Les péchés contre l’Esprit Saint
Aujourd’hui, nous vivons une des journées les plus extraordinaires de toute l’année liturgique. Nous sommes rendus au dernier dimanche de l’année liturgique et nous vivons la très belle solennité de Jésus, Roi de l’univers. Jésus est le Roi de tout l’univers, mais son plus grand désir est d’être le Roi de tous les cœurs.
L’évangile d’aujourd’hui nous présente en un seul coup d’œil, toute l’histoire de l’humanité. Trois personnes sont suspendues à une croix. Un seul parmi les trois est juste et pur. Et il est au centre. Jésus doit devenir de plus en plus le centre de nos vies. Un des deux condamnés à mort qui sont à ses côtés, injurie Jésus et se révolte contre Lui. L’autre condamné à mort se repent de ses torts, essaie de raisonner le révolté, reconnaît que Jésus est Roi et lui demande de se souvenir de lui quand Il viendra dans son Royaume. Jésus lui dit alors une des plus belles phrases des évangiles : « Je te le déclare, c’est la vérité : aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Lc 23, 43).
Toute l’histoire de l’humanité est là devant nous dans cette page des évangiles. Jésus le Sauveur du monde est là au milieu de nous et Il nous invite à prendre position face à Lui. Ou nous le reconnaissons comme Sauveur et nous lui demandons d’avoir pitié de nous; ou nous le rejetons et le méprisons. Ou nous avons confiance en lui, ou nous désespérons de son Amour. De Caïn et Abel à saint Pierre et Judas, c’est l’Histoire Sainte qui se déroule sous nos yeux. La vie humaine est donc très sérieuse. C’est notre salut éternel qui est en cause et qui se joue ici bas.
Jésus nous dit dans les évangiles, que tous les péchés seront pardonnés, sauf le péché contre l’Esprit Saint.
« Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes: leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » ( Mc 3, 28-29)
Qu’est-ce que cela veut dire? Un des plus beaux commentaires sur le sujet, a été écrit par le Père Raniero Cantalamessa, le prédicateur pontifical:
« Selon l’ancien Catéchisme de l’Église, seuls deux péchés peuvent faire que la miséricorde de Dieu est impuissante. On les appelle les péchés contre l’Esprit Saint. Nous avons tout d’abord : « présumer de son salut sans mérites » (il vaudrait mieux dire, comme le fait le nouveau Catéchisme de l’Église catholique (CEC, no. 2092) : « présumer de ses capacités, plutôt que de la grâce et de la foi » !); puis « désespérer de son propre salut ». Présomption et désespoir. Nous touchons là le fameux « péché contre l’Esprit Saint » dont Jésus dit qu’il ne peut être pardonné …
C’est le péché de celui qui aujourd’hui encore refuse consciemment de reconnaître Jésus comme le sauveur du monde, pensant ainsi qu’il n’y a aucun « salut » et aucune vie éternelle pour l’homme. Tant que l’on persiste dans cette conviction, il est clair qu’il ne peut y avoir de rémission du péché, par le simple fait que l’on ne la demande ni ne la désire. En d’autres termes, il ne s’agit pas d’un péché que Dieu ne puisse ni ne veuille pardonner, mais du péché de celui qui ne cherche ni ne désire le pardon. » (Raniero Cantalamessa, Le regard de la Miséricorde, Éditions des Béatitudes, 2016, pp.90-91).
C’est le péché de celui qui aujourd’hui encore refuse consciemment de reconnaître Jésus comme le sauveur du monde, pensant ainsi qu’il n’y a aucun « salut » et aucune vie éternelle pour l’homme. Tant que l’on persiste dans cette conviction, il est clair qu’il ne peut y avoir de rémission du péché, par le simple fait que l’on ne la demande ni ne la désire. En d’autres termes, il ne s’agit pas d’un péché que Dieu ne puisse ni ne veuille pardonner, mais du péché de celui qui ne cherche ni ne désire le pardon. » (Raniero Cantalamessa, Le regard de la Miséricorde, Éditions des Béatitudes, 2016, pp.90-91).
Il est impossible de savoir si Judas ou tout autre être humain est en enfer. La personne peut se tourner vers Dieu et implorer sa Miséricorde au dernier moment de sa vie. Mais on peut deviner sur quel chemin se trouve telle ou telle personne.
Voici deux textes très troublants et très révélateurs. Le premier texte a été écrit par un politicien du siècle dernier, qui fut un fervent catholique. Le message qu'il nous livre avant sa mort, est plein d'espérance. Le second texte a été écrit par un des athées les plus fameux que le Québec ait connus; la lecture de ce texte me glace le sang dans les veines.
Je vous encourage fortement à lire ces deux textes:
Dieu ma joie: Le ciel et l'enfer: Laurin et Bourgault
Père Guy Simard - O.M.I.Je vous encourage fortement à lire ces deux textes:
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