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Les miracles de Jésus : la guérison d’un épileptique

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Message par Véronique1 Mer 19 Juil - 21:36

le Christ marchant sur les flots


Trois évangélistes ont rapporté ce miracle étonnant, Jésus marchant sur les flots, signe éclatant de sa puissance et message de foi également fort et puissant adressé à ses disciples apeurés…


Il faut imaginer Jésus marchant sur les flots, un miracle survenu sur le lac de Tibériade au lendemain de la multiplication des pains et rapporté par l’évangéliste Matthieu avec une rare précision : Il fait nuit, le ciel est menaçant et Jésus a renvoyé la veille ses disciples sur les flots pour rejoindre l’autre rive alors que lui-même s’est retiré sur la montagne pour prier. 

Survint alors une tempête, un fort vent se lève et les éléments se déchainent contre la barque des disciples déjà éloignée de la rive… 

Dans ce contexte des plus tourmentés et alors que la nuit se termine, les disciples aperçoivent soudain Jésus les rejoindre… non sur la rive mais bien marchant sur les flots ! Stupeur et frayeur les saisirent alors, tous s’écrièrent : « C’est un fantôme » ! Jésus leur adresse dès lors ces mots symboliquement forts  (Mt 14, 27) :

 « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »

La parole pourtant rassurante ne suffit cependant pas pour Pierre qui soudainement s’adresse à Jésus : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » 

Jésus lui intime alors de le rejoindre, Pierre l’écoute et parvient miraculeusement à marcher sur les flots jusqu’à ce que constatant la violence du vent il prenne de nouveau peur et commence à s’enfoncer. « Seigneur, sauve-moi ! », implore-t-il. 

Jésus lui tend alors la main et le saisit en lui disant : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » À peine remonté dans la barque, le vent tomba et les disciples se prosternèrent devant Jésus en confiant : 

« Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! ».

La mise à l’épreuve de la foi


Ce miracle de Jésus marchant sur les flots souligne la force et la faiblesse de la foi des disciples, foi essentielle pour leur proche mission d’évangélisation… 

Jésus les éloigne de lui tout d’abord alors qu’il aurait pu les accompagner dans la barque, puis les met à l’épreuve par un signe manifestant sa divinité et son pouvoir sur les éléments en marchant lui-même sur les flots. 

Mais ce signe ne suffit pas, tout cela pourrait être le fait du diable ou d’un fantôme… Alors survient alors ce mot plein de sens de Jésus : « Viens ! ». Mais, cet appel pourtant adressé par Jésus demeure encore insuffisant pour que Pierre surmonte ses peurs car si le disciple parvient à faire quelques pas sur l’onde, il semble que cela soit grâce au pouvoir du Maître et non du sien. Il faudra un geste ultime, la main tendue, pour sauver Pierre de la noyade. 

Ce miracle n’est pas sans rappeler le pouvoir de Dieu sur les flots lors de l’Exode en séparant les ondes en deux pour laisser passer les Hébreux à pied sec. Cet épisode dramatique et puissant préfigure les épreuves qu’auront à affronter les disciples, le courage et la foi dont ils auront besoin pour combattre l’adversité. Jésus guide encore une fois ses disciples vers la rive et le droit chemin, peu importe les éléments, préfiguration de la voie qu’aura à suivre tout fidèle pour accéder à la vie éternelle…

Pour saint Augustin, « afin donc de traverser cette mer, il nous faut être sur un navire, appuyés sur le bois. Et ce bois qui soutient notre faiblesse, est la croix même du Seigneur, dont nous sommes marqués et qui nous préserve des gouffres de ce monde. Les flots se soulèvent contre nous ; mais le Seigneur est Dieu et il nous vient en aide » (Sermon LXXV). 

La barque battue par les flots symbolisant l’Église à venir, les disciples doutant et Jésus qui par la suite sera présent en chaque fidèle notamment par le symbole de la Croix, tels sont les riches enseignements de ce miracle opéré par Jésus sur les flots.

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Message par Véronique1 Jeu 20 Juil - 17:38

la tempête apaisée

Avec "Le Christ marchant sur les flots", un second miracle, celui de "La Tempête apaisée", dévoile la nature divine de Jésus à ses disciples en un épisode aussi puissant qu’émouvant dont la richesse symbolique peut encore de nos jours être source de méditation.


Trois Évangélistes, Marc, Matthieu et Luc, rapportent ce court épisode ayant eu lieu, tout comme le miracle de Jésus marchant sur les flots, sur le lac de Tibériade. Seuls Jésus et ses disciples sont témoins de cet évènement dont Marc (Mc 4,35-41) retient une présentation sobre alors même que la scène sera aussi brève qu’exceptionnelle, écoutons-le :

Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »

Il n’était pas rare qu’éclatent de violentes tempêtes sur ce lac qui pouvait alors se transformer en une véritable mer démontée. Mais, à l’étonnement de ses disciples, Jésus dort, mentionne l’évangéliste avec cette surprenante précision – sur un coussin à l’arrière – rendant plus réaliste encore le récit. Or, ces hommes pourtant habitués à pêcher et à la dureté des éléments prennent peur et doutent : leur fin est proche et Celui qui est là pour les sauver sommeille… Cette angoisse pointe dans leur interrogation jusqu’à ce que Jésus s’éveille, menace le vent en lui intimant de se taire et que le calme revienne immédiatement. Jésus les questionne alors « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » comme pour mettre cette dernière à l’épreuve. Deux éléments centraux structurent ainsi ce bref récit : le pouvoir divin de Jésus sur les éléments soumis à sa volonté et la foi encore fragile de ses disciples, ces derniers toujours dans une grande crainte malgré le calme revenu s’interrogeant encore au terme de ce miracle : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »…

La maîtrise des éléments


La mer déchainée, les cieux tourmentés et la barque malmenée par les éléments sans oublier les disciples apeurés offrent dans ce récit biblique un contraste saisissant avec le calme absolu de Jésus qui à peine éveillé va enjoindre à la tempête de se taire… Bien avant cet épisode rapporté par les évangélistes, le thème même de la tempête sur les flots était déjà évoqué dans l’Ancien Testament notamment aux psaumes qui développent cette dimension ou force divine sur les éléments. Ainsi, le Psaume 88 rappelle très précisément cette puissance : « C’est toi qui maîtrises l’orgueil de la mer ; quand ses flots se soulèvent, c’est toi qui les apaises. »
Le Psaume 106 reprend également cette symbolique :


Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse, réduisant la tempête au silence, faisant taire les vagues. Ils se réjouissent de les voir s’apaiser, d’être conduits au port qu’ils désiraient.

