Le lundi de la 3e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 6,8-15.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,22-29.
Heureux choix de la Liturgie qui, en ce jour, ne rapporte pas la lapidation et la mort d'Etienne, mais manifeste et magnifie le parfait état de grâce et de béatitude du diacre.
D'une certaine façon, le lecteur est ainsi invité à se réjouir du parfait état de grâce auquel les saints ont accès - dans une une telle union de cœur et d'âme au Seigneur - que toute crainte est définitivement effacée, gommée, dissoute dans une prodigieuse effusion de l'Esprit.
S'il m'est permis de le rapporter encore: le jour de ma conversion au pied d'un crucifix, j'ai éprouvé tant de joie céleste que j'ai demandé au Seigneur de pouvoir mourir aussitôt. En effet, cette Joie était telle que je me disais : "Mais comment vivre encore, après avoir vécu cela?
La réponse à cette question, c'est justement l’Évangile qui la fournit lorsque Jésus explique simplement : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé.» Il suffit de laisser la foi grandir en nous, telle le minuscule grain de sénevé qui finira par accueillir, sur ses branches, "tous les oiseaux du ciel"...
Quel immense bonheur a vécu saint Etienne lorsqu'il fut sur le point d'être lapidé ! Mais comment exprimer cela sans avoir, un tant soit peu, goutté l'incomparable joie céleste ? En effet : "Il y a plus de joie dans les cieux pour un seul qui se repend que pour cent justes qui n'ont pas besoin de repentir...
Insondables sont les mystères de l'oeuvre de la grâce en nos cœurs.[/color]
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