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Message par Deepika Mer 11 Mai - 17:07

Bonsoir/bonjour à tous,

Je voudrais comprendre la notion de liberté religieuse selon la religion catholique. Pouvons nous choisir la religion qui nous appelle le plus ? Comment comprend/interprète l'Eglise Catholique la sensibilité religieuse ?

Si je ne me trompe pas, une personne qui n'a pas la connaissance de la religion catholique ou n'est pas en mesure de la comprendre, il lui est demandé de suivre sa conscience ou sa religion.

Dans l'exemple d'une personne qui a étudié plusieurs religions, qui a visité plusieurs lieux de cultes, qui a lu les textes sacrés respectifs, prier selon la méthode de différentes religions.

Cette personne par exemple a une connaissance de base des dogmes du catholicisme, a lu l'évangile et même prier quelques fois. Cependant cette personne ne ressent pas/ne parvient pas à adhérer au catholicisme et donc cette personne reste athée ou bien choisi une autre religion.

Ou alors une autre personne a eu une éducation catholique correcte par sa famille mais ne croit pas ou plus et change de foi à l'adolescence ou âge adulte.

Comment sont traités ces cas, sont ils considérés comme un péché ou comme un droit naturel liée à la conscience naturelle humaine ?

J'espère que mes questions sont assez claires, dites le moi si ce n'est pas le cas.
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Message par Jean Jeu 12 Mai - 5:00

Je pense, c’est le sentiment que je me suis fait, que le Jugement de Dieu sera parfaitement juste et incontestable car au final chacun recevra pleinement en résultat de ses choix. 

Ne confondons pas les religions et la Volonté de Dieu. 

Nous connaissons la réaction de Jésus par rapport aux surcharges des pharisiens de tous leurs préceptes par rapport aux exigences fondamentales de la Révélation. Certaines religions aussi sont plus des instruments politiques que des instruments au service du Dieu pour le bien de l'humanité (ici et au-delà).  
Nous serons jugés sur l’Amour, sur le bien que nous avons fait ou essayé de faire, ou disposés à faire (si nous en avons été empêchés). 
Je vois le Paradis comme quelque chose de concentrique où les niveaux de Béatitudes ne sont pas égaux mais où chacun y est à sa place. Jésus nous dit simplement que les Siens seront métaphoriquement à Sa Table auprès du Père (j’y vois donc les Martyrs, les grands Saints, ainsi de suite…).
Comme il y a plusieurs demeures dans la Maison du Père, il y a de la place pour tous ceux qui ont choisi le Bien, pour tous les « Abel » du monde. Mais chacun selon son désir, ses choix et son mérite.
Il y a donc de la place pour toutes les bonnes volontés et pour tous les gens de Bien et de Paix.

Ceux qui en toute connaissance de cause ont rejeté le Christ recevront selon leur choix et selon la pleine Justice de Dieu.
Il y a des gens chez qui l’aspect d’appartenance culturelle est plus forte que ce que leur conscience leur suggère, par exemple qui tuent, qui tuent même rituellement (comme prescrit !!??), qui torturent, qui haïssent les autres qui ne pensent pas comme eux (alors que le « tu ne tueras point » est écrit dans les consciences de tous les humains de la planète).  Est-ce que ces gens cherchent vraiment Dieu ou cherchent-ils à imposer une croyance qui est la leur ? Il y a des gens qui s’interdisent de réfléchir et de se remettre en question pour ne pas faire autrement que les autres car la pression idéologique est très forte sur eux et pour garder une certaine tranquillité sociale, pour qu’on les laisse vivre en paix.
En ce sens, une personne qui suit le Christ en Chine, en Inde, en Arabie Saoudite, en Iran, au Mali, etc… a mon immense respect. 
Un peu comme les premiers chrétiens en Europe, persécutés de toutes parts à leur époque. 
Et je ne suis rien moi-même pour juger, je peux juste faire part de ce que je ressens.

Jésus a demandé que sa parole soit enseignée, proposée sur toute la planète, l’Eglise (institution et membres) a tenté et tente encore de le faire plus ou moins efficacement plus ou moins adroitement ou maladroitement. 
Jésus nous a prévenu que son ennemi est venu semer de l’ivraie derrière Lui, on a donc vu se lever des plantes nuisibles là où le bon grain avait pourtant été semé, mais il a aussi été dit que le tri sera fait à la fin des temps et qu’il faudra cohabiter jusque-là.

Voià c'est bien incomplet et peut-être maladroit, mais j'ai tenté de donner mon ressenti, même si je vais plus loin que la question initiale d'acceptation ou pas d'une "religion".

Mais j'ai pleinement conscience que tout cela est devenu bien compliqué car l'ivraie des erreurs et de la politique est venue tout emmêler et de plus, dans certaines parties du monde le catholicisme est perçu comme une religion d'occidental, c'est donc bien culturel et politique, on ne cherche même plus à savoir où est la Vérité, on recherche une identification culturelle.