Arriver à bon port, malgré les tempêtes de la vie, sera effectivement le souhait de bien des hommes, mais cela ne sera possible que grâce au soutien divin…

Le pape François dans son homélie du 27 mars 2020 commentera ce miracle en relevant que c’est la première fois que nous « voyons « Jésus dormir, contraste saisissant avec l’angoisse et l’effroi qui saisissent ses disciples en pleine nuit propice à la peur. « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » 

Face au questionnement de Jésus, le Pape relèvera alors : « Seigneur, tu nous adresses un appel, un appel à la foi qui ne consiste pas tant à croire que tu existes, mais à aller vers toi et à se fier à toi », cette confiance qu’il nous appartient de cultiver en séparant ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas. 

Cette réorientation de la vie symbolisée par le cheminement de la barque parmi les éléments déchainés peut ainsi offrir à chacun de nous une belle méditation de tous les instants.

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Message par Véronique1 Sam 22 Juil - 14:01

la résurrection de Lazare


La résurrection de Lazare est probablement le miracle le plus impressionnant qui soit resté de la vie de Jésus sur terre. Bouleversant les catégories jusqu’alors figées de la vie et de la mort, cet épisode préfigurant sa propre Résurrection continue encore aujourd’hui à nous interroger…


Jésus durant toute sa vie terrestre n’a cessé de nouer des amitiés durables et sincères dont les Évangiles ont gardé un souvenir sensible et émouvant. Parmi celles-ci, le lien qui unissait Jésus à Lazare et à ses deux sœurs Marthe et Marie, comptait assurément parmi les plus forts au point qu’à l’annonce de la mort de Lazare, Jésus versa des larmes…

L’évangéliste Jean (Jn 11, 1-45) qui rapporte cet évènement bouleversant souligne à plusieurs reprises, en effet, l’amour de Jésus pour cette famille de Béthanie dont il était très proche. Pourtant, alors qu’on annonce à Jésus l’agonie et la mort prochaine de Lazare, il n’accourt pas et demeure éloigné de Judée où résidaient ses amis en annonçant de manière énigmatique : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer de ce sommeil. » Et ce, alors même qu’il ne pouvait ignorer que Lazare allait mourir. Jésus souhaitait délibérément faire pour ses disciples de cette épreuve de la vie et de la mort un signe puissant manifestant la gloire de Dieu…

Lazare sorti des morts


Aussi, lorsque Jésus rejoint Béthanie et retrouve Marthe et Marie effondrées par la disparition brutale de leur frère, « son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé », précise l’évangéliste Jean. Cette scène du Nouveau Testament d’une très grande sensibilité ne peut qu’émouvoir, le Fils de l’Homme manifestant en versant des larmes avec ses amis en ces instants puissants sa profonde humanité et miséricorde, à mille lieues du Dieu jaloux et vengeur de l’Ancien Testament.

Mais le récit biblique va plus encore nous surprendre lorsque survient l’impensable, un miracle à nul autre pareil. En effet, Jésus, bien que bouleversé, enjoint cependant d’enlever la pierre du tombeau de Lazare alors même que Marthe lui rappelle pourtant que le corps de son frère est déjà en décomposition. Retentissent alors ces mots fracassants de la bouche de Jésus :

Lazare, viens dehors !

À la stupeur générale, Lazare sortit de sa tombe encore emmailloté des bandes recouvrant son corps… Jésus par ce miracle témoigne qu’Il est la « résurrection et la vie » selon ses propres mots, avant même le Jugement dernier.

Sortir de nos tombes


Saint Grégoire le Grand, père de l’Église, rappellera combien ce miracle s’inscrit dans une dimension de rédemption et de pardon des péchés. En enjoignant à Lazare de sortir de sa tombe, et qu’il soit ainsi délié de ses attaches le reliant à la mort, Jésus manifeste par ces injonctions, selon le théologien, le pardon de Lazare, celui-ci étant ainsi lavé de tous ses péchés afin qu’il puisse retrouver la pleine vie.

Le pape François soulignera également cette dimension dans son homélie lors du dimanche des Rameaux en 2014. Le Pape rappellera, en effet, combien nous avons tous en certaines parties de notre cœur des zones « qui ne sont pas vivantes qui sont un peu mortes ; et certains ont beaucoup de parties du cœur mortes, une véritable nécrose spirituelle ! Et nous, quand nous avons cette situation, nous nous en apercevons, nous avons envie d’en sortir, mais nous ne pouvons pas. Seul le pouvoir de Jésus, le pouvoir de Jésus est capable de nous aider à sortir de ces zones mortes du cœur, ces tombes de péché, que nous avons tous ».

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Message par Véronique1 Mer 26 Juil - 19:11

La multiplication des pains


Le pain est cité dans La Bible à 275 reprises, c’est dire combien celui-ci occupe une place essentielle dans les Saintes Écritures. Part déterminante de l’alimentation de ces époques, il prendra également et surtout dès l’Exode avec le pain sans levain une signification symbolique qui culminera lors du miracle de la multiplication des pains par Jésus…


L’Évangéliste Jean rapporte le miracle de la multiplication des pains de manière très précise, rappelant que l’événement eut lieu sur « l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade« . En ces lieux, une importante foule suivait Jésus car nombreux étaient ceux qui connaissaient les guérisons miraculeuses qu’Il avait déjà accomplies. Le Maître gravit avec ses disciples une montagne et s’assit alors que la Pâque approchait. Jésus sciemment posa cette question pratique à Philippe pour le mettre à l’épreuve, tout en sachant pertinemment ce qu’il allait accomplir quelques instants après (Jn 6, 5) :

Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ?

