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par Bonjour à tous ! 
Je voudrais ici partager les réflexions qui me sont venues hier, en relisant la fin du chapitre 4 et le chapitre 5 de l'évangile selon St Marc ; ceci, dans le but d'illustrer la manière dont Dieu vient nous rejoindre, nous parler et nous enseigner, à travers les écritures.
Mais avant toute chose, une précision importante :
Dans la nuit de vendredi à samedi, je me tournais et me retournais dans mon lit, sans parvenir à m'endormir. Parfois, il arrive que l'on soit en pleine forme et que l'on n'ait tout simplement pas sommeil. Mais là, ce n'était pas le cas. Je me sentais lasse, j'avais les yeux lourds, mais je n'arrivais pas à trouver le sommeil. C'est pénible, quand ça arrive! Et là, c'était d'autant plus ennuyeux que je ne pouvais pas me permettre de faire la grasse matinée: je devais me lever tôt, le samedi matin, parce que j'avais une réunion en visioconférence.
Au bout d'un moment, j'ai demandé au Seigneur de m'aider, car je me sentais vraiment fatiguée et le matin approchait. Si j'avais pu dormir ne serait-ce que deux petites heures... Mais non! Pas moyen de trouver le sommeil!
J'ai donc fini par me lever de mon lit, après une nuit sans sommeil, en étant de fort méchante humeur. Et mon premier réflexe... fut de m'en prendre à Dieu!
"Seigneur, tu aurais quand même pu m'aider à dormir un peu, non?! Tu es Dieu Tout-Puissant! C'est pas bien compliqué! En plus, c'est pour toi que je la fais, cette visio! Franchement, j'en ai marre! Je ne suis pas un robot, moi! Je suis un être humain! J'ai besoin de sommeil! Je suis épuisée! Comment veux-tu que j'arrive à réfléchir?! Etc... "
Bon, la réunion en visioconférence s'est finalement bien passée et j'ai pu faire une sieste, dans l'après-midi. Ouf!
Le soir venu, je décide de reprendre la lecture de l'évangile selon St Marc, que je suis en train de relire, en ce moment. J'allume une bougie et je me mets en présence du Seigneur. Je demande à l'Esprit Saint de me guider dans ma méditation. Je le prie de bien vouloir me montrer le visage aimant du Seigneur, de m'aider à voir toujours plus sa bonté, sa miséricorde, son amour... Je lui demande aussi de me révéler quelque chose que je n'aurais peut-être jamais remarqué jusqu'à présent. Je lui demande encore de m'enseigner, de me corriger si besoin. Puis je prends un cahier et un stylo, pour noter mes réflexions, et j'ouvre l'évangile là où je m'étais arrêtée: la fin du chapitre 4, avec le passage de la tempête apaisée.
https://www.aelf.org/bible/Mc/4
Réflexions:
Jésus dort du sommeil du juste (c'est le cas de le dire!) quand ses disciples le réveillent, affolés.
« Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Tiens! Un appel à l'aide, teinté de reproches envers le Seigneur. Voilà qui me rappelle quelque chose...!
Je passe assez rapidement sur ce passage. Je sais bien qu'il est très riche d'enseignements, sur la confiance en Dieu dans l'épreuve, sur l'identité de Jésus qui commande aux éléments, etc. Mais là, je ne me sens pas plus inspirée que ça par ce passage. J'enchaîne donc assez rapidement avec le chapitre 5.
https://www.aelf.org/bible/Mc/5
Jésus arrive sur l'autre rive, dans le pays des Géraséniens. Je me demande ce qu'il est allé faire la-bas. C'est un territoire païen, il me semble.
Il me vient la réflexion que Jésus est peut-être allé là-bas pour être un peu seul avec ses disciples, loin de la foule qui ne le laisse jamais tranquille. Incognito. Je ne suis pas sûre que ce soit la raison, mais c'est une explication possible. Peut-être avais-je lu ou entendu cette explication quelque part? Je ne sais plus. 
