Bonjour à tous,
Je souhaiterais partager avec vous une méditation, qui rejoint assez le message posté aujourd'hui par @Emmanuel sur le fil "Oeuvre de la divine Sagesse" : "Malheur à celui qui vit ce temps tout enfoncé dans les choses terrestres." Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, ce post nous exhorte à lever le regard et à ne pas rester englué dans des préoccupations vaines, comme St Paul nous le dit également, au chapitre 3 de l'épître aux Colossiens.
Ou, pour le dire autrement et de manière un peu caricaturale : si on devait avoir un but dans la vie, il vaut mieux que ce but soit de rechercher la sainteté et le règne de l'amour, plutôt que de chercher absolument à avoir une carrière professionnelle florissante ou à devenir riche et célèbre !
La méditation que je voudrais vous partager porte sur le chapitre 8 de l'évangile selon St Marc.
https://www.aelf.org/bible/Mc/8
Après une deuxième multiplication des pains, on voit le Seigneur Jésus discutant avec les pharisiens qui essaient, malheureusement, de le mettre à l'épreuve. Voilà qu'ils lui demandent un "signe" venant du Ciel. Vous savez, un peu comme de guérir les malades, rendre la vue aux aveugles, faire entendre les sourds, guérir les boiteux, purifier les lépreux, chasser les démons... (On pourrait ajouter changer l'eau en vin, être désigné par Jean-Baptiste comme étant le Messie, multiplier les pains, marcher sur l'eau, ressusciter les morts...).
Seulement, tout cela, Jésus l'a fait ! Peut-être que ces pharisiens n'y ont pas assisté personnellement, mais beaucoup de gens peuvent en témoigner ! Cependant, les pharisiens ne croient toujours pas. Quel signe veulent-ils de plus ? A quoi bon leur donner d'autre signe, s'ils ne reconnaissent pas ceux qu'ils ont déjà sous les yeux? Il y a là un véritable aveuglement, volontaire ou non. Et l'on voit le Seigneur soupirer profondément.
"Cette génération". Un peu plus tard, dans ce même chapitre, Jésus qualifiera cette génération de "génération adultère et pécheresse". Il est certain qu'il est difficile de voir les signes que Dieu nous adresse, lorsqu'on est englué dans le péché. Quelque part, nos fautes nous aliènent, elles nous coupent de Dieu, elle créent un fossé, une séparation entre lui et nous. Ce qui rend les signes de Dieu difficiles à percevoir.
Mais, si les détracteurs de Jésus ont du mal à percevoir les signes de Dieu, on pourrait penser que les disciples, eux, y verraient plus clair. Et pourtant, on voit, dans ce chapitre 8, que les disciples ne font guère mieux que les pharisiens !
En effet, au début du chapitre, le Seigneur multiplie les pains, pour la deuxième fois. Or, lorsque le Seigneur vient vers ses disciples pour leur dire qu'il a compassion de la foule qui n'a rien à manger, ces derniers ne trouvent rien de mieux à lui répondre que de lui poser la question: « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? »
Il avaient pourtant déjà assisté à une première multiplication des pains ! Ils savaient de quoi le Seigneur était capable ! Et pourtant, il se posent quand même la question suivante : " Comment-va-t-on faire ?"
Le Seigneur leur demande donc, avec patience, combien ils ont de pains. Et il reproduit le miracle de la multiplication des pains et des poissons.
Mais voilà que les disciples sont en barque avec Jésus et que le Seigneur les avertit de se méfier du levain des pharisiens et d'Hérode. Et que font les disciples, en entendant cela ? Ils s'inquiètent, parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont oublié d'emporter du pain avec eux et qu'ils n'ont qu'un seul pain !
Décidément ! Que les pharisiens aient du mal, d'accord ! Eh puis, ils sont peut-être aussi un peu de mauvaise foi. Mais les disciples... !
Mais nous sommes souvent comme ça : Dieu multiplie les signes sous nos yeux, mais nous oublions. Dès que nous sommes confrontés à une difficulté, nous devenons amnésiques et nous oublions ce que le Seigneur a fait pour nous, la dernière fois, lorsque nous étions dans une situation similaire. Nous oublions comment il était intervenu et comment les choses s'étaient arrangées, grâce à lui.
De plus, on voit qu'il y a un décalage entre ce que Jésus dit et la réponse des disciples : Le Seigneur leur donne un conseil d'ordre spirituel et religieux et eux restent complètement englués dans des préoccupations très "terre à terre". Ils ont du mal à "élever le regard". Leur univers reste cantonné à ce qu'ils voient autour d'eux, à leurs préoccupations habituelles. Ils peinent à voir au-delà.
