprisonnement des évêques : "La Grande Persécution" toucha des milliers de chrétiens.
Il procède au renforcement de l'armée d'occupation en Numidie, qui a déjà perdu sa souplesse et sa vigueur passées, et qui n'a plus la combativité nécessaire pour maintenir l'ordre dans un pays sans cesse agité. Les engagements volontaires n'assurant plus le recrutement, il faut contraindre les propriétaires à fournir des recrues, qu'ils prélèvent, les désertions se multiplient.
Dioclétien révoque le christianisme et impose dans l'armée le culte de sa divinité, non seulement aux officiers supérieurs, mais aux officiers subalternes et aux soldats. L'idôlatrie devenant obligatoire dans l'armée , L'Eglise, surtout en Numidieredevient antimilitariste. Elle revient sur les concessions qu'elle a dû faire avec l'Etat au siècle, précédant en admettant le meurtre sous sa forme militaire et patriotique, encourageant les désobéissances et les désertions de légionnaires. Les années qui suivent la grande persécution, les désertions se multiplient.
Jugement et condamnation du jeune Maximilianus
En 295, le proconsul Dion Cassius procède à Théveste aux enrolements. Fabius Victor, le père de Maximilianus, préposé à levée des nouvelles recrues, amène son fils parvenu à l'âge prescrit par la loi pour servir dans l'armée romaine, le jeune conscrit se récuse en proclamant "Je ne puis servir, je ne puis faire le mal, je suis chrétien".
Maximilianus se veut soldat du Christ et refuse de porter au cou la médaille à l'effigie de l'empereur Dioclétien, obligatoire à tous les conscrits. Arrêté et emprisonné comme réfractaire, il est jugé sur le forum. Aux questions du proconsul lui demandant les raisons qu'il oppose au service militaire, Maximilianus répond, avec grande simplicité et fermeté, qu'en conscience il ne pense pas que l'Evangile soit compatible avec l'exercice de quelque forme de violence que ce soit. Le proconsul lui répond : "Sers dans l'armée si tu ne veux pas mourir". Et Maximilianus s'obstine : "Je ne sers pas, tranche-moi la tête, je ne milite pas dans l'armée de ce monde, mais dans celle de mon Dieu". Par crainte qu'une telle attitude se répande parmi les chrétiens, désormais nombreux dans l'Empire, le proconsul le condamne à mort, et il est décapité à Ain Defla, le 12 mars 295.
Une matrone, nommée Pompéiana, obtient du juge le corps du martyr. Elle le prend dans la litière, le transporte à Carthage et l'enterre non loin du palais, sous un monticule auprès du Saint Cyprien de Carthage. Treize jours, après Pompéiana meurt et est ensevelie dans le même lieu.
Il est reconnu martyr de l'Eglise sous le nom de Sanctus Maximilianus
7) Saint Marcel le Centurion
Marcel(en latin, Marcellus) de Tanger, ou Marcel le Centurion, était un centurion de la VIIe légion, qui naquit et vécut à Léon (Espagne)durant la seconde moitié du IIIe siècle. C'est un des Saints Patrons de la ville de Léon, Espagne. Selon une autre version, il était centurion de la légion stationnée à Tingis,devenu Tanger.
Il est considéré comme martyr, ayant été exécuté par décapitation à Tanger, le 30 octobre 1928.
La tradition se souvient également de Sainte Guddénis (203c), et des Saints Caste (250c), Emile (250c), successus (249c), Paul (249c), Luciu (249c), Théogène (257c), Célérin (280c),et ses compagnons Montanus (280c), Prime (280c), Félicien (280c), Libérat (Utique,258 ou 303), Quadratus (280c)
J'ai ouvert un nouveau sujet sur les saints africains.
Les Saints Africains du 2ème siècle.
1) Martyrs Scillitains
Les martyrs Scillitains sont douze chrétiens, sept hommes et cinq femmes, ayant vécu au IIe siècle dans la ville de Scillium (actuelle Karessine) en Tunisie.
Les seuls noms transmis correspondent à trois hommes, Spérat, Narzale et Cittin, et trois femmes, Donate, Seconde et Vestive.
Ils auraient refusé de renier leur foi devant le tribunal du proconsul d'Afrique, Saturnius. Ils auraient alors été décapités le 17 juillet de l'an 180 à Carthage.
