LE CIEL
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Matthieu 6.9b Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
Nous allons continuer aujourd’hui notre étude du Notre Père, cette prière que Jésus a enseignée à ses disciples dans le cadre de son Sermon Sur La Montagne. Le Notre Père débute avec les mots suivants :
Notre Père qui es aux cieux. Nous avons vu la dernière fois ce que signifiait pour nous le fait que Dieu soit notre Père céleste. Nous devons maintenant nous attarder à la seconde partie de cette phrase,
qui es aux cieux. Dieu notre Père qui se trouve dans les cieux.
Qu’est-ce que le ciel? Où se trouve le ciel? Comment devons-nous concevoir le ciel? À quoi le NT fait-il référence lorsqu’il fait mention du ciel? Voilà d’importantes questions que tout chrétien se doit de poser.
Localiser le ciel
Lorsque vous consultez l’enseignement rabbinique à ce sujet, vous découvrez plusieurs descriptions du ciel. Écoutez comment ce rabbin conçoit le ciel. ‘De la terre au firmament, il y a un parcours de 500 ans. L’épaisseur du firmament correspond également à un trajet de 500 ans. Au-dessus du firmament se trouvent sept cieux, chaque ciel étant équivalent à un parcours de 500 ans.’ On doit avouer qu’il s’agit là d’une description presque poétique du ciel. Je me demande comment ce rabbin en est arrivé à une telle représentation du ciel.
Je me garderai de commenter cette description rabbinique du ciel sauf de dire qu’une telle compréhension du ciel repose sur la présupposition que le ciel est un lieu, limité dans le temps et dans l’espace. Un parcours de 500 ans de la terre au firmament. Un firmament correspondant à un trajet de 500 ans, et au-dessus duquel se trouvent sept cieux, chacun équivalent à un parcours de 500 ans. Si mes calculs sont corrects, il faudra compter 4500 ans pour atteindre le septième ciel. Du point de vue spirituel, je ne suis pas sûr d’en discerner la signification.
Mais j’aimerais poser une question. Sommes-nous justifiés de définir le ciel comme étant un lieu semi-matériel, un lieu qui peut se localiser sur une carte géographique? Certains théologiens répondraient par l’affirmative. Laissez-moi vous citer quelques phrases d’un livre théologique qui a été publié récemment. Il a été écrit en anglais par un auteur américain et s’intitule
Systematic Theology. Dans ce livre, on peut lire l’explication suivante concernant le ciel, et je cite, ‘Ces textes (bibliques) nous amènent à conclure que le ciel est un lieu, bien que nous ne connaissions point la localisation et dont l’existence ne peut être perçue par nos cinq sens traditionnels.’ En d’autres mots, ce théologien affirme que le ciel est un lieu, un endroit, mais on ne peut le localiser car on ne peut le percevoir par nos sens physiques.
Que pensez-vous de cette explication? Ceci provient d’un livre qui a été écrit il y a à peine quelques années. On ne parle pas d’une vieille citation rabbinique.
Cet auteur cite plusieurs passages bibliques pour justifier son opinion. Il mentionne par exemple Actes 7.55 où on lit qu’Étienne fixa son regard vers le ciel, comme s’il regardait vers le haut. Les cieux se sont alors ouverts à lui et il a vu Jésus se tenant debout à la droite du Père. Personnellement, je ne vois pas comment on peut utiliser ce passage pour démontrer que le ciel est un lieu. Il me semble que ce verset fait plutôt allusion au fait que Dieu ait accordé à Étienne une vision spirituelle du ciel, une vision qui l’a transporté dans un mode d’existence appartenant à une autre dimension.
Ou encore, prenez par exemple Luc 24.51 où il est écrit que Jésus
fut emporté au ciel, ou
élevé dans le ciel. Cette ascension de Jésus vers le ciel semble nous indiquer que le ciel se trouve quelque part en haut, quelque part au-dessus de la terre. Et sur la base de ce verset, notre théologien évangélique conclue de cette façon : ‘Il est difficile d’imaginer comment l’élévation de Jésus à un
lieu peut être enseignée plus clairement.’
Je dois avouer que je suis loin d’être en accord avec cet auteur et laissez-moi vous expliquer pourquoi je vais à l’encontre de son opinion.
Le ciel n’est pas un lieu
Puisque le Notre Père nous enseigne à prier, voyons comment Jésus lui-même prie. Vous noterez que dans les Écritures, il est parfois dit que Jésus priait Dieu,
levant ses yeux vers le ciel (Matthieu 14.19, Marc 6.41, 7.34). Lorsqu’on lit que Jésus leva ses yeux vers le ciel, pouvons-nous conclure que le ciel se situe physiquement au-dessus de la terre? Lorsque Jésus déclare qu’il vient d’en haut, est-ce que cela signifie que Jésus provient d’une place située au-dessus de la terre?
