19 octobre 2016
Comment puis-je arrêter de me plaindre ?
Confessions d’une irascible : "Je me complais dans la négativité, Seigneur, aide-moi."
« L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère. Et il met sa gloire à oublier les offenses ». (Proverbes 19, 11)
« Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde ». (Philippiens 2, 14-15)
Saint Jérôme et moi sommes de bons amis non seulement parce que la Bible est notre passion, mais aussi nous avons tous les deux très mauvais caractère !
Lutter contre les impulsions néfastes
Je puise un grand réconfort à étudier les saints qui ont lutté contre le même péché que moi : saint Nicolas qui balança un coup de poing à un hérétique, sainte Thérèse d’Avila qui hurla contre Dieu, ou saint Colomba qui fut pris d’une telle colère qu’il déclara une guerre sainte où 3000 personnes furent tuées.
Du coup, je me sens moins seule quand je suis tentée de déchaîner ma fureur contre tel ou tel malotru. Mais ce qui me rapproche de ces saints, ce n’est pas de savoir qu’ils ont pu céder à la tentation de la colère, parfois très gravement. C’est au contraire parce qu’ils démontrent qu’il est possible de lutter contre ses impulsions néfastes et que la miséricorde de Dieu est plus forte que nos péchés, même si ces péchés ont coûté des milliers de vies.
Tenter de maîtriser sa colère
Comme Jérôme et nombre de saints irascibles, je ne suis pas lente à la colère, je n’ai pas la sagesse que préconise le Proverbe et, en outre, je suis trop orgueilleuse pour oublier n’importe quelle offense. Mais j’aime plaire, et généralement j’arrive à maîtriser ma fureur. Souvent, les gens qui me connaissent mal sont étonnés quand je leur parle de mon mauvais caractère.
Mes amis, eux, savent ce qu’il en est. Ce n’est pas que je m’en prends à eux ou que je tape du poing sur les murs, mais ils connaissent mes « murmures et mes hésitations ». Ils m’ont entendu ronchonner mille fois sur des petits riens. Ils savent que je n’ai pas encore digéré une remarque désobligeante qui m’a été adressée il y a dix ans. Ils sont témoins de mes sarcasmes et de mes critiques à tout propos. Mais je garde un ton badin, et veille à ne jamais m’en prendre à quelqu’un nommément. Il n’y a surement rien de mal à plaisanter, n’est-ce pas ?
Les saints ont fait pire, donc je sais que mon cas n’est pas désespéré. Mais tenir un registre des offenses est au fond tout aussi pervers que les comportements qui m’ont offensés. Plus encore, peut-être, parce que moi je sais que je devrais être « irréprochable et pure ». Au contraire, je me complais dans la négativité. Je vois les autres comme des cibles pour mes sarcasmes et suis tellement obsédé par ma propre dignité que je laisse ce sentiment me consumer.
S’adresser à Dieu
La colère est un sentiment ; ce qui en fait un péché, c’est le fait de lui céder et de la laisser nous gouverner, que ce soit pour mener une guerre sainte, pour exprimer des critiques malveillantes ou pour refuser le pardon. Dans ma vie, la manifestation la plus évidente, ce sont ces « murmures » et ces « hésitations » que Paul condamne. Quel que soit le bien-fondé de mon indignation, c’est à Dieu que je dois m’adresser, pas aux abonnés de Twitter. Si je Lui offre mes bougonnements au lieu de m’y complaire, je maîtrise ma colère et ne la laisse pas me maîtriser.
Il ne suffit pas d’éviter les péchés mortels. Je dois m’éloigner de toutes les formes de péché, même les plus vénielles, si je veux m’arracher à leur empire. Je vais donc continuer de demander à notre Seigneur de me rendre irréprochable et innocent, et à me précipiter vers le confessionnal lorsque ce ne sera pas le cas. Parce que je n’ai pas été appelé à être parfait mais pour témoigner de l’amour de Dieu, comme tout chrétien ; ce qui signifie refuser de laisser le pécher régir ma vie. Aujourd’hui, je choisi la paix, la miséricorde et la patience. Je choisis le Christ.
par Meg Hunter-Kilmer
Comment puis-je arrêter de me plaindre ?