Je pense qu'au final chacun se rendra compte qu'il recevra comme il a vécu et espéré, ce sera cohérent et quelle tragédie pour celui qui entrepercevra sa place préparée au banquet de Dieu et qui a préféré croire à des chimères ou des promesses de futilités dictées par les besoins ou les faiblesses de la chair, ou encore a préféré céder aux modes de l'esprit humain.

Amicalement
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Message par Deepika Ven 13 Mai - 20:11

Merci Jean pour votre réponse que je trouve intéressante.
Je vous suis lorsque vous dîtes que Dieu récompensera et jugera selon le bien et la bonne volonté.
Vous avez raison de souligner le rôle d'un conditionnement social et d'une certaine fermeture d'esprit chez beaucoup d'êtres humains, il est vrai que l'on est plus incliné à suivre la religion majoritaire de notre pays ou celle de nos parents. C'est universellement vrai, y compris pour les chrétiens.

Je me questionne sur la seconde partie, je ne trouve pas évident le lien entre le rejet du christianisme (on pourrait dire manque de foi en) et une mauvaise volonté. Un certain nombres de personnes très sincères dans leurs parcours spirituels n'arrivent pas à être chrétiens/à y croire pourtant ils ont "joué le jeu". Ils n'ont pas la foi mais pourtant ont un réel désir de faire le bien, de progresser spirituellement, de recherche de vérité, sans être spécialement être retenu par la famille ou un aspect culturel car certains sont "d'origines" catholiques.
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Message par Jean Sam 14 Mai - 5:17

Bonjour,
J'ai bien dit que j'étais certainement très incomplet voire maladroit  Smile
Je connais egalement des personnes, mêmes des amis, honnêtes et droits comme des "i", et qui cependant ne parviennent pas à croire, j'évite même avec certains d'entre eux d'en parler pour ne pas les faire blasphémer dans leurs moqueries...

Cependant Jésus a dit "je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, nul ne va au Père que par Moi", ce n'est pas moi qui le dit, c'est Lui.
Je pense qu'ici bas ou de l'autre côté lorsque le face à face aura lieu, la décision devra-t- être prise définitivement. 
Mais "Heureux celui qui aura cru sans avoir vu...".

Croire ce n'est pas tout comprendre ni être naïf, les docteurs de l'Eglise et bien des Saints sont des érudits comme il y a des gens très simples.

Etre chrétien, c'est adhérer au Christ et à un moment donné "lâcher prise dans la confiance".
Ca n'empêche pas le questionnement, le cheminement de se poursuivre toute une vie ...

Un premier pas, c'est la bonne volonté, le respect, en se disant "je n'y arrive pas encore mais il est peut-etre possible que ce soit vrai...". 
C'est demander au Vrai Dieu de me guider vers la Vérité même si moi je n'y vois pas très clair.

Comme tu l'as lu j'ai des amis athées ... et je les porte dans mon coeur et mes prières.

Amicalement
Jean
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Message par Stéphane Lun 16 Mai - 18:00

Bonsoir à vous,

Merci pour vos réflexions et partages Smile

C'est un sujet "épineux" sans doute pour certains, mais je crois que nous ne pouvons choisir réellement une religion tant que nous ne connaissons pas toutes les religions, afin d'avoir une objectivité correcte et juste.
Nous sommes conditionnés par les choix de nos parents, de notre pays, de la société dans laquelle nous vivons. 
Mais les temps évoluent et la "guerre" des idées, etc... trouble la liberté et les choix sont difficiles car l'étiquette est vite mise sur telle ou telle personne suivant son orientation cultuelle, politique etc...

Je pense que c'est un choix qui doit venir du cœur, de l'amour et du respect de chacun. Y a t-il un nom particulier, une religion particulière ? C'est pour moi avant tout un chemin de vie que je choisi, d'être le plus intègre possible et le plus respectueux, c'est à dire de ne pas faire aux autres ce que je n'aimerais pas qu'ils me fassent !
Et essayer de développer des sentiments d'amour, de respect, de bienveillance.

Mais comme déjà dit, chacun à sa sensibilité. Et c'est là bien entendu le grand chaos de l'humanité tant que nous n'arriverons pas à traverser nos différences, pour s'accepter tels que nous sommes réellement. C'est mon point de vue Smile


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Message par Pilgrim Mar 17 Mai - 5:17

 je crois que nous ne pouvons choisir réellement une religion tant que nous ne connaissons pas toutes les religions, afin d'avoir une objectivité correcte et juste.



et



Nous sommes conditionnés par les choix de nos parents, de notre pays, de la société dans laquelle nous vivons. 


Cher Stephane,


Dans ce cas de figure, personne n'aurait jamais pu adhérer à la foi chrétienne de façon légitime ou sérieuse. Tous ne seraient chrétiens que par ignorance. Parlons de paresse ou légèreté. La condition pour l'être un jour, chrétien, serait d'attendre d'avoir dépassé l'âge de 101 ans, après avoir pu passer sa vie à étudier des centaines de religions et pour enfin savoir ce qui mériterait d'être cru ou pas. Et tout ce grand effort d'acquisition personnelle d'un savoir universel ne reposerait en définitive que sur nos seules capacités. On ne dépassera pas le stade de la foi humaine, même à 101 ans. Vous ne vous fierez rien qu'à vous, je ne me fierai rien qu'à moi, etc.   


