lundi 8 février 2016
Quand le Christ s’invite au Superbowl
Des footballeurs genoux en terre, priant au beau milieu d'un stade archicomble : les Panthers de Caroline ont livré à l'Amérique un témoignage de foi impressionnant.
Imaginez les plus grandes stars de foot du Paris-Saint-Germain s’agenouiller avant de disputer la finale de la league 1? L’image peut faire sourire, et pourtant c’est à peu de choses près ce qui s’est passé aux États-Unis lors de la plus grande rencontre de football américain de l’année : le Superbowl. Match ou pas, l’équipe des panthers de Caroline ne manquerait la messe dominicale, pour rien au monde ! Après une célébration eucharistique organisée à leur hôtel, toute l’équipe, accompagnée de leur aumônier, s’est réunie pour prier à même la pelouse. Une scène incroyable contrastant avec l’incroyable show qui rythme habituellement la rencontre.
Une équipe animée par la foi
Une marque de fabrique pour l’équipe, réputée pour abriter de fervents croyants catholiques, dont le talentueux arrière-ligne, Luke Kuechly, qui a passé son enfance dans une école primaire catholique ainsi que dans un lycée jésuite. “je pense que l’on apprend une multitude de choses en grandissant dans un tel environnement. La plus grande chose que j’y ai apprise est sans aucun doute à traiter les gens correctement », a-t-il confié au Catholic News Service.
Autre joueur, catholique affirmé lui aussi, l’ailier et capitaine de l’équipe, Greg Olsen. C’est lui qui a tenu qu’une messe soit célébrée juste avant le match, et pas par n’importe quel prêtre. Seul l’humble père Joe pouvait remplir ce rôle.
Empli de gratitude et de joie
Présent au côté de l’équipe depuis son entrée dans le championnat NFL (National Football Ligue) en 1995, le père d’origine irlandaise, Joe Mulligan en est devenu l’aumônier en 2013. Depuis, il prie pour chacun des joueurs et leur famille qu’il accompagne spirituellement. Il célèbre par ailleurs la messe lors de chaque rencontre à domicile. Rien pourtant ne l’aurait préparé à les accompagner jusqu’au Super Bowl et les bénir avant un match disputé devant des dizaines de milliers de personnes. « Heureusement que j’étais assis lorsque j’ai décroché l’appel. J’ai habituellement beaucoup de choses à dire, mais là, j’étais comme muet. Le souffle coupé, empli de gratitude et de joie que l’on pense à moi pour suivre l’équipe », raconte-t-il au Catholic News Herald.
Dépasser ses limites
Pour mieux les préparer mentalement avant le match, le père Joe entend suivre la liturgie catholique à la lettre. « Je leur lis les lectures de la messe du jour. Je veux qu’ils se sentent en phase avec l’Église », confie-t-il. Ainsi, Quelques minutes avant la rencontre, les Panthers se sont recueillis pour écouter l’homélie du père Joe qui portait sur l’évangile selon saint Luc (5,1-11) : « Comme aux apôtres, Jésus demande que vous jetiez vos filet plus loin. Une image pour dépasser ses limites », explique t-il . « Dans la vie, au Super Bowl, comme à la suite du Christ, les Panthers devront toujours dépasser leurs limites! ».
Des valeurs parfaitement incarnées par l’arrière-ligne Thomas David, qui a disputé la finale après s’être cassé le bras il y a seulement deux semaines, lors de la victoire de son équipe face aux Arizona Cardinals. Les médecins lui ont placé onze vis pour consolider son bras ce qui a permis au joueur de participer à l’ultime rencontre. Malgré une impressionnante cicatrice (Attention, âmes sensibles s’abstenir), David a tenu jusqu’au bout et réalisé sept magnifiques placages… pardon, sept aimables corrections fraternelles.
par Arthur Herlin
Quand le Christ s’invite au Superbowl
Des footballeurs genoux en terre, priant au beau milieu d'un stade archicomble : les Panthers de Caroline ont livré à l'Amérique un témoignage de foi impressionnant.
Imaginez les plus grandes stars de foot du Paris-Saint-Germain s’agenouiller avant de disputer la finale de la league 1? L’image peut faire sourire, et pourtant c’est à peu de choses près ce qui s’est passé aux États-Unis lors de la plus grande rencontre de football américain de l’année : le Superbowl. Match ou pas, l’équipe des panthers de Caroline ne manquerait la messe dominicale, pour rien au monde ! Après une célébration eucharistique organisée à leur hôtel, toute l’équipe, accompagnée de leur aumônier, s’est réunie pour prier à même la pelouse. Une scène incroyable contrastant avec l’incroyable show qui rythme habituellement la rencontre.
Une équipe animée par la foi
Une marque de fabrique pour l’équipe, réputée pour abriter de fervents croyants catholiques, dont le talentueux arrière-ligne, Luke Kuechly, qui a passé son enfance dans une école primaire catholique ainsi que dans un lycée jésuite. “je pense que l’on apprend une multitude de choses en grandissant dans un tel environnement. La plus grande chose que j’y ai apprise est sans aucun doute à traiter les gens correctement », a-t-il confié au Catholic News Service.
Autre joueur, catholique affirmé lui aussi, l’ailier et capitaine de l’équipe, Greg Olsen. C’est lui qui a tenu qu’une messe soit célébrée juste avant le match, et pas par n’importe quel prêtre. Seul l’humble père Joe pouvait remplir ce rôle.
Empli de gratitude et de joie
Présent au côté de l’équipe depuis son entrée dans le championnat NFL (National Football Ligue) en 1995, le père d’origine irlandaise, Joe Mulligan en est devenu l’aumônier en 2013. Depuis, il prie pour chacun des joueurs et leur famille qu’il accompagne spirituellement. Il célèbre par ailleurs la messe lors de chaque rencontre à domicile. Rien pourtant ne l’aurait préparé à les accompagner jusqu’au Super Bowl et les bénir avant un match disputé devant des dizaines de milliers de personnes. « Heureusement que j’étais assis lorsque j’ai décroché l’appel. J’ai habituellement beaucoup de choses à dire, mais là, j’étais comme muet. Le souffle coupé, empli de gratitude et de joie que l’on pense à moi pour suivre l’équipe », raconte-t-il au Catholic News Herald.
Dépasser ses limites
Pour mieux les préparer mentalement avant le match, le père Joe entend suivre la liturgie catholique à la lettre. « Je leur lis les lectures de la messe du jour. Je veux qu’ils se sentent en phase avec l’Église », confie-t-il. Ainsi, Quelques minutes avant la rencontre, les Panthers se sont recueillis pour écouter l’homélie du père Joe qui portait sur l’évangile selon saint Luc (5,1-11) : « Comme aux apôtres, Jésus demande que vous jetiez vos filet plus loin. Une image pour dépasser ses limites », explique t-il . « Dans la vie, au Super Bowl, comme à la suite du Christ, les Panthers devront toujours dépasser leurs limites! ».
Des valeurs parfaitement incarnées par l’arrière-ligne Thomas David, qui a disputé la finale après s’être cassé le bras il y a seulement deux semaines, lors de la victoire de son équipe face aux Arizona Cardinals. Les médecins lui ont placé onze vis pour consolider son bras ce qui a permis au joueur de participer à l’ultime rencontre. Malgré une impressionnante cicatrice (Attention, âmes sensibles s’abstenir), David a tenu jusqu’au bout et réalisé sept magnifiques placages… pardon, sept aimables corrections fraternelles.
par Arthur Herlin