Confessions d’une irascible : "Je me complais dans la négativité, Seigneur, aide-moi."
« L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère. Et il met sa gloire à oublier les offenses ». (Proverbes 19, 11)
« Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde ». (Philippiens 2, 14-15)
Saint Jérôme et moi sommes de bons amis non seulement parce que la Bible est notre passion, mais aussi nous avons tous les deux très mauvais caractère !
Lutter contre les impulsions néfastes
Je puise un grand réconfort à étudier les saints qui ont lutté contre le même péché que moi : saint Nicolas qui balança un coup de poing à un hérétique, sainte Thérèse d’Avila qui hurla contre Dieu, ou saint Colomba qui fut pris d’une telle colère qu’il déclara une guerre sainte où 3000 personnes furent tuées.
Du coup, je me sens moins seule quand je suis tentée de déchaîner ma fureur contre tel ou tel malotru. Mais ce qui me rapproche de ces saints, ce n’est pas de savoir qu’ils ont pu céder à la tentation de la colère, parfois très gravement. C’est au contraire parce qu’ils démontrent qu’il est possible de lutter contre ses impulsions néfastes et que la miséricorde de Dieu est plus forte que nos péchés, même si ces péchés ont coûté des milliers de vies.
Tenter de maîtriser sa colère
Comme Jérôme et nombre de saints irascibles, je ne suis pas lente à la colère, je n’ai pas la sagesse que préconise le Proverbe et, en outre, je suis trop orgueilleuse pour oublier n’importe quelle offense. Mais j’aime plaire, et généralement j’arrive à maîtriser ma fureur. Souvent, les gens qui me connaissent mal sont étonnés quand je leur parle de mon mauvais caractère.
Mes amis, eux, savent ce qu’il en est. Ce n’est pas que je m’en prends à eux ou que je tape du poing sur les murs, mais ils connaissent mes « murmures et mes hésitations ». Ils m’ont entendu ronchonner mille fois sur des petits riens. Ils savent que je n’ai pas encore digéré une remarque désobligeante qui m’a été adressée il y a dix ans. Ils sont témoins de mes sarcasmes et de mes critiques à tout propos. Mais je garde un ton badin, et veille à ne jamais m’en prendre à quelqu’un nommément. Il n’y a surement rien de mal à plaisanter, n’est-ce pas ?
Les saints ont fait pire, donc je sais que mon cas n’est pas désespéré. Mais tenir un registre des offenses est au fond tout aussi pervers que les comportements qui m’ont offensés. Plus encore, peut-être, parce que moi je sais que je devrais être « irréprochable et pure ». Au contraire, je me complais dans la négativité. Je vois les autres comme des cibles pour mes sarcasmes et suis tellement obsédé par ma propre dignité que je laisse ce sentiment me consumer.
S’adresser à Dieu
La colère est un sentiment ; ce qui en fait un péché, c’est le fait de lui céder et de la laisser nous gouverner, que ce soit pour mener une guerre sainte, pour exprimer des critiques malveillantes ou pour refuser le pardon. Dans ma vie, la manifestation la plus évidente, ce sont ces « murmures » et ces « hésitations » que Paul condamne. Quel que soit le bien-fondé de mon indignation, c’est à Dieu que je dois m’adresser, pas aux abonnés de Twitter. Si je Lui offre mes bougonnements au lieu de m’y complaire, je maîtrise ma colère et ne la laisse pas me maîtriser.
Il ne suffit pas d’éviter les péchés mortels. Je dois m’éloigner de toutes les formes de péché, même les plus vénielles, si je veux m’arracher à leur empire. Je vais donc continuer de demander à notre Seigneur de me rendre irréprochable et innocent, et à me précipiter vers le confessionnal lorsque ce ne sera pas le cas. Parce que je n’ai pas été appelé à être parfait mais pour témoigner de l’amour de Dieu, comme tout chrétien ; ce qui signifie refuser de laisser le pécher régir ma vie. Aujourd’hui, je choisi la paix, la miséricorde et la patience. Je choisis le Christ.
par Meg Hunter-Kilmer