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retraite de l'avent (avec les carmes)

Betty
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Message par Betty Ven 30 Nov - 10:11

mes chers amis ,

l'avent commence...et je vous propose une retraite préchée par les carmes que nous pouvont faire tous ensemble pour nous préparer à Noël je vous mettrait les textes chaque semaine. afin que chacun puisse le faire,  le début de la retraite sera lundi 3 décembre, offrons cette retraite au seigneur en union de prière tous ensemble :

pour ceux qui souhaite suivre la retraite de leur smartphone voici le lien direct 
(le lien fonctionne également sur pc)

https://www.carmes-paris.org/wp-content/uploads/2018/11/SMARTPHONE-Semaine-1-Avent-2018.pdf

Semaine 1 : une promesse de bonheur

Commentaire évangélique : une promesse de terreur ou un gage de bonheur ?

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (21,25-28.34-36)
En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

Ce début du temps de l’Avent est un temps d’attente de la venue du Sauveur, un temps d’espérance en la réalisation de la promesse évoquée par le prophète Jérémie ; « voici venir des jours – oracle du Seigneur – où j’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda » [Jr 33,14]. Ce sont des jours de salut, de justice et de sécurité, ajoute encore la première lecture de ce premier dimanche du temps de l’Avent. 
Cette promesse de bonheur nous ferait-elle peur ? C’est possible, tant la venue de Dieu dans la pâte humaine de nos existences est bouleversante, ne serait-ce que pour mettre à nu l’écart incommensurable entre les désirs profonds de nos cœurs et nos satisfactions réellement atteintes. Lorsque cet écart nous est dévoilé, il est parfois bien cruel à reconnaître et à accepter… 
Cette promesse de bonheur nous ferait-elle peur ? C’est possible, tant Jésus dans l’Évangile nous le dit. « Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde ». Bien sûr, Jésus évoque ici les catastrophes cosmiques et sa venue lors de la fin du monde. Mais sa naissance elle-même marquait déjà la fin d’un monde, celui des hommes enlisés dans leurs péchés, celui des hommes cherchant à assouvir par eux-mêmes leur soif de vivre. D’où « les soucis de la vie », précise Jésus, soucis de vivre à la hauteur de nos espérances, soucis de vivre une vie valant pleinement la peine d’être vécue, soucis de mettre le feu (par nous-mêmes) à nos existences. Pour ce faire, certains vont jusqu’à se livrer à « l’ivresse », celle-ci ravissant momentanément leurs vies pour les retrouver un peu plus abîmées ensuite. D’autres s’attachent à des inclinations différentes, mais aux résultats identiques, que le Christ définit ainsi : des cœurs tristes, des cœurs « alourdis ». 
Cette promesse de bonheur nous ferait-elle peur ? C’est possible, tant elle se traduit dans l’évangile de ce jour par de l’affolement chez les nations, par de la peur à en mourir chez les hommes. Mais… où est-il donc écrit que les disciples du Christ, pour leur part, doivent  avoir peur aussi ? Si la venue de Jésus dans l’histoire de nos vies, celle que nous attendons pour Noël, ou celle que nous attendons comme point final de l’histoire de l’humanité actuelle, se traduit par de redoutables « signes dans le soleil, la lune et les étoiles », ces signes sont toutefois pleins d’une promesse de bonheur devant nous faire retrouver une espérance d’enfant. Car c’est bien d’un enfant dont il s’agit, lors de cette attente de sa naissance pour le jour de Noël. Et cette naissance sera bien annoncée par un signe céleste redoutable qui plongera Hérode dans le désarroi et la folie meurtrière : une simple étoile, douce, lumineuse, paisible, annonciatrice du Roi de l’Univers et Prince de la Paix. Oui, que cette promesse de paix et de vie est redoutable pour des hommes aux cœurs alourdis « dans les beuveries, l’ivresse, et les soucis de la vie » !
Si un appel pressant à la conversion est adressé à ces derniers, la demande insistante de Jésus pour ses disciples est, elle, très différente. « Restez éveillés et priez en tout temps ». Là où les nations seront terriblement inquiètes, les disciples, eux, sont appelés à se redresser et à lever la tête, car appelés à se « tenir debout devant le Fils de l’homme ». Ils sont appelés à partager la compagnie et la grande gloire du Dieu-fait-homme. Quelle espérance ! Car ce faisant, la rédemption qui s’approche révèle ce qu’elle est en vérité : le relèvement de la Création tout entière et le rétablissement des disciples dans leur identité de filles et de fils de Dieu pour l’éternité. 
Ce rétablissement est personnifié par Marie telle que nous pouvons la chanter au début de la prière du Flos Carmeli : Flos Carmeli, Vitis Florigera, Splendor Caeli (Fleur du Carmel, Vigne florissante, Splendeur du Ciel).

Méditation : Dans les jardins luxuriants de Notre-Dame du Mont Carmel


Flos carmeli
Vitis florigera
Splendor caeli
Virgo puerpera
Singularis
Fleur du Carmel
Vigne florissante
Splendeur du Ciel
Vierge Mère
Sans pareille


Marie, Fleur du Carmel, Vigne florissante et Splendeur du Ciel, nous permet de mieux percevoir le relèvement des enfants des hommes par la grâce donnée à Notre-Dame, Ève nouvelle, grâce à ces trois titres poétiques.