Philippe, toujours pragmatique, se met à faire des calculs au vu de cette foule si dense et répond alors à Jésus : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Et Simon-Pierre de confirmer : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! ». Mais, Jésus demande pourtant à ce que la foule s’asseye, cinq mille hommes, précise l’Évangéliste Jean… C’est alors l’impensable qui survint : Jésus prend les cinq pains, rend grâce et les fait distribuer aux cinq mille convives de ce banquet improvisé, c’est un véritable miracle d’abondance. Chacun mange à sa faim, pains et poissons, « autant qu’ils en voulaient » précise encore la Bible. Au terme de ce festin, douze paniers furent remplis en surplus, signe de cette abondance était bien sans limites… 

Le pain de vie

Les témoins de ce miracle pensèrent alors : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais conscient que ces personnes souhaitaient faire de lui leur roi, le messie annoncé par l’Ancien Testament, Jésus refuse cette gloire immédiate. Ce n’est pas un royaume temporel que Jésus annonce, il n’est pas un nouveau David, mais bien le Fils de l’homme, celui qui donne le pain de vie dont ce miracle est la préfiguration ainsi que le souligneront de nombreux Pères de l’Église. La nourriture que propose Jésus n’est pas d’ordre matériel mais spirituel, le pain de la vie éternelle accordée à toute femme et à tout homme par le Père et le sacrifice à venir de son Fils. 

La multiplication des pains annonce en effet l’eucharistie au soir du Jeudi saint, la veille de sa Passion.

La multiplication des pains annonce en effet l’eucharistie au soir du Jeudi saint, la veille de sa Passion ; le pain rompu étant associé, selon Ambroise et Augustin, à la Parole de Dieu partagée. Ainsi, ce pain venu du ciel – rappel de la manne déjà reçue au désert par les Hébreux lors de l’Exode – va bien au-delà de la nourriture sauvant de la famine, et anticipe le fondement même de la foi chrétienne. Cette abondance spirituelle illimitée, certes souvent difficile à comprendre, sera soulignée par l’Évangéliste Jean qui rapporte que « constatant cette incompréhension, Jésus se retire seul dans la montagne », son heure n’est pas venue et son message n’est pas encore passé dans le cœur des hommes, témoins pourtant de ce miracle accompli sous leurs yeux…

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Message par Véronique1 Ven 28 Juil - 17:43

les noces de Cana

Les noces de Cana sont certainement le miracle le plus festif accompli par Jésus lors de sa vie publique. La symbolique de cette transformation d’eau en vin n’a cessé de questionner théologiens et artistes et demeure encore pour nous une source inépuisable de méditations…


Après que Jésus ait décidé de se rendre en Galilée, le troisième jour – chiffre hautement symbolique annonciateur de sa Résurrection à venir – un mariage eut lieu à Cana, Jésus et ses disciples y furent invités avec Marie également présente. Avec ce récit du Nouveau Testament, nous sommes en présence d’une scène classique du quotidien – celui de noces – mais, ici, cet heureux événement jusque là joyeux et festif va être marqué par la survenue d’un incident  fort fâcheux  en ce jour de fête si important : arriva en effet le moment où le vin pour les invités vint à manquer…

L’évangéliste Jean relate très précisément cet épisode biblique passé à la postérité (Jn 2,1-11) : Marie, s’apercevant de l’incident, s’empressa de prévenir Jésus : « Ils n’ont pas de vin. » ; mais, celui-ci lui répondit de manière surprenante pour nous : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » signifiant par là même que le don ultime qui sera versé par Jésus sur la Croix n’est pas encore arrivé. Confiante, cependant, Marie recommande néanmoins aux serviteurs de réaliser tout ce que Jésus leur dira de faire, signe de son total abandon à la volonté de son fils. 

La gloire de Jésus


Six jarres de pierre étaient disposées pour les purifications rituelles, le texte précise même que chacune d’entre elles pouvait contenir environ cent litres. La suite des évènements de Cana est connue : Jésus demande à ce que les jarres soient emplies d’eau et portées au maître du repas qui ne peut que constater avec surprise la qualité extrême de ce vin dont il ne connaissait pas la provenance… Contrairement à une coutume répandue, ce ne sera pas du vin de moindre qualité qui sera versé, lorsque la fête s’attardera, aux invités mais à l’inverse un vin du meilleur cru…

Jésus par cette transformation miraculeuse de l’eau en vin à Cana manifeste en effet sa gloire au monde dans le cadre festif d’une noce. L’épisode hautement symbolique s’inscrit dans le cadre rituel juif, les jarres servant habituellement à la purification avec de l’eau vont devenir le contenant d’un vin pour la fête, signe d’une nouvelle Alliance qui préfigure celui du sang versé lors de sa Passion ; ce qui se trouve confirmé par le jour même du début de ce miracle puisqu’il est précisé que c’était le troisième jour de sa venue en Galilée.

Le pape théologien Benoît XVI a souligné combien ce miracle des Noces de Cana témoignait de l’abondance et de la profusion des signes manifestés par Dieu dans sa création (Homélie Fatima 13 octobre 1996) : 

Il dépense, crée l’univers tout entier pour faire de la place à l’homme. Il donne la vie dans une incompréhensible abondance. Et dans la Rédemption Il s’offre Lui-même, Il se fait homme en endossant toute la pauvreté de la condition humaine parce que rien ne Lui est suffisant, à ses yeux, pour manifester Son amour. Cette abondance, cette prodigalité sont l’expression d’un amour qui ne comptabilise pas, qui n’énumère pas, mais qui, sans penser à lui, se donne simplement. Cette libéralité, cette prodigalité de Cana correspond à la manière dont Dieu se manifeste à l’homme tout au long de l’histoire et nous permet de pressentir la magnificence, la grandeur et l’inépuisable bonté de Dieu.

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Message par Véronique1 Mer 9 Aoû - 21:51

la femme hémorroïsse

Certains miracles opérés par Jésus ont pu passer presque inaperçus aux yeux de ses contemporains tant leur fugacité nous étonne encore des siècles plus tard. Tel est le cas de la guérison de la femme hémorroïsse relatée par les évangélistes Marc et Matthieu…


Nous possédons pour la guérison de la femme hémorroïsse – dont nous ne connaîtrons jamais le nom – deux témoignages, celui très concis de Matthieu (Mt 9, 20-22) et celui de Marc (Mc 5, 22) beaucoup plus détaillé et s’insérant dans un autre miracle, celui de la fille de Jaïre.