Mais à peine est-il arrivé et voilà qu'un possédé se précipite vers lui. "Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre". Jésus expulse les démons, qui vont dans le troupeau de porcs. Les porcs se précipitent dans la mer. La nouvelle se répand, les habitants sont dans la crainte, ils demandent à Jésus de repartir. Ils le supplient même de quitter leur territoire. Ils ne sont pas encore prêts à l'accueillir. Jésus repart donc.
A peine Jésus est-il de retour et voilà que la foule lui saute à nouveau dessus. Elle lui laisse à peine le temps de débarquer. "Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer."
Décidément! Pauvre Seigneur! Jamais tranquille!
Il quitte la foule pour aller dans un autre territoire et il tombe directement sur un possédé. Jésus est trop bon pour le laisser dans cet état là, alors il le délivre, en prenant le risque d'attirer l'attention sur lui. S'il voulait vraiment être tranquille et passer incognito, c'est raté! On lui demande de repartir. Il rentre donc chez lui et le voilà de nouveau en pleine foule! Et le chef de la synagogue le prie instamment de venir guérir sa fille, qui est sur le point de mourir.
Ce n'est pas étonnant qu'il se soit endormi dans la barque! Il doit-être épuisé, à force! Il a profité de ce moment de tranquillité pour dormir un peu. Et moi qui me plaignais justement, le matin même, de manquer de sommeil! J'ai un peu honte de moi, tout à coup.
En plus, Jésus n'a même pas pu dormir à sa guise: une tempête s'est levée et on l'a réveillé brutalement. Pour une fois qu'il pouvait se reposer un peu! Il y aurait de quoi être contrarié!
Mais Jésus ne se plaint pas, il ne se met pas en colère. Il n'adresse pas de reproche à Dieu le Père, qui a permis cette tempête. Il accueille les événements, comme ils viennent:
- Une tempête se lève, il la calme et saisit l'occasion pour donner un enseignement à ses disciples.
- Un possédé se précipite sur lui, il le délivre, même si ça n'arrange pas ses affaires.
- On lui demande de repartir: il repart, sans faire d'histoire.
- Il débarque chez lui, la foule est déjà là.
- On lui demande de venir guérir une fillette, il accourt aussitôt pour la guérir.
En plus, "la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait". On n'a pas l'impression que cette foule aime tellement le Seigneur. Elle ne pense pas du tout à son bien-être, elle l'écrase complètement, elle risque de le mettre en danger. On a un peu l'impression d'une foule hystérique, un peu comme avec les stars, qui ont besoin de gardes du corps pour les protéger contre leurs propres fans. Une foule très versatile, qui peut passer de l'amour à la haine en un instant, lorsqu'elle est déçue. Mais Jésus ne perd pas patience. Il accueille cette foule, comme elle est.
Je compare l'attitude du Seigneur - qui, bien que fatigué, accueille les événements avec patience et bonté, sans se plaindre, sans se fâcher - avec mon attitude du matin. Je me rappelle comment j'ai récriminé contre Dieu, pour un peu de fatigue.
Puis c'est l'épisode de la femme hémorroïsse. Cette femme se distingue au milieu de cette foule. Alors qu'ils sont tous agglutinés contre Jésus, elle est la seule à le toucher vraiment: elle obtient, par sa foi, une guérison. Jésus la rassure, lui parle avec bienveillance.
Seulement voilà, cet épisode lui a fait perdre du temps et on annonce que la jeune fille vient de mourir. Depuis l'épisode du lépreux, on voit que Jésus ne peut plus entrer dans les villes. Il se limite à Capharnaüm et aux endroits déserts: le bord de mer, etc. Et la foule vient à lui de partout! Si en plus, il doit pratiquer une résurrection, la foule va devenir encore plus hystérique et les choses risquent de se précipiter et de se compliquer encore plus pour Jésus. C'est comme avec le possédé gérasénien: ça n'arrange pas ses affaires. Mais tant pis! Jésus rassure le père: « Ne crains pas, crois seulement. » Il va ressusciter la fillette, mais il va le faire avec autant de discrétion que possible, pour que cela ne s'ébruite pas trop.