2) Victor Ier (? - 199)
Victor Ier (? - 199) , l'un des Saints Victor. Il fut, selon la tradition catholique, le 14e évêque de Rome, c'est-à-dire le 13e successeur de Saint Pierre au souverain pontificat. Il était d'origine Berbère.
Histoire et tradition
Selon le Liber Pontificalis, Victor était originaire d'Afrique (Victor, Natione Afer), plus particulièrement d'origine berbère.
C'est avec lui que commence à s'affirmer la volonté des évêques de Rome d'imposer un magistère moral avec les autres Eglises, bien que déjà Saint Clément Ier, troisième successeur de Pierre, fut déjà intervenu avec vigueur, dés que le Ier siècle, pour calmer des troubles au sein de l'Eglise de Corinthe. Il succède à Eleuthère vers 189 et gouverne l'Eglise de Rome jusque vers 198/199. C'est à cette époque que le latin supplante le grec dans la liturgie.
Il réussit à organiser de nombreux synode qui parviennent à s'entendre sur le jour de Pâques qui est célébré un dimanche dans l'Eglise d'Occident comme à Rome. Seules certaines Eglises d'Asie refuse de s'aligner sur la pratique de l'Eglise Universelle.
Les Saints Africains du 3ème siècle.
1) Sainte Perpétue, Félicité et leurs compagnons
Le martyre
Perpétue n'était que catéchumène quand elle fut arrêtée. Âgée de 22 ans, elle était mère d'un tout jeune enfant. Félicité était enceinte et elle accoucha d'une fille en prison. Mais ni l'une ni l'autre ne faiblirent lorsque, le 7 mars 203, elles pénétrèrent dans l'amphithéâtre de Carthage.
C'est la main dans la main qu'elles s'avancèrent vers la vache furieuse qui devait les immoler.
Perpétue fut sans doute arrêtée à la suite d'une dénonciation, elle fut jugée par le procurateur de la province qui remplaçait momentanément l'habituel proconsul.
Les soldats l'amènent de Tebourba chargée de chaînes; jeune mariée, elle tient entre ses bras son enfant qu'elle allaite encore; on la jette dans les prisons de Byrsa.
Son père se précipite à ses pieds pour obtenir qu'elle renie sa foi, on lui signifie qu'elle va laisser orpheline la créature innocente à laquelle elle vient de donner le jour, tout ceci en vain, car elle résiste aux prières comme aux menaces.
On la condamne aux bêtes. On la traîne à l'amphithéâtre au milieu des insultes de la foule, avec sa servante Félicité qui trois jours auparavant dans sa prison, avait mis au monde une petite fille ; on les expose, entourées de filets, à la fureur d'une vache sauvage qui s'acharne sur elles sans parvenir à les tuer. Il faut que les fers les achève et que l'homme accomplisse ce que les bêtes n'ont point voulu parfaire.
Les récits de la Passion
Le récit du martyr nous est connu dans un texte latin : la Passion de Perpétue et Félicité.
Une longue controverse s'est développée pour savoir lequel de ces deux textes était le texte original. La Passion se présente comme l'oeuvre d'un rédacteur anonyme - autrefois souvent assimilé à Tertullien, hypothèse bien moins retenue aujourd'hui - encadrant des pages écrites par Perpétue et Saturus durant leur captivité avant l'exécution.
Le rédacteur anonyme a donc laissé une introduction générale, le récit de la cérémonie des jeux qui se conclut par la mort des martyrs et une péroraison finale.
2) Saints et Saintes Ceterina, Egnatius, Laurentanius et Celerinus
3) Saint Cyprien de Carthage
Cyprien de Carthage, de son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, né vers 200 et mort en martyr le 14 septembre 258 sous la persécution de Valérien, est un berbère, évêque de Carthage et Père de l'Eglise. Il est après, Saint Augustin, l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Eglise latine des premiers siècles.
Vie et Martyre
Il naît en Afrique du Nord vers 200, de parents païens d'origine Berbère. Il fait d'abord une carrière de rhéteur à Carthage. Il professe la rhétorique et se convertit assez tard au christianisme.