Matthieu ne retient quant à lui que l’essentiel en rapportant brièvement les faits, une femme souffrant d’hémorragies – depuis douze ans précise l’Évangéliste – mais possédant une foi intense vit Jésus, « s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » »

Cette scène fugace pourra surprendre car la confrontation des deux protagonistes n’est pas frontale mais bien à la dérobée sans qu’une demande expresse ne soit prononcée, Jésus entendant cette demande silencieuse et lui disant : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » 

Le récit détaille de Marc


La malade fut sauvée « à l’heure même », précise l’évangile. Le témoignage de Marc est, pour sa part, quelque peu plus prolixe, précisant que la scène se situe au bord de la mer et que Jaïre, un des chefs de la synagogue, vint également implorer Jésus de venir sauver sa fille à l’agonie. 

C’est au cours de la route pour se rendre chez la jeune souffrante qu’une foule immense se rassembla pour le suivre au risque, précise l’évangile, de l’écraser. 

Par le récit de Marc nous apprenons aussi que parmi cette foule, la femme hémorroïsse avait suivi de nombreux traitements auprès de médecins et dépensé tous ses biens sans aucune amélioration « au contraire, son état avait plutôt empiré –… » ! Ayant appris la réputation de Jésus guérissant les malades, cette femme « vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. 
Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal ».

Le récit plus complet nous apprend aussi que Jésus avait ressenti qu’une force était sortie de lui et interrogea alors à voix haute: « Qui a touché mes vêtements ? ». Ses disciples qui s’impatientaient lui firent remarquer qu’il était impossible de lui répondre tant la foule était nombreuse, c’est alors que la femme apeurée reconnut son acte, ce qui lui valut cette parole déterminante et puissante de Jésus :

Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal.

La foi guérissante


Le miracle de la femme hémorroïsse témoigne de cette foi qui sauve, non seulement du mal subi mais également de l’opprobre général en ces temps où une femme perdant du sang était jugée impure et mise à l’écart. 

Mais, Jésus n’apparaît ainsi guérisseur qu’à la condition que le ou la malade ait foi en lui ; « ta foi t’a sauvée », confie-t-il, en effet, à la femme. 

En cela, Jésus se distingue des nombreux thaumaturges (personne accomplissant des miracles) qui opéraient en son temps des guérisons spectaculaires. Avec Jésus, il n’est pas question de magie mais bien de foi, celle qui peut tout, tout autant « soulever des montagnes » (Mt 17, 19) que guérir…

Jésus n’a jamais cherché à mettre en avant ses miracles de guérison au risque d’être pris pour un faiseur de tours ou autre magicien et occulter par là même la vraie dimension divine de sa venue sur terre et le salut qu’il apporte à l’humanité. 

Les commentateurs de cette guérison – Augustin, Ambroise, Bède, etc. – ont vu dans les nombreux « médecins » que la femme avait consultés sans résultats une allégorie renvoyant aux nombreux philosophes dispensant des théories sans effet sur l’âme, seul Jésus pouvant dispenser la Parole de vérité.


https://fr.aleteia.org/2023/08/08/les-miracles-de-jesus-la-femme-hemorroisse/
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Message par Véronique1 Mer 23 Aoû - 21:08

la guérison du serviteur du centurion

Les miracles opérés par Jésus ne se limitèrent pas à la seule sphère juive de son époque. Brisant les barrières des coutumes et des peuples, son action bienfaitrice alla même jusqu’à guérir un proche de l’occupant romain…


Trois Évangélistes ont rapporté la singulière guérison opérée par Jésus sur un Romain. Si Luc et Matthieu offrent un récit relativement similaire, le témoignage de Jean diffère pour sa part sensiblement quant à la personne même guérie : selon l’Évangéliste, ce ne serait pas le serviteur du centurion, mais bien le propre fils de ce dernier, ce qui peut sembler plus vraisemblable. Au-delà de cette divergence, la scène se déroule à Capharnaüm. Là, Jésus se trouve abordé par un centurion qui le supplie de guérir son fils, donc, ou son serviteur souffrant.  Et alors qu’à cette époque Juifs et Romains ne se côtoyaient pas pour des questions de pureté rituelle, Jésus lui répondit, contre toute attente, qu’il s’apprêtait lui-même à aller le soigner. Survint alors l’étonnante remarque du centurion dont les mots nous sont si familiers lors de la messe  (Mt 8, 8) : 

Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.

Le centurion étaie alors sa réponse par une description très détaillée de l’ordre et de la discipline romaines : « Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Jésus admire alors la foi de ce Romain dont il fait remarquer à ceux qui le suivaient qu’Il n’avait pas trouvé d’équivalent en Israël…

Une guérison exemplaire


À l’image des autres miracles réalisés par Jésus, cette guérison véhicule un message de foi qui importe plus que le spectaculaire du surnaturel. Jésus conclut en effet le court entretien avec le centurion par ces mots forts et déterminants : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri ». « Selon ta foi », telle est l’invitation essentielle adressée par Jésus non seulement au centurion païen occupant la Palestine, mais aussi au plus grand nombre sans distinction. Une foi qui peut, nous le savons, soulever des montagnes tout autant qu’elle permit de guérir le fils/serviteur du centurion. Il est à noter que Jésus ne se déplacera finalement pas à la maison du centurion, comme Il l’avait initialement proposé. Le miracle aura ainsi lieu « à distance », à l’heure même précise l’évangile. Ce rapport de la foi du centurion et de la guérison instantanée obtenue fut amplement souligné notamment par saint Augustin (Sermon 62, 1.3-4, PL 38, 414-416.) :

Le Seigneur n’est donc pas allé chez le centurion, mais il a fortifié sa foi. Sans y entrer, il a fait sentir sa divine présence dans cette maison et lui a apporté la guérison.

https://fr.aleteia.org/2023/08/22/les-miracles-de-jesus-la-guerison-du-serviteur-du-centurion/?utm_campaign=EM-FR-Newsletter-Daily-&utm_content=Newsletter&utm_medium=email&utm_source=sendgrid&utm_term=20230823
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Message par Véronique1 Ven 8 Sep - 21:50

la guérison du paralytique à Bethesda



La plupart des maladies au temps de Jésus étaient signe de péchés et d’impuretés et lorsque Jésus décida de guérir un paralytique à la piscine de Bethesda, qui plus est, un jour de sabbat, ce fut l’incompréhension et le scandale qui s’élevèrent…