Le premier est Marie, Fleur du Carmel : il suggère la beauté resplendissante qui était celle de Marie, mais tout autant, en cette période de l’Avent, le rétablissement – notamment – des femmes dans leur beauté première, par la grâce émanant du cœur du Christ, grâce préfigurée par Notre-Dame du Mont Carmel. Dans la Bible, le Carmel est un jardin luxuriant, un massif splendide, au dire du prophète Isaïe (Is 35,2). Mieux, la beauté de ce lieu est telle que le Bien-Aimé lui-même, dans le Cantique des Cantiques, n’en finit pas d’être pris sous son charme ! « Ta tête se dresse comme le Carmel, chante-t-il à sa bien-aimée, sa parure est de pourpre ; un roi [qui n’est autre que lui-même] s’est pris dans ces tresses » [Ct 7,6]. Bref, Notre-Dame du Mont-Carmel rayonne d’une beauté sans pareille !

Au jardin d’Éden répond désormais le jardin du Carmel. Dans le premier, Ève fut créée. Dans le premier, Ève était resplendissante d’une beauté telle qu’Adam, la découvrant après avoir été plongé dans un sommeil mystérieux par le Seigneur Dieu, laissa jaillir de son cœur un cri d’émerveillement. Puis, conséquence du péché originel, Adam et Ève furent dévêtus de leur gloire divine, tout comme on est dévêtu d’un vêtement. La force d’Adam, la grâce et la beauté d’Ève, en furent grandement abîmées. Au jardin du Carmel au contraire, Marie toute rayonnante de gloire et de beauté divines, préfigure le retour de cette incroyable beauté féminine, restaurée en la venue et le salut de Jésus. Voilà une belle promesse ! Voilà une attente pleine d’espérance ! Quant à Adam, quant aux hommes, ils retrouveront leur force accomplie en celle du Christ… 

Le deuxième titre attribué à Notre-Dame est celui de Vigne florissante. Il signifie combien la femme – Marie, bien sûr, mais aussi toutes les femmes – est porteuse de vie. Le Carmel est réputé pour sa végétation luxuriante dans la Bible, « il y avait des vignerons dans les montagnes et au Carmel » [2 Chr 26,10], tant ce massif est célèbre de fertilité. Le Mont Carmel est à l’image de Notre-Dame, il est à l’image des femmes, elles qui cultivent la vie des hommes, par leur maternité, quelle qu’en soit la forme (maternité charnelle et spirituelle). 
Enfin, le troisième titre est Marie, Splendeur du Ciel. Au Mont Carmel, Notre-Dame est souveraine, selon une prière dite régulièrement dans l’Ordre du Carmel : Sainte Marie, Reine et Beauté du Carmel. En recevant en son sein la venue du Fils de Dieu, en se préparant à enfanter le Fils de l’homme, Notre-Dame se voit attribuer la dignité d’une Reine – Reine au Ciel, et Reine sur la terre –. Marie est Reine en effet, parce qu’elle est Mère. Cela signifie que sa maternité la place (tout comme l’ensemble des femmes) au cœur même du processus de vie qui circule et se transmet de génération en génération entre les hommes. Or, depuis le commencement de la grossesse de la Vierge lors de l’Annonciation, la nature humaine se trouve particulièrement investie par le Roi du Ciel ! Devenant sa Mère, Marie est devenue Reine.

De manière comparable, les femmes sont désormais confirmées, rétablies, depuis la maternité de Notre-Dame, dans leur dignité de Reines, de Souveraines. Si Ève a été trompée la première, explique saint Paul, toutefois « la femme sera sauvée en devenant mère » [1 Tm 2,15]. La maternité de la femme, en effet, lui permet de retrouver sa place perdue depuis le péché originel : celle de se tenir au cœur du jardin d’Éden, jardin luxuriant comme celui du Carmel, comme une reine qui y fait régner la vie. C’est en ce jardin que la femme a été créée, c’est en ce jardin que Dieu promet de la rétablir.

Qu’en est-il du relèvement concernant les fils d’Adam ? Eux aussi font partie de la promesse de bonheur annoncée par la venue du Seigneur. Aux côtés de Reines, ils retrouveront pleinement leur vigueur, leur audace, leur créativité et leur esprit d’aventure.
Oui, comme le déclare le Seigneur au prophète Jérémie dans la première lecture de ce dimanche, c’est vraiment une « parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda ». Une question nous est posée cette semaine : sommes-nous vraiment décidés à recevoir cette promesse de bonheur ? En prenons-nous les moyens en renonçant aux faux bonheurs de notre société de consommation ?
fr. Cyril Robert, ocd (couvent de Paris)

sources :https://www.carmes-paris.org/retraite-en-ligne/


Dernière édition par Betty le Lun 17 Déc - 10:01, édité 4 fois
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Message par Betty Ven 30 Nov - 10:12

Prier chaque jour de la semaine

Lundi 3 décembre :
« Restez avec Dieu ; et puisque vous servez une dame telle que la Vierge, et qu’elle prie pour vous, ne vous mettez en peine de rien. »  Sainte Thérèse de Jésus, LT 245,4 trad. M. Auclair
Pourquoi te désoler, ô mon âme ? Espère en Dieu.  Ps 42 (41), 6
Je me confie à la prière de Marie avec mes joies et mes soucis.


Mardi 4 décembre :
« Il est une créature dont la vie fut si simple, si perdue en Dieu que l’on ne peut presque rien en dire. C’est la Vierge fidèle, ‘celle qui gardait toutes choses en son cœur’. »  Sainte Elisabeth de la Trinité, Le Ciel dans la foi, 39
Heureux l’homme qui se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit.  Ps 1, 1…2

Je choisis un verset d’Ecriture que je garde en mon cœur durant toute la journée.