Il devient prêtre, puis en 249, évêque de Carthage. Pendant la persécution de Dèce, il reste loin de Carthage ; cette "fuite", qu'on lui reproche, aggrave les difficultés qu'il a à résoudre : révolte des confesseurs, problème de la réconciliation des lapsi, éclatement de schismes à ce sujet en Afrique et à Rome, où Novatien choisit la sévérité et fonde une Eglise dissidente promise à un long avenir. La mort de Dèce en 251 lui apporte quelques années de répit, malgré les menaces de répit, malgré les menaces de persécution et la survenue d'une épidémie.
En 255, commencent les démêlés avec Etienne, évêque de Rome : affaire de deux évêques espagnols apostats.
Imprudemment, à ses yeux, réhabilités par le pape ; affaire de Marcianus d'Arles, novatianiste, qu'il demande à Etienne d'écarter de la communion, dispute relative à la validité (que refuse Cyprien) du baptême donné par les hérétiques.
Quand paraît le premier édit persécuteur de Valérien, Cyprien est exilé en août en 257 ; un an après, revenu dans sa ville épiscopale, il y est, en vertu du second édit, décapité le 14 septembre 258 avec plusieurs de ses compagnons ecclésiastiques, dont Flavien de Carthage.
Sa vie est connue par une biographie, la Vita Cypriani, écrite par le diacre Pontius de Carthage.
On a aussi conservé les Actes proconsulaires de sa passion avec les comptes rendus authentiques des interrogatoires.
Culte
Saint Cyprien est enterré à Carthage, dans le cimetière de Macrobius Candidanus, à la rue des Mappales. C'est là que commence son culte, immédiatement après son martyre, le 14 septembre 258. Lors de la Paix de l'Eglise, on y construit une basilique et on établit une mensa Cypriani (mémorial) sur le lieu de son supplice (in agro Sexti).
Fête
Saint Cyprien, évêque et martyr, est un saint chrétien, fêté le 14 septembre ou le 16 septembre par certaines Eglises d'Occident et le 31 août par les Eglises d'Orient. Cette fête est inscrite dans les plus anciens calendriers liturgiques.
Cyprien est nommé au canon romain de la messe de rite latin.
4) Jacques de Lambèse, Marien de Lambèse et compagnons
---La Passion de ces deux saints, martyrisés à Lambèse, est un récit authentique, d'une haute valeur historique, d'un témoin occulaire qui n'a pas laissé son nom. -----Saint Augustin l'a recommandée dans ses sermons. "Deux martyrs très illustres, lisons-nous dans les Actes, nous ont confié le soin de faire connaître leur gloire ; je veux parler de Marien, qui nous fut cher entre tous les frères, et de Jacques, auquel, vous le savez, outre les engagements communs du baptême et la profession d'un même culte, unissaient des liens de famille. Sur le point de soutenir leur glorieux combat contre les cruelles fureurs du siècle et les attaques des païens, ils m'ordonnèrent de mettre par écrit le récit de cette lutte où ils entraient sous la conduite de l'Esprit-Saint. Ce n'était pas assurément pour faire célébrer par une vaine jactance au milieu du monde la gloire de leur triomphe, mais bien pour laisser à la multitude des fidèles, au peuple de Dieu, un exemple capable de les instruire et de fortifier leur foi. Ce ne fut pas sans raison que leur affectueuse confiance me choisit pour publier ces récits ; qui pourrait douter en effet que j'ai connu et partagé le secret de leur vie ? Nous vivions ensemble dans les liens d'une étroite union quand la persécution nous surprit. -----Nous voyagions en Numidie, comme nous l'avions fait ensemble bien des fois, et nous avions réuni les gens de notre suite ; la route que nous suivions nous menait à remplir le ministère imposé par la foi et la religion, tandis qu'elle conduisait au ciel nos compagnons. Nous arrivâmes en un lieu appelé Muguas, près des faubourgs de Cirta (Constantine), colonie romaine et ville importante où l'aveugle fureur des païens et les ordres des officiers militaires avaient déchaîné une cruelle persécution. Nos bienheureux martyrs, Marien et Jacques, virent là un signe certain de la miséricorde divine qui les menait au lieu et au moment où la persécution battait son plein, et où, sous la conduite du Christ, ils allaient cueillir leur couronne. En effet la