C'est vrai que nous ne connaissons pas tout de toutes les religiosités possibles et impossibles et ayant jamais pu existé dans les derniers dix mille ans. Et un certain facteur de conditionnement existe à la base dans le fait d'avoir pu recevoir comme un héritage transmis telle religion plutôt qu'une autre. Mais la question serait de savoir si oui ou non ces facteurs pourraient représenter quelque chose de sérieux en terme d'obstacles quasi-insurmontables, au fait de pouvoir adhérer en son âme et conscience au christianisme. 


Un journaliste catholique italien connu du nom de Vittorio Messori et auteurs de plusieurs livres avait déjà réfléchi à ce genre de questionnement. Conclusion ? Ces obstacles suggérés n'en étaient pas réellement, ne pouvaient pas l'être. Il expliquait tout cela dans quelques lignes. C'est assez fantastique. Il faudrait tantôt que je vous passe sa réflexion en tant que telle.
Stéphane
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Message par Stéphane Jeu 19 Mai - 13:50

Pilgrim a écrit:
 je crois que nous ne pouvons choisir réellement une religion tant que nous ne connaissons pas toutes les religions, afin d'avoir une objectivité correcte et juste.



et



Nous sommes conditionnés par les choix de nos parents, de notre pays, de la société dans laquelle nous vivons. 


Cher Stephane,


Dans ce cas de figure, personne n'aurait jamais pu adhérer à la foi chrétienne de façon légitime ou sérieuse. Tous ne seraient chrétiens que par ignorance. Parlons de paresse ou légèreté. La condition pour l'être un jour, chrétien, serait d'attendre d'avoir dépassé l'âge de 101 ans, après avoir pu passer sa vie à étudier des centaines de religions et pour enfin savoir ce qui mériterait d'être cru ou pas. Et tout ce grand effort d'acquisition personnelle d'un savoir universel ne reposerait en définitive que sur nos seules capacités. On ne dépassera pas le stade de la foi humaine, même à 101 ans. Vous ne vous fierez rien qu'à vous, je ne me fierai rien qu'à moi, etc.   


C'est vrai que nous ne connaissons pas tout de toutes les religiosités possibles et impossibles et ayant jamais pu existé dans les derniers dix mille ans. Et un certain facteur de conditionnement existe à la base dans le fait d'avoir pu recevoir comme un héritage transmis telle religion plutôt qu'une autre. Mais la question serait de savoir si oui ou non ces facteurs pourraient représenter quelque chose de sérieux en terme d'obstacles quasi-insurmontables, au fait de pouvoir adhérer en son âme et conscience au christianisme. 


Un journaliste catholique italien connu du nom de Vittorio Messori et auteurs de plusieurs livres avait déjà réfléchi à ce genre de questionnement. Conclusion ? Ces obstacles suggérés n'en étaient pas réellement, ne pouvaient pas l'être. Il expliquait tout cela dans quelques lignes. C'est assez fantastique. Il faudrait tantôt que je vous passe sa réflexion en tant que telle.
Bonsoir  @Pilgrim,

Merci de votre réponse.

Ne prenons pas l'Ancien Temps avec notre temps actuel. Je crois qu'aujourd'hui nous sommes bel et bien chrétiens par ignorance, du moins par "hérédité"mais sans convictions.

Les convictions arrivent après un certain temps, par expérience, par curiosité, par compréhension, par volonté de recherches etc... Et cela prend du temps !

Pour moi, qui ai baigné dans la chrétienté depuis mon enfance, j'y ai eu les fondements mais j'ai eu le libre arbitre de ma jeunesse et de mon adolescence où j'ai découvert le monde, les gens, leurs façons de penser etc....
Puis avec tout cela, mon expérience, mon vécu, les fondements me sont revenus comme un garde-fou sur lequel je pouvais compter pour continuer la route de ma vie.

Je pourrais reprocher le fait que la société nous pousse à faire des choix trop rapidement, sans permettre de prendre un certain recul nécessaire pour approfondir nos réponses.
Il en va pour toutes sortes de sujets, c'est un constat que je fais, un avis perso.

Il me paraît, dans le contexte actuel, difficile de prôner telle ou telle religion sans avoir à se heurter à des conflits dangereux.
Et vouloir le plus grand nombre au détriment de la qualité ? Nous ne sommes pas en compétition. Si mon voisin est d'une confession autre que la mienne, devrais-je lui soumettre mes convictions pour qu'il adhère à la vrai foi selon moi ? ou plutôt le considérer comme un être libre avec qui discuter de nos différences et de nos ressemblances, sans avoir l'un qui voudrait prendre le dessus sur l'autre ?

Je n'ai pas de mots pour décrire correctement ce que je pense. 
Je dis que les religions sont source de chaos aujourd'hui, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Du moins, ce que les hommes font de ces thèmes là, de leurs instrumentalisation.
C'est en chacun de nous, intimement de vouloir croire ou ne pas croire. Nul besoin de convertir en masse pour obtenir je ne sais quelle faveur.