Mercredi 5 décembre :
« Marie était une prière silencieuse ; et c’est dans le silence de cette prière silencieuse, retirée, que Marie entendit la voix de l’Ange. Elle ne l’aurait pas entendue si elle n’avait pas été dans le silence. »  P. Jacques de Jésus, Retraite du 20.09.1936
Le Seigneur réside dans son temple saint : silence devant lui, terre entière ! Ha 2,20

Je veille à la porte de mon cœur afin d’accueillir Dieu dans un silencieux amour.

Jeudi 6 décembre :
« Ressemblons un tout petit peu à cette Vierge très sainte. Imitons au moins son humilité en quelque chose ; je dis en quelque chose. »  Sainte Thérèse de Jésus, Chemin de perfection 19,3 Escorial
Menez une vie digne de l’appel que vous avez reçu : en toute humilité, douceur et patience… Eph. 4,1-2

Aujourd’hui, je décide de poser un acte concret d’humilité.
Vendredi 7 décembre :
« La Mère de Dieu est à moi. Tout est à moi, Dieu est à moi et pour moi… Réjouis-toi, mon âme ! »  Saint Jean de la Croix, Prière de l’âme embrasée d’amour, 26
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! Ps 103 (102), 2

Je prends le temps de nommer tous les bienfaits que Dieu m’accorde et je m’en émerveille.

Samedi 8 décembre :
« C’est dans la solitude de sa cellule que Marie parla à Gabriel, et que le Verbe du Père s’incarna en elle. »  Nicolas le Français, La flèche de feu, p. 163.
Le matin, bien avant le jour, Jésus se leva, sortit et s’en alla dans un lieu désert, et là il priait. Mc 1,35

J’inscris dans mon agenda des temps de solitude pour prier et je m’y tiens.
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Message par Betty Lun 3 Déc - 11:08

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Message par Betty Lun 3 Déc - 11:10

La retraite avec les carmes commence aujourd'hui !
Union de prières chers amis!!!
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Message par Invité Lun 3 Déc - 12:23

Bonjour @ tous 
Merci @ Betty pour ce rappel ! Prie 
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Message par Betty Mar 4 Déc - 7:37

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Message par Invité Mar 4 Déc - 10:48

Méditation de ste Edith Stein sur l'Avent et sur l’Église




retraite de l'avent  (avec les carmes) Flamme%2Bcoeur

Dans les sombres jours de décembre, brille la douce lumière des bougies de l'Avent, une lumière pleine de mystère dans une obscurité mystérieuse, qui éveille en nous la pensée consolante que la lumière divine, l'Esprit Saint, n'a jamais cessé de briller dans les ténèbres du monde déchu. Il est resté fidèle à sa création malgré toutes les infidélités des créatures. Et même si les ténèbres n'ont pas voulu se laisser envahir par la lumière céleste, il s'y est cependant toujours trouvé quelques lieux où elle était accueillie et pouvait briller.

Un rayon de cette lumière pénétra les cœurs de nos premiers parents, à l'heure même où le jugement les frappait. Un rayon lumineux qui éveilla en eux la conscience de leur faute; un rayon brûlant qui les enflamma et déclencha l'ardente douleur du repentir, les affinant et les purifiant, et les rendit capables d'accueillir la douce lumière de l'étoile de l'espérance qui rayonna à leurs yeux dans les promesses du Protévangile.
Il s'est toujours trouvé au cours des temps des cœurs humains qui, comme les cœurs des premiers hommes, se laissèrent toucher par la rayonnante clarté de Dieu. Cachée aux yeux du monde, elle les illumina et les enflamma, elle attendrit la matière dure, encroûtée et déformée de ces cœurs et la remodela à l'image de Dieu avec une douce main d'artiste. A l'insu de tout regard humain, les pierres vivantes ont été ainsi formées, et le sont encore, avant d'être assemblées en vue de l'édification d'une Église tout d'abord invisible. De cette Église invisible surgit et grandit l’Église visible à travers des actions et des manifestations de Dieu toujours nouvelles qui projettent au loin leur éclat, des épiphanies toujours neuves.

L'action silencieuse de l'Esprit Saint au plus intime de l'âme des patriarches en a fait des amis de Dieu. Mais quand ils en furent arrivés à s'abandonner à lui comme des instruments dociles, il les employa à une œuvre extérieure dont l'efficacité était visible, il dirigea par leur intermédiaire le cours de l'histoire et il suscita à partir d'eux son peuple élu. De même, Moïse fut d'abord formé dans le silence avant d'être envoyé comme chef et législateur.
retraite de l'avent  (avec les carmes) Descente-Saint-Esprit-icone-russe-cathedrale-St-Sophia-ecole-Novgorod-XVe-siecle_0_445_334
Ceux que Dieu utilise comme instruments ne sont pas nécessairement tous formés de cette manière. Des hommes peuvent servir Dieu à leur insu ou même contre leur gré; éventuellement des hommes dont l'appartenance à l’Église n'est ni extérieure ni intérieure. Ils sont alors employés comme le marteau ou le burin de l'artiste, ou encore comme la serpe avec laquelle le vigneron taille les sarments. Chez ceux qui appartiennent à l’Église, l'appartenance extérieure peut précéder dans le temps l'appartenance intérieure, et même la conditionner en pratique (une personne baptisée sans avoir la foi peut ensuite être amenée à la foi par sa vie d'appartenance extérieure à l’Église).