J’en doute fort. Nous devons réaliser que dans le cadre d’une étude sur le ciel, il faut savoir en distinguer le sens physique et le sens spirituel. Du point de vue de son sens physique, la Bible fait référence au ciel atmosphérique et au ciel sidéral. Mais bien au-delà des nuages et des étoiles se trouve le ciel spirituel qui se caractérise par la présence de Dieu. Et c’est de ce ciel spirituel dont j’aimerais en décrire les particularités.
Ainsi le ciel est en haut non pas parce qu’il se trouve physiquement au-dessus de la terre, mais parce que la vie dans le ciel est supérieure à la vie sur terre. La Bible utilise le contraste entre ce qui est en haut par rapport à ce qui est en bas pour montrer le contraste entre le ciel spirituel où notre très saint Dieu réside et la terre où les hommes pécheurs demeurent. C’est dans ce sens que nous devons comprendre Jean 8.23 où Jésus dit,
Vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde (i.e. de ce monde déchu),
je ne suis pas de ce monde (puisque Jésus vient d’en haut, du ciel). Vous commencez à comprendre?
Le contraste entre le ciel et la terre
Tout cela devient encore plus apparent dans la première lettre de Paul aux Corinthiens, au chapitre 15. Dans ce passage, Paul donne des explications sur la vie à venir, particulièrement en ce qui a trait à la résurrection des morts. Ce sujet l’emmène à faire le contraste entre deux origines : ce qui tire son origine de la terre par opposition à ce qui vient du ciel. Regardons ce passage 1Corinthiens 15.42-49. Je vous suggère de lire les versets en faisant l’exercice suivant. Essayez de représenter dans votre tête deux colonnes. La première colonne sera s’appellera ‘terre’ alors que l’autre colonne portera le nom de ‘ciel’. En même temps que je lirai le texte, essayez de découvrir les éléments que Paul donne pour chacune des catégories, soit la terre ou le ciel.
1 Corinthiens 15.42. Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Semé corruptible, on ressuscite incorruptible.43 Semé méprisable, on ressuscite glorieux. Semé plein de faiblesse, on ressuscite plein de force.44 Semé corps naturel, on ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel.45 C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.46 Le spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est naturel; ce qui est spirituel vient ensuite.47 Le premier homme tiré de la terre est terrestre. Le deuxième homme vient du ciel.48 Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes.49 Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons l’image du céleste. Avez-vous noté comment Paul met en contraste la terre et le ciel? Nous voyons le clair contraste entre corruptible et incorruptible, entre faiblesse et force. Si vous avez fait l’exercice que je vous ai suggéré plus tôt, vous aurez mis dans la colonne ‘terre’ les caractéristiques suivantes : physique, faiblesse, méprisable, corruptible. D’autre part, dans la colonne appelée ‘ciel’, vous aurez trouvé les qualités suivantes : spirituel, force, gloire, incorruptible. Cet exercice nous fait découvrir ce que Paul entend par ‘terre’ et ‘ciel’. Et lorsque vous comparez les deux définitions, il devient évident que ce qui provient du ciel est de loin supérieur à ce qui provient de la terre. Dit autrement, le ciel est bien au-dessus de la terre.
Que cela soit clair dans nos pensées. Le ciel, pris dans son sens spirituel, n’est pas un endroit. Il ne s’agit pas d’une position géographique que l’on peut localiser sur une carte de l’univers. Le ciel se définit, comme on le verra plus loin, par un état d’être totalement différent de ce que l’on retrouve dans le monde matériel. À cet effet, on ne peut pas le mesurer. On ne peut pas non plus pointer sa localisation sur une carte.
Confondre deux mondes La conversation du Seigneur Jésus avec la femme samaritaine en Jean 4 ajoute encore plus de clarté à cette compréhension du ciel. Vous vous souviendrez que la femme samaritaine disait à Jésus : ‘Nous les Samaritains, nous adorons Dieu sur cette montagne. Mais vous, les Juifs, vous adorez Dieu à un autre endroit.’ Et Jésus lui répondit : ‘Le jour viendra où il ne sera plus question d’adorer Dieu à un endroit particulier. Ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous allez adorer le Père. Vous aller adorer Dieu en esprit et en vérité car Dieu est Esprit’. Jésus voulait faire comprendre à la femme samaritaine qu’on ne peut concevoir Dieu selon une approche semi-matérielle. On ne peut confiner Dieu à un endroit pour l’adorer, tout comme on ne peut limiter les frontières du ciel dans l’espace.
