En cette ère où tant de gens se sentent aliénés, nous avons tous besoin de liens réels. Voici trois piliers de connexion nécessaires pour bien vivre.
« Je me sens si seule et si découragée ! », me disait une amie, en sanglotant, à l’autre bout du fil. Elle avait perdu son travail quelques mois plus tôt et avait plusieurs ennuis de santé. Elle se sentait aussi coupée de son cercle social.
« On m’appelle rarement pour me demander comment je me porte, poursuivit-elle. Je n’ai pas eu de visites, je n’ai reçu aucune carte, pas même un message texté. J’ai exprimé, sur les médias sociaux, ce que je traverse, mais il est rare qu’on me réponde. Personne ne s’est soucié de m’écrire pour me demander si je vais bien ou pour exprimer quelque pensée bienveillante ».
La situation de mon amie n’est pas unique. Nous vivons dans un monde de plus en plus déconnecté. Ce qui est triste, c’est que bien des gens, aujourd’hui, se sentent seuls et désengagés de leur entourage, ne se liant avec personne ou quoi que ce soit de manière significative. La prépondérance du détachement est si répandue que bien des gens appellent notre ère moderne l’ère de la déconnexion.
Cette dernière est partout. Les consommateurs des cafés et des restaurants se branchent sur leurs téléphones plutôt que de se parler. Les caissières, écouteurs aux oreilles, additionnent les achats des clients. Les pensionnaires des maisons de retraite sont assis en silence, jour après jour, espérant avoir la visite de leurs enfants et de leurs petits-enfants. Les clients font la queue dans les supermarchés, ne regardant personne.
On ne connait ni ses voisins ni leurs noms, pas plus qu’on ne leur fait signe quand on est dans son jardin.
De nos jours, notre temps étant si pris, avec toutes ces distractions et toute cette technologie numérique, nous avons plus d’occasions que jamais auparavant de nous déconnecter, fait remarquer le Dr Jacqueline Olds, professeur adjoint en psychiatrie à la faculté de médecine de Harvard et co-auteur de The Lonely American (2010). Nous vivons souvent en « pilotage automatique », consacrant tout notre temps et toute notre énergie à des choses qui importent peu en fin de compte, et coupant nos liens par des choses qui n’en valent pas vraiment la peine ».
Souvent, quand le sujet de la déconnexion est soulevé, c’est le manque de contact avec d’autres êtres humains qui vient à l’esprit de bien des gens. Néanmoins, ce n’est pas le seul type de contacts que l’on néglige dans notre culture moderne. On néglige de prendre contact avec Dieu – ce qui est pourtant vital – et avec Sa création.
Traitons brièvement de ces trois piliers de la connexion dont je parlais plus haut, examinons comment ils sont affectés par les changements dans notre société, et pourquoi ils sont importants pour notre bien-être physique, mental et spirituel.
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Dernière édition par Gilles le Mar 25 Juin - 18:05, édité 2 fois