Cela rappelle ce que disait le Seigneur Jésus, dans l'évangile selon St Jean :
Nous avons tous parfois du mal à élever le regard et à percevoir les signes de Dieu. Heureusement, cela ne signifie pas qu'il n'y ait rien à faire ! Si on y voit mal, on peut toujours demander de l'aide au Seigneur pour y voir un peu mieux.
Et, justement, dans le passage d'après, on voit le Seigneur Jésus guérir un aveugle. Le Seigneur lui met de la salive sur les yeux et lui impose les mains. =
Bien sûr, ce passage a une signification littérale : le Seigneur a guéri, concrètement, un aveugle.
Mais on peut aussi y voir une signification plus spirituelle. Grâce à l'intervention du Seigneur, on voit l'homme "lever les yeux" et commencer à y voir. Il commence à percevoir des choses que, jusque là, ils ne voyaient pas. Son champ de vision s'étend. Son univers s'étend.
Seulement, ce n'est pas encore parfait. Il va falloir que le Seigneur Jésus intervienne à nouveau.
Avec l'aide du Seigneur, si nous le lui demandons, nous pouvons réussir à "lever les yeux" et à commencer à y voir plus clair. Et si nous continuons à lui demander son aide régulièrement, nous distinguerons alors de mieux en mieux les signes de Dieu et notre univers ne sera plus limité à des choses très "terre à terre" et parfois vaines. Nos ambitions, nos projets, ne seront plus uniquement d'être riches, beaux, célèbres, d'avoir une belle maison, d'être en bonne santé physique... mais ils prendront de la hauteur. Nos priorités changeront. Notre manière de vivre changera également.
Par ailleurs, avant de commencer à guérir cet homme, Jésus lui a mis de la salive sur les yeux. Il peut y avoir plusieurs interprétations à ce geste. Peut-être est-ce un symbole de "purification", de lavement ? On disait, plus haut, que nos péchés nous empêchent parfois d'y voir clair et d'être en communion avec Dieu.
A la fin de ce passage, on voit que le Seigneur renvoie l'aveugle dans sa maison, tout en lui recommandant de ne pas repasser par le village.
Peut-être l'aveugle vivait-il autre part ? On peut se demander pourquoi le Seigneur ne voulait pas que l'aveugle retourne dans le village. Peut-être est-ce par souci de discrétion : le Seigneur ne veut pas trop ébruiter l'affaire. Mais peut-être y-a-t-il aussi, dans le fait de ne pas repasser par le village, l'idée de ne pas reprendre le même chemin que celui par lequel on est venu. Exactement comme avec les rois mages, qui, après avoir rencontré Jésus, ne repassent pas par Jérusalem, mais repartent par un autre chemin que celui par lequel ils étaient venus.
Quand on rencontre le Seigneur, quand on commence à élever le regard, on prend une direction nouvelle, un chemin nouveau. On ne vit plus de la même manière qu'avant. Notre regard est transformé, notre vie est transformée et notre vie prend une autre direction.
Puis, dans le passage suivant, c'est Pierre qui commence tout à coup à y voir plus clair ! Par une révélation de Dieu, il reconnaît Jésus comme le messie, le Christ.
La vue de Pierre s'améliore. Mais on voit, dans l'épisode suivant, que cette vue n'est pas non plus devenue parfaite, car il a du mal à accepter le discours de Jésus, qui leur annonce qu'il souffrira et mourra sur une croix. On voit que Pierre n'a pas encore bien compris quel est le rôle exact du Messie. Il va jusqu'à adresser de vifs reproches au Seigneur ! Le Seigneur devra alors le reprendre un peu sévèrement et lui dire de "passer derrière lui".
Nous agissons parfois de cette manière-là, nous aussi. Nous ne comprenons pas ce que fait le Seigneur, nous avons du mal à y voir clair, à élever notre regard, et nous lui adressons parfois "de vifs reproches". Nous sommes persuadés de mieux savoir que le Seigneur. Mais le Seigneur nous rappelle alors qu'il est le Berger et que nous sommes les brebis. C'est lui qui dirige et qui commande. C'est à nous de prendre notre place derrière lui et pas de prétendre connaître mieux que lui le chemin.
On voit, dans tout cela, qu'il est parfois bien difficile d'élever notre regard vers le Ciel. Mais avec l'aide du Seigneur, tout devient possible.
Encore faut-il le lui demander et recommencer régulièrement, car la guérison de notre vue se fait progressivement. Et, également, se repentir de nos fautes et demander pardon au Seigneur, car nos péchés nous éloignent de Dieu et nous obscurcissent la vue.
Dans la paix de Jésus-Christ
Je souhaiterais partager avec vous une méditation, qui rejoint assez le message posté aujourd'hui par @Emmanuel sur le fil "Oeuvre de la divine Sagesse" : "Malheur à celui qui vit ce temps tout enfoncé dans les choses terrestres." Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, ce post nous exhorte à lever le regard et à ne pas rester englué dans des préoccupations vaines, comme St Paul nous le dit également, au chapitre 3 de l'épître aux Colossiens.
