Gilles- Responsable information catholique
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Idéal : Mourir en étât de grâce !
Saint intercesseur : La Sainte Trinité - La Vierge Marie et mon ange-gardien
par Gilles Lun 1 Nov - 16:25
MORT DE LA SAINTE VIERGE
(Les communications suivantes, qui eurent lieu en diverses années, presque toujours au milieu d'août avant la fête de l'assomption ont été rangées ici dans leur ordre naturel.)
En novembre 1890, les Pères Lazaristes de la résidence de Smyrne eurent l'idée de faire des recherches dans les environs d'Ephèse en s'aidant des indices topographiques de cet ouvrage et furent assez heureux pour finir par découvrir cette Maison de la Sainte Vierge dont les détails concordaient avec la description de C. Emmerich.
Un procès-verbal de l'archevêque de Smyrne Mgr. Timoni et les relations d'explorateurs très compétents comme le Père Eschbach, supérieur du séminaire français de Rome ont atteste l'identité frappante du lieu et des ruines confirmée par les traditions locales que de temps immémorial appelaient cette maison Panaghia Capouli ou Porte de la Vierge. (Note de l'éditeur.)
I - Sur l'âge de Marie.
- Elle va avec saint Jean à Ephèse.
- Description du pays.
Le 13 août 1822, la sœur dit : " J'ai eu cette nuit une vision relative à la mort de la sainte Vierge, mais j'ai presque tout oublié ". Comme on lui demandait quel âge pouvait avoir alors la sainte Vierge. elle jeta tout à coup un regard de côté et dit : " Elle est arrivée à l'âge de soixante-quatre ans moins vingt-trois jours. J'ai vu six fois près de moi la lettre X, puis 1, puis Y ; cela ne fait il pas soixante-quatre ? Après l'ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ, Marie vécut trois ans à Sion, trois ans à Béthanie et neuf ans à Éphèse, où Jean l'avait conduite peu après que les Juifs eurent exposé sur la mer Lazare et ses sœurs.
Il est digne de remarque que jamais un nombre ne lui était présenté avec les chiffres arabes ordinaires, qui, seuls, lui étaient familiers, mais que, dans toutes ses visions concernant l’Église romaine, elle ne voyait que des chiffres romains.
En juillet 1822 à l'occasion de l'apôtre saint Jacques le Majeur, qui, en partant pour l'Espagne, avait visité Marie à Éphèse, elle dit que saint Jean conduisit Marie dans cette ville ; c'était au commencement de la quatrième année après l'Ascension autant qu'elle sen souvenait. Le 13 août 1822, elle dit que c'était dans la sixième année. Des différences de ce genre se présentaient souvent quant elle voyait les chiffres IV ou VI, qu'elle confondait fréquemment. C'est au lecteur à juger de ce qui peut avoir occasionné ces changements.
Marie ne demeurait pas à Éphèse même. mais dans les environs, où s'étaient établies déjà plusieurs femmes de ses amies. Son habitation était située à trois lieues et demie d’Éphèse, sur une montagne qu'on voyait à gauche, en venant de Jérusalem, et qui descendait rapidement vers Éphèse. En venant du sud-est, on aperçoit la ville comme ramassée au pied d'une montagne, mais on la voit s'étendre tout autour à mesure qu'on s'avance. Devant Éphèse, se trouvent de grandes allées d'arbres. sous lesquels des fruits jaunes se trouvent par terre. Un peu au midi, d'étroits sentiers conduisent sur une hauteur couverte de plantes sauvages ; puis, on trouve une plaine ondulée et couverte de végétation qui a une demi lieue de tour : c'était là que s'était fait cet établissement. C'est une contrée très solitaire, avec beaucoup de collines agréables et fertiles, et quelques grottes creusées dans le roc, au milieu de petites places sablonneuses. Le pays est sauvage, sans être stérile ; il y a ça et là beaucoup d'arbres à forme pyramidale, dont le tronc est lisse et dont les branches ombragent un large espace.
Lorsque saint Jean conduisit là la sainte Vierge, pour laquelle il avait fait construire une maison d'avance, quelques familles chrétiennes et plusieurs saintes femmes résidaient déjà dans cette contrée ; elles demeuraient, les unes sous des tentes, les autres dans les grottes qu'on avait rendues habitables à l'aide de quelques charpentes et de quelques boiseries. Elles y étaient venues avant que la persécution n'eût éclaté dans toute sa violence. Comme elles tiraient parti des grottes qui se trouvaient là et des facilités que présentait la nature des lieux, leurs demeures étaient de vrais ermitages, séparés souvent d'un quart de lieue les uns des autres ; et cette espèce de colonie présentait l'aspect d'un village dont les maisons seraient dispersées à de grands intervalles. La maison de Marie était la seule qui fût en pierre. A quelque distance, derrière cette maison, le terrain s'élevait et aboutissait, à travers des rochers, au point culminant de la montagne, du haut de laquelle, par delà les collines et les arbres, on voyait la ville d'Éphèse et la mer avec ses nombreuses îles. Et lieu était plus voisin de la mer qu'Éphèse elle-même, qui en était à une certaine distance. La contrée était solitaire et peu fréquentée. Il y avait dans le voisinage un château où demeurait un personnage qui était, si je ne me trompe, un roi dépossédé. Saint Jean je visitait souvent, et il le convertit. Cet endroit devint, plus tard un évêché. Entre cette résidence de la sainte Vierge et Éphèse, serpentait une rivière qui faisait des détours innombrables.
II - La maison de Marie à Éphèse.