Lorsqu’on confond le matériel avec le spirituel, nous avons alors un problème de superstition. Car voyez-vous, une des facettes de la superstition se caractérise par la croyance qu’on peut circonscrire une force spirituelle à l’intérieur d’un objet matériel et que cette force peut être appropriée par une personne, qu’elle ait de bonnes ou de mauvaises intentions. On vous dit, par exemple, que ce bracelet vous portera chance tant et aussi longtemps que vous le garderez sur votre poignet.
De la même façon, lorsqu’on commence à prétendre qu’un lieu est plus saint qu’un autre, notre attitude se rapproche dangereusement de la superstition. Jésus dit à la femme samaritaine, ‘Le mont Garizim où les Samaritains adorent Dieu ne constitue pas un endroit plus saint que le temple à Jérusalem où les Juifs adorent Dieu.’ L’adoration ne se résume pas à une question d’emplacement. Adorer Dieu, c’est entrer en communion en esprit et en vérité avec notre Créateur. Et on peut parler d’un lieu saint dans la mesure où nous avons fait la rencontre du très Saint Dieu à cet endroit.
Je veux insister sur ce point parce que la notion selon laquelle le ciel se trouve au-dessus de nous donne l’impression que le ciel est très éloigné de nous, que Dieu est très distant. Et c’est exactement la conclusion d’un commentateur biblique. Laissez-moi vous citer ses propres mots : ‘
Notre Père souligne la proximité de Dieu tandis que
aux cieux fait état de la distance qui le sépare des hommes.’
Le ciel spirituel Dans l’enseignement biblique, le ciel correspond à un type d’existence bien différent de tout ce que nous connaissons de l’univers physique. Il s’agit d’un type d’existence spirituelle, soumise à l’autorité de Dieu. En Matthieu 5.34, Jésus dit,
… je vous dis de ne pas jurer : ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu… Le ciel est ainsi le trône de Dieu. Comprenons bien le sens de ces mots. Le trône est un symbole de la souveraineté suprême de Dieu. Et la vie dans le ciel se caractérise par la soumission de tout ce qui s’y trouve à l’autorité de Dieu. Nous pouvons ainsi définir le ciel comme étant le domaine où la présence de Dieu et de son gouvernement sont manifestes.
À partir du moment où nous réalisons que le ciel est spirituel, qu’il s’agit d’un genre spirituel d’existence, nous réalisons alors que le ciel n’est pas trop loin. Car l’être spirituel peut cohabiter avec le monde matériel. Prenez par exemple l’être humain. Nous avons un esprit et nous avons un corps. Les deux sont en nous simultanément. L’esprit coexiste avec le corps physique pour former la personne humaine. Cette coexistence de l’esprit et du corps est possible car ils sont de substances différentes. Deux objets matériels ne peuvent coexister de la même manière.
Si nous pouvons dire que le ciel, étant spirituel, peut coexister avec l’univers physique, nous pouvons également affirmer que Dieu est toujours très proche. Nous n’avons pas à voyager pendant 4500 ans. Dieu se trouve à proximité de nous en tout temps, et le ciel n’est que l’autre côté de cette existence physique. Lorsque la prière de Jésus déclare que Dieu est dans les cieux, cela laisse sous-entendre que Dieu se tient très près de ceux qui vivent dans son gouvernement et sous son autorité, tel la contiguïté de l’esprit et du corps chez l’être humain. Lorsque je chuchote, Dieu m’entend tout de suite. On peut même dire qu’il est plus proche encore que mon propre souffle. C’est ce que Paul dit en Actes 17.27-28 : …
Dieu n’est pas loin de chacun de nous, car en lui nous avons la vie, le mouvement et l’être… Le bonheur d’être avec Dieu Permettez-moi cette question maintenant. Jusqu’à quel point le ciel vous attire-t-il? Lorsque vous étudiez la Bible soigneusement, vous faites cette autre constatation. Vous remarquez qu’il n’y a aucune description physique du ciel, contrairement au Coran par exemple. Le Coran dépeint parfois le ciel comme étant un paradis terrestre où l’on retrouve de belles plages, des palmiers, un soleil rayonnant, etc. Mais la Bible ne décrit jamais le ciel comme un endroit matériel. Pourquoi? D’abord, comme nous l’avons souligné, le ciel est une entité essentiellement spirituelle. On ne peut donc pas le décrire comme on le ferait habituellement pour parler d’un lieu physique. Jésus va plutôt employer un langage parabolique lorsqu’il veut nous enseigner d’importantes leçons concernant le royaume des cieux.
