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Un trio de petites têtes peu commodes

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saint-michel


Masculin Messages : 499
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Message par saint-michel Dim 25 Sep - 9:04

Un trio de petites têtes peu commodes Un_tri10

Le quatrième chapitre du livre « Telle mère, tels fils », issu de la vie de saint Jean Bosco, dont les pages sont consacrées à Mamma Margherita, s’intitule « un trio de petites têtes peu commodes ».


« Telle mère, tels fils ». Chapitre IV. Un trio de petites têtes peu commodes. Page 27 à 29


« Curieux garçons que ces enfants de Marguerite Bosco ! Trois têtes, trois natures différentes.


Antoine, l’aîné, le demi-frère, était violent, grossier, jaloux, sans la moindre délicatesse de sentiment, fier de sa supériorité d’âge et de ses muscles solides, peu doué du côté de l’esprit, sachant tout de même lire et écrire, mais plein de mépris pour tout ce qui n’était pas travail physique : au demeurant, quoique bourru, susceptible de bons mouvements.


Joseph, doux et tranquille, était, par moments, un enfant terriblement capricieux. Plutôt que d’en passer par l’ordre de sa mère, il se roulait à terre. Mais celle-ci, sans perdre le sourire, le prenait dans l’étau de sa forte main et le portait, le trainait au lieu du commandement.


« Inutile de t’entêter, lui disait-elle, tu vois que je suis plus forte que toi, et tu sais que je ne cède jamais. »


Ce petit bonhomme était aussi doué d’un esprit ingénieux, il savait tirer parti de tout, et on ne le trouvait jamais à court de moyens. Il eût fait un excellent commerçant, si la vie des champs ne l’eût retenu au pays.


Jean, au contraire, avait une nature ardente et volontaire tout à la fois ; intelligent et sérieux, il parlait peu et observait beaucoup. Cette petite tête ronde, solide, couverte de cheveux frisés, cachait une énergie de vouloir rare, et un talent d’imitation sans pareil ; avec cela du cœur, beaucoup de cœur, et un sentiment inné du devoir ; ajoutez à tous ces dons une imagination jamais en repos, qui, du seuil de son enfance jusqu’au terme de sa vie, ira sans cesse échafaudant, aujourd’hui des divertissements nouveaux, demain des rêves, plus tard de vastes projets d’apostolat.


S’entendaient-ils entre eux ces trois frères ? Joseph et Jean, parfaitement, et cela tant qu’ils vécurent ; mais avec Antoine, c’était tout autre chose. Il abusait de son titre d’aîné pour essayer d’imposer ses volontés, de sa force pour dominer ses frères. Comme nous le verrons, si l’enfance du petit Jean fut une enfance douloureuse, ce fut Antoine, son demi-frère, qui la lui fit. De neuf à quinze ans, c’est inouï ce que ce petit eut à souffrir de son aîné, dont l’envie s’obstinait à vouloir faire de lui un paysan, alors que Dieu, par mille signes manifestes, témoignait qu’Il l’avait élu au service des âmes. Cette jalousie méchante s’exprimait parfois brutalement à l’égard de ses frères. Que de fois Marguerite dut intervenir pour soustraire ses fils aux coups de poing d’Antoine, ou pour les consoler après une bataille, ou évidemment de leurs forces, même alliées, avaient eu le dessous. Dans ces moments-là, dominant la douleur qu’elle ressentait de voir ses propres enfants battus par celui qui n’était pas d’elle, elle se contentait de faire honte à ce grand garçon, de neuf ans plus âgé que ses frères, d’abuser ainsi de sa force. Celui-ci prenait parfois l’observation en mauvaise part, et déchargeait le reste de sa mauvaise humeur sur cette mère si patiente. On le vit même, à certains jours, serrer le poing et s’avancer sur elle menaçant, des paroles mauvaises aux lèvres.


« Ah, marâtre, grondait-il, marâtre, si je ne me retenais pas… »


Marguerite, dont le bras nerveux aurait pu, avec deux soufflets, refroidir cette colère, reculait d’un pas, et très calme les yeux dans les yeux de son beau-fils, elle disait à l’enfant déchaîné :


« Tu es injuste, Antoine, et la colère te rend méchant. Je t’ai toujours appelé mon fils parce que t’ai toujours regardé comme tel, étant l’enfant de mon cher François, ton père. Tu sais bien que, si je voulais, je pourrais te donner la correction que tu mérites : mais non. Jamais avec mes fils je n’emploierai de tels moyens. Tu es mon fils, et je ne te battrai pas. Fais maintenant ce que tu veux. »


Et elle le plantait là, abasourdi, confus, maté par cette magnifique maîtrise de soi qui, avec le temps, transforma cette nature violente en un parfait honnête homme, estimé et recherché de tout son entourage.


Plus tard, quand Jean, devenu prêtre, se verra entouré d’une multitude de petits, il évoquera toutes ces scènes de son enfance, il reverra sa mère aux prises avec trois volontés de garçons pas toujours dociles et souples, il se rappellera tous les procédés de patience, de souriante autorité qu’elle déployait pour en venir à bout et il essaiera de copier sa mère. Cette humble femme illettrée fut donc sans le savoir la formatrice de sa pensée. »


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