Dieu, Père de chacun de nous, saura nous guider le moment venu. Que l'on soit différent dans tous les domaines. Si tel n'est pas le cas, alors il y a plusieurs dieux ?

Nous recherchons de plus en plus des points d'encrage car nous dérivons au large, vers l'inconnu, sans arme pour nous défendre contre des attaques malignes. Mais lorsque nous parlons de Dieu, tous lèvent des boucliers car tous ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre. Il me paraît pourtant simple d'avoir certains commandements en tête pour vivre une société calme et paisible, non ?

In fine, j'en reviens toujours à une conclusion qui est la nature humaine, cause d'indiscipline et de paresse oui, et où l'homme se veut devenir dieu, alors qu'il le renie sans cesse au point de dire qu'Il n'existe pas.


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Message par Pilgrim Lun 23 Mai - 9:18

Stephane a écrit:Ne prenons pas l'Ancien Temps avec notre temps actuel. Je crois qu'aujourd'hui nous sommes bel et bien chrétiens par ignorance, du moins par "hérédité" mais sans convictions.

Vous vouliez dire que beaucoup des personnes baptisées auront pu grandir dans l'ignorance quasi complète des choses de la foi ou sans que cela puisse signifier vraiment quelque chose qui fasse sens et soit positif. C'est vrai. Oui, à notre époque ! 

C'est vrai 

Mais c'est parce que toute notre société américanisée est ainsi organisée, et parce que ceux qui dirigent et occupent les lieux de pouvoir sont les premiers aussi à ne pas avoir la foi, la foi catholique.

 Par conséquent, tout devient absurde (dans l'esprit des gens) à vouloir penser le catholicisme comme un truc sérieux, vivant et bien d'actualité en 2022. Je veux dire quand toutes les autorités du pays ne le considère seulement comme une relique du passé (risible et un peu honteuse), un mode de pensée obsolète dont il faut se féliciter d'avoir su enfin le dépasser.  Pour la plupart, vouloir vivre réellement en catholique reviendrait aujourd'hui à vouloir vivre une sorte d'enfermement passéiste un peu à l'exemple des Amish aux États-Unis, comme ceux qui refusent l'électricité, l'Internet, la société de consommation, l'égalité homme-femme sous tous les rapports, le contrôle des naissances, etc. 


Un pareil contexte encourage les gens à devenir et rester des relativistes. Chaque religion ou chaque croyance ne pouvant plus représenter un absolu, une grande vérité invariable, un appareillage de dogmes à recevoir et devant quoi se soumettre. Personne ne veut plus être enchaîné par le passé, par des décisions prises par d'autres dans le passé.


 Et l'idée d'une foi collective et vraiment communautaire ne résonne plus positivement dans la culture libérale qui imprègne tout en Occident. C'est la crise religieuse permanente. Plusieurs s'en félicitent. Parce qu'une stabilité et des dogmes signifieraient au contraire pour eux de l'esclavage, tel un enfermement étouffant. Pire ! de la violence. «Forcés d'être catholiques ou parias sociaux !»

C'est leur calcul.
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Message par Stéphane Lun 23 Mai - 15:27

Ne rejetons pas la faute sur untel ou untel.... Nous avons choisi cette voie, bon gré mal gré. Nous avons suivi ce qui semblait être une nouvelle ère, un nouveau départ, où les libertés, les choix etc... pourraient amener une paix durable. 
Nous constatons alors que depuis quelques décennies, ces choix ne portent pas les bonnes valeurs au final. Et il est difficile de changer les modes car nous avons traversé plusieurs temps.

Il ne s'agit pas de revenir à ce qui était avant, car nous avons tout de même progressé sur certains points, mais il faut accepter de constater que l'abandon des valeurs chrétiennes n'était pas une solution parfaite !

Je pense que nombres de personnes commencent à voir et constater les dégâts, et ne s'avouent pas encore les erreurs commises par peur peut être de retomber dans des excès ou des travers de l'époque aussi ? Car il ne faut pas oublier qu'il y a toujours des abus dans un sens comme dans l'autre. 
Rien n'est jamais OK jusqu'à nos jours.

Alors il faut encaisser tout cela, ne pas se précipiter et étudier le constat de ces années d'échecs pour tirer des leçons et trouver des solutions.


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Message par Anayel Dim 29 Mai - 10:58

Bonjour à tous, bonjour @Deepika,
 
Je me permets là aussi de répondre avec un peu de retard aux questions très intéressantes posées par ce fil de discussion.
 
Globalement, je rejoins la réflexion de @Jean, mais je vais essayer de répondre aux questions posées avec mes propres mots.
 
Pouvons-nous choisir la religion qui nous appelle le plus ? Fondamentalement, oui. L’homme est libre. Il peut donc choisir de croire en Jésus, en Allah, ou en toute autre divinité potentielle. En effet, il peut réfléchir, discerner, et décider en quoi il croit. C’est donc l’homme qui choisit, parce Dieu lui a laissé une liberté totale.
 