fureur aveugle et brutale du préfet faisait rechercher par ses soldats les disciples bien-aimés du Christ, le diable lui inspirait d'appesantir sa main sur ceux qui, depuis longtemps condamnés à l'exil, avaient mérité sinon par l'effusion du sang, du moins par le désir, la couronne du martyr. -----Les exemples et les instructions d'Agape et Secondin, quand ils nous quittèrent, avaient disposé Marien et Jacques à suivre la même voie, à marcher sur leurs traces glorieuses. Deux jours à peine après leur départ, la palme du martyre venait d'elle-même trouver nos très chers Marien et Jacques. Une troupe armée était accourue à la ville que nous habitions ; ces deux frères furent arrachés à nos embrassements pour aller au martyre. Quand ils furent interrogés, comme ils persévéraient à confesser hautement le nom du Christ, on les conduisit en prison. -----Alors un soldat stationnaire, le bourreau des hommes justes, les soumit à des tourments cruels et nombreux. Il prit, pour venir en aide à sa cruauté, le centurion et les magistrats de Cirta. Jacques qui avait toujours paru plus ferme dans sa foi, parce qu'il avait déjà triomphé de la persécution de Dèce, répétait avec fierté que non seulement, il était chrétien, mais que de plus il était diacre. Marien, de son côté, provoquait les supplices en confessant qu'il était lecteur ; c'est qu'il l'était en effet. Marien fut suspendu pour être déchiré, le supplice même était vraiment son exaltation. On eut la cruauté de lui attacher aux pieds des poids lourds ; ainsi tirée en sens contraire, la charpente entière de son corps se disloquait, les nerfs étaient brisés, les entrailles déchirées. Enfin, la fureur des bourreaux fut vaincue et il fallut reconduire en prison Marien tout joyeux de son triomphe ; avec Jacques et les autres frères, il célébra par de ferventes prières la victoire du Seigneur. -----Après les tourments dont on avait déchiré son corps Marien s'endormit d'un sommeil profond et tranquille ; à son réveil, il nous raconta lui-même ce que la divine bonté lui avait fait voir pour soutenir et encourager ses espérances : "Mes frères, dit-il, j'ai vu se dresser devant moi à une grande hauteur un tribunal d'un éclat éblouissant ; là siégeait un personnage faisant office de juge. Il dominait sur une estrade où l'on montait par de nombreux degrés. En faisant approcher les confesseurs, un à un par ordre, devant le juge qui les condamnait à être décapités. Tout à coup, j'entendais une voix claire et puissante qui cria :"Qu'on amène Marien !"Et aussitôt je montai sur l'estrade. À ce moment, j'aperçus, à la droite du juge, Cyprien que je n'avais pas encore vu ; il me tendit la main, m'éleva jusque sur le plus haut degré de l'estrade et me dit en souriant : "Viens t'asseoir avec moi !" Je m'assis et l'interrogation des autres confesseurs continue. À la fin, le juge se leva et nous le conduisîmes jusqu'à son prétoire. Nous traversions d'agréables prairies ; de hauts cyprès et des pins dont la tête s'élevait jusqu'au ciel étendaient au loin leur ombrage ; on eût dit que la verdure des forêts environnait ces lieux comme d'une immense couronne. Au milieu, les eaux pures d'une source abondante remplissaient à plein bords un immense bassin. Mais tout à coup, le juge disparut ; alors Cyprien prit une coupe qui se trouvait au bord de la fontaine, il la remplit et but ; quand il l'eut vidée, il la remplit de nouveau, me la présenta et j'en bus moi-même avec bonheur. Je rendais grâces à Dieu, quand le son de ma voix m'éveille." | -----Ce récit rappela à Jacques que Dieu avait daigné aussi lui montrer la couronne qui lui était réservée. Quelques jours auparavant, Marien, Jacques et moi-même avec eux, nous voyagions ensemble sur le même char. Vers le milieu du jour, à un endroit où la route était rocailleuse, Jacques était tombé dans un profond sommeil ; nous l'appelâmes, et quand il fut éveillé, il nous dit : "Mes frères, je viens d'éprouver une grande émotion, mais c'est la joie qui transportait mon âme. Vous aussi, réjouissez-vous avec moi. J'ai vu un jeune homme d'une taille prodigieuse, il avait pour vêtement une robe d'une blancheur si