Mais c'est la vie intérieure qui est le fondement ultime: la formation se fait de l'intérieur vers l'extérieur. Plus une âme est profondément attachée à Dieu, plus elle est totalement abandonnée à la grâce, plus forte sera son influence sur l'édification de l’Église. Inversement: plus une époque est plongée dans la nuit du péché et de l'éloignement de Dieu, plus grand sera son besoin d'âmes unies à Dieu. Et Dieu ne les laisse d'ailleurs pas manquer. De la nuit la plus obscure surgissent les plus grandes figures de prophètes et de saints. Mais le courant de la vie mystique qui façonne les âmes reste en grande partie invisible. Certaines âmes dont aucun livre d'histoire ne fait mention, ont une influence déterminante aux tournants décisifs de l'histoire universelle. Ce n'est qu'au jour où tout ce qui est caché sera manifesté que nous découvrirons aussi à quelles âmes nous sommes redevables des tournants décisifs de notre vie personnelle.

(Extraits de Source Cachée)
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Message par Betty Lun 10 Déc - 5:34

Semaine 2 : la tenue de travail
 
1.     Commentaire évangélique : une route à construire, celle menant de Dieu à notre cœur
 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (3,1-6)



L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée, son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias en Abilène, les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie. Il parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis ; et tout être vivant verra le salut de Dieu.
 
Jean le Baptiste parcourt « toute la région du Jourdain », criant à haute voix que « tout être vivant verra le salut de Dieu », selon la promesse de Dieu énoncée depuis les siècles passés. Et les hommes doivent s’y préparer ! Les responsables politiques, les responsables religieux sont nommés, car ce salut les concerne aussi, bien sûr, mais… il est de leur devoir de le favoriser.

« Préparez le chemin […] rendez droits les sentiers » était une tâche à laquelle les Romains et leurs subordonnés s’appliquaient volontiers. L’empire de Rome construisait depuis plusieurs siècles des voies romaines, servant de réseau routier souvent construit en lignes droites. À son apogée, ce réseau d’axes routier s’étendra sur cent cinquante mille kilomètres, et aucun pays de l’empire n’en sera dépourvu ! En 2017, un tronçon de voie romaine a été découvert en Israël, tronçon sur lequel une pièce de monnaie frappée par Ponce Pilate en l’an 29 a été retrouvée…
 Ainsi, de même que les hommes politiques de l’époque construisaient des routes droites ou des aqueducs rectilignes, de même Jean le Baptiste invite-t-il aujourd’hui à préparer la venue du Seigneur, en rendant droits les sentiers menant à nos cœurs, ces derniers se révélant parfois compliqués…

Les responsables de la vie religieuse ne sont pas en reste. Eux aussi ont pour mission de contribuer à ce que ces chemins menant de Dieu à nos humanités soient préparés. Car si la route est construite sans pour autant être praticable, elle ne pourra pas être pratiquée ! C’est bien ce que reprochera Jésus lui-même, plus tard, aux pharisiens et aux docteurs de la Loi, censés guider le peuple sur le chemin de la rencontre avec son Dieu ; « vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés » [Lc 11,52] !

Mais Jean le Baptiste, fondamentalement, ne s’adresse pas qu’aux politiques ou aux responsables religieux. Il s’adresse à tous les hommes. Il les encourage à préparer, dans leur cœur, une voie d’accès pour le Fils de Dieu fait homme. Que Celui-ci puisse venir les rejoindre  dans leurs maisonnées, dans leurs tâches quotidiennes, dans leurs fêtes, bref, dans leurs vies tout entières ! Préparez-vous à « un baptême de conversion pour le pardon des péchés », exhorte Jean à l’ensemble du peuple. La venue de Dieu au sein de l’histoire des hommes ne sert de rien si ces derniers ne le reçoivent pas comme Sauveur. Autrement dit, la bonne nouvelle de l’incarnation du Verbe suppose que les hommes se reconnaissent pécheurs. Sans cet aveu, il ne peut y avoir de conversion, il ne peut y avoir de pardon des péchés, il ne peut y avoir de salut à recevoir. C’est là la part des hommes, rappelle l’Évangile à tous les citoyens du monde, empereur romain y compris !

On pourrait se demander si la part des hommes doit également être de combler tout ravin, de niveler toute montagne et d’abaisser toute colline. Est-ce aux hommes de rendre droits les passages tortueux, d’aplanir les chemins rocailleux, selon les termes de la prophétie d’Isaïe, reprise par Jean le Baptiste ? Il est vrai que les voies romaines étaient bien construites, privilégiant les axes rectilignes, évitant autant que possible les ravins et autres grands dénivelés. Elles prenaient même la peine d’élargir les voies dans les virages pour permettre aux chariots – dépourvus d’avant-train – de pivoter au mieux ! Les voies romaines, aujourd’hui encore, ne sont pas connues pour être « des passages tortueux »… Alors, quand Jean proclame que « tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis », il proclame un souhait de voir les hommes s’y atteler, mais il proclame surtout l’œuvre effective de Dieu.

Si ce deuxième dimanche du temps de l’Avent nous invite donc à œuvrer pour faire la vérité sur nos cœurs « alourdis par les soucis de nos vies », selon les termes de l’Évangile de dimanche dernier, s’il nous invite à reconnaître que nos vies ont besoin de la bonne nouvelle de la venue de Jésus-Christ, il nous invite également à espérer en ce chemin en préparation, chemin devant permettre à nouveau la rencontre de l’homme et de son Dieu revenant à lui, après l’expulsion d’Adam et Ève du Paradis.