Colossiens 3
01 Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
02 Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre.
03 En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
04 Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.
Ou, pour le dire autrement et de manière un peu caricaturale : si on devait avoir un but dans la vie, il vaut mieux que ce but soit de rechercher la sainteté et le règne de l'amour, plutôt que de chercher absolument à avoir une carrière professionnelle florissante ou à devenir riche et célèbre !
La méditation que je voudrais vous partager porte sur le chapitre 8 de l'évangile selon St Marc.
https://www.aelf.org/bible/Mc/8
Après une deuxième multiplication des pains, on voit le Seigneur Jésus discutant avec les pharisiens qui essaient, malheureusement, de le mettre à l'épreuve. Voilà qu'ils lui demandent un "signe" venant du Ciel. Vous savez, un peu comme de guérir les malades, rendre la vue aux aveugles, faire entendre les sourds, guérir les boiteux, purifier les lépreux, chasser les démons... (On pourrait ajouter changer l'eau en vin, être désigné par Jean-Baptiste comme étant le Messie, multiplier les pains, marcher sur l'eau, ressusciter les morts...).
Seulement, tout cela, Jésus l'a fait ! Peut-être que ces pharisiens n'y ont pas assisté personnellement, mais beaucoup de gens peuvent en témoigner ! Cependant, les pharisiens ne croient toujours pas. Quel signe veulent-ils de plus ? A quoi bon leur donner d'autre signe, s'ils ne reconnaissent pas ceux qu'ils ont déjà sous les yeux? Il y a là un véritable aveuglement, volontaire ou non. Et l'on voit le Seigneur soupirer profondément.
Marc 8
12 Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. »
"Cette génération". Un peu plus tard, dans ce même chapitre, Jésus qualifiera cette génération de "génération adultère et pécheresse". Il est certain qu'il est difficile de voir les signes que Dieu nous adresse, lorsqu'on est englué dans le péché. Quelque part, nos fautes nous aliènent, elles nous coupent de Dieu, elle créent un fossé, une séparation entre lui et nous. Ce qui rend les signes de Dieu difficiles à percevoir.
Mais, si les détracteurs de Jésus ont du mal à percevoir les signes de Dieu, on pourrait penser que les disciples, eux, y verraient plus clair. Et pourtant, on voit, dans ce chapitre 8, que les disciples ne font guère mieux que les pharisiens !
En effet, au début du chapitre, le Seigneur multiplie les pains, pour la deuxième fois. Or, lorsque le Seigneur vient vers ses disciples pour leur dire qu'il a compassion de la foule qui n'a rien à manger, ces derniers ne trouvent rien de mieux à lui répondre que de lui poser la question: « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? »
Il avaient pourtant déjà assisté à une première multiplication des pains ! Ils savaient de quoi le Seigneur était capable ! Et pourtant, il se posent quand même la question suivante : " Comment-va-t-on faire ?"
Le Seigneur leur demande donc, avec patience, combien ils ont de pains. Et il reproduit le miracle de la multiplication des pains et des poissons.
Mais voilà que les disciples sont en barque avec Jésus et que le Seigneur les avertit de se méfier du levain des pharisiens et d'Hérode. Et que font les disciples, en entendant cela ? Ils s'inquiètent, parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont oublié d'emporter du pain avec eux et qu'ils n'ont qu'un seul pain !
Marc 8
17 Jésus s’en rend compte et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ?
18 Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ?
19 Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze.
20 – Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. »
21 Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »
Décidément ! Que les pharisiens aient du mal, d'accord ! Eh puis, ils sont peut-être aussi un peu de mauvaise foi. Mais les disciples... !
Mais nous sommes souvent comme ça : Dieu multiplie les signes sous nos yeux, mais nous oublions. Dès que nous sommes confrontés à une difficulté, nous devenons amnésiques et nous oublions ce que le Seigneur a fait pour nous, la dernière fois, lorsque nous étions dans une situation similaire. Nous oublions comment il était intervenu et comment les choses s'étaient arrangées, grâce à lui.
De plus, on voit qu'il y a un décalage entre ce que Jésus dit et la réponse des disciples : Le Seigneur leur donne un conseil d'ordre spirituel et religieux et eux restent complètement englués dans des préoccupations très "terre à terre". Ils ont du mal à "élever le regard". Leur univers reste cantonné à ce qu'ils voient autour d'eux, à leurs préoccupations habituelles. Ils peinent à voir au-delà.
Cela rappelle ce que disait le Seigneur Jésus, dans l'évangile selon St Jean :
Jean 6
26 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Nous avons tous parfois du mal à élever le regard et à percevoir les signes de Dieu. Heureusement, cela ne signifie pas qu'il n'y ait rien à faire ! Si on y voit mal, on peut toujours demander de l'aide au Seigneur pour y voir un peu mieux.