Bilan:
Quelle bonté du Seigneur, qui n'hésite pas à se mettre dans des situations compliquées pour aider les autres! Qui ne résiste pas à les aider!
Quelle patience et bienveillance du Seigneur envers cette foule! Quel amour!
Quelle douceur du Seigneur, envers cette femme hémoroïsse et ce chef de synagogue!
Quelle paix du Seigneur, à l'égard des événements contrariants!
On reconnaît le fruit de l'Esprit: "amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi" (Galates 5)
Prière:
Je conclus cette méditation en remerciant le Seigneur pour cet enseignement, qui me rejoint dans ce que j'ai vécu. Je demande pardon à Dieu pour mon comportement du matin et pour la façon dont j'ai récriminé contre lui. Je lui demande de m'aider à grandir en patience, en douceur. Je lui demande de m'aider à accueillir les événements qui se présentent à moi sans me plaindre. Je le prie de faire mûrir en moi le fruit de l'Esprit.
Voilà. Ces réflexions n'ont pas pour prétention d'apporter quoi que ce soit sur le plan théologique. Elles n'ont pas non plus pour prétention d'être nécessairement justes ou pertinentes. Ni même d'être complètes.
Et cette manière de faire n'est pas non plus forcément un modèle à suivre : il existe plein de manières de faire une lecture priante des évangiles. Par exemple, il y a la méthode Ignacienne, qui consiste à prendre un passage beaucoup plus court et à le visualiser mentalement. Il s'agit de voir la scène et même d'en devenir un protagoniste. Ecouter les dialogues, observer, ressentir...
Ce que je voulais surtout faire, c'était illustrer comment le Seigneur peut nous rejoindre dans ce que nous vivons et nous parler à travers un passage des écritures.
Comme dit l'épître aux hébreux:
J'aurais pu méditer beaucoup plus longuement le passage de la tempête apaisée ou celui du possédé Gérasénien, celui de la femme hémoroisse ou celui de la résurrection de la fille de Jaïre. Mais ces passages ne m'ont pas tellement "parlé" cette fois-ci. Ce qui m'a surtout frappée, c'était la patience du Seigneur et son calme face aux événements et en dépit de la fatigue. La manière dont il accueille la volonté du Père et sa bonté envers tous.
Cela m'a fait prendre conscience du décalage entre mon attitude du matin et celle du Seigneur Jésus. J'ai vu combien il y a matière à progresser et j'ai demandé de l'aide au Seigneur pour grandir en sainteté.
Comme il est dit dans le livre des lamentations, au chapitre 3, verset 40 : " Examinons nos chemins, scrutons-les et revenons au Seigneur".
Ou encore, au livre de l'apocalypse, chapitre 3, verset 19 : "Moi, tous ceux que j’aime, je leur montre leurs fautes, et je les corrige. Eh bien, sois fervent et convertis-toi."
J'ai aussi pu prendre encore plus conscience de la bonté du Seigneur Jésus, de sa bienveillance.
Mais la prochaine fois que je relirai ce chapitre, il est probable que ma méditation sera très différente. Je verrai à ce moment là ce que le Seigneur voudra me montrer. Peut-être voudra-t-il m'encourager à faire de nouveaux progrès? Ou bien me consoler? Ou encore me rassurer ?
Et vous? Priez-vous souvent avec les écritures? Vous laissez-vous rejoindre par le Seigneur, dans votre lecture? Avez-vous une méthode préférée?
Merci à tous ceux qui auront lu jusqu'au bout!
