"L’honneur de la foi subit constamment des pressions, même violentes, de la part de la culture dominante", a averti le pape François lors de l’audience générale du 4 mai 2022, tenue sur la place Saint-Pierre devant quelques milliers de fidèles.
En s’incluant ouvertement parmi « les vieux », le pape François, âgé de 85 ans, a rappelé lors de l’audience générale du 4 mai la responsabilité particulière des personnes âgées dans le témoignage de la foi auprès des jeunes, souvent influencés par une « tentation gnostique » qui réduit la foi à un folklore du passé.
En dénonçant « l’hypocrisie cléricale, l’hypocrisie religieuse » qui caractérise dans le récit biblique l’attitude des fonctionnaires du roi vis–vis d’Eléazar, « un homme très âgé respecté de tous », le Pape a expliqué que la foi est souvent traitée comme « un vestige archéologique, une vieille superstition, une ténacité anachronique ».
François a rappelé que « l’ancienne gnose hétérodoxe, qui a été un piège très puissant et très séduisant pour le christianisme des premiers siècles », théorisait le fait que « la foi est une spiritualité, pas une pratique ; une force de l’esprit, pas une façon de vivre ».
« Dans de nombreuses tendances de notre société et de notre culture, la pratique de la foi subit une représentation négative, parfois sous forme d’ironie culturelle, parfois avec une marginalisation cachée », a-t-il remarqué, soulignant l’actualité de cette « tentation gnostique ». En refusant les préceptes sociaux liés à la pratique religieuse, cette tendance « annule le réalisme de la foi chrétienne, qui doit toujours passer par l’incarnation », bien qu’elle ne doive « jamais être réduite à un ensemble de règles alimentaires ou de pratiques sociales ».
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