Jacques 1
05 Mais si l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, lui qui donne à tous sans réserve et sans faire de reproches : elle lui sera donnée.
Et, justement, dans le passage d'après, on voit le Seigneur Jésus guérir un aveugle. Le Seigneur lui met de la salive sur les yeux et lui impose les mains. =
Marc 8
23 Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : « Aperçois-tu quelque chose ? »
24 Levant les yeux, l’homme disait : « J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher. »
Bien sûr, ce passage a une signification littérale : le Seigneur a guéri, concrètement, un aveugle.
Mais on peut aussi y voir une signification plus spirituelle. Grâce à l'intervention du Seigneur, on voit l'homme "lever les yeux" et commencer à y voir. Il commence à percevoir des choses que, jusque là, ils ne voyaient pas. Son champ de vision s'étend. Son univers s'étend.
Seulement, ce n'est pas encore parfait. Il va falloir que le Seigneur Jésus intervienne à nouveau.
Marc 8
25 Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté.
Avec l'aide du Seigneur, si nous le lui demandons, nous pouvons réussir à "lever les yeux" et à commencer à y voir plus clair. Et si nous continuons à lui demander son aide régulièrement, nous distinguerons alors de mieux en mieux les signes de Dieu et notre univers ne sera plus limité à des choses très "terre à terre" et parfois vaines. Nos ambitions, nos projets, ne seront plus uniquement d'être riches, beaux, célèbres, d'avoir une belle maison, d'être en bonne santé physique... mais ils prendront de la hauteur. Nos priorités changeront. Notre manière de vivre changera également.
Par ailleurs, avant de commencer à guérir cet homme, Jésus lui a mis de la salive sur les yeux. Il peut y avoir plusieurs interprétations à ce geste. Peut-être est-ce un symbole de "purification", de lavement ? On disait, plus haut, que nos péchés nous empêchent parfois d'y voir clair et d'être en communion avec Dieu.
A la fin de ce passage, on voit que le Seigneur renvoie l'aveugle dans sa maison, tout en lui recommandant de ne pas repasser par le village.
Marc 8
26 Jésus le renvoya dans sa maison en disant : « Ne rentre même pas dans le village. »
Peut-être l'aveugle vivait-il autre part ? On peut se demander pourquoi le Seigneur ne voulait pas que l'aveugle retourne dans le village. Peut-être est-ce par souci de discrétion : le Seigneur ne veut pas trop ébruiter l'affaire. Mais peut-être y-a-t-il aussi, dans le fait de ne pas repasser par le village, l'idée de ne pas reprendre le même chemin que celui par lequel on est venu. Exactement comme avec les rois mages, qui, après avoir rencontré Jésus, ne repassent pas par Jérusalem, mais repartent par un autre chemin que celui par lequel ils étaient venus.
Quand on rencontre le Seigneur, quand on commence à élever le regard, on prend une direction nouvelle, un chemin nouveau. On ne vit plus de la même manière qu'avant. Notre regard est transformé, notre vie est transformée et notre vie prend une autre direction.
Puis, dans le passage suivant, c'est Pierre qui commence tout à coup à y voir plus clair ! Par une révélation de Dieu, il reconnaît Jésus comme le messie, le Christ.
La vue de Pierre s'améliore. Mais on voit, dans l'épisode suivant, que cette vue n'est pas non plus devenue parfaite, car il a du mal à accepter le discours de Jésus, qui leur annonce qu'il souffrira et mourra sur une croix. On voit que Pierre n'a pas encore bien compris quel est le rôle exact du Messie. Il va jusqu'à adresser de vifs reproches au Seigneur ! Le Seigneur devra alors le reprendre un peu sévèrement et lui dire de "passer derrière lui".
Nous agissons parfois de cette manière-là, nous aussi. Nous ne comprenons pas ce que fait le Seigneur, nous avons du mal à y voir clair, à élever notre regard, et nous lui adressons parfois "de vifs reproches". Nous sommes persuadés de mieux savoir que le Seigneur. Mais le Seigneur nous rappelle alors qu'il est le Berger et que nous sommes les brebis. C'est lui qui dirige et qui commande. C'est à nous de prendre notre place derrière lui et pas de prétendre connaître mieux que lui le chemin.
On voit, dans tout cela, qu'il est parfois bien difficile d'élever notre regard vers le Ciel. Mais avec l'aide du Seigneur, tout devient possible.
Encore faut-il le lui demander et recommencer régulièrement, car la guérison de notre vue se fait progressivement. Et, également, se repentir de nos fautes et demander pardon au Seigneur, car nos péchés nous éloignent de Dieu et nous obscurcissent la vue.
Dans la paix de Jésus-Christ