Mais il y a une autre raison, et c’est sur celle-ci que j’aimerais insister. Parce que le ciel n’est rien sans la présence de Dieu. Tout l’attrait du ciel réside dans le fait que Dieu s’y trouve. Dieu constitue la principale attraction du ciel. Sans sa présence, il n’y a pas lieu de s’intéresser au ciel. En fait, dans la Bible, le mot ‘ciel’ est parfois utilisé pour faire directement référence à Dieu. Prenez par exemple la parabole de l’enfant prodigue. Vous souvenez des paroles de repentance prononcées par le fils à son père en Luc 15? Il dit,
Père, j’ai péché contre le ciel…Par cette confession, il faut comprendre que le fils reconnaissait de toute évidence ses tors envers Dieu.
Dans un sens, le ciel, c’est Dieu, car notre Père céleste procure au ciel tout son attrait et toute sa signification. Il constitue en quelque sorte l’âme du ciel. Et plus vous vous sentez attirés vers Dieu, plus le ciel vous attirera aussi.
Laissez-moi faire cette autre observation. Avez-vous déjà remarqué que nulle part dans la Bible, que ce soit dans le NT ou l’AT, il est dit qu’à la mort de quelqu’un, celui-ci va au ciel? Savez-vous pourquoi? Parce que l’attrait du ciel ne provient pas du fait qu’il s’agisse d’un endroit extraordinaire à visiter comme un touriste aimerait explorer tel ou tel pays. C’est la personne qui s’y trouve qui rend le ciel si attrayant. C’est pourquoi Paul dit en Philippiens 1.23,
…j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur. Il ne dit pas, ‘partir pour le ciel est de beaucoup le meilleur’. Il dit plutôt,
être avec Christ est de beaucoup préférable. On retrouve le même souci d’être avec Dieu en 2 Corinthiens 5.8 où il parle de
quitter ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur. Tout l’attrait du ciel ne réside pas dans le lieu en soi mais d’abord et avant tout dans la merveilleuse personne qui s’y trouve, i.e. notre Dieu.
Citoyens du ciel Dans le 3
ième chapitre de la lettre aux Philippiens, Paul affirme que du point de vue spirituel, nous sommes citoyens
d’une cité qui est dans les cieux. Mes parents ont émigré de Taiwan jusqu’au Canada lorsque j’avais cinq ans. Tout immigrant canadien connaît la longue procédure administrative à laquelle il doit se soumettre avant d’obtenir sa citoyenneté canadienne. Mais comment devient-on un citoyen du ciel? Il y a une clause à respecter. Rien qu’une seule, mais elle est de taille. Et peu de gens se donnent la peine de faire une demande en ce sens. Voici la difficulté. La Bible nous averti clairement que la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume des cieux. Tout ce qui provient d’en bas ne peut pénétrer le domaine d’en haut. L’homme, dans sa condition naturelle, étant de la terre, ne peut résider dans les cieux. Il doit obligatoirement se soumettre à un processus qu’on appelle régénération spirituelle. C’est une condition absolue. Nul ne peut la négocier.
Ainsi donc, la seule manière d’acquérir la citoyenneté de cette cité du ciel, c’est de naître de nouveau. C’est d’ailleurs ce que Jésus dit en Jean 3.6,
Ce qui est né de la chair est chair…Nous sommes nés de la chair, et ainsi nous sommes faits de chair. L’apôtre Paul dirait que nous sommes des
enfants de la chair (Romains 9). Mais Jésus continue en disant,
Ce qui est né de l’Esprit est esprit. Seule la foi en Dieu rend possible le fait de naître de l’Esprit Saint. En effet, cette nouvelle naissance découle d’une intervention directe du Saint Esprit qui nous entraîne dans une formidable transformation spirituelle. Cette expérience redonne vie à notre esprit et nous procure par le fait même le privilège d’être fait citoyen de cette cité du ciel.
Pourquoi devenir un citoyen du ciel Vous n’êtes peut-être pas chrétien et vous vous dites, Pourquoi devrais-je m’intéresser à cette cité du ciel? Pourquoi devrais-je me préoccuper de ce mode spirituel d’existence, à supposer qu’elle existe vraiment? J’aimerais juste vous donner une raison. Écoutez bien. Car voyez-vous, vous n’avez pas à être très perspicace pour réaliser que la vie dont vous bénéficiez actuellement s’écoule rapidement. Vous vous apercevez que cette vie est temporelle. Un jour, elle s’éteindra. Tout ce qui provient d’en bas, tout ce qui est du domaine terrestre devra tôt ou tard disparaître. Et si vous avez le courage de faire face à cette pénible réalité, vous vous rendez alors compte que cette vie terrestre n’offre aucun avenir au-delà du tombeau. La mort met un terme définitif à votre présence sur terre.