Au terme de ce chemin menant Dieu à l’homme au sein de l’humanité, par la naissance à venir de Jésus-Christ, reste encore un dernier point : que l’homme ne soit pas fermé de cœur. Si Dieu s’engage dans un long chemin en cette entreprise, c’est bien Lui qui met à bas tous les obstacles empêchant que la route lui soit praticable. Quand bien même ces obstacles seraient nos péchés encaissés comme des ravins, immenses comme des montagnes, sournois comme des passages tortueux… Seul un refus de l’homme de voir dégagé le chemin menant Dieu à l’accès de son cœur pourrait rendre impraticable la route, et Dieu ne la forcerait pas.

Devant l’enjeu de se laisser rejoindre par la venue du Dieu-fait-homme, si nous voulons contribuer à laisser Dieu nous rejoindre, nous pouvons trouver en Notre-Dame du Mont Carmel une véritable alliée, une aide prenant la forme d’une alliance personnelle, une aide pour ne pas craindre l’advenue de Dieu en nos cœurs, en nos vies.
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Message par Betty Lun 10 Déc - 5:36

1.     Méditation : une alliance personnelle avec Notre-Dame du Mont Carmel
 


 
 
Inter spinas
Quae crescis lilium
Serva puras
Mentes fragilium
Tutelaris.
 
Armatura
Fortis pugnantium
Furunt bella
Tende praesidium
Scapularis.




Parmi les épines
Toi le lys qui croîs
Garde les cœurs purs
Et les esprits fragiles
Soutiens-les.
 
Armure la plus forte
Nous avons confiance en ta force
Durement pressés dans le combat
Accorde-nous la protection
De ton Scapulaire.


 
Notre-Dame connaît les épines de la vie humaine, épines piquantes par les blessures infligées, épines piquantes des cœurs endurcis – le nôtre, et ceux des autres –, épines piquantes de toutes nos injustices. Marie de Nazareth est celle qui a su cheminer au cours de sa vie de manière irréprochable, gardant son cœur pur comme un lys. Ce fut là une grâce émanant par avance du Cœur transpercé de Jésus crucifié. Sa vie ne fut pas pour autant dénuée d’épreuves difficiles – en témoigne la crucifixion sous ses yeux de son Fils ! – mais rien ne vint entraver son cheminement vers son Dieu. Et Dieu, de son côté, ne trouva aucun obstacle pour rejoindre Marie en tout point de sa vie.

Mais pour autant, Notre-Dame ne se met pas à l’écart de nos humanités bien enserrées, elles, dans leurs épines. Elle est toujours la servante du Seigneur (Lc 1,38), et même la mère qui nous a été donnée par le Christ (Jn 19,27), toute désignée pour encourager et soutenir nos esprits fragiles. Son aide est précieuse, tant nous hésitons souvent à nous avouer à nous-mêmes nos propres fautes ! Dès lors, si nous évitons de les avouer à nous-mêmes, comment pourrions-nous les exposer au regard miséricordieux de Celui qui vient nous en débarrasser ? La Vierge nous encourage et nous aide dans ce combat à mener contre nous-mêmes…
Notre-Dame du Mont Carmel nous a promis en effet son aide ; « Voici pour toi un privilège, quiconque mourra revêtu de ce Scapulaire sera préservé des flammes éternelles », a-t-elle dit de vive voix à Saint Simon lors d’une apparition au 13ème siècle, à Aylesford, en Angleterre. Ce faisant, elle lui tendait un Scapulaire à porter en guise d’entente mutuelle.

En le portant, ou en entrant dans une alliance avec Marie d’une autre façon (pensons à la médaille de la rue du bac, ou à la consécration de saint Louis-Marie Grignion de Montfort), les hommes s’engagent à se découvrir en vérité comme de petits enfants devant leur mère. Avec leur poids de joies et de misères. L’armure la plus forte en qui un petit enfant peut avoir confiance n’est-elle pas la protection d’une mère ? C’est en tout cas le privilège offert par Notre-Dame du Mont Carmel.
Ce privilège est celui d’une foi toute mariale que Marie communique d’elle-même à ceux qui placent en elle leur confiance. Les serviteurs de Cana (Jn 2) avaient déjà fait l’expérience de ce privilège : le vin venant à manquer, ils se trouvaient désemparés. La mère de Jésus prit l’initiative, les interpella en leur communiquant sa propre foi : « Faites tout ce qu’il vous dira » [Jn 2,5]. Et ensemble, les serviteurs et elle-même se tournèrent vers le Christ. Jésus, voyant alors la foi revigorée de ces serviteurs, foi qui faisait défaut jusque-là, dénoua la situation en changeant l’eau en vin. Sans leur foi stimulée par celle de Marie, Jésus n’aurait probablement pas agi !

Dans cette alliance réciproque entre Notre-Dame du Mont Carmel et celui qui l’invoque, ce dernier est invité, de son côté, à ne pas rester inactif mais à œuvrer. Le Scapulaire – qui signifie cette alliance – est en fait un habit de travail. Au 13ème siècle, les paysans s’en revêtaient couramment pour aller aux champs. Il n’avait pas de signification particulièrement religieuse ! En nous le donnant, Notre-Dame du Mont Carmel invite les hommes à œuvrer pour remporter le combat probablement le plus dur qui soit : celui de reconnaître les défaillances qui sont les nôtres (nos faiblesses, nos péchés) tout en gardant libre d’accès le chemin menant Dieu à notre cœur. Dieu ne forcera pas notre rencontre avec Lui. Si le chemin le conduisant du Ciel à la porte de notre cœur se ferme devant Lui, Il ne l’ouvrira pas de force : la porte de nos cœurs est une porte s’ouvrant de l’intérieur, Dieu se montrerait intrusif à vouloir la forcer…

