Vacciné contre le Covid-19, Benoît XVI s'inquiète de l'ampleur de la pandémie
Le pape émérite ainsi que le pape François ont tous deux reçu une première injection de vaccin contre le Covid-19, a annoncé le Saint-Siège ce jeudi 14 janvier. Benoît XVI se montre soucieux pour les malades du virus.
Le Covid-19 et sa propagation inquiètent le pape émérite. Benoît XVI a fait part de sa « préoccupation » pour ce « qu’il se passe dans le monde », « pour les nombreuses personnes qui perdent la vie à cause du virus », a déclaré son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein, dans un entretien à Vatican News publié le 14 janvier 2021. Ce même jour, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, annonçait que le pape émérite avait reçu avec le pape François la première dose de vaccin contre le Covid-19. Le Vatican avait inauguré la veille son centre de vaccination, situé dans l’Aula Paul VI, avec le matériel de réfrigération adéquat pour la conservation des vaccins.
Benoît XVI suit de près les nouvelles de la pandémie à la télévision. Il est d’autant plus affecté par la situation qu’il a lui-même « connu des personnes qui sont mortes à cause du Covid-19 », souligne Mgr Gänswein. D’après son secrétaire particulier, l’état physique actuellement fragile du pape émérite n’empêche pas d’être lucide. « Il ne peut marcher qu’un peu avec un déambulateur. Sa voix est également faible. Les temps consacrés au repos ont augmenté, mais nous continuons à sortir chaque après-midi, malgré le froid, dans les jardins du Vatican », a rapporté Mgr Gänswein.
Un encouragement à se faire vacciner contre le Covid
Ces dernières semaines, le Saint-Siège avait encouragé chacun à se faire vacciner contre le Covid-19. C’est une « action éthique, car vous jouez votre santé, vous jouez votre vie, mais vous jouez aussi la vie des autres », avait déclaré le pape François le 10 janvier dernier. Il avait annoncé ce jour qu’il se ferait lui-même prochainement vacciner.
Malgré la polémique sur l’utilisation de lignées de cellules d’embryons avortés dans la fabrication des vaccins, Rome s’était par ailleurs prononcé dans une note du 21 décembre en faveur du recours à ces derniers, faute d’autres solutions pour mettre fin au « grave danger » que représente le Covid-19.