Dans la paix de Jésus-Christ
Je voudrais ici partager les réflexions qui me sont venues hier, en relisant la fin du chapitre 4 et le chapitre 5 de l'évangile selon St Marc ; ceci, dans le but d'illustrer la manière dont Dieu vient nous rejoindre, nous parler et nous enseigner, à travers les écritures.
Mais avant toute chose, une précision importante :
Dans la nuit de vendredi à samedi, je me tournais et me retournais dans mon lit, sans parvenir à m'endormir. Parfois, il arrive que l'on soit en pleine forme et que l'on n'ait tout simplement pas sommeil. Mais là, ce n'était pas le cas. Je me sentais lasse, j'avais les yeux lourds, mais je n'arrivais pas à trouver le sommeil. C'est pénible, quand ça arrive! Et là, c'était d'autant plus ennuyeux que je ne pouvais pas me permettre de faire la grasse matinée: je devais me lever tôt, le samedi matin, parce que j'avais une réunion en visioconférence.
Au bout d'un moment, j'ai demandé au Seigneur de m'aider, car je me sentais vraiment fatiguée et le matin approchait. Si j'avais pu dormir ne serait-ce que deux petites heures... Mais non! Pas moyen de trouver le sommeil!
J'ai donc fini par me lever de mon lit, après une nuit sans sommeil, en étant de fort méchante humeur. Et mon premier réflexe... fut de m'en prendre à Dieu!
"Seigneur, tu aurais quand même pu m'aider à dormir un peu, non?! Tu es Dieu Tout-Puissant! C'est pas bien compliqué! En plus, c'est pour toi que je la fais, cette visio! Franchement, j'en ai marre! Je ne suis pas un robot, moi! Je suis un être humain! J'ai besoin de sommeil! Je suis épuisée! Comment veux-tu que j'arrive à réfléchir?! Etc... "
Bon, la réunion en visioconférence s'est finalement bien passée et j'ai pu faire une sieste, dans l'après-midi. Ouf!
Le soir venu, je décide de reprendre la lecture de l'évangile selon St Marc, que je suis en train de relire, en ce moment. J'allume une bougie et je me mets en présence du Seigneur. Je demande à l'Esprit Saint de me guider dans ma méditation. Je le prie de bien vouloir me montrer le visage aimant du Seigneur, de m'aider à voir toujours plus sa bonté, sa miséricorde, son amour... Je lui demande aussi de me révéler quelque chose que je n'aurais peut-être jamais remarqué jusqu'à présent. Je lui demande encore de m'enseigner, de me corriger si besoin. Puis je prends un cahier et un stylo, pour noter mes réflexions, et j'ouvre l'évangile là où je m'étais arrêtée: la fin du chapitre 4, avec le passage de la tempête apaisée.
https://www.aelf.org/bible/Mc/4
Réflexions:
Jésus dort du sommeil du juste (c'est le cas de le dire!) quand ses disciples le réveillent, affolés.
« Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Tiens! Un appel à l'aide, teinté de reproches envers le Seigneur. Voilà qui me rappelle quelque chose...!
Je passe assez rapidement sur ce passage. Je sais bien qu'il est très riche d'enseignements, sur la confiance en Dieu dans l'épreuve, sur l'identité de Jésus qui commande aux éléments, etc. Mais là, je ne me sens pas plus inspirée que ça par ce passage. J'enchaîne donc assez rapidement avec le chapitre 5.
https://www.aelf.org/bible/Mc/5
Jésus arrive sur l'autre rive, dans le pays des Géraséniens. Je me demande ce qu'il est allé faire la-bas. C'est un territoire païen, il me semble.