 Est-ce qu’il a raison pour autant ? Pas forcément. Si on en vient à suivre une religion, ou même une secte qui va contre la loi naturelle de l’homme, alors il est forcément dans l’erreur. J’appelle « loi naturelle » ces commandements qui sont ancrés en lui, et qui sont pour moi universels. Tout homme sait qu’il ne faut pas tuer ou ne pas voler, par exemple. La conscience de l’homme s’agite en lui quand il fait quelque chose qui n’est pas bien et cette conscience, cette voix intérieure, est le premier guide de notre existence, selon moi.
 
Maintenant, si on regarde le monde, on se retrouve avec une panoplie de croyances. En tant que catholique, j’estime qu’il n’y a qu’une seule Vérité incarnée par le Christ. C’est ma vision, mon droit, et mon choix. Bien sûr, je dois quand même respecter ceux qui pensent autrement : on a tous notre vécu personnel et comme moi, ils sont libres de croire en ce qu’ils veulent  Smile
 
Pour ceux qui appartiennent à une autre religion, parce qu’ils ont grandi dedans ou parce qu’ils l’ont découverte au cours de leur existence, je dis : Dieu sera parfaitement juste, et il les jugera en fonction de leurs vies, de leurs connaissances, de leur perfection dans le bien ou non. Si une âme croit sincèrement à sa religion, en étant convaincue d’être dans le vrai, si elle essaie d’être le plus juste possible, en étant bonne et droite, cette âme sera sauvée à la fin. Elle aura en effet suivi du mieux qu’elle le pouvait les critères qui pouvaient l’amener vers la sainteté, et c’est cet effort, cette bonne volonté, que Dieu prendra en compte.
 
Dieu ne peut pas être injuste sous prétexte que quelqu’un n’est pas catholique et ne croit pas à son Fils. Jésus est venu pour sauver tous les hommes et tous les peuples. Est-il responsable, celui qui nait dans une famille musulmane ? Est-il responsable, celui qui naît dans une famille athée ? Non. Alors Dieu adapte son jugement à chacun et il ne demande rien de plus que de pratiquer le Bien et la vertu, selon les possibilités de chacun. Chacun a sa conscience, et tout le monde est donc sur un pied d’égalité devant Lui. Par contre, le Seigneur demandera davantage à ceux à qui on a beaucoup donné. En l’occurrence, les catholiques et les chrétiens qui ont reçus sa Parole, et qui doivent donc s’élever à une plus grande perfection, seront jugés plus durement que les païens et les athées. Car nous, nous avons tout reçu, et nous avons des modèles parfaits : Jésus, Marie, et les saints. Nous n’avons donc pas d’excuses pour ne pas nous améliorer dans le Bien. Bien sûr, on est des hommes, on a notre propre faiblesse, mais je pense que nous avons moins le droit que d’autre de désespérer, de douter de l’amour de Dieu, etc. sachant que Jésus est mort pour nous sur la Croix. De plus, nous avons un enseignement clair, précis et limpide dans l’Evangile ainsi que dans le Magistère de l’Eglise. Le Seigneur nous a donc beaucoup donné et il est en droit de nous réclamer de meilleurs fruits qu’à d’autres.
 
Evidemment, parmi les catholiques, on peut faire des distinctions. Il y a les âmes ferventes toutes abandonnées à Dieu, celles-là même qui s’abandonnent sur le Cœur de Jésus et qui lui font énormément confiance. Ce sont les âmes innocentes et pures, en somme, qui sont devenues telles de leur propre volonté, ou parce qu’elles ont été préservées dans cet état par grâce divine. Il y a celles qui sont un peu plus humaines, qui butent à cause de leur rationalisme et de leur moi humain, qui ont parfois des scrupules, mais qui restent de bonne volonté. Et puis, il y a les tièdes, qui essaient de concilier la Parole de Dieu avec leur vie parfois bien mondaine. Selon notre vie et notre correspondance à la Grâce, on peut tous passer par ces trois étapes, comme si on faisait les montagnes russes. Ce sont des catégories poreuses, on va dire. Saint François d’Assise a lui-même été un grand pécheur avant de devenir saint.
 
Les catholiques ne sont donc pas exempts de fautes, même si on présuppose qu’ils ont la Vérité. Cela étant dit, c’est toujours notre bonne volonté et notre amour qui compte pour Dieu, c’est-à-dire que, malgré notre faiblesse, on doit toujours essayer de pratiquer le Bien.
 
Voilà, ça c’était ma réflexion en général.
 
J’aimerais ajouter ceci : nous sommes désormais au XXIe siècle, et l’Eglise a maintenant une histoire bimillénaire. Il est moins permis aux hommes de douter du Christ, selon moi. Ces vingt siècles ont vu des miracles et des grands saints et le christianisme est debout depuis sa fondation. Pourquoi les hommes continuent-ils à douter alors que nous avons eu le Padre Pio, Mère Teresa, Thérèse de Lisieux, le Curé d’Ars et bien d’autres bienheureux qui ont fait énormément de bien à leur époque ? Pourquoi les hommes restent-ils sceptiques malgré les prodiges de Lourdes et de Fatima ? Pourquoi les hommes restent-ils circonspects alors que cela fait vingt siècles qu’on répète la même Parole, qui ne meurt pas ?
 
