Lecture du livre du prophète Michée
Écoutez donc ce que dit le Seigneur : Lève-toi ! Engage un procès avec les montagnes, et que les collines entendent ta voix.
Montagnes, écoutez le procès du Seigneur, vous aussi, fondements inébranlables de la terre. Car le Seigneur est en procès avec son peuple, il plaide contre Israël : Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi. Est-ce parce que je t’ai fait monter du pays d’Égypte, que je t’ai racheté de la maison d’esclavage, et que je t’ai donné comme guides Moïse, Aaron et Miryam ? « Comment dois-je me présenter devant le Seigneur ? demande le peuple. Comment m’incliner devant le Très-Haut ? Dois-je me présenter avec de jeunes taureaux pour les offrir en holocaustes ? Prendra-t-il plaisir à recevoir des milliers de béliers, à voir des flots d’huile répandus sur l’autel ? Donnerai-je mon fils aîné pour prix de ma révolte, le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ?
Homme, répond le prophète, on t’a fait connaître ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. »
PSAUME
(Ps 49 (50), 5-6, 8-9, 16bc-17, 21, 23)
"Assemblez devant moi mes fidèles,
eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance. »
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge, c’est Dieu !
Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.
« Qu’as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n’aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
« Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t’accuse.
« Qui offre le sacrifice d’action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu’il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voulons voir un signe venant de toi. » Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas. En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération,
et elle la condamnera en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon et il y a ici bien plus que Salomon. »
Cy Aelf, Paris
Pour les juifs à l'époque de la première venue du Christ, rien de nouveau ne devait apparaître. Il suffisait d'une pratique régulière au temple de Jérusalem et pour le reste, il n'était pas nécessaire de faire de la dévotion une source de justice, de gestes de bonne volonté bonnes volontés. Mais il existe, parmi nous, des hommes et des femmes qui ont fait le choix, à partir de leur dévotion à l'église, de ressortir en se convainquant qu'ils ont besoin, le jour-même d'accomplir telle ou telle démarches qui sont en même temps utiles à autrui et qui confirment la grâce reçue en Eglise par les sacrements. Notre prêtre a insisté pour dire que la sainteté est toute proche et accessible à partir de bonnes actions, petites ou grandes, depuis le don d'une salutation amicale, jusqu'à se proposer pour se charger des courses d'une personne âgée, ou bien encore : se proposer pour tailler les arbustes du jardin et tondre les pelouses.
Il existe, dans les monastères et les couvents une règle peu connue à l'extérieur - et qui consiste à noter chaque soir, dans un petit carnet, ses "plus" et ses "moins" dans la pratique d'une seule journée. Ils notent aussi bien: une minute de distraction au cours de la messe, mais corrigée - tant que faire se peut - par une bonne action quelconque envers autrui quel qu'il soit. Et pour ma part, à peine avais-je découvert cette pratique, qu'à réapparu la ma conscience le nécessaire "absolu" : que je cesse de fumer, car j'en étais à me justifier que c'est de ma cigarette que me venait mes meilleures idées. Cette grossière - et grotesque justification auto-justification m'a fait craindre de tomber dans une grave et grossière tentation : celle de considérer "bon" ce que tous reconnaissent comme étant mauvais ! Et Jésus de confirmer : "Que votre Oui soit Oui, que votre Non soit Non, tout le reste vient du diable !"
La remise en question, voici également ce que les Juifs reprochent farouchement à Jésus. Ils se rendent bien compte que si Jésus instaure une religion qui ne se pratique plus - du moins plus uniquement - au sein d'un temple, mais "en esprit et en vérité" et en toutes circonstances... alors, ce serait la fin du "fond de commerce" de l'institution religieuse. Aujourd'hui, a conclu notre prêtre, il y a dans nos rues des dizaines de jeunes sans emploi et sans revenu - "[i]Donnez-leur vous mêmes à manger [
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Écoutez donc ce que dit le Seigneur : Lève-toi ! Engage un procès avec les montagnes, et que les collines entendent ta voix.
Montagnes, écoutez le procès du Seigneur, vous aussi, fondements inébranlables de la terre. Car le Seigneur est en procès avec son peuple, il plaide contre Israël : Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi. Est-ce parce que je t’ai fait monter du pays d’Égypte, que je t’ai racheté de la maison d’esclavage, et que je t’ai donné comme guides Moïse, Aaron et Miryam ? « Comment dois-je me présenter devant le Seigneur ? demande le peuple. Comment m’incliner devant le Très-Haut ? Dois-je me présenter avec de jeunes taureaux pour les offrir en holocaustes ? Prendra-t-il plaisir à recevoir des milliers de béliers, à voir des flots d’huile répandus sur l’autel ? Donnerai-je mon fils aîné pour prix de ma révolte, le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ?
Homme, répond le prophète, on t’a fait connaître ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. »
PSAUME
(Ps 49 (50), 5-6, 8-9, 16bc-17, 21, 23)
"Assemblez devant moi mes fidèles,
eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance. »
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge, c’est Dieu !
Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.
« Qu’as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n’aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?
« Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t’accuse.
« Qui offre le sacrifice d’action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu’il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voulons voir un signe venant de toi. » Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas. En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération,
et elle la condamnera en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon et il y a ici bien plus que Salomon. »
Cy Aelf, Paris
Pour les juifs à l'époque de la première venue du Christ, rien de nouveau ne devait apparaître. Il suffisait d'une pratique régulière au temple de Jérusalem et pour le reste, il n'était pas nécessaire de faire de la dévotion une source de justice, de gestes de bonne volonté bonnes volontés. Mais il existe, parmi nous, des hommes et des femmes qui ont fait le choix, à partir de leur dévotion à l'église, de ressortir en se convainquant qu'ils ont besoin, le jour-même d'accomplir telle ou telle démarches qui sont en même temps utiles à autrui et qui confirment la grâce reçue en Eglise par les sacrements. Notre prêtre a insisté pour dire que la sainteté est toute proche et accessible à partir de bonnes actions, petites ou grandes, depuis le don d'une salutation amicale, jusqu'à se proposer pour se charger des courses d'une personne âgée, ou bien encore : se proposer pour tailler les arbustes du jardin et tondre les pelouses.
Il existe, dans les monastères et les couvents une règle peu connue à l'extérieur - et qui consiste à noter chaque soir, dans un petit carnet, ses "plus" et ses "moins" dans la pratique d'une seule journée. Ils notent aussi bien: une minute de distraction au cours de la messe, mais corrigée - tant que faire se peut - par une bonne action quelconque envers autrui quel qu'il soit. Et pour ma part, à peine avais-je découvert cette pratique, qu'à réapparu la ma conscience le nécessaire "absolu" : que je cesse de fumer, car j'en étais à me justifier que c'est de ma cigarette que me venait mes meilleures idées. Cette grossière - et grotesque justification auto-justification m'a fait craindre de tomber dans une grave et grossière tentation : celle de considérer "bon" ce que tous reconnaissent comme étant mauvais ! Et Jésus de confirmer : "Que votre Oui soit Oui, que votre Non soit Non, tout le reste vient du diable !"
La remise en question, voici également ce que les Juifs reprochent farouchement à Jésus. Ils se rendent bien compte que si Jésus instaure une religion qui ne se pratique plus - du moins plus uniquement - au sein d'un temple, mais "en esprit et en vérité" et en toutes circonstances... alors, ce serait la fin du "fond de commerce" de l'institution religieuse. Aujourd'hui, a conclu notre prêtre, il y a dans nos rues des dizaines de jeunes sans emploi et sans revenu - "[i]Donnez-leur vous mêmes à manger [
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