Tiré du livre "Au fil des jours" : Une âme du Purgatoire devient amie avec une âme de la terre… elle raconte
Certaines âmes du purgatoire n’ont d’autre châtiment que la privation de la vue de Dieu. Sainte Brigitte dit, en effet, qu’il y a un purgatoire dans lequel languissent les âmes de ceux qui n’ont pas assez aimé Dieu.
C’est certainement le pire. Là, elles se sentent invinciblement portées vers ce bien suprême ; mais elles demeurent enchaînées loin de lui. Ce supplice est terrible, bien plus terrible que celui du feu.
Le jour de la Toussaint, une fille pieuse vit tout à coup paraître devant elle l’âme d’une dame morte peu auparavant, qui lui déclara que son plus grand purgatoire était d’être privé de la vue de Dieu. Elle était vêtue de blanc, le rosaire à la main, en signe de grande dévotion qu’elle avait toujours eue envers la Reine du ciel.
Elle se fit voir plusieurs fois dans l’église, où elle se mettait à genoux près de la jeune fille, priait avec elle, l’accompagnait à la sainte table. Elle assistait à la messe et, au moment de l’élévation, son visage brillait tant, que cette fille n’avait jamais rien vu de si beau.
Elle paraissait surtout à l’église parce que, ne pouvant voir Dieu face à face, là, au moins, elle pouvait contempler la divine Eucharistie.
Une véritable amitié s’était établie entre l’âme et la jeune fille, à la suite de ces apparitions si fréquentes. Elle lui dit un jour, que de son vivant, elle avait fait vœu de faire dire trois messes à l’autel de la Mère de Dieu, et qu’elle ne l’avait pas accompli.
Elle la supplia de faire acquitter, en son nom, cette dette sacrée, qui ajoutait à ses tourments. La jeune fille les fit célébrer rapidement. A la fin de la troisième messe, elle vit cette pauvre âme accourir à elle toute joyeuse, toute glorieuse, parce que son expiation venait d’être fort abrégée. Elle témoigna sa reconnaissance à sa bienfaitrice en lui donnant de bons conseils.
Elle lui recommanda d’accomplir fidèlement les vœux qu’elle pourrait faire, parce que Dieu exige l’accomplissement fidèle de toutes les promesses qui lui sont faites. Elle lui dit de se garder de tout mensonge, si léger fût-il. Elle l’exhorta à avoir une grande dévotion envers la Mère de Dieu : « plus vous aimerez et servirez votre Mère, plus vous la trouverez dévouée lors du terrible jugement, qui fixe votre sort éternel. »
Elle lui conseilla encore d’employer toutes ses bonnes œuvres au soulagement des âmes du purgatoire, afin d’adoucir leurs terribles maux. La jeune fille l’invita à venir avec elle, à la messe, le 3 décembre. L’âme n’y manqua pas, et elle se tint à ses côtés, surtout pour la communion, que son amie fit pour elle.
Après l’avoir remerciée, elle lui annonça que cinq jours après, en la fête de l’Immaculée Conception, elle viendrait la voir, avant de monter au ciel.
Ce jour-là, elle apparut si brillante que la jeune fille ne pouvait la regarder. Elle assista à la messe avec sa jeune amie, salua la jeune fille et fut emportée dans les airs, où un ange vint à sa rencontre.
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Deux saints nous expliquent le PURGATOIRE : Sainte Véronique Giuliani & Saint Curé d’Ars
Sainte Véronique Giuliani dit:
Il me semble, dit-elle en décrivant la peine qu’elle avait à souffrir, il me semble que mon âme était dans un abandon complet, extérieur et intérieur, comme si Dieu m’avait dépouillée de tout et que plus jamais, en cette vie ni en l’autre, je ne participerais à aucun bien, que plus jamais je ne pourrais me recommander à la Sainte Vierge ni aux saints.
C’est une douleur indescriptible et qui dura tout le temps que j’eus à passer dans ce lieu affreux. Il me semblait que ce temps ne finirait jamais et que toujours j’expierais. Nul ne venait à mon aide. J’étais seule et abandonnée.
