Leçons sur l'Epître de Saint Paul aux Romains
dictées à Maria Valtorta ( 48 leçons )
Leçon n° 46 :
Jeudi 2 novembre 1950.
Romains 11, 25-36.
Pourquoi la conversion d’Israël sera le digne du dernier avènement à la fin des temps
Adam a attendu des millénaires dans les limbes
Ceux qui amènent le salut au monde seront toujours de Sion
Enoch et Élie reviendront
Le Christ est mort pour les Juifs aussi
Les mystères de Dieu nous seront dévoilés
. .
« Un des signes du dernier avènement de Dieu et du Jugement, qui suivra à la fin du monde, est la conversion d'Israël. La conversion d'Israël sera l'extrême conversion du monde à Dieu.
Pourquoi eux, les derniers, eux qui ont été les premiers à appartenir à Dieu ? Par décret éternel et par décret humain.
Que le décret éternel ne paraisse pas injuste. Ce peuple a été le premier — ou pour mieux dire, l'unique — à posséder la connaissance des vérités surnaturelles. Il aurait dû être le tout premier dans la nouvelle Eglise, celle des chrétiens, de la même façon qu'Adam et sa compagne auraient dû être les tout premiers du peuple céleste. Mais la mauvaise volonté a transformé les premiers en derniers.
Tout comme il est, dit dans les Écritures que les prophètes Enoc et Élie ont été ravis vivants par Dieu hors du monde, dans un autre monde meilleur, pour être prêts à revenir au bon moment et prêcher la pénitence et à combattre l'Antéchrist, quand le monde sera devenu Babylone et Antéchrist - et ceci à cause de leur justice extraordinaire, - de même il est dit dans l'Écriture qu'Israël, lui, sera réprouvé par Dieu à cause de ses péchés, et, de premier qu'il était, sera le dernier à entrer dans le Royaume du Christ.
Adam est une figure emblématique de ce qu’il advient lorsqu’on tombe dans la réprobation de Dieu. Pour son péché il a dû attendre aux enfers pendant des siècles et des millénaires, malgré la longue expiation qu'il avait déjà fait sur la Terre. Après il a pu être au moins admis au lieu où Enoch et Élie jouissaient déjà depuis des siècles de l'heureuse amitié de Dieu.
C'est ainsi que, pour le peuple hébreux, le Royaume de Dieu, qui n'est pas inexorablement fermé du fait qu'il a été par eux dédaigné quand il aurait pu être accueilli, c'est ainsi que des siècles et des millénaires devront passer avant qu'Israël ne redevienne ami de Dieu le Père, le Fils, le Saint-Esprit. D'abord deviendront "peuple de Dieu" les autres peuples. Les juifs seront derniers, même si ceux qui amènent le salut au monde viendront toujours de Sion.
Ici la parole Sion est employée pour signifier Israël, et Israël ici signifie "peuple des fils de Dieu". Jésus est venu d'Israël. Enoch et Elie également sont venus d'Israël, et ils reviendront. Ils reviendront pour préparer le retour du Fils de Dieu : le Christ, pour qu'à son retour l'impiété ou l'abomination de la désolation ne soient pas étendus sur toute la terre et dans tous ses lieux, selon la parole de l'Évangile, comme un marécage de corruption. Ils reviendront pour que tous, tous les prédestinés à la Vie, même ceux qui pendant des siècles ont été insolents et arrogants, puissent avoir cette Vie avant que le temps ne soit terminé.
Tous, y compris Israël. S'il est vrai - comme il est dit par Celui qui est la Parole incarnée et la Sagesse du Père - que les jours de la désolation seront abrégés par les mérites des élus, il est à croire qu'Israël ne sera pas exclu en sa totalité, et ceci grâce aux mérites de ses pères (les patriarches, les prophètes, et tous les justes du peuple juif).
En considération de la justice de ceux-ci, Dieu sera miséricordieux. Il n'effacera pas l'élection des Juifs pour ne pas séparer les pères des leurs fils, et parce que Dieu n'est pas changeant dans ses desseins[.
Plein de miséricorde même pour les païens et les idolâtres, plein de miséricorde pour tous les pécheurs qui se repentent, Dieu ne pourra cesser d'être Père de miséricorde pour ceux qui étaient son peuple et qui, pour un zèle qui a cessé d'être juste parce que sans mesure et sans ordre - un zèle qui se voulait et se croyait plus parfait que le décret même de Dieu, que son vouloir et son dessein - n'ont pas su croire, accepter, accueillir le Christ ainsi que le Père le leur avait envoyé.
Le Christ est mort pour les Juifs aussi. Sur la Croix, dans ses prières extrêmes, il a prié pour les Juifs plus que pour tout autre peuple, car ils étaient ceux qui avaient le plus mérité la réprobation de Dieu, et qui auraient persisté de façon obstinée dans leur erreur.
Pourquoi a-t-il fallu que le peuple élu devienne le plus coupable ?
Dieu ne pouvait-il pas empêcher qu'il le devienne ?
Ne pouvait-il pas agir envers son peuple élu de la même façon qu'il a agi envers Saul ?
Ne pouvait-il pas foudroyer les Chefs des Prêtres, les Pharisiens et les Scribes, de façon à les convertir à la Vérité et à la Justice ?
Bien sûr qu'il aurait pu. Mais en quoi alors aurait consisté le mérite de leur conversion ?
Que vaut une conversion non spontanée, mais forcée par le pouvoir et le vouloir divins ?
Dans ce comportement de Dieu, y a-t-il eu, oui ou non, quelque raison impénétrable ? Bien sûr que oui. Dieu ne fait rien sans raison et sans but. Et chaque but est juste, même si pour les mortels il demeure un mystère.
Le moment viendra où toutes les choses que Dieu a faites, et qui maintenant sont pour vous incompréhensibles, vous seront dévoilées.
Alors, avec Paul, vous direz : « Ô profondeurs, ô richesses de la sagesse et de la science de Dieu ! ».
http://www.maria-valtorta.org/Epitre/Epitre46.htm
à suivre …Leçon 47
"Jésus est mort pour les Juifs aussi"