Il me vient la réflexion que Jésus est peut-être allé là-bas pour être un peu seul avec ses disciples, loin de la foule qui ne le laisse jamais tranquille. Incognito. Je ne suis pas sûre que ce soit la raison, mais c'est une explication possible. Peut-être avais-je lu ou entendu cette explication quelque part? Je ne sais plus. Mais à peine est-il arrivé et voilà qu'un possédé se précipite vers lui. "Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre". Jésus expulse les démons, qui vont dans le troupeau de porcs. Les porcs se précipitent dans la mer. La nouvelle se répand, les habitants sont dans la crainte, ils demandent à Jésus de repartir. Ils le supplient même de quitter leur territoire. Ils ne sont pas encore prêts à l'accueillir. Jésus repart donc.
A peine Jésus est-il de retour et voilà que la foule lui saute à nouveau dessus. Elle lui laisse à peine le temps de débarquer. "Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer."
Décidément! Pauvre Seigneur! Jamais tranquille!
Il quitte la foule pour aller dans un autre territoire et il tombe directement sur un possédé. Jésus est trop bon pour le laisser dans cet état là, alors il le délivre, en prenant le risque d'attirer l'attention sur lui. S'il voulait vraiment être tranquille et passer incognito, c'est raté! On lui demande de repartir. Il rentre donc chez lui et le voilà de nouveau en pleine foule! Et le chef de la synagogue le prie instamment de venir guérir sa fille, qui est sur le point de mourir. Ce n'est pas étonnant qu'il se soit endormi dans la barque! Il doit-être épuisé, à force!
Il a profité de ce moment de tranquillité pour dormir un peu. Et moi qui me plaignais justement, le matin même, de manquer de sommeil! J'ai un peu honte de moi, tout à coup. En plus, Jésus n'a même pas pu dormir à sa guise: une tempête s'est levée et on l'a réveillé brutalement. Pour une fois qu'il pouvait se reposer un peu! Il y aurait de quoi être contrarié!
Mais Jésus ne se plaint pas, il ne se met pas en colère. Il n'adresse pas de reproche à Dieu le Père, qui a permis cette tempête. Il accueille les événements, comme ils viennent:
- Une tempête se lève, il la calme et saisit l'occasion pour donner un enseignement à ses disciples.
- Un possédé se précipite sur lui, il le délivre, même si ça n'arrange pas ses affaires.
- On lui demande de repartir: il repart, sans faire d'histoire.
- Il débarque chez lui, la foule est déjà là.
- On lui demande de venir guérir une fillette, il accourt aussitôt pour la guérir.
En plus, "la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait". On n'a pas l'impression que cette foule aime tellement le Seigneur. Elle ne pense pas du tout à son bien-être, elle l'écrase complètement, elle risque de le mettre en danger. On a un peu l'impression d'une foule hystérique, un peu comme avec les stars, qui ont besoin de gardes du corps pour les protéger contre leurs propres fans. Une foule très versatile, qui peut passer de l'amour à la haine en un instant, lorsqu'elle est déçue. Mais Jésus ne perd pas patience. Il accueille cette foule, comme elle est.
Je compare l'attitude du Seigneur - qui, bien que fatigué, accueille les événements avec patience et bonté, sans se plaindre, sans se fâcher - avec mon attitude du matin. Je me rappelle comment j'ai récriminé contre Dieu, pour un peu de fatigue.
Puis c'est l'épisode de la femme hémorroïsse. Cette femme se distingue au milieu de cette foule. Alors qu'ils sont tous agglutinés contre Jésus, elle est la seule à le toucher vraiment: elle obtient, par sa foi, une guérison. Jésus la rassure, lui parle avec bienveillance.
Seulement voilà, cet épisode lui a fait perdre du temps et on annonce que la jeune fille vient de mourir. Depuis l'épisode du lépreux, on voit que Jésus ne peut plus entrer dans les villes. Il se limite à Capharnaüm et aux endroits déserts: le bord de mer, etc. Et la foule vient à lui de partout! Si en plus, il doit pratiquer une résurrection, la foule va devenir encore plus hystérique et les choses risquent de se précipiter et de se compliquer encore plus pour Jésus. C'est comme avec le possédé gérasénien: ça n'arrange pas ses affaires. Mais tant pis! Jésus rassure le père: « Ne crains pas, crois seulement. » Il va ressusciter la fillette, mais il va le faire avec autant de discrétion que possible, pour que cela ne s'ébruite pas trop.