Bethesda ou Bèzatha est un lieu tout proche du Temple de Jérusalem où se trouvaient à l’époque de Jésus des piscines à vertu thérapeutique. Bethesda signifie en hébreu « maison de la miséricorde » en raison des guérisons qui pouvaient avoir lieu en cet endroit. Les restes archéologiques de ces bassins encore visibles de nos jours témoignent de la notoriété des lieux, certains bassins pouvant  mesurer jusqu’à 60 m avec une profondeur de plus de 13 m… L’évangile de Jean (Jn 5, 1-18) évoque cet endroit en précisant qu’il était proche de la porte des Brebis et comportait cinq colonnades sous lesquelles une foule innombrable de malades s’abritaient. L’un d’entre eux était coutumier des lieux et « était malade depuis trente-huit ans », précise l’Évangéliste. Alors que Jésus apprit le mal qui touchait cet homme, Il lui adressa ces mots étonnants : « Veux-tu être guéri ? » et le malade de lui répondre :



Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi.


Le paralytique ne comprit pas immédiatement le sens de la question ainsi posée – à savoir la foi qui pourrait le guérir – et invoqua les empêchements matériels qui l’écartaient d’un espoir de guérison. Mais la miséricorde divine allait bientôt avoir raison des craintes du malade lorsque Jésus lui intima : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » À cet instant même, l’homme fut immédiatement guéri et prit son brancard avec lui. Ce puissant épisode démontre une nouvelle fois combien la miséricorde de Jésus dépasse les lois rituelles, nul besoin pour l’infirme de se baigner dans la piscine de Bethesda, d’arriver avant les autres, mais seulement et surtout de croire en la parole du Fils de l’Homme, en cette foi qui guérit…


Guérison lors du sabbat à Bethesda


Nombreuses étaient les guérisons au temps de Jésus, les sources anciennes rapportant de multiples actions miraculeuses opérées par des thaumaturges, mais dans le cas présent, l’évangéliste Jean précise que cette guérison eut lieu un jour de sabbat, jour de repos où même le fait de cueillir des épis de blé pour se nourrir était proscrit. Nous pouvons dès lors imaginer sans mal le scandale provoqué par ce miracle, qui plus est, dans ce lieu public tout proche du Temple, en ce jour où toute activité extérieure était restreinte. Les autorités juives reprochèrent même au miraculé d’avoir porté son brancard durant le sabbat. Par ce miracle, Jésus subit dès lors les foudres des autorités juives du Temple, l’Évangéliste soulignant : « Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat ». Si par ce miracle et ce scandale, le récit biblique annonce déjà le procès et la condamnation de Jésus, ce dernier fait cependant la démonstration par la guérison du paralytique à Bethesda que « le sabbat a été fait pour l’homme, non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 23-28).





https://fr.aleteia.org/2023/09/05/les-miracles-de-jesus-la-guerison-du-paralytique-a-bethesda/?utm_campaign=EM-FR-Newsletter-Daily-&utm_content=Newsletter&utm_medium=email&utm_source=sendgrid&utm_term=20230906
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Message par Véronique1 Mer 4 Oct - 14:14

la guérison de la belle-mère de Pierre

La première guérison par Jésus lors de sa vie publique fut étrangement très brève. Rapportée par les trois Évangélistes Matthieu, Marc et Luc, elle a pourtant beaucoup à nous apprendre encore aujourd’hui.



Les Évangélistes, en rédigeant leur témoignage, ont retenu certains épisodes tout en choisissant d’en écarter d’autres. Aussi le fait que trois d’entre eux aient rapporté cette même guérison miraculeuse, celle de la belle-mère de l’apôtre Pierre, ne saurait être anodin. Cet épisode biblique bref et concis survient à Capharnaüm et fait état d’une forte fièvre clouant la malade au lit, la belle-mère de Pierre, l’empêchant ainsi de recevoir comme il se devait leur illustre hôte. Or constatant ou plutôt connaissant son état, Jésus ne prononce cependant pas de paroles ainsi qu’Il le fera dans d’autres situations similaires.

Non, Jésus connaît la foi des membres de son entourage. Aussi, s’approche-t-il de la malade, alitée, spontanément, sans se faire prier. « Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait », rapporte succinctement l’Évangile de Marc (Mc 1, 31). L’acte de guérison s’opère, ici, par le toucher, Jésus prenant la malade par la main pour l’aider à se relever. La fièvre la quitte immédiatement puisque la Bible rapporte que la belle-mère de Pierre les servit dès lors…

Guérir le corps, soigner l’âme


Il s’agit de la première guérison physique rapportée. Celle-ci témoigne de la douceur opérée par Jésus : nulle imprécation ni formules magiques impressionnantes, mais au contraire une bienveillance qui se passe de mots en un geste de main qui soigne le corps de la malade tout autant que son âme. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque, le judaïsme considérait que tout mal physique était signe d’un désordre de l’âme. Cette première malade anticipe une longue suite de personnes qui le soir même se presseront auprès du Christ pour lui demander de les guérir.

Ainsi que le souligna le pape François lors de son Angélus du 7 février 2021 :

Dès le début, Jésus montre donc sa prédilection pour les personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit : c’est une  prédilection de Jésus de s’approcher des personnes qui souffrent dans leur corps ou dans leur esprit. C’est la prédilection du Père, qu’Il incarne et manifeste à travers des œuvres et  des mots.

Cet élan vers les malades et les plus faibles sera transmis à ses disciples, Jésus les dotant du pouvoir de guérir et de chasser les démons. Prendre soin des malades en une compassion et générosité sans limites sera également, rappelle le Saint Père, le devoir de chacun des chrétiens depuis ces temps reculés jusqu’à nos jours…


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Message par Véronique1 Mer 11 Oct - 10:53

la guérison d’un lépreux

Évoquée dans les trois évangiles synoptiques de Luc, Marc et Matthieu, la guérison miraculeuse du lépreux préfigure l’annonce messianique de Jésus…


À l’époque antique, la lèpre regroupait des situations souvent plus diverses que celle de la terrible pathologie au sens moderne du terme que nous connaissons encore malheureusement de par le monde aujourd’hui. Au temps de Jésus, toute personne présentant des anomalies de la peau, kystes, tumeurs, et autres perturbations du derme, pouvait être qualifiée de lépreuse. 