éclatante que les yeux ne pouvaient la considérer, ses pieds ne touchaient pas la terre et son front se cachait dans les cieux. Comme il passait rapidement devant nous, il nous jeta deux ceintures de pourpre, une pour toi, Marien, et une pour moi. Et il me dit "Suivez-moi promptement!" Dans un tel sommeil quelle force contre l'ennemi ! Comment après cela décrire les transports de joie et les sentiments géné reux de nos martyrs qui, sur le point de souffrir pour Dieu, avaient eu le bonheur d'entendre le Christ et de le voir s'offrir à leurs regards ? Par une grâce spéciale et toute nouvelle ce Dieu avait choisi, pour se montrer à son martyr, un temps où d'ordinaire il ne se révèle pas à ses saints. Au reste, les deux frères ne furent pas les seuls à jouir de cette faveur. (Suivent des détails concernant la vision d'Emilien puis le martyre d'Agape, Secondin, Tertulla, Antonio).Agape apparut à Jacques dans sa prison durant son sommeil. Sur le point de recevoir le coup de la mort, pendant qu'on attendait l'arrivée du bourreau, on entendit Jacques qui disait : "Que je suis heureux ! Je vais rejoindre Agape, je vais m'asseoir avec lui et tous les autres martyrs au banquet céleste. Cette nuit même, je l'ai vu notre bienheureux Agape ; au milieu de tous ceux qui avaient été enfermés avec nous dans la prison de Cirta, il paraissait le plus heureux ; un joyeux et solennel banquet les réunissait. Marien et moi, emportés par l'esprit de dilection et de charité, nous y courions comme à des agapes, lorsque tout à coup vint à notre rencontre un jeune enfant, que je reconnus pour un des deux frères jumeaux, qui trois jours auparavant avaient souffert avec leur mère... "Où courez-vous ? nous dit-il ; soyez dans l'allégresse, demain vous souperez avec nous." Cependant, le jour avait succédé à la nuit dans laquelle cette vision avait eu lieu, la sentence du préfet allait servir à l'accomplissement des promesses de Dieu. Ce fut une condamnation, mais elle affranchit des tribulations du siècle Marien et Jacques avec les autres clercs, pour les rendre participants de la gloire dans la société des patriarches. On les conduisit au lieu du triomphe : c'était une vallée profonde, traversée par un fleuve dont les rivages s'élevaient doucement comme pour former les degrés d'un amphithéâtre. Le sang des martyrs coulait jusqu'au lit du fleuve. le bourreau avait disposé avec art ses victimes sur de longues files ; ses coups sacrilèges semblaient courir d'une tête à l'autre, emportés par une aveugle fureur. Suivant la coutume avant de frapper les victimes on leur banda les yeux, mais les ténèbres ne purent obscurcir leurs âmes. Marien, déjà rempli de l'esprit de prophétie, annonçait avec assurance que le jour était proche où le sang des justes serait vengé ; ce qui était un puissant aiguillon pour fortifier le courage des frères. -----Quand le sacrifice fut achevé, la mère de Marien, transportée d'une joie digne de la mère des Macchabées, et assurée du sort de son fils, se félicite de son bonheur et s'applaudit elle-même d'avoir donné le jour à un tel fils. Ineffable est vraiment la miséricorde de Dieu Tout Puissant et de Son Christ envers ceux qui ont mis leur confiance en Son nom. Qui pourrait mesurer la grandeur de ses bienfaits ? Sa paternel miséricorde opère sans cesse et répand sur nous les dons que la foi nous montre comme le prix du sang de notre Dieu.A lui soient la gloire et l'empire dans les siècles des siècles.Ainsi soit-il". Abbé Vincent Serralda (+) |
6) Saint Maximilien de Theveste (274-295)
Saint Maximilien, en latin : Sanctus Maximilianus, né vers 274 et mort vers 295 ap. J-C., est un jeune chrétien et martyr numide qui refusa de service dans l'armée pendant l'Occupation Romaine en Numidie
Sanctus Maximilianus et considéré comme le premier objecteur de conscience de l'histoire1.
Histoire
Maximilianus, né vers 274, serait originaire de Theveste (aujourd'hui Tébessa) en Numidie orientale, (correspondant à la partie orientale de l'Algérie actuelle) déjà annexée par Rome depuis quatre siècles. Son père, un chrétien nommé Fabius Victor, est un ancien soldat enrôlé dans l'armée romaine.