Bilan:
Quelle bonté du Seigneur, qui n'hésite pas à se mettre dans des situations compliquées pour aider les autres! Qui ne résiste pas à les aider!
Quelle patience et bienveillance du Seigneur envers cette foule! Quel amour!
Quelle douceur du Seigneur, envers cette femme hémoroïsse et ce chef de synagogue!
Quelle paix du Seigneur, à l'égard des événements contrariants!
On reconnaît le fruit de l'Esprit: "amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi" (Galates 5)
Prière:
Je conclus cette méditation en remerciant le Seigneur pour cet enseignement, qui me rejoint dans ce que j'ai vécu. Je demande pardon à Dieu pour mon comportement du matin et pour la façon dont j'ai récriminé contre lui. Je lui demande de m'aider à grandir en patience, en douceur. Je lui demande de m'aider à accueillir les événements qui se présentent à moi sans me plaindre. Je le prie de faire mûrir en moi le fruit de l'Esprit.
Voilà. Ces réflexions n'ont pas pour prétention d'apporter quoi que ce soit sur le plan théologique. Elles n'ont pas non plus pour prétention d'être nécessairement justes ou pertinentes. Ni même d'être complètes.
Et cette manière de faire n'est pas non plus forcément un modèle à suivre : il existe plein de manières de faire une lecture priante des évangiles. Par exemple, il y a la méthode Ignacienne, qui consiste à prendre un passage beaucoup plus court et à le visualiser mentalement. Il s'agit de voir la scène et même d'en devenir un protagoniste. Ecouter les dialogues, observer, ressentir...
Ce que je voulais surtout faire, c'était illustrer comment le Seigneur peut nous rejoindre dans ce que nous vivons et nous parler à travers un passage des écritures.
Comme dit l'épître aux hébreux:
Hébreux 4
12 Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur.
J'aurais pu méditer beaucoup plus longuement le passage de la tempête apaisée ou celui du possédé Gérasénien, celui de la femme hémoroisse ou celui de la résurrection de la fille de Jaïre. Mais ces passages ne m'ont pas tellement "parlé" cette fois-ci. Ce qui m'a surtout frappée, c'était la patience du Seigneur et son calme face aux événements et en dépit de la fatigue. La manière dont il accueille la volonté du Père et sa bonté envers tous.
Cela m'a fait prendre conscience du décalage entre mon attitude du matin et celle du Seigneur Jésus. J'ai vu combien il y a matière à progresser et j'ai demandé de l'aide au Seigneur pour grandir en sainteté.
Comme il est dit dans le livre des lamentations, au chapitre 3, verset 40 : " Examinons nos chemins, scrutons-les et revenons au Seigneur".
Ou encore, au livre de l'apocalypse, chapitre 3, verset 19 : "Moi, tous ceux que j’aime, je leur montre leurs fautes, et je les corrige. Eh bien, sois fervent et convertis-toi."
J'ai aussi pu prendre encore plus conscience de la bonté du Seigneur Jésus, de sa bienveillance.
Mais la prochaine fois que je relirai ce chapitre, il est probable que ma méditation sera très différente. Je verrai à ce moment là ce que le Seigneur voudra me montrer. Peut-être voudra-t-il m'encourager à faire de nouveaux progrès? Ou bien me consoler? Ou encore me rassurer ?
Et vous? Priez-vous souvent avec les écritures? Vous laissez-vous rejoindre par le Seigneur, dans votre lecture? Avez-vous une méthode préférée?
Merci à tous ceux qui auront lu jusqu'au bout!
Dans la paix de Jésus-Christ
