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par Nick Vujicic : une vie sans membres
Nick Vujicic (32) souffre de tétra-amélie, une maladie rare dans laquelle on naît sans bras, ni jambes. Mais qui ne l’empêche pas d’aborder la vie de manière positive. « Je veux que mon histoire inspire les autres. »
Nick Vujicic est un prédicateur chrétien évangélique et motivateur australien. Il est le directeur de Life Without Limbs, un organisme à but non lucratif chrétien dédié aux personnes vivant avec un handicap. Au début du xxie siècle, Vujicic donne régulièrement des conférences sur le handicap, l'espoir et comment trouver du sens à la vie.
Il voyage régulièrement dans le monde entier pour s'adresser à des congrégations chrétiennes, des écoles et des rencontres d'entreprises. Il a parlé à plus de six-cents millions de personnes à ce jour, dans douze pays sur quatre continents (Afrique, Asie, Australie et Amérique du Nord.)
Vous êtes né sans bras, ni jambes. Comment l’avez-vous vécu dans votre jeunesse ?
« Ça n’a pas été une période facile. On s’est beaucoup moqué de moi. J’aurais tant aimé être normal. Je voyais mon avenir tout en noir. À la puberté, une nouvelle incertitude est encore venue s’ajouter. Les filles ne me voyaient pas. Je pensais que je n’aurais jamais ni femme, ni enfants. »
Enfant, vous avez aussi connu la dépression.
« C’est exact. J’ai même eu des tendances suicidaires. Quand j’avais dix ans, j'ai explosé et j’ai essayé de me noyer dans la baignoire. Cette tentative de suicide a échoué. Heureusement, mes amis et ma famille avaient remarqué que je n’allais pas bien ».
Quand avez-vous eu le déclic ?
« Quand j’ai eu quinze ans. C’est à cet âge que j’ai commencé à croire en Dieu. Ça fait peut-être cliché, mais je puise énormément de force dans ma foi. J’ai commencé à participer à toutes sortes de campagnes pour les personnes handicapées. À dix-neuf ans, j’ai donné ma première conférence dans une école secondaire. C’est là que j’ai attrapé le virus. »
Quel est le message que vous souhaitez faire passer ?
« Qu’il faut avoir confiance en l’avenir. La vie n’est pas toujours facile, mais chaque moment difficile nous permet de grandir et d’évoluer. Je veux apprendre aux autres à gérer les coups du sort. »
D’où vous vient cette volonté de motiver les autres ?
« Je suis convaincu que nous avons tous un but dans la vie. Mon but à moi, c’est de donner de l’espoir. Les gens ne doivent pas oublier de rêver. Permettez-moi de vous donner un exemple : j’ai vécu toute ma vie en Australie, puis j’ai découvert l’Amérique et j’ai eu un véritable coup de foudre. Immédiatement, j’ai décidé d’émigrer dans ce pays. Une sacrée étape à franchir, mais j’ai poursuivi mon rêve. Mon ami George m’a aidé à y créer une organisation. Il a arrangé les réunions et est aujourd’hui l’un de mes soignants personnels. Life Without Limbs est née en 2006. »
Que fait Life Without Limbs au juste ?
« L’organisation sert d’intermédiaire pour m’engager comme prêcheur ou conférencier. »
Vous aimeriez avoir des bras et des jambes ?
« Avant oui, mais plus maintenant. Si j’avais eu des bras et des jambes, ma vie aurait probablement été totalement différente. C’est justement mon handicap qui m’a porté si haut. C’est ce qui a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. »
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