Une heure de ces souffrances, c’est une éternité. La douleur physique s’ajoutait à la douleur morale. Il me semblait qu’on me triturait les os, qu’on me travaillait les chairs, qu’on me jetait dans une fournaise, puis dans une glacière. Je tremblais de douleur. En même temps, on me rouait de coups avec toutes sortes d’instruments.
Dans ces tourments, j’eus quelques communications avec Dieu : il me fit comprendre que les peines que je subissais étaient celles du purgatoire et qu’il me les faisait endurer pour libérer les âmes.
In Sainte Véronique Giuliani, Véronique en Purgatoire, Nlle Bibliothèque Franciscaine, Série XXI.
Saint Curé d’Ars…explique:
Comment pourrai-je faire le tableau déchirant des maux qu’endurent ces pauvres âmes, puisque les saints Pères nous disent que les maux qu’elles endurent dans ces lieux semblent égaler les souffrances que Jésus-Christ a endurées pendant sa douloureuse Passion ? Le feu du purgatoire est le même que celui de l’enfer, la différence qu’il y a c’est qu’il n’est pas éternel. Ce feu est si violent qu’une heure semblent à ceux qui l’endurent des milliers de siècles. Si l’on pouvait comprendre la grandeur de leurs supplices, nuit et jour nous crierions miséricorde pour elles.
Il faudrait que le bon Dieu, dans sa miséricorde, permît qu’une de celles qui brûlent dans les flammes parût ici à ma place, tout environnée des feux qui la dévorent et qu’elle vous fît elle-même le récit des maux qu’elle endure. Il faudrait qu’elle fît retentir cette église de ses cris et de ses sanglots. Peut-être enfin cela attendrirait-il vos coeurs !
«Oh ! nous souffrons, crient-elles ! Oh ! nos frères, délivrez-nous de ces tourments : vous le pouvez ! Brûler dans un feu allumé par la justice d’un Dieu ! Souffrir des douleurs incompréhensibles !
Être dévoré par le regret, sachant que nous pouvions si bien les éviter ! »
Nous lisons dans l’Histoire ecclésiastique qu’un saint resta six jours en purgatoire avant d’entrer dans le ciel. Il apparut ensuite à un de ses amis, en lui disant qu’il avait enduré des souffrances si grandes qu’elles surpassaient toutes celles qu’ont endurées et qu’endureront jusqu’à la fin des siècles tous les martyrs réunis ensemble !
Oh ! mon Dieu, que votre justice est redoutable pour le pécheur ! Cependant qui peut entendre sans frémir le récit de ce qu’on enduré les martyrs, chacun en particulier ?Nous lisons dans l’Histoire ecclésiastique qu’un saint resta six jours en purgatoire avant d’entrer dans le ciel. Il apparut ensuite à un de ses amis, en lui disant qu’il avait enduré des souffrances si grandes qu’elles surpassaient toutes celles qu’ont endurées et qu’endureront jusqu’à la fin des siècles tous les martyrs réunis ensemble !
Les uns ont été plongés dans des chaudières d’eau bouillante, d’autres sciés avec des scies de bois ; celui-ci étendu sur un chevalet, déchiré avec des crochets de fer qui lui arrachaient les entrailles ; d’autres foulés aux pieds ; celui-là étendu sur des brasiers ardents, auquel il ne restait que ses os tout noircis et brûlés ; enfin d’autres ont été mis sur des tables garnies de lames tranchantes et qui perçaient de part en part ces innocentes victimes !
Peut-on bien penser à tout cela sans se sentir pénétré de douleur jusqu’au fond de l’âme ? Or une âme en purgatoire souffre encore plus que tous les martyrs ensemble ! Qui pourra donc y tenir ? Mon Dieu, mon Dieu, ayez pitié de ces pauvres âmes !
Mais ce n’est pas là tout leur supplice. Elles souffrent plus encore de la privation de la vue de Dieu. L’amour qu’elles ont pour lui est si grand, la pensée qu’elles sont privées de le voir par leur faute leur cause une douleur si violente que jamais il ne sera donné à un mortel d’en concevoir la moindre idée. Au milieu de ces flammes qui les brûlent, elles voient les trônes de gloire qui leur sont préparés et qui les attendent.
Une voix semble leur crier : « Ah ! que vous êtes privés de grands biens ! Si vous aviez eu le bonheur de redoubler vos pénitences et vos larmes, vous seriez aujourd’hui assises sur ces beaux trônes tout rayonnants de gloire !