Contexte
L'empereur Dioclétien, qui venait de rétablir l'administration dans les possessions de Rome en Numidie, décida de fortifier le civisme par le retour aux religions nationales et de supprimer les religions inassimilables, combattait le platonisme, le manichéisme, le judaïsme apocalyptiqueet de façon brutale le christianisme.Il promulga quatre éditstrès sévères : destruction des églises, confiscation des livres saints et emprisonnement des évêques : "La Grande Persécution" toucha des milliers de chrétiens.
Il procède au renforcement de l'armée d'occupation en Numidie, qui a déjà perdu sa souplesse et sa vigueur passées, et qui n'a plus la combativité nécessaire pour maintenir l'ordre dans un pays sans cesse agité. Les engagements volontaires n'assurant plus le recrutement, il faut contraindre les propriétaires à fournir des recrues, qu'ils prélèvent, les désertions se multiplient.
Dioclétien révoque le christianisme et impose dans l'armée le culte de sa divinité, non seulement aux officiers supérieurs, mais aux officiers subalternes et aux soldats. L'idôlatrie devenant obligatoire dans l'armée , L'Eglise, surtout en Numidieredevient antimilitariste. Elle revient sur les concessions qu'elle a dû faire avec l'Etat au siècle, précédant en admettant le meurtre sous sa forme militaire et patriotique, encourageant les désobéissances et les désertions de légionnaires. Les années qui suivent la grande persécution, les désertions se multiplient.
Jugement et condamnation du jeune Maximilianus
En 295, le proconsul Dion Cassius procède à Théveste aux enrolements. Fabius Victor, le père de Maximilianus, préposé à levée des nouvelles recrues, amène son fils parvenu à l'âge prescrit par la loi pour servir dans l'armée romaine, le jeune conscrit se récuse en proclamant "Je ne puis servir, je ne puis faire le mal, je suis chrétien".
Maximilianus se veut soldat du Christ et refuse de porter au cou la médaille à l'effigie de l'empereur Dioclétien, obligatoire à tous les conscrits. Arrêté et emprisonné comme réfractaire, il est jugé sur le forum. Aux questions du proconsul lui demandant les raisons qu'il oppose au service militaire, Maximilianus répond, avec grande simplicité et fermeté, qu'en conscience il ne pense pas que l'Evangile soit compatible avec l'exercice de quelque forme de violence que ce soit. Le proconsul lui répond : "Sers dans l'armée si tu ne veux pas mourir". Et Maximilianus s'obstine : "Je ne sers pas, tranche-moi la tête, je ne milite pas dans l'armée de ce monde, mais dans celle de mon Dieu". Par crainte qu'une telle attitude se répande parmi les chrétiens, désormais nombreux dans l'Empire, le proconsul le condamne à mort, et il est décapité à Ain Defla, le 12 mars 295.
Une matrone, nommée Pompéiana, obtient du juge le corps du martyr. Elle le prend dans la litière, le transporte à Carthage et l'enterre non loin du palais, sous un monticule auprès du Saint Cyprien de Carthage. Treize jours, après Pompéiana meurt et est ensevelie dans le même lieu.
Il est reconnu martyr de l'Eglise sous le nom de Sanctus Maximilianus
7) Saint Marcel le Centurion
Marcel(en latin, Marcellus) de Tanger, ou Marcel le Centurion, était un centurion de la VIIe légion, qui naquit et vécut à Léon (Espagne)durant la seconde moitié du IIIe siècle. C'est un des Saints Patrons de la ville de Léon, Espagne. Selon une autre version, il était centurion de la légion stationnée à Tingis,devenu Tanger.
Il est considéré comme martyr, ayant été exécuté par décapitation à Tanger, le 30 octobre 1928.
La tradition se souvient également de Sainte Guddénis (203c), et des Saints Caste (250c), Emile (250c), successus (249c), Paul (249c), Luciu (249c), Théogène (257c), Célérin (280c),et ses compagnons Montanus (280c), Prime (280c), Félicien (280c), Libérat (Utique,258 ou 303), Quadratus (280c)
Dernière édition par mariejesus le Ven 31 Aoû - 21:37, édité 11 fois