Or, en ces temps bibliques, le rapprochement était rapidement fait entre lèpre et impureté rituelle, et celles et ceux qui en étaient affectés se trouvaient au ban de la société. Aussi n’est-il pas étonnant que dès l’Ancien Testament, de nombreux malades de la lèpre aient cherché la guérison auprès de prophètes tel Naaman, général de l’armée du roi d’Aram, quêtant l’aide du prophète Élisée (2R 5, 6) :


En même temps que te parvient cette lettre, je t’envoie Naaman mon serviteur, pour que tu le délivres de sa lèpre.

L’épisode biblique du Nouveau Testament de la guérison du lépreux par Jésus s’inscrit dans cette tradition. Ce miracle relaté par les trois Évangélistes – Luc, Marc et Mattieu, est bref : Au passage de Jésus, un lépreux l’implore juste de le purifier. Jésus acquiesçant, étend alors simplement la main, le touche, en disant ces paroles : « Je le veux, sois purifié. ». Le miracle est accompli…

Si  l’action de Jésus à l’égard du lépreux s’inscrit, nous l’avons dit, dans une longue  tradition, cette guérison prendra cependant, ici, dans le Nouveau Testament, une autre dimension…

L’annonce messianique


Ce bref épisode de la guérison du lépreux, avant celle du serviteur du centurion,  vient en effet s’inscrire dans « le plan » établi par Jésus afin de révéler aux hommes sa divinité, même si, ici, cette révélation demeurera cachée encore quelque temps au plus grand nombre. Plusieurs points essentiels peuvent être, eu égard à ce miracle, relevés : d’une part, lorsque le lépreux implore Jésus de le « purifier », ce à quoi Jésus répond en étendant la main et en le touchant : « Je le veux, sois purifié ».

Il est intéressant de noter que le malade ne demande pas à être guéri mais « purifié », s’inscrivant ainsi dans la logique de la Loi de Moïse. En deuxième lieu, notons que pour ce miracle, Jésus poursuit en enjoignant à l’homme de garder le silence sur cette guérison (Mt 8, 4) : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. » Par cette recommandation, Jésus souhaite assurément préserver encore le secret au risque de révéler trop tôt qu’il est le Messie, le Fils de Dieu.

Enfin, avec ce miracle, ainsi que le souligna le pape Benoît XVI, Jésus guérit non seulement le corps du lépreux, mais aussi son âme en la purifiant de tous ses péchés alors même que la loi de Moïse interdisait tout contact physique avec un lépreux. 

« Dans ce contact entre la main de Jésus et le lépreux, est abattue toute barrière entre Dieu et l’impureté humaine, entre le Sacré et son contraire, certainement pas pour nier le mal et sa force négative, mais pour démontrer que l’amour de Dieu est plus fort que tout mal, même le plus contagieux et le plus horrible. 

Jésus a pris sur lui nos infirmités, il s’est fait « lépreux » afin que nous soyons purifiés », a souligné le Saint-Père lors de son Angélus du 12 février 2012.


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Message par Véronique1 Mer 18 Oct - 11:23

la guérison des dix lépreux

L’acte de guérison par Jésus se trouve à de multiples reprises évoqué dans les Évangiles, parfois brièvement et discrètement, comme ce fut le cas pour ces dix lépreux qui croisèrent sa route…



C’est une fois de plus en marchant, une longue marche vers Jérusalem, que Jésus fait la rencontre de dix lépreux. 


Parvenu, en effet, à l’entrée d’un village, entre Samarie et Galilée, sa réputation l’ayant déjà précédé, dix hommes touchés par l’une des maladies les pires qui soient lui adressent ces mots, des mots « à distance » précise l’évangile de Luc tant la lèpre était contagieuse : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » ( Lc 17, 13).



Ces hommes bannis de la société pour leur maladie étaient effectivement à l’époque considérés comme morts socialement, exclus de tout. Soulignons cependant que c’est la pitié qu’ils implorent, non la guérison, ce à quoi Jésus répondit – respectant la loi de Moïse – en ces termes : « Allez vous montrer aux prêtres. » Et, en cours de route, précise l’évangile, ils furent guéris de leur mal…


Rendre gloire à Dieu


Point de gestes ni de mots, mais une demande de foi, celle d’aller rendre gloire à Dieu pour obtenir miséricorde, voici l’injonction souhaitée par Jésus et adressée aux dix lépreux. 


Or, un seul d’entre eux est revenu sur ses pas, un seul d’entre eux est revenu pour rendre grâce, et qui plus est un Samaritain, un étranger guère apprécié des Juifs précise la Bible.


 La foi de cet homme force l’admiration et le Sauveur de lui répondre : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » signifiant par là qu’au-delà de la guérison physique, celle de son âme était assurée.



Jésus messie appelle à la foi le plus grand nombre et le fait pour les lépreux d’aller se montrer au prêtre témoigne de l’importance du message de l’Envoyé de Dieu durant sa vie publique. 


Si Jésus ne cesse de rendre témoignage à la gloire de Dieu, les femmes et les hommes qu’Il rencontre sur son chemin se doivent de rendre grâce également à la source de cette même gloire, ce que souligna le pape Benoît XVI lors de son Angélus du 14 octobre 2007 : 


« Celui qui, comme le Samaritain guéri, sait remercier, démontre qu’il ne considère pas toute chose comme un dû, mais comme un don qui, même lorsqu’il parvient par l’intermédiaire des hommes ou de la nature, provient en fin de compte de Dieu. La foi comporte alors l’ouverture de l’homme à la grâce du Seigneur, reconnaître que tout est don, tout est grâce. Ce trésor est caché dans un petit mot : « merci »! ».



C’est en tant que guérisseur du corps et de l’âme que Jésus entend rendre témoignage de la grandeur divine en encourageant cette foi et ce désir de sortir de ses déterminismes, y compris ceux des maladies les plus invalidantes.