Que Notre-Dame du Mont Carmel nous aide en nous donnant cette confiance qui fut également la sienne ! Alors nous n’aurons pas peur de rendre « droits les sentiers du Seigneur » en ne fermant pas la porte de notre cœur. C’est la grâce que nous pouvons demander au long de cette semaine !

fr. Cyril Robert, ocd (couvent de Paris)
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Message par Betty Lun 10 Déc - 5:37

1.     Prier chaque jour de la semaine
 
Lundi 10 décembre :
« La Vierge Marie parce que comblée de grâce par l’Esprit Saint et perdue dans la lumière simple de Dieu, avait toutes ses énergies paisiblement tendues vers la réalisation de la volonté divine. » Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, Je veux voir Dieu, p. 334.
Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère et ma sœur et ma mère.  Mc 3,35
 
Je chercher à repérer mes tendances égoïstes et j’essaie de lâcher prise.
 
 
Mardi 11 décembre :
« La Mère de Jésus est la Mère des pécheurs, de ceux qui souffrent et pleurent. »  Sainte Mariam de Jésus Crucifié, Session Terre Sainte, mai 2012, pp.96 ss
Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai. Mt 11,28
 
Aujourd’hui, je visite un malade, j’accueille une personne isolée ou un étranger.
 
 
Mercredi 12 décembre :
« Je voudrais être sûre qu’elle m’aime, la Sainte Vierge… Quand on pense que j’ai eu tant de mal toute ma vie à dire mon chapelet ! »  Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Derniers entretiens 20.8.15 CJ
Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses. Ps 34 (33), 7
 
Je prie une dizaine de chapelet aux intentions de ceux et celles qui suivent cette retraite.
 
 
Jeudi 13 décembre :
« Ô Mère bienheureuse, nous tous qui habitons cette montagne, nous abreuvons nos cœurs à tes sources, nous nous reconnaissons dirigés par ta main, aidés par ton secours, éclairés par ta lumière. Demeure avec nous. »  Premiers ermites du Mont-Carmel, La Tradition carmélitaine, p. 31
 
Tous d’un même cœur étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus, et avec ses frères. Ac 1,14
 
Aujourd’hui, je prie en communion avec tous les chrétiens, particulièrement ceux qui sont empêchés de se réunir.
 
Vendredi 14 décembre
« Celui qui aime sagement (…) se contente d’exposer son besoin, laissant le Bien-Aimé faire ce qu’il lui plaira. Comme quand la Vierge bénie, aux noces de Cana, dit à son Fils : ‘ils n’ont point de vin’. »  Saint Jean de la Croix, Cantique Spirituel A 2,8
Fais confiance au Seigneur, et lui, il agira. Ps 37 (36),5
 
Dieu sait ce qui est bon pour moi, je lui présente mes demandes avec simplicité.
 
 
Samedi 15 décembre :
« Savoir que la Mère est là et veille sur lui dans la nuit, met le cœur de l’enfant en fête, renouvelle ses forces, affermit son espérance, apporte lumière et paix. »  Bx Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, JVVD, p. 894
Je tiens mon âme en paix et silence comme un enfant contre sa mère. Ps131 (130), 2
 
Je rends grâce pour la paix du cœur toujours offerte.
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Message par Betty Lun 17 Déc - 9:58

Retraite d'Avent 2018 avec Notre-Dame du Mont Carmel
Semaine 3 : cette joie qui fortifie
 
1.     Commentaire évangélique : de la force et de la joie

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (3,10-18)

En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. » Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. » Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
 
Chaque année, le troisième dimanche du temps de l’Avent est celui de Gaudete, c’est-à-dire celui de la joie. Et effectivement, tout le peuple se trouve « en attente [se demandant] en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ ». C’est que la venue tant espérée du Messie est un sujet de grande joie ! Cette joie intense a des motifs bien différents au sein du peuple. Pour les uns, elle vient donner du sens à des vies jugées parfois inutiles ou brisées. Le Christ viendrait alors établir un Royaume, celui de Dieu, où chacun aurait sa place – une bonne et juste place – donnant au passage une seconde chance même aux publicains et aux prostituées (Mt 21,28). Pour d’autres, très nombreux eux aussi, le Christ viendrait chasser l’occupant romain, supprimant le poids des impôts et des lois étrangères à celles laissées par Moïse à Israël. Pour d’autres encore, la venue tant attendue du Christ serait l’occasion de consacrer leur vie à son service et au service de son Royaume. Ces perspectives diverses et non exhaustives ont toutes un point commun : elles sont la source d’une grande joie.
Jean le Baptiste recueille cette joie des foules venant à lui, et il ne la contredit surtout pas ! Il en donne au contraire un autre motif, qui regroupe tous les autres : il y a de la joie à se préparer à recevoir Celui qui va naître, parce qu’il est « fort », si bien que « lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ». Quant aux ennemis, ils finiront par être brûlés « au feu qui ne s’éteint pas ». Mais sommes-nous sûrs de bien comprendre ces paroles, de bien comprendre ce grand motif de joie ? Que les rebelles refusant le Royaume soient conduits à être éternellement consumés par le feu, ceci est un point facile à comprendre et à se représenter, même si cela nous dérange évidemment. Mais que signifie que le Christ à venir est « fort » ? Que signifie que le peuple sera baptisé « dans l’Esprit Saint et le feu » ?
Concernant la première question, Jean n’envisage pas la force du Messie sous l’angle de la puissance physique. Cette dernière n’est pas une préoccupation pour le Baptiste. Lui-même ne cherche pas à se sculpter un physique d’athlète : il préfère vivre au désert, se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage (Mt 3,4) – nourriture saine… mais ne favorisant pas le développement musculaire ! –. Et quand il sera livré aux mains sanguinaires du roi Hérode, il ne cherchera pas la confrontation avec les soldats venus l’arrêter. La force dont parle Jean se traduit non en performances physiques, mais en comportements convenables, en comportements éthiques dirions-nous aujourd’hui.
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Message par Betty Lun 17 Déc - 9:58