C’est souvent lorsque la maladie nous frappe que sommes forcés à constater le caractère éphémère de cette vie. On se surprend à réaliser, parfois avec une certaine brutalité, que notre vie file à toute allure et que notre corps vieillit également. Certaines personnes profiteront de ces moments pour se remettre en question. Est-ce que je veux continuer à vivre comme cela jusqu’à la fin de mes jours? Quels sont mes buts, mes priorités dans la vie? Y-a-t-il vraiment un sens à la vie? Dans mon travail en tant que médecin, je rencontre souvent des gens très malades. Ils sont parfois à quelques soupirs de la mort. Pour eux, chaque respiration exprime la détresse de leur combat contre la mort. Et c’est toujours avec une grande consternation que je vois mourir ceux qui n’ont jamais connu la promesse d’être avec le Seigneur pour l’éternité dans les cieux.
Alors vous voulez un conseil? Considérer sérieusement la possibilité de devenir un citoyen de la cité éternelle, un citoyen du ciel. Choisissez de vivre avec Dieu pour l’éternité plutôt que de vous accrocher à ce monde qui ne peut rien vous promettre une fois que vous aurez expiré votre dernier soupir. N’attendez pas d’être à l’article de la mort pour commencer à y penser. On ne prend pas de décision
in extremis lorsqu’on aborde des questions d’une portée éternelle. Souvenez-vous de Philippiens 3.20.
Pour nous, notre cité est dans les cieux. Remarquez le temps du verbe ‘être’. Indicatif présent. Paul ne dit pas que notre cité ‘sera’ dans les cieux, mais que nous sommes déjà citoyens de cette cité des cieux. Même en étant sur terre, le chrétien a déjà commencé à entretenir un lien avec le ciel. Et c’est pourquoi la décision de devenir un citoyen du ciel doit se prendre maintenant.
Vivre au ciel maintenant Je vais conclure avec le point suivant. On note que dans le ‘Notre Père’, Jésus nous demande de prier,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Voilà qui ajoute du nouveau à notre étude sur le ciel. Cette phrase indique que la volonté de Dieu est parfaitement respectée dans le ciel. Et Jésus nous encourage à prier Dieu que sa volonté soit accomplie sur la terre comme elle l’est actuellement au ciel. Le ciel est imprégné d’un parfait bonheur, d’une joie parfaite. Pour quelle raison? Parce que la volonté de Dieu est parfaitement observée au ciel.
Voyez-vous l’impact que ce verset peut avoir sur nos vies? Si la volonté de Dieu se manifestait parfaitement dans nos vies, nous pourrions déjà faire l’expérience du ciel ici-bas. Nous pouvons commencer à vivre l’expérience de ce qui se trouve au ciel lorsque nous vivons en parfaite obéissance à la volonté de Dieu. Voilà de quoi se réjouir grandement. Évidemment on ne s’attend pas à ce que l’expérience soit complète du temps de notre vie terrestre. Ce n’est qu’à l’occasion de la seconde venue de Christ sur terre que nous pouvons espérer une telle béatitude. Mais dans l’intervalle, nous pouvons prendre la résolution, par la grâce de Dieu, de tout faire en sorte que la volonté de Dieu soit accomplie dans notre vie comme au ciel. Nous laissons à Dieu la pleine liberté de régner dans notre vie. Et alors, la parfaite joie du ciel touchera nos cœurs.
Soulignons donc ce point. L’expérience du ciel commence maintenant, ici-bas, et non pas seulement à la mort physique du croyant. Lorsque toute notre vie est imprégnée de la volonté de Dieu, nous avons déjà commencé à goûter au ciel. C’est pourquoi Paul dit que lorsque nous sommes en Christ, nous sommes faits citoyens d’une cité qui est dans les cieux.
Cette étude nous à permis de clarifier notre concept du ciel. La prochaine fois que nous réciterons
Notre Père qui es aux cieux, le ciel ne devrait plus être quelque chose de mystérieux, de lointain ou d’étrange. Nous savons maintenant qu’il s’agit d’une expérience spirituelle que tout croyant a déjà commencé à vivre dans la mesure où il a fait preuve d’obéissance à la volonté de Dieu. Le ciel se définit ainsi par le point de contact entre nous et Dieu. Et ce point de contact est délimité par la conformité de notre volonté à la volonté de Dieu. L’harmonie qui règne entre ces deux volontés, i.e. la nôtre et celle de Dieu, permet à notre âme d’être transporté au ciel en la présence de Dieu.