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Message par Véronique1 Mer 25 Oct - 23:20

la guérison de l’homme à la main paralysée


La guérison par Jésus de l’homme à la main paralysée rapportée par les trois Évangiles synoptiques pose la question de la miséricorde et de son application au cœur des règles humaines. "Est-il permis de faire une guérison les jours de sabbat ?" ; telle fut la question adressée à Jésus afin de le confondre…


Voici un miracle réalisé au cœur des prescriptions religieuses. 


Les Évangiles nous rapportent qu’un jour de Sabbat un homme à la main atrophiée rencontra Jésus dans une synagogue. En un geste de miséricorde, Jésus lui demanda alors d’étendre la main et le guérit instantanément. 


Cependant, Jésus réalise ce miracle un jour de Sabbat ; or, nombreuses et très strictes étaient les règles gérant la société juive au temps de Jésus, celles-ci organisaient non seulement l’organisation du Temple, mais également le quotidien des hommes et femmes de confession juive.



Héritée de l’époque de l’Exode et de Moïse, la Loi mosaïque portant le nom du premier prophète du judaïsme était – et se trouve encore – consignée dans la Torah. Essence même de la foi des Juifs dans le Dieu d’Abraham, cette Loi structurait la société dans tous ses détails quotidiens y compris le jour essentiel du Sabbat, jour de repos allant du vendredi soir au lendemain soir afin de commémorer le septième jour de la Création et du repos de l’Éternel. 


Encore strictement observée de nos jours par les Juifs pratiquants, cette journée impose des règles limitant au maximum les activités humaines afin de les recentrer sur la famille et la prière. 


Aussi lorsque les scribes s’adressèrent à Jésus en lui posant la question : 


« Est-il permis de faire une guérison les jours de sabbat ? », ce ne fut pas une interrogation anodine mais bien un piège qu’ils lui tendaient…
 

La miséricorde à l’encontre de l’aveuglement des cœurs


Si le piège était évident, Jésus ne se laissa pas pour autant impressionner. À son habitude, Il questionne en retour ses interlocuteurs en leur demandant (Mt 12, 11) :



Si l’un d’entre vous possède une seule brebis, et qu’elle tombe dans un trou le jour du sabbat, ne va-t-il pas la saisir pour la faire remonter ?


Mais, face à cette miséricorde qui gagne le cœur de toutes les personnes assistant à cette guérison, il faut souligner que ce miracle et cette réponse valurent cependant à Jésus une condamnation à mort dans l’esprit des pharisiens révoltés contre une telle violation des règles les plus sacrées.


Pourtant, Jésus apporte un message de miséricorde qui transcende et justifie toutes les lois des hommes, y compris celles les plus sacrées. 


Sans faire de Jésus un révolutionnaire cherchant à balayer toutes les règles des hommes, Il appelle à l’intelligence du cœur et non à celle légaliste des pharisiens. 


Aussi Jésus rappellera à ses contradicteurs qu’il est donc permis de faire le bien le jour du sabbat, ce qu’Il a accompli en guérissant le malade instantanément. 


Cet enseignement essentiel sera rappelé par le pape François en 2015 dans la Bulle Misericordiae Vultus pour le Jubilé de la Miséricorde :



Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth.

Représenter la Miséricorde


Le Pape poursuit :


Il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn 14, 9). À travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne, Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu.


https://fr.aleteia.org/2023/10/24/les-miracles-de-jesus-la-guerison-de-lhomme-a-la-main-paralysee/?utm_campaign=EM-FR-Newsletter-Daily-&utm_content=Newsletter&utm_medium=email&utm_source=sendgrid&utm_term=20231025
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Message par Véronique1 Mer 1 Nov - 11:01

la guérison du serviteur du grand prêtre

Le miracle de l’oreille guérie du grand prêtre à la veille de la Passion du Christ ne peut qu’étonner en cette heure aussi tragique. Or, même dans les instants les plus dramatiques, Jésus apportera la paix là où régnait la violence…


Ce miracle opéré par Jésus lors de son arrestation au Jardin des Oliviers est rapporté par les quatre Évangélistes avec quelques nuances cependant. Nous sommes aux dernières heures de la vie sur terre de Jésus, la nuit même précédent sa Passion à Jérusalem. Si ce tragique épisode est connu, laissons cependant les Saintes Écritures nous rappeler la scène sur le lieu même où Jésus aimait à se rendre avec ses disciples pour prier (Lc 22, 47) :



Il parlait encore, quand parut une foule de gens. Celui qui s’appelait Judas, l’un des Douze, marchait à leur tête. Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser.


Jésus interpelle le traitre qui était pourtant son disciple et lui demande : « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? ». Le geste est accompli, la mort a déjà scellé le destin de Jésus qui sera livré au sacrifice ultime. Mais en un geste désespéré devant ce qui était inéluctable et que Jésus avait accepté, Pierre – l’évangile de Luc ne précise pas son nom à la différence de celui de Jean – tire l’épée et tranche alors l’oreille droite de Malchus, le serviteur du grand prêtre Caïphe.


Une guérison inattendue


Alors que Jésus est pris par le tourbillon de la foule armée de bâtons et d’épées, sa compassion le porte cependant à penser à l’homme blessé et à intimer à ses disciples de cesser toute violence : « Restez-en là ! Et, touchant l’oreille de l’homme, il le guérit », précisent les Évangiles.


 Jésus qui vient d’être arrêté parvient ainsi encore à guérir miraculeusement le serviteur de la plus haute autorité juive qui soit à cette époque et responsable du procès que l’on souhaite lui intenter…

 En accomplissant cet ultime miracle, Jésus démontre qu’Il est venu sur terre par amour, s’opposant ainsi à toute violence. 

L’Évangile de Matthieu rapporte que Jésus adressa alors à Pierre cette phrase passée à la postérité : « Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée » (Mt 26, 52). Poursuivant, Jésus lui rappelle que, s’Il le demandait, son Père qui est aux cieux pourrait lui envoyer plus de douze légions d’anges afin de combattre ceux qui étaient venus pour l’arrêter. 


Mais, ce n’est pas ce qui est inscrit dans les Écritures, le Messie devant mourir pour le salut des hommes.