La maison de Marie était carrée ; la partie postérieurs se terminait en rond ou en angle ; les fenêtres étaient pratiquées à une grande hauteur ; le toit était plat. Elle était séparée en deux parties par le foyer, qui était placé au milieu. On allumait le feu en face de la porte, dans l'excavation d'un mur, terminé des deux côtés par des espèces de degrés qui s'élevaient jusqu'au toit de la maison. Dans le centre de ce mur, courait, à partir de l'âtre jusqu'au haut, une excavation semblable à un demi tuyau de cheminée, où la fumée montait et s'échappait ensuite par une ouverture pratiquée dans le toit. Au-dessus de cette ouverture, je vis un tuyau de cuivre oblique qui dépassait le toit.
Cette partie antérieure de la maison était séparée de la partie qui était derrière l'Atre par des cloisons légères en clayonnage. Dans cette partie, dont les murs étaient assez grossièrement construits et un peu noircis par la fumée, je vis des deux côtés de petites cellules formées par des cloisons en branches entrelacées. (quand on voulait en faire une grande salle, on défaisait ces cloisons qui étaient peu élevées, et on les mettait de côté. C'était dans les cellules en question que couchaient la servante de Marie et d'autres femmes qui lui rendaient visite.
A droite et à gauche du foyer, de petites portes conduisaient à la partie postérieure de la maison, qui était peu éclairée, terminée circulairement ou en angle, du resta très proprement et très agréablement disposée. Tous les murs étaient revêtus de boiseries, et le haut formait une voûte. Les poutres qui la surmontaient, liées entre elles par d'autres solives et recouvertes de feuillage, avaient une apparence simple et décente.
L'extrémité de cette pièce, séparée de reste par un rideau, formait la chambre à coucher de Marie. Au centre du mur se trouvait, dans une niche, comme un tabernacle qu'on faisait tourner sur lui-même au moyen d'un cordon, selon qu'on voulait l'ouvrir ou le fermer. Il y avait une croix longue à peu près comme le bras, de la forme d'un Y, ainsi que j'ai toujours vu la croix de Notre seigneur Jésus-Christ. Elle n'avait pas d'ornements particuliers, et était à peine entaillée, comme les croix que viennent aujourd'hui de la Terre Sainte. Je crois qui saint Jean et Marie l'avaient arrangée eux-mêmes. Elle était faite de différentes espèces de bois. Il me fut dit que le tronc, de couleur blanchâtre, était en cyprès ; l'un des bras, de couleur brune, en cèdre ; l'autre bras, tirant sur le jaune, en palmier ; enfin, l'extrémité, avec la tablette, en bois d'olivier jaune et poli. La croix était plantée dans un support en terre ou en pierre, comme la croix de Jésus dans le rocher du Calvaire. A ses pieds se trouvait un écriteau en parchemin où était écrit quelque chose : c'étaient, je crois, des paroles de Notre-Seigneur. Sur la croix elle-même, était l'image du Sauveur, tracée simplement par des lignes de couleur foncée, afin qu'on put bien la distinguer. J'eus aussi connaissance des méditations de Marie sur les différentes espèces de bois dont elle était faite. Malheureusement, j'ai oublié ces belles explications. Je ne sais pas non plus maintenant si la croix du Christ était réellement faite de ces diverses espèces de bois ; ou si cette croix de Marie avait été ainsi faite pour fournir un aliment à la méditation. Elle était placée entre deux vases pleins de fleurs naturelles.
Je vis aussi un linge posé près de la croix, et j'eus le sentiment que c'était celui avec lequel la sainte Vierge, après la descente de crois, avait essuyé le sang qui couvrait le corps sacré du Sauveur. J'eus cette impression, parce qu'à la vue de ce linge cet acte de saint amour maternel fut présenté devant mes yeux. Je sentis, en même temps, : que c'était comme le linge avec lequel les prêtres purifient le calice quand ils ont bu le sang du Rédempteur dans le saint sacrifice ; Marie, essuyant les blessures de son Fils, me parut faire quelque chose de semblable ; et, du reste, dans cette circonstance, elle avait pris et plié de la même manière le linge dont elle se servait. J'eus la même impression en voyant ce linge prés de la croix.
À droite de cet oratoire, était la cellule où reposait la sainte Vierge, et, vis-à-vis de celle-ci, à gauche de l'oratoire, un autre petit réduit où étaient disposés ses vêtements et ses effets. De l'une à l'autre de ces cellules, était tendu un rideau qui cachait l'oratoire placé entre elles. C'était devant ce rideau que Marie avait coutume de s'asseoir quand elle lisait ou travaillait.
La cellule de la sainte Vierge s'appuyait par derrière à un mur recouvert d'un tapis ; les cloisons latérales étaient en clayonnage léger, qui ressemblait à un ouvrage de marqueterie. Au milieu de la cloison antérieure, qui était couverte d'une tapisserie, se trouvait une porte légère, à deux battants, qui s'ouvrait à l'intérieur. Le plafond de cette cellule était aussi en clayon. nage, qui formait comme une voûte au centre de laquelle était suspendue une lampe à plusieurs branches. La couche de Marie était une espèce de coffre creux, haut d'un pied et demi, de la largeur et de la longueur d'un lit ordinaire de petite dimension. Les côtés étaient recouverts de tapis qui descendaient jusqu'au sol et qui étaient bordés de franges et de houppes. Un coussin rond servait d'oreiller, et un tapis brun à carreaux de couverture. La petite maison était voisine d'un bois et entourée d'arbres à forme pyramidale. C'était un lieu solitaire et tranquille, Les habitations des autres familles se trouvaient à quelque distance. Elles étaient dispersées ça et là et formaient comme un village.Lire la suite de cet article très intéressant : MORT DE LA SAINTE VIERGE
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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)