Mais je n’en veux à personne. Le problème de notre époque, c’est qu’on est entré dans une décadence spirituelle majeure, une décadence qui s’inscrit même dans l’Eglise. On ne comprend plus l’Evangile et on croit tellement le connaître qu’on a l’impression d’avoir tout dit. Non. La Parole de Dieu est éternelle et ne pourra jamais s’épuiser. Je pense personnellement qu’il faut que l’Eglise actuelle meurt pour qu’elle renaisse de ses cendres et redevienne pareil à celle des premiers chrétiens, où une véritable ferveur et espérance régnaient dans les cœurs.
 
Cela dit, ce n’est pas parce qu’on est dans une décadence spirituelle qu’on est en droit de jouer l’autruche. Celui qui sait, qui sent en son cœur que l’Eglise du Christ enseigne la Vérité, et qui la combat pourtant en conséquence, celui-là sera très sévèrement jugé par Dieu. Quant à celui qui la fuit, en n’écoutant pas sa conscience, Jésus lui demandera : « Pourquoi n’as-tu pas voulu me suivre, alors que je ne voulais que ton bien ? ».
 
Pour les autres, ceux qui ne savent pas quoi croire, ceux qui pensent que tout est permis, quitte à ne plus avoir aucune valeur morale, je pense que ce sont des malheureux qui n’ont plus aucun repère… Et je crois que Dieu les jugera avec pitié. Mais on a tous notre responsabilité et notre intelligence. Qu’on croie ou pas, on doit l’exercer avec sagesse, car nous ne sommes pas des imbéciles qui ne savent pas distinguer le bien et le mal.
 
Fraternellement,
Anayel
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Message par Anayel Dim 29 Mai - 11:31

Je poursuis.
 
Si je ne me trompe pas, une personne qui n'a pas la connaissance de la religion catholique ou n'est pas en mesure de la comprendre, il lui est demandé de suivre sa conscience ou sa religion.
 
Une personne à qui on explique mal la religion catholique (car je crois que c’est ça le problème) ne sera pas forcément jugée sévèrement par Dieu. Au contraire. Si au catéchisme, on a un prêtre archi tiède, ou des laïcs qui ne nous expliquent que la forme de la foi catholique et pas le fond, alors forcément, Dieu nous considérera avec un douloureux amour parce qu’il verra bien qu’on ne comprend pas réellement tout l’amour qu’il nous porte. Si on nous explique mal la foi, on sera dès lors moins porter à l’aimer et à la pratiquer ; de fil en aiguille, on pourra donc s’en éloigner et vivre totalement en dehors de la foi catholique, sans jamais s’unir à Dieu et au Christ. Car la religion véhiculée par le christianisme, c’est avant tout vivre avec Jésus comme s’il était là parmi nous. Ce n’est pas autre chose.
 
A ces âmes qui s’éloignent de la foi parce qu’elles n’ont pas pu – ou n’ont pas voulu – comprendre le christianisme, oui, elles doivent forcément obéir à leur conscience. Elles seront moins responsables si des personnes les ont scandalisées ou les ont éloignées de la foi catholique. Par contre, s’il y a eu une mauvaise volonté manifeste de leur part, là, je ne sais pas ce qu’il en est. Je pense que seul Dieu peut juger leur cas avec justice, amour, et bonté.
 
Dans l'exemple d'une personne qui a étudié plusieurs religions, qui a visité plusieurs lieux de cultes, qui a lu les textes sacrés respectifs, prier selon la méthode de différentes religions.
C’est peut-être sage, selon le monde, d’étudier plusieurs philosophies et religions pour mieux décider ensuite à laquelle il faut adhérer. Moi, je ne partage pas cet avis, tout simplement parce que ces courants de pensée peuvent contenir des erreurs, parfois très insidieuses, dont il est parfois très difficile de se libérer.
 
Plus l’âme étudie des religions avec une curiosité toute humaine, plus elle peut se laisser embrigader par différentes sortes de pensées. Il faut alors une volonté très forte pour s’en dégager et rechercher la Vérité avec un cœur sincère et limpide. Celui qui n’a pas la ferme intention de confronter plusieurs courants dans le but saint de découvrir où est la Vérité, celui qui n’a pas la ferme volonté d’écouter son cœur et l’Esprit Saint, qui guide toujours l’homme en fonction de son adhérence au Bien, celui-là peut s’égarer très facilement s’il n’est pas honnête avec lui-même et s’il se laisse séduire par la première philosophie venue.
 
Donc non, étudier les religions sans avoir mesuré son cœur et sans s’être préparé ne me semble pas une bonne idée. Je dirais presque qu’il vaut mieux ne rien savoir que de se tromper et induire les autres en erreur, même quand on a une sainte ferveur en notre cœur. Cela sera toujours plus facilement pardonné si on croit bien faire, mais il n’empêche qu’on est toujours responsable et qu’on doit toujours exercer un sage discernement, pour soi et pour les autres.
Cette personne par exemple a une connaissance de base des dogmes du catholicisme, a lu l'évangile et même prier quelques fois. Cependant cette personne ne ressent pas/ne parvient pas à adhérer au catholicisme et donc cette personne reste athée ou bien choisi une autre religion.
 