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Message par Véronique1 Mer 8 Nov - 11:36

la résurrection de la fille de Jaïre

Le miracle de la résurrection de la fille de Jaïre se trouve étroitement imbriqué avec celui de la guérison de la femme hémorroïsse. 


Un entrecroisement soulignant combien Jésus par ces manifestations miraculeuses entend sauver l’âme de celles et ceux qui semblent perdus…


Jaïre (ou Jaïrus), chef de synagogue ayant eu connaissance des pouvoirs de guérison de Jésus, le supplie de venir guérir sa fille gravement malade. Les Évangiles synoptiques relatent cet épisode entrecoupé de la guérison de la femme hémorroïsse et juste après celui du possédé de Gesara.  


Malheureusement, alors qu’ils sont en chemin, des serviteurs viennent apprendre à Jaïre que « (Ta) fille vient de mourir », les serviteurs ajoutant : « À quoi bon déranger encore le Maître ? » mais Jésus, en entendant ces paroles désespérées, s’adresse alors au prêtre abattu : « Ne crains pas, crois seulement. » (Mc 5, 35-36


Ces derniers mots sont essentiels, car par ces derniers Jésus rappelle à cet homme religieux qu’il ne doit pas craindre et redouter, mais bien seulement avoir la foi, un des piliers fondamentaux du message christique.



Continuant alors le chemin, Jésus parvient à la maison du chef de la synagogue, mais là, Jésus ne souhaite être accompagné que de Pierre, Jacques et Jean. Entrant alors que toute la maisonnée est en pleurs et poussent des cris de lamentation, Jésus leur adresse ces mots surprenants : 


« Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » 


Les Évangiles rapportent qu’on se moqua de lui mais Jésus n’en tint pas compte et demanda à ce que tout le monde sorte à l’exception de ses disciples, du père et de la mère de l’enfant. 


Viennent ensuite un geste – Jésus prend la main de l’enfant – et une parole « Talitha koum », ce qui signifiait « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »… 


Alors, la fille de Jaïre se réveilla de son sommeil de mort…



Trois résurrections anticipant celle de Jésus



Instantanément, la fille de Jaïre se lève et se met à marcher, nous apprenons par les Évangiles qu’elle avait douze ans et que toutes les personnes présentes furent frappées d’une grande stupeur. 


Avec la résurrection de Lazare, l’ami de Jésus, celle de la veuve de Naïm et ce dernier miracle, cela fait trois résurrections accomplies par Jésus, chiffre guère élevé au regard de la multitude des autres miracles qu’Il accomplit alors, mais symbolique pour sa propre résurrection à venir. Une fois de plus, Jésus ne souhaite pas être un faiseur de tours, un jongleur de miracles comme il en y en avait tant à son époque.




Sortir de la mort ne signifie pas revivre comme auparavant mais marcher à la suite du Messie.


Ce n’est pas l’admiration pour ses pouvoirs thaumaturgiques que Jésus recherche mais la résurrection spirituelle de chacun des miraculés qu’Il rencontre sur son chemin. 


Sortir de la mort ne signifie pas revivre comme auparavant mais marcher à la suite du Messie. 


Jésus donne en effet une dernière recommandation aux personnes présentes : 


ne rapporter à personne ce qu’Il venait d’accomplir, signe que là n’était pas ses priorités et que le secret messianique devait encore être préservé avant sa propre Résurrection…





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Message par Véronique1 Ven 10 Nov - 23:29

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Message par Véronique1 Ven 10 Nov - 23:33

la guérison d’un épileptique

Avec la guérison de l’épileptique, Jésus affirme une nouvelle fois qu’il est bien le médecin divin, Celui qui soigne corps et âme, confirmant ainsi sa dimension messianique annoncée par Jean le Baptiste…

Les trois Evangélistes, Matthieu, Marc et Luc, rapportent une curieuse guérison, celle d’une impressionnante maladie se manifestant par des crises données comme « dignes de la folie » selon les dires de ces derniers. Cette guérison par Jésus eut lieu le lendemain de la Transfiguration, alors que Jésus descendait de la montagne accompagné de ses disciples. Sur ce chemin, Il fut apostrophé en ces termes par un homme désespéré : « Maître, je t’en prie, regarde mon fils, car c’est mon unique enfant, et il arrive qu’un esprit s’empare de lui, pousse tout à coup des cris, le secoue de convulsions et le fait écumer ; il ne s’éloigne de lui qu’à grand-peine en le laissant tout brisé » (Lc 9, 38-39).

La description du mal ne fait aucun doute pour la médecine moderne, les convulsions et l’écume sur les lèvres du malade révèlent une crise d’épilepsie, une maladie qualifiée à l’époque de Jésus comme celle d’une emprise maléfique d’un esprit sur le patient. Les médecins antiques considéraient, en effet, ce mal comme une atteinte de la « substance sacrée » même, là où logeait l’âme. Curieusement le père de l’enfant précise qu’il avait auparavant prié les disciples de Jésus d’expulser cet esprit, ce qu’ils n’arrivaient cependant pas à faire…

Une guérison du corps et de l’âme


Entendant les paroles du père, Jésus s’adressa alors durement à la foule – et peut-être également à ses disciples qui n’avaient pas eu la foi suffisante pour guérir l’épileptique : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps vais-je rester près de vous et vous supporter ? Fais avancer ici ton fils. » Nous savons combien Jésus n’a cessé d’inviter à la prière pour sortir de l’incrédulité et fortifier la foi, celle-là même qui peut déplacer des montagnes (Mc 11,23). Mais une fois de plus, Il doit, face à cette foi vacillante, faire la preuve que rien n’est impossible à Dieu, même guérir les maux les plus terribles.

Aussi Jésus se tourna-t-il immédiatement vers le jeune malade pour un combat avec l’esprit malfaisant, ce dernier cherchant alors à terrasser sa victime en redoublant ses maux par d’atroces convulsions. Mais Jésus menaça l’esprit impur qui quitta l’enfant, définitivement guéri et rendu à son père. C’est non seulement une guérison, mais également un exorcisme que le récit biblique nous décrit, signe une fois de plus que ces deux dimensions étaient étroitement liées à l’époque, au grand étonnement de la foule présente « devant la grandeur de Dieu » souligne la Bible.


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