Le premier dimanche de ce temps de l’Avent l’avait déjà évoqué ; c’est en restant éveillés et en priant en tout temps, que « vous aurez la force » [Lc 21,36] d’échapper « au feu qui ne s’éteint pas », grâce à cette force divine investissant les cœurs, leur évitant ainsi de s’alourdir dans les soucis de la vie… Aujourd’hui, Jean invite ses auditeurs à mettre concrètement en œuvre cette force. Comment ? Que celui qui peut partager une part de ses biens le fasse, conseille le Baptiste. Ces biens peuvent être des biens matériels (Jean parle de vêtements ou de nourriture), mais ils peuvent aussi bien être, par exemple, du temps à prendre et à partager avec son prochain ! De même, que ceux qui exercent une autorité, voire un leadership, le fassent en n’oppressant pas leurs subordonnés. Car au regard de Jean, la vraie force est celle qui ne cherche pas à se renforcer elle-même au détriment des autres. Au contraire, elle se met au service d’autrui quand elle le peut, tout en sachant se maîtriser quand elle risque d’asservir l’autre. C’est une force morale veillant à la fois sur soi et sur son prochain.
Concernant la question de savoir ce qu’est ce baptême « dans l’Esprit Saint et le feu », Jean-Baptiste se réfère aux promesses de Dieu dans l’Ancien Testament. Le prophète Isaïe évoquait l’Esprit Saint comme un Esprit donnant la vie, même à des cœurs secs comme un désert (Is 32,15 ; 44,3). Ezéchiel, de son côté, annonçait que la venue de l’Esprit transformerait les cœurs de pierre en cœurs de chair, capables désormais de vivre dans une vraie charité fraternelle, plutôt que de croupir dans une conduite dissolue (Ez 36,27-29). Et que dire du prophète Joël pour qui l’Esprit se répandra sur les hommes en les faisant prophétiser à leur tour, bénéficiant de songes et de visions (Jo 3,1) ? Pour qui veut accueillir la présence et la vie de Dieu en lui, oui, voilà de grands motifs faisant tressaillir de joie…
Marie elle-même a exulté de cette grande joie, comme elle le dit dans le Magnificat. Aujourd’hui, Notre-Dame du Mont Carmel intercède pour que nous recevions en nos cœurs, à notre tour, cette allégresse venant de l’Esprit.
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Message par Betty Lun 17 Déc - 9:59

1.     Méditation : recevoir la joie du Ciel avec Notre-Dame du Mont Carmel
 


Mater dulcis
Carmeli domina,
Plebem tuam
Reple laetitia
Qua bearis
Ô douce Mère
Qui règne sur le Carmel,
Que ton peuple
Soit rempli de cette joie
Qui te rend heureuse


