Bonjour Jean-Michel,
Jean Michel a écrit:@Emmanuel Le péché est une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite
Qu’est-ce que la conscience droite ? ->On tourne en rond
La raison étant du domaine de la réflexion et la vérité du domaine de l’idée j’ai du mal à voir comment l’on peut les importuner. On peut dire que 1+1=3 mais c’est juste sortir une absurdité si l’on est dans le système international à dix unités.
Ce passage ne fait pas référence à des calculs ou à un raisonnement scientifique ou autre.
Parfois, le langage théologique est difficile d'approche parce qu'il a été développé au fil des siècles et ainsi, il faut étudier un peu pour apprendre la définition de certains mots qui est restée la même au fil des siècles tandis que l'usage commun de ces mots, lui, a changé.
Je crois que la "conscience droite" fait référence à ce qu'on appelle également la "conscience morale" définie ainsi:
Qu’est-ce que la conscience morale?
Présente au plus intime de la personne, la conscience morale est un jugement de la raison qui, au moment opportun, enjoint à l’homme d’accomplir le bien et d’éviter le mal. Grâce à elle, la personne humaine perçoit la qualité morale d’un acte à accomplir ou déjà accompli, permettant d’en assumer la responsabilité. Quand il écoute sa conscience morale, l’homme prudent peut entendre la voix de Dieu qui lui parle.
Jean Michel a écrit: il est un manquement à l’amour véritable, envers Dieu et envers le prochain, à cause d’un attachement pervers à certains biens.
Reformulé : faire passer les possessions avant les individus ?
Non seulement les possessions de biens matériels, mais également les biens moraux, comme nos amitiés, notre conjoint(e), notre réputation, etc.
Si une personne convoite notre époux ou notre épouse, elle pèche car elle s'attache à un "bien" qui n'est pas le sien. Elle risque également d'entraîner d'autres péchés, car la réaction de notre part pourra être également un péché, qui pourrait même être très grave si nous ne savons pas nous contenir face à l'offense qui nous est faite et à la peur de perdre notre époux ou notre épouse.
L'époux ou l'épouse, dans ce cas, est le "bien" auquel on est attaché (légitimement pour nous, illégitimement pour celui qui convoite), mais en aucun cas cet attachement nous permet, par exemple, de frapper ou pire, de tuer une personne parce qu'elle convoite notre époux.
Pourtant, combien de meurtres sont dus à cette situation douloureuse?
Autrefois, quelqu'un ruinera de façon mesquine notre réputation, et notre réaction pourra être violente.
Cette violence de notre part sera encore un péché à cause que nous aurons préféré le "bien" de notre réputation à l'Amour de Jésus et de Marie qui demandent de ne pas nous venger.
Jean Michel a écrit: Il blesse la nature de l’homme et porte atteinte à la solidarité humaine. Il a été défini comme " une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle "
Donc pas nécessairement quelque chose de conscient et volontaire ?
Par ailleurs s’il se trouve que l’individu en question a un caractère solitaire pourrait-on considérer qu’il pèche ?
Pour pécher,
il faut que cela soit un acte volontaire.
Il faut également que notre conscience comprenne que cet acte est mal.
Si notre acte n'est pas volontaire, il n'y a pas de péché.
Par exemple, un accident de chasse où l'on tue par maladresse un ami. Ce n'est pas un meurtre, il n'y a jamais eu l'intention de tuer, la volonté n'était pas de tuer, et ainsi, ce n'est pas un péché.
Jean Michel a écrit: Le péché est une offense de Dieu
De Dieu ou contre dieu ?
Dans le contexte de la phrase, c'est une offense envers ou contre Dieu, c'est à dire
contre l'Amour.
Jean Michel a écrit: " Contre toi, toi seul, j’ai péché. Ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait ".
Notion de subjectivité du mal dans le péché ?
Un auteur de fiction serait donc un pécheur vu que YHWH déteste la concurrence et que ce type d’auteur sont techniquement les dieux de leurs univers personnels par leur contrôle total sur ceux-ci ?
Non, il n'y a pas de péché d'écrire de la fiction. Ces "univers" sont fictifs, il n'y a rien de mal à écrire des histoires à partager.
Jean Michel a écrit: Le péché se dresse contre l’amour de Dieu pour nous et en détourne nos cœurs. Comme le péché premier, il est une désobéissance, une révolte contre Dieu, par la volonté de devenir " comme des dieux ", connaissant et déterminant le bien et le mal. Le péché est ainsi " amour de soi jusqu’au mépris de Dieu " .
Je ne vois pas bien en quoi l’amour de soi est en totale opposition avec l’amour d’un autre.
Être l’égal de X et pouvoir le côtoyer pleinement, le comprendre et voir les choses de son point de vue ce pourrait même être une marque d’amour d’un certain sens.
L'expression utilisée ci-dessus est de Saint Augustin, lors de la chute de Rome:
https://www.assomption.org/fr/spiritualite/saint-augustin/les-plus-beaux-textes-de-saint-augustin/deux-amours-ont-fait-deux-citesElle exprime l'extrême où peut conduire l'amour de soi, et inversement.
Il ne s'agit pas ici de sain amour de soi, qui est une bonne chose, et même nécessaire, et qui n'empêche pas d'aimer Dieu et notre prochain.
Il est question plutôt ici du dérèglement d'un amour excessif de soi qui fait que l'on pèche à toutes les occasions pour s'approprier ce que l'on désire pour soi, quitte à mentir, à voler, à tuer, etc., afin de satisfaire notre "moi".
Il s'agit-là d'un amour de soi excessif qui mène au mépris de Dieu et de notre prochain.
Jean Michel a écrit: Par cette exaltation orgueilleuse de soi, le péché est diamétralement contraire à l’obéissance de Jésus qui accomplit le salut.
Obéissance=soumission=/=amour.
L'obéissance de Jésus à Son Père était tout Amour, oui. D'un Amour très élevé, parfois difficile à comprendre.
Mais je crois que cette compréhension viendra pour toi, dans ton cheminement, avec l'aide de Jésus et de Marie.
Amicalement,
Emmanuel