La peur du lendemain

Bonjour,

Hier, lors d'un temps d'adoration, je vous avoue que la peur m'a saisie, une verte peur, juste à penser à un futur proche qui pourrait être le mien.

C'est étrange, @Pilgrim;..

Avez vous trouvé refuge contre cette peur si grande que vous ne semblez même pas vouloir en exprimer les raisons ?

Bonjour,

 C'est parce que j'ai la chance (quelle veine !) de pouvoir maintenir un certain lien direct avec la "maison de Dieu" qui est près de chez moi. Je veux dire que je peux continuer à prendre un temps d'adoration ou de prière chaque jour, en face du Saint-Sacrement exposé. Sauf que dans le contexte actuel ... c'est désert, c'est sombre ... c'est comme la grande solitude du tombeau ...  Et cela me rappelle une autre expérience vécue en 2017 ... En gros, c'est une expérience de la désolation, une visite des ruines. 

C'est certains que j'ai présenté tout cela au Seigneur, dans la prière, à haute voix, en face du Saint-Sacrement. 

Sauf que le fait de prier, demander la grâce nécessaire (pour moi et pour d'autres), cela ne me retire pas,  pour l'instant,  une certaine appréhension sourde envers ce lendemain qui vient, la croix possible pour moi et bien d'autres : l'épreuve assez détestable en soi de devoir vivre, par exemple, en total étranger chez soi, l'aliénation complète d'avec la culture de mon pays, dans une société plus que simplement non chrétienne mais devenue allergique à la foi, résolument hostile à l'Église. Bref, il arrive que cette pensée peut me troubler quelque peu. Ça m'inquiète à l'occasion ...

Puis j'écoutais un peu, ce matin, un apologète catholique américain fameux, Peter Kreeft : il évoquait lui aussi le fait que nos sociétés déchristianisées d'Europe et d'Amérique du Nord étaient désormais les sociétés les plus hostiles et imperméables à la foi chrétienne, à l'annonce de l'Évangile et tout. Les plus anciens pays de chrétienté ne représentaient plus cette bonne terre propice à la germination des graines. Nos pays déchristianisés sont dans une situation objective qui est bien pire que celle des anciennes sociétés païennes. C'est cela qui me fait peur.


P.S. : merci pour l'intérêt. sofoyal

Votre peur est sans doute partagée, par beaucoup d'entre nous, chrétiens.
Jésus l'a partagée lui aussi dans sa nation natale.
Son peuple (en tant qu'homme et tant que Dieu) était totalement fermé à Sa Mission et à son Service Divin.

Je crois qu'il peut nous secourir dans ces légitimes craintes
 et nous indiquer l'humble voie de la confiance, de la justice et de la sagesse.
C'est le vrai et bon chemin.
 

* Par ailleurs, ma conviction personnelle et qui n'engage que moi 
est que si l'espoir semble perdu pour les peuples anciennement chrétiens, 
Ce n'est pas une réalité inévitable.

Seulement la souffrance vive récoltée par le reniement du Christianisme
poussera ces nations désolées vers une nouvelle ère de chrétienté.
Mais le reniement est tel qu'il faudra bel et bien passer par la désolation.

Le coeur du Christianisme reste à Rome,
jusqu'aux derniers jours précédant le retour du Christ en gloire.

Soyons confiant.
La terre à besoin de l'Eglise.
L'Eglise est à Rome.
Elle, qui est le nouvel Israël, grandira encore.
Par Miracle, Le coeur moribond pulsera à nouveau le sang chrétien plus puissamment encore, 
vers les contrée éloignée de la terre, jusqu'à ce que chaque ville de la terre ait son clocher,
Avant le reniement final et général, 
et la Parousie désirée des Saints.

Mais il est de temps en temps utile de ne pas regarder plus loin que le bout de son nez.
Car d'ici là, le temps est court pour chaque homme. (A peine 100 ans pour les plus chanceux)
Pour se mettre en règle et en paix avec son Dieu.
Après tout, en y pensant bien, nous n'avons pas besoin d'autres chose.

Que le Seigneur nous accorde le temps dont nous avons besoin pour nous perfectionner et nous préparer à entrer dans son bienheureux Royaume.


Bonne journée @Pilgrim!

Là où le péché abonde, la grâce surabonde.
Il y a de l'espoir.