par P123 Ven 5 Fév - 12:56
Génial !
Ca commence avec l'Enfer : Virgile accompagne le narrateur dans une visite en enfer, de haut en bas. En haut ce sont d'abord les Limbes (non-baptisés) où ils saluent Socrates et Aristote (entre autres). C'est un endroit pas mal, soleil herbe verte...mais sans Dieu.
Puis commence l'enfer proprement dit : plus on avance vers le bas, pires sont les fautes !
Au premier cercle sont les adultères (dont Francesca da Rimini, immortalisée dans la statue du "Baiser" de Rodin), ensuite les gourmands, au 2ème cercle.
Puis les avares, les prodigues, puis les irascibles.
Chaque péché est puni d'une façon correspondante.
Le narrateur nomme des personnages historiques et politiques qu'il rencontre en enfer.
A partir du 7ème cercle, au delà du mur abritant la cité de Ditè, ça commence à chauffer : avant, c'étaient des péchés commis sous l'emprise de la passion.
D'ailleurs cette échelle de gravité des fautes vient de l'Ethique d'Aristote qui passait pour le plus chrétiens des philosophes d'avant la Chrétienté (il y a presque une symétrie entre l'Enfer et l'Ethique).
Mais ensuite, ce sont des fautes réfléchies, commises en connaissance de cause.
La violence "froide", contre l'autre (meurtre), contre soi (suicide), contre la nature (sodomie).
Au 8ème cercle on a les fraudes, tromperies, conseillers perfides, faux monnayeurs, traitres...
Et au 9ème cercle (le pire) Brutus, Cassius et Judas en train de se faire dévorer par le diable.
Ensuite il y a le Purgatoire puis le Paradis : le narrateur y est accompagné par la dame de ses pensées, son ange, sa muse : Béatrice.
Lisez, c'est palpitant.