Oh ! que vous avez été aveugles de retarder un tel bonheur par votre faute ! »
Ah ! mes amis, nous crient ces âmes, s’il vous reste encore quelque amitié pour nous, ayez pitié de nous ! Arrachez-nous de ces flammes : vous le pouvez ! Beau ciel ! Quand te verrons-nous ? Oh ! si vous sentiez la douleur d’être séparés de Dieu. Cruelle séparation !
Hélas ! quand de tels supplices ne dureraient qu’un jour, qu’une heure, qu’une demi-heure, cela paraîtrait infiniment plus long à ces pauvres âmes que des millions de siècles dans les supplices les plus rigoureux ! Pourquoi cela ? Le voici. Quand Dieu punit quelqu’un en ce monde, ce n’est que sous le règne de sa bonté et de sa miséricorde, car si Dieu envoie une infirmité, une perte de biens ou d’autres misères, tout cela ne nous est donné que pour faire éviter les peines du purgatoire ou pour nous faire sortir du péché.Ah ! mes amis, nous crient ces âmes, s’il vous reste encore quelque amitié pour nous, ayez pitié de nous ! Arrachez-nous de ces flammes : vous le pouvez ! Beau ciel ! Quand te verrons-nous ? Oh ! si vous sentiez la douleur d’être séparés de Dieu. Cruelle séparation !
Dans l’autre monde, au contraire, Dieu n’est conduit que par sa justice et sa vengeance. Nous avons péché et nous avons passé le temps de sa miséricorde. Il faut que sa justice soit accomplie et sa vengeance satisfaite. « Oh ! qu’il est terrible de tomber entre les mains d’un Dieu vengeur ! »
Au sein de leurs souffrances, si elles ne peuvent rien pour elles-mêmes, ces âmes peuvent beaucoup pour nous. Cela est si vrai qu’il n’y a presque personne qui ait invoqué les âmes du purgatoire sans avoir obtenu la grâce demandée. Cela n’est pas difficile à comprendre.
Si les saints qui sont au ciel et n’ont pas besoin de nous s’intéressent à notre salut, combien plus encore les âmes du purgatoire qui reçoivent nos bienfaits spirituels à proportion de notre sainteté !
Ne refusez pas cette grâce, disent-elles, ô mon Dieu, à ces chrétiens qui donnent tous leurs soins à nous tirer des flammes !
… Oui, toutes les fois que nous aurons quelque grâce à demander, adressons-nous avec confiance à ces saintes âmes et nous sommes sûrs de l’obtenir. Quel bonheur pour nous d’avoir, dans la dévotion aux âmes du purgatoire, un moyen excellent pour nous assurer le ciel. Voulons-nous demander à Dieu la douleur de nos péchés ?
Adressons-nous à ces âmes, qui, depuis tant d’années, pleurent dans les flammes ceux qu’elles ont commis. Voulons-nous demander au bon Dieu le don de persévérance. Invoquons-les : elles en sentent tout le prix, car il n’y a que ceux qui persévèrent qui verront Dieu. Dans nos maladies, dans nos chagrins, tournons nos prières vers les âmes du purgatoire : elles obtiendront leur effet.
Un Sermon du Curé d’Ars pour la commémoraison des défunts.
C’est comme les hirondelles qui sont enfermées dans une chambre : elles cherchent partout une issue pour s’envoler au dehors, elles donnent de la tête contre les vitres, contre le plafond, elles tombent de lassitude, puis quand elles se sont un peu reposées, elles se relèvent, recommencent à voler et veulent toujours échapper !
Pauvres petites hirondelles ! Pauvres âmes du purgatoire ! Qui leur donnera la liberté après laquelle elles aspirent ? – Nous, si leur captivité nous touche !
D’après L. Tocanier, Souvenirs sur le Curé d’Ars.
Pauvres petites hirondelles ! Pauvres âmes du purgatoire ! Qui leur donnera la liberté après laquelle elles aspirent ? – Nous, si leur captivité nous touche !
D’après L. Tocanier, Souvenirs sur le Curé d’Ars.
Source: http://www.spiritualite-chretienne.com/ciel/purgatoire-03.html#Vianney
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