La parabole de l'homme riche et de Lazare aide à illustrer le gouffre infranchissable qui sépare le Ciel de l'Enfer.
Dans les films et les contes folkloriques, on retrouve parfois l’histoire de quelqu’un qui va en Enfer pour sauver un être cher, le ramenant d’une manière ou d’une autre d’entre les morts ou au Paradis de l’Enfer. Ce scénario populaire n’est malheureusement pas une possibilité dans la croyance chrétienne de l’Au-delà. Jésus l’explique à travers la parabole de l’homme riche et de Lazare, en précisant qu’il existe un « abîme » entre les deux royaumes éternels. « Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous » (Lc 16, 26). Le Catéchisme de l’Église catholique explique également comment le fait d’aller en enfer après la mort est « définitif » et irréversible (CCC 1033) :
Notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (Mt 25, 31-46). Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot « enfer » .
Lorsque nous choisissons d’aller en enfer, nous le faisons volontairement et il n’y a pas de retour sur notre choix. Nous nous excluons du Ciel et ce choix est permanent. Bien que cela puisse faire un film ou un roman passionnant, il est impossible d’aller en enfer pour amener quelqu’un au paradis.