Deux cas de correspondance entre des parents et leur fils décédé sont bien connus dans les milieux chrétiens. Le même moyen de l’écriture automatique est utilisé dans les deux cas, et nous sommes là dans le cadre du spiritisme.
* Nicole (et Paul) Gourvennec ont publié cinq volumes (« Vers le Soleil de Dieu ») d’échanges avec leur fils Arnaud ainsi qu’un autre livre « Dis-leur Mamoune », dont j’ai fait une recension critique. Dans ce livre, on peut lire à la p. 38 : « Tout à coup, Paul assis en face de moi sur le divan, l’air abasourdi, prononce ces mots incroyables : « Arnaud me dit : Fais une lettre à ma Mamoune ». Aussi surprenant que cela paraisse, je n’ai pas hésité une seconde, réagissant immédiatement : « C’est Arnaud, va écrire ! » Et Paul est parti vers son bureau, calme mais pas du tout convaincu m’a-t-il avoué ensuite. Quelques instants plus tard il revient, tenant un papier où il a transcrit un dialogue de son écriture habituelle, simplement très étirée. Il est toujours aussi paisible et surpris de ce qui lui est arrivé et qui pour moi ne fait aucun doute. » (p. 38).
Et encore : « Il y avait là quelque chose d’extravagant qui dépassait notre entendement car nous savions bien que le corps d’Arnaud avait été déposé dans sa tombe. Comment pouvait-il s’exprimer puisqu’il ne disposait d’aucun support matériel permettant la communication comme dans la T.C.I. (trans-communication instrumentale) ni bien entendu ne bénéficiait d’aucun procédé spirite ? Cependant il était indéniable que Paul recevait bien des messages provenant de la pensée d’Arnaud, quotidiennement au début puis tous les deux ou trois jours, à des moments variables et toujours inattendus. Il écrivait très vite, sans exaltation, égal à lui-même. Tout se passait en quelques minutes, le temps de « prendre la dictée », dans un silence total car rien n’était audible. Pas le moindre élément spectaculaire. »
Si ce type de communication est assimilé avec une relation spirituelle provenant d’un défunt au ciel, on est en pleine confusion. Il s’agit de spiritisme par le moyen de l’écriture automatique ; le Père François Brune qui cherche ce type de communication sur des supports magnétiques se fourvoie tout autant.
« Il faut comprendre que ni les moyens basiques ni les moyens high-tech ne satisfont les esprits du spiritisme. Souvenons-nous que leur but est l’infestation corporelle pour déstructurer l’homme dans son unité corps-âme. Très vite donc, ils proposeront ou imposeront une communication directe, de l’intérieur… […] Les moyens de communication spirite ne sont en tout cas jamais ceux que Dieu propose : les sacrements, l’oraison… Jamais non plus – et c’est là le discernement le plus simple et radical – un esprit communiquant n’acceptera de confesser la foi catholique en l’incarnation du Verbe, en la résurrection de la chair, au pardon sacramentel des péchés ou en l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, en l’Enfer ou le Purgatoire, ni de se mettre à genoux devant Jésus-Christ Dieu fait homme… » (P. Métais-Fontenel, L’Église au défi du spiritisme, Éditions Bénédictines)
« Les communications occultes ont lieu par l’influence bonne ou mauvaise qu’ils exercent sur nous à notre insu ; les communications ostensibles ont lieu au moyen de l’écriture, de la parole ou autres manifestations matérielles, le plus souvent par l’intermédiaire des médiums qui leur servent d’instruments. Les esprits se manifestent spontanément ou sur évocation. » (Allan Kardec, pape du spiritisme)
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