Je dirais alors que cette personne reste au stade du sentimentalisme, ou plus exactement, des consolations sensibles. Elle ne prie que si elle ressent quelque chose. Elle ne s’élève vers Dieu que si elle a quelque chose en retour, et elle ne cherche pas à vaincre cette solitude apparente. Je comprends tout à fait que cela puisse la refroidir, mais quand on s’engage dans la foi, il ne faut pas rester seul. Le mieux, c’est d’avoir un directeur spirituel qui pourra nous épauler pour progresser dans la foi. On peut aussi essayer de trouver un prêtre ou de s’aider par des écrits que possèdent l’Eglise : je pense à Histoire d’une âme, à L’Evangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta, et bien d’autres écrits qui peuvent nous servir de nourriture spirituelle. Même des bêtes pensées de saints peuvent nous aider (ce sont des recueils qui compilent des petites phrases des grands personnages de l’Eglise). Essayer de s’élever vers Dieu par nos propres forces, c’est très très compliqué, je pense qu’on a besoin d’un support pour nous aider à monter vers le Seigneur. Une chaine youtube qui a beaucoup de succès par exemple, et que je recommande à tous, c’est NDML, Notre Dame Mère de la Lumière. Là, au moins, on peut prier ensemble le chapelet, on reçoit des témoignages, etc. Ca nous aide beaucoup à entretenir une foi vivante. Donc il faut trouver des astuces pour nourrir notre foi et nous permettre de grandir en Dieu, que ce soit via la lecture, youtube, les médias, la méditation dans les bois, les retraites, ou que sais-je encore !
 
Ou alors une autre personne a eu une éducation catholique correcte par sa famille mais ne croit pas ou plus et change de foi à l'adolescence ou âge adulte.
C’est son choix. Le pire qu’on puisse faire, c’est de le culpabiliser. Il faut au contraire prêcher par l’exemple, prier, l’aimer de tout son cœur et de toute son âme, être à son service, et l’aimer en Dieu, l’aimer surnaturellement. Le reste, ensuite, il faut le laisser à Dieu, en étant sûr qu’il peut tout, même le convertir à l’heure de sa mort.
 
Comment sont traités ces cas, sont ils considérés comme un péché ou comme un droit naturel liée à la conscience naturelle humaine ?
Il est très difficile de dire si c’est un péché ou non. Tout dépend de notre conscience, de notre liberté, de la réflexion qu’on a faite avant d’opérer tel ou tel choix. Si on sait que la religion catholique est la vraie, et qu’on décide, qu’on veut la combattre, là oui, c’est un péché. De la même manière, si on va contre la loi naturelle, cette petite voix qui nous murmure qu’on ne peut pas faire du mal à l’autre et qu’on le fait quand même, c’est un péché aussi. Autrement, seul Dieu juge et il comprend bien plus qu’on ne le croit nos égarements et nos faiblesses. Il ne les approuve pas, mais il voit et comprend.
 
J’espère que cela aidera un peu tout lecteur qui lira ces lignes Smile
Evidemment, je ne prétends pas avoir la vérité absolue, je suis imparfaite, et compagnie, mais cela reste mon point de vue ^^
 
Fraternellement,
Anayel


Dernière édition par Anayel le Dim 29 Mai - 11:45, édité 1 fois
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Message par Anayel Dim 29 Mai - 11:36

Je termine en mettant ces quelques passages de l'Oeuvre de Maria Valtorta.

Ca mérite selon moi réflexion...

Ne vous imaginez pas que l’Amour puisse être injuste. Ne pensez pas que doivent rester éternellement sans récompense tous ceux qui n’auront pas appartenu à Israël ou au Christ, même en pratiquant la vertu dans la religion qu’ils suivent, avec la conviction que c’est la vraie. Après la fin du monde, il ne survivra pas d’autre vertu que l’amour, c’est-à-dire l’union avec le Créateur de toutes les personnes qui auront vécu avec justice. Il n’y aura pas plusieurs cieux : un pour Israël, un pour les chrétiens, un pour les catholiques, un pour les païens. Il n’y aura qu’un seul Ciel, et de même une seule récompense : Dieu, le Créateur qui se réunit à ses créatures qui auront vécu dans la justice ; en raison de la beauté des âmes et des corps des saints, il s’admirera lui-même en eux, avec sa joie de Père et de Dieu. Il y aura un seul Seigneur, pas un Seigneur pour Israël, un pour le catholicisme, un pour chacune des autres religions. (EMV 444.6)

      Vous direz peut-être : “ Mais alors quelle justice y a-t-il à appartenir à la religion sainte si, à la fin du monde, nous sommes traités de la même manière que les païens ? ” Je vous réponds : la même justice qu’il y a — et c’est la vraie justice —, pour ceux qui, bien qu’appartenant à la religion sainte, ne seront pas bienheureux parce qu’ils n’auront pas vécu en saints. Un païen vertueux, pour la seule raison qu’il aura pratiqué une vertu authentique, convaincu que sa religion était bonne, obtiendra le Ciel à la fin. Mais quand ? A la fin du monde, quand il ne subsistera que deux des quatre séjours des morts : le paradis et l’enfer. Car la Justice, à ce moment-là, ne pourra que conserver et donner les deux royaumes éternels à ceux qui auront choisi les bons fruits de l’arbre du libre arbitre, ou voulu les fruits mauvais.