Notre-Dame du Mont Carmel est une Mère qui règne. Elle est appelée douce Mère et maîtresse (domina) en ce massif s’élevant paisiblement vers le ciel. Et elle est entourée de son peuple. Nous faisons bien sûr partie de ce peuple, si nous sommes les disciples de son Fils.
Avoir Marie pour Mère est une joie consolante. « Sans Marie, le chrétien est un orphelin », a tweeté le pape François le 2 septembre 2014 ! Près d’elle nous trouvons un refuge, un abri maternel, une douceur consolante mêlée à une force revigorante… Car nous avons pour Mère la femme forte évoquée par le livre des Proverbes (Pr 31). Nous avons pour mère la femme qui resta debout au pied de la croix, la femme qui ne douta pas de la résurrection à venir au jour de Pâques.
Au Nord d’Israël, à Nazareth, la Vierge a commencé à concevoir l’enfant-Dieu après l’annonce de l’archange Gabriel. À partir de ce moment, « elle reçut le Verbe de Dieu à la fois dans son cœur et dans son corps », comme l’ont écrit les pères conciliaires de Vatican II, dans la Constitution sur l’Église. Marie n’a donc pas seulement enfanté Jésus en son corps, elle l’a tout autant enfanté en son propre cœur ! On ne peut enfanter un roi sans être soi-même une reine, d’où le règne de Notre-Dame sur le Mont Carmel, règne illustrant son règne dans les hauteurs célestes.
Mère et Reine, que nous dit Notre-Dame du Mont Carmel sur sa relation avec [son] peuple ? La prière du Flos Carmeli nous informe de cette vérité si consolante, si stimulante : la Reine n’étend pas son règne sur les fidèles à la manière d’une reine dominant ses sujets, imposant ses vouloirs ici et là. Au contraire, la Reine qu’elle est partage avec son peuple ses propres privilèges. Car celui-ci n’est pas constitué de serfs ou de domestiques, il n’est constitué que d’enfants ; enfants d’une Vierge-Mère donnant en partage ses prérogatives de Reine. Parmi les élus de Dieu, parmi les saints, il n’y a donc que des Princes au Ciel ! Au Mont Carmel, il n’y a pas de Maîtresse entourée de sujets soumis à ses désirs, tels des domestiques ; il y a une Reine avec sa multitude d’enfants de Roi. Les enfants aiment leur mère, ils cherchent à la servir et à lui faire plaisir bien sûr, mais ils restent fondamentalement libres, ils ne font pas figures de domestiques…
C’est ainsi que la grâce de Notre-Dame « rayonne sur toute la communauté des élus », pour reprendre, là encore, une expression du Concile Vatican II. L’Esprit Saint qui a été donné à Marie, nous est donné en partage à nous aussi. La joie qui fut celle de Marie est celle dont l’Esprit veut nous combler à notre tour, pour que le chrétien actuel soit rempli de cette joie dont la Vierge, à Nazareth, fut la première bénéficiaire.
La maternité et la royauté de Marie s’articulent ainsi aussi harmonieusement qu’indissociablement, tant l’aspiration profonde de Notre-Dame est de faire participer ses enfants au règne qu’elle a elle-même reçu en partage par la venue de Jésus. Ne retenant pas jalousement son privilège d’avoir enfanté le Christ, Marie cherche encore et toujours à communiquer à ses enfants Celui que nous pouvons enfanter à notre tour, en nos cœurs, par la grâce du Saint-Esprit. Et sur ce point encore, Marie est Mère des élus ; car si elle n’avait pas accepté d’accueillir en son cœur et en sa chair la venue du Verbe, comment les hommes auraient-ils pu ensuite accueillir à leur tour Celui… qui ne serait donc pas venu au monde ?! C’est pourquoi Marie est bien Mère de la foi des élus ; l’accueil de la grâce du Christ dans la vie des élus ne peut prendre naissance que suite à l’accueil de cette grâce consenti par la Vierge de Nazareth. La grâce d’une vie en Christ prend naissance dans la maternité divine de Marie, au sens où, sans cette maternité, il n’y aurait aucun élu enfanté.
Aujourd’hui encore, sa prière maternelle nous aide à accueillir le fruit de son cœur et de ses entrailles : Jésus-Christ. Et avec Lui, à accueillir le don joyeux de l’Esprit faisant de nous des enfants du Père.
Dans le regard de Marie, nous pouvons alors deviner combien la joie est présente dans les paraboles que son Fils présentera au sujet du Royaume qui nous attend. Le Royaume des Cieux n’est-il pas, en effet, tantôt présenté comme un joyeux banquet de noces, tantôt comme une joie – celle du Maître – à recevoir en partage (pensons à la parabole des talents…), tantôt comme l’enjouement de la découverte d’une perle précieuse ? Les exemples pourraient se multiplier. Retenons que, vraiment, ce troisième dimanche du temps de l’Avent est celui de la joie ! Et vivons-en au long de la semaine !
fr. Cyril Robert, ocd (couvent de Paris)
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Message par Betty Lun 17 Déc - 10:00

1.     Prier chaque jour de la semaine
 
Lundi 17 décembre :
« Lorsque la Vierge prononça son fiat, le Royaume de Dieu commença sur terre, et elle en fut la première servante. »  Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, La crèche et la croix, trad. Secretan, p. 37.
Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole. Lc 1,38
 
J’offre mon ‘fiat’, mon oui, au Seigneur devant les événements inattendus de ce jour.
 
Mardi 18 décembre :
« Marie se tenait si petite, si recueillie en face de Dieu qu’elle attirait les complaisances de la Trinité sainte. »  Sainte Elisabeth de la Trinité, Le Ciel dans la foi, 39
Au moment où Jésus remontait du baptême, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit comme une colombe descendre sur lui ; et des cieux vint une voix : ‘Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma faveur’. Mc 1, 10-11
 
Je m’efforce d’être tel(le) que Dieu ait plaisir à être en ma compagnie.
 
Mercredi 19 décembre :
« Je sais qu’à Nazareth, Mère pleine de grâce, tu vis très pauvrement ne voulant rien de plus. Le nombre des petits est bien grand sur la terre, ils peuvent sans trembler vers toi lever les yeux. »  Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, PN 54,17
Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit : il prendra pour abri le nom du Seigneur. So 3,12-13
 
Aujourd’hui, je partage un peu de mon temps, de mes biens ; j’offre mon sourire.
 
Jeudi 20 décembre :
« Seules quelques brèves paroles de la très sainte Vierge nous sont rapportées dans l’Evangile. Mais ces quelques paroles sont aussi denses que des pépites d’or pur. En fondant dans le creuset ardent d’une contemplation aimante, elles suffiront largement à faire de toute notre vie un lumineux reflet d’or. »  Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, in : Source cachée, p. 252.
Mon bonheur, c’est ta Parole, plus qu’un monceau d’or ou d’argent. Ps 119 (118), 72.
 
Aujourd’hui, j’approfondis un texte biblique jusqu’à découvrir le trésor qu’il cache.
 
 
Vendredi 21 décembre :
« Se tenir en adoration devant Dieu, l’aimer de tout son cœur, implorer sa grâce pour le peuple, demeurer attentive au moindre signe de lui comme servante du Seigneur, telle était la vie de Marie la Mère de Dieu. »  Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, Source cachée, p. 220.
Marie dit : « Le Seigneur relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur de sa race à jamais. Lc 1,54-55
 
Comment est-ce que je m’engage dans l’Eglise, peuple de Dieu ?
 
 
Samedi 22 décembre :
 
« Cherche Jésus dans l’Eucharistie et tu vivras avec lui comme vivait la très sainte Vierge à Nazareth. »  Sainte Teresa de los Andes, Lettre 133
Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie. Jn 17,21
 
Je m’unis à toutes les Eucharisties célébrées aujourd’hui dans le monde et j’y puise ma joie.
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