"Un groupe de mineurs descendirent dans une mine où ils savaient qu'il y avait des trésors, bien cachés pourtant dans les profondeurs du sol. Et ils se mirent à creuser. Mais le terrain était dur et le travail fatigant.
Un grand nombre se lassèrent et, jetant leurs pics, s'en allèrent. D'autres se moquèrent du chef d'équipe en le traitant presque d'imbécile. D'autres s'en prirent à leur sort, au travail, à la terre, au métal et frappèrent avec colère les entrailles de la terre, brisant le filon en fragments inutilisables et puis, ayant tout gâté et n'étant arrivés à rien, ils s'en allèrent, eux aussi. Il n'en resta qu'un, le plus persévérant. Il traita avec douceur les couches de terre qui résistaient, pour les percer sans rien gâter, il fit des essais, il creusa plus profond. Il finit par découvrir un merveilleux filon de métal précieux. La persévérance du mineur fut récompensée et, avec le métal très pur qu'il avait découvert, il put mettre en train de nombreux travaux, acquérir beaucoup de gloire et une nombreuse clientèle parce que tout le monde voulait de ce métal que seule la persévérance avait su trouver, là où les autres, paresseux ou coléreux, n'avaient rien obtenu.
Mais l'or découvert, pour être beau et au point voulu pour servir à l'orfèvre, doit à son tour persévérer dans la volonté de se faire travailler. Si l'or, après le premier travail de découverte, ne voulait pas souffrir de peines, il resterait brut et on ne pourrait le travailler. Vous voyez donc que le premier enthousiasme ne suffit pas pour réussir, ni comme apôtre, ni comme disciple, ni comme fidèle. Il faut persévérer.
Nombreux étaient les compagnons d'Hermastée et, dans le feu de l'enthousiasme, ils avaient promis de venir tous. Lui seul est venu. Nombreux sont mes disciples et ils le seront de plus en plus. Mais seulement le tiers de la moitié saura l'être jusqu'à la fin. Persévérer. C'est le grand mot. Pour toutes les choses bonnes.
Vous, quand vous jetez le tramail pour saisir les coquillages de pourpre, est-ce que par hasard vous le faites une seule fois ? Non. Mais, un coup après l'autre, pendant des heures, pendant des journées, pendant des mois, tout disposés à revenir sur les lieux l'année suivante, parce que cela donne du pain et de l'aisance à vous et à vos familles.
Et vous voudriez agir autrement pour les choses plus grandes que sont les intérêts de Dieu et de vos âmes, si vous êtes fidèles; les vôtres et celles de vos frères, si vous êtes disciples ? En vérité je vous dis que, pour extraire la pourpre des vêtements éternels, il faut persévérer jusqu'à la fin.
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2004/04-114.htm#Pers%C3%A9v%C3%A9rer