      Mais quelle attente avant qu’un païen vertueux arrive à cette récompense ! Vous n’y pensez pas ? Et cette attente — spécialement à partir du moment où la Rédemption se sera produite avec tous les prodiges consécutifs et où l’Évangile sera annoncé au monde — sera la purification des âmes qui auront vécu en justes dans d’autres religions, mais n’auront pas pu entrer dans la vraie foi bien qu’ils aient connu son existence et aient eu la preuve de sa réalité. Ils resteront dans les limbes pendant des siècles et des siècles, jusqu’à la fin du monde. Pour ceux qui auront cru au vrai Dieu et n’auront pas su être héroïquement saints, ce sera le long purgatoire ; et pour certains, il pourra se terminer à la fin du monde.

      Mais après l’expiation et l’attente, les bons, quelle que soit leur provenance, seront tous à la droite de Dieu ; les mauvais, quelle que soit leur provenance, à la gauche, puis dans l’enfer horrible, alors que le Sauveur entrera avec les bons dans le Royaume éternel. (EMV 444. 6).

     – Seigneur, pardonne-moi si je ne te comprends pas. Ce que tu dis est très obscur… au moins pour moi… Tu dis toujours que tu es le Sauveur et que tu rachèteras ceux qui croient en toi. Alors comment peuvent être sauvés ceux qui ne croient pas, soit parce que, ayant vécu avant toi, ils ne t’ont pas connu, soit parce qu’ils n’ont pas entendu parler de toi — le monde est si grand… — ? demande Barthélemy.

      – Je te l’ai dit : grâce à leur vie de justes, à leurs œuvres bonnes, à leur foi qu’ils croient vraie.

      – Pourtant, ils n’ont pas eu recours au Sauveur…

      – Mais le Sauveur souffrira pour eux aussi. Tu n’imagines pas, Barthélemy, quelle étendue de valeur auront mes mérites d’Homme-Dieu. (EMV 444.7)

On ne peut pas penser que Dieu, la Charité parfaite qui a créé toutes les âmes en les prédestinant à la grâce, puisse exclure de son Royaume ceux qui n’ont pas reçu le baptême de leur propre fait. Quelle faute ont-ils commise ? Voulaient-ils de leur plein gré naître à un endroit pas catholique ? Les nouveau-nés morts à la naissance sont-ils responsables de ne pas avoir été baptisés ? Dieu peut-il en vouloir à tous ceux qui ne sont pas "d’Église" au sens strict du mot, mais en font partie cependant parce qu’ils ont reçu leur âme de Dieu, sont morts innocents puisque à la naissance, ou bien ont vécu en hommes justes de par leur propension naturelle à faire le bien pour honorer le Bien suprême dont tout, en eux comme autour d’eux, témoigne de l’existence ? Non, et une indication probante que ce n’en est pas le cas consiste dans le jugement inexorable et extrêmement sévère que Dieu porte sur ceux qui suppriment une vie, même embryonnaire, ou à peine venue au jour, l’empêchant ainsi de recevoir le sacrement qui efface le péché originel. Pourquoi cette rigueur, si ce n’est parce que ces âmes d’innocents vont être séparées de Dieu pendant des siècles ou des millénaires, dans un état qui n’est certes pas de peine, mais pas non plus de joie ?    

Peut-on penser que le Très-Bon qui a prédestiné tous les hommes à la grâce puisse en frustrer ceux qui ne sont pas catholiques sans que ce soit de leur plein gré ?  

« Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père » (Jean 14, 2), a dit le Christ. Quand ce monde n’existera plus et sera remplacé par un monde nouveau, un ciel nouveau, les nouveaux tabernacles de la Jérusalem éternelle, quand toute la création rationnelle connaîtra la glorification par l’exaltation des ressuscités — qui étaient les justes — à la possession du Royaume éternel de Dieu, même ceux qui furent unis seulement à l’âme de l’Église auront leur demeure au ciel ; en effet, seuls le ciel et l’enfer subsisteront éternellement, et l’on ne saurait penser que la Charité pourrait condamner au supplice éternel des créatures qui ne l’auraient pas mérité. (Les Cahiers de 1945 à 1950, Septembre/novembre 1950, pp. 559-560).

« Lorsque Jésus-Christ est descendu dans les limbes, il libéra les innocents et les saints qui s’y trouvaient. Ceux qui y sont maintenant et ceux qui y seront,  les justes de toute religion, convaincus d’être dans la vraie, ont une récompense de bébé… en attendant la récompense finale, car la Justice divine, la Miséricorde incarnée et l’infinie Charité ne manqueront pas de récompenser ceux qui ont suivi la justice en l’offrant au Dieu auquel ils croyaient, sûrs d’être dans le vrai » (Les Carnets, p. 106)
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Message par Emmanuel Dim 29 Mai - 21:07

Merci, @Anayel, pour cette réflexion en profondeur.
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