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Rien ne sera jamais plus comme avant…

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Message par Gilles Lun 23 Mar - 21:07

Rien ne sera jamais plus comme avant… 21067365

Il y aura un avant et un après Coronavirus

Quel moment étrange sommes-nous en train de vivre ? Une brève page d’humanité que nous vivons individuellement, confinés, et à l’échelle de la planète, connectés.

Depuis quelques jours, nous ne sortons plus de chez nous sauf pour prendre l’air, nous balader tout en saluant les passants du plus loin que nous puissions. Nous restons à la maison. Plus de réunion, plus de rendez-vous. Les enfants ne vont plus à l’école. Un week-end comme un autre. Mais un week-end qui va durer des semaines, un mois, peut-être plus.

Plus question d’aller au restaurant. Plus question de caser les enfants chez les grands-parents, plus question de regarder les résultats des courses cyclistes après une journée de boulot. Le temps semble s’être arrêté.

Difficile de penser à autre chose qu’à l’épidémie. Difficile de faire autre chose que de tenter de convaincre ceux qui pensent qu’on en fait trop, de s’inquiéter pour nos parents et, même si les statistiques sont en leur faveur, pour nos enfants. Difficile de ne pas penser à comment gérer les enfants si nous tombons tous les deux malades sans pouvoir faire appel aux grands-parents et si les provisions viennent à manquer.

Mais difficile également de ne pas réaliser que, dans notre position privilégiée, cette situation est un prix bien léger à payer si cela permet de sauver des vies.

À ceux qui parlent de catastrophisme, de paranoïa, je ne peux répondre que « quel est le coût d’avoir tort ? ». Est-il préférable de prendre trop de mesures pour une maladie bénigne ou, au contraire, de sous-estimer un fléau mortel ? Nous ne saurons jamais si nous en avons fait trop, mais nous pourrions regretter toute notre vie de ne pas en avoir fait assez.

Quoi qu’il en soit, la rapidité de réaction de l’humanité me convainc que rien ne sera plus jamais comme avant.

En quelques jours, porter un masque en public, habitude typiquement asiatique, est devenue une norme presque mondiale. Faire du télétravail et des téléconférences se révèle soudainement possible même chez les plus réfractaires. Quelques vieillards cacochymes qui toussent ont enfin réussi là où 20 années de réunions mondiales au sommet ont échoué : réduire la production mondiale de CO2 et de NO2.

Soudainement, les milliers d’avions en permanence dans le ciel ne se révèlent pas si indispensables que ça. Soudainement, les millions de tonnes de gadgets en plastique peuvent rester dans leurs conteneurs quelques mois de plus. Soudainement, nous pouvons vivre sans le nouvel iPhone.

La diminution de la pollution liée à cette quarantaine bientôt mondiale sauvera probablement plus de vies qu’elle ne protégera du Coronavirus.

Lorsque la menace s’éloignera, il faudra tout d’abord se battre avec des gouvernements qui auront du mal à rendre le pouvoir extrême qu’ils auront acquis en quelques semaines. Les luttes pour nos vies privées et pour nos libertés devront, pendant des décennies, affronter l’argument de la pandémie. Les abus seront nombreux, des régimes totalitaires se mettront en place insidieusement, profitant de l’aubaine, se camouflant sous des mesures de santé publique.

Mais même sans cela, nous ne reviendrons jamais à « la normale ».

Pour beaucoup, le télétravail sera désormais démontré comme efficace et faire chaque jour 2h de trajet ne se justifiera plus. Pour d’autres, il sera désormais impossible de camoufler que le monde se porte mieux sans leur creusage de trou, leur bullshit job. Certains métiers trop souvent oubliés seront enfin remis à l’honneur: personnel soignant, éboueurs, livreurs, postiers … On découvrira à quel point se passer d’enseignants, de restaurateurs et de personnel d’entretien est éprouvant. Peut-être aurons-nous appris, contraints et forcés, à vivre avec notre famille, à adopter un horaire et un mode de vie imposé par nos proches plutôt que par un patron obsédé de la pointeuse.

Nous commencerons à réfléchir sérieusement à l’idée de payer les gens un revenu de base pour rester à la maison, nous rendant compte que cela ne va pas détruire le monde, mais au contraire le sauver. Nous réaliserons que lorsque nos enfants nous accuseront de n’avoir rien fait pour le réchauffement climatique et que nous leur répondrons que c’était impossible, ils nous pointeront du doigt en disant : « Pourtant, en 2020, vous l’avez fait pour le Coronavirus ! ».

Nous attendons tous, avachis dans nos salons, le retour à la vie normale. Une vie normale qui ne reviendra plus, qui sera à jamais différente.

Oserons-nous encore un jour nous faire un bisou en nous croisant dans la rue, cette coutume qui parait tellement étrange, voire répugnante, pour certains Asiatiques ? Nous moquerons-nous encore de cette personne qui porte un masque dans la rue ? Serons-nous enfin convaincus que la santé n’est pas un bien et que le secteur ne doit pas être « rentable » ? Pourrons-nous enfin ne plus entendre ces abrutis criminels qui refusent tout vaccin et qui sont les bombes à retardement des prochaines épidémies ?

Car, oui, il y’en aura d’autres. Que ce soit dans un an, deux ans, dix ans ou cent ans. Une épidémie future que nous ne pourrons désormais plus nous empêcher d’attendre. De guetter. En prévision de laquelle nous garderons toujours un stock raisonnable de papier toilette, de masques et de gel désinfectant.

Nous ne pourrons également plus nous empêcher de réaliser que nous vivons avec nos proches, que nous les aimons et que, l’immense majorité du temps de notre vie, nous ne faisons que les croiser dans la cuisine et la salle de bain. Nous réaliserons enfin que ceux à qui nous tenons ne sont pas éternels, que nous les avons appelés plusieurs fois pendant la quarantaine alors que cela faisait peut-être 3 semaines, 6 mois ou 1 an que nous n’avions plus le temps de leur parler.

Ce tableur à compléter pour un client, ce rapport à terminer, cette réunion à organiser. Ces embouteillages journaliers pour s’asseoir face à un écran, cet ulcère évité de justesse. Ce match de foot au sommet à la télé. Ils étaient indispensables et, pourtant, nous avons pu soudainement nous en passer pendant plusieurs semaines. À quelles futilités consacrons-nous notre énergie, notre temps, notre vie ? Il sera désormais impossible de ne plus se poser la question.

Rien ne sera jamais plus comme avant.


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Mon nom est Lionel Dricot mais la webosphère me connait mieux sous le pseudonyme de Ploum, blogueur, futurologue, pirate et écrivain électronique. Depuis 10 ans, j'écris sur Ploum.net : des opinions, des analyses de la socitété et des technologies, des réflexions mais également des fictions et des prospectives.

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Message par Jean Lun 23 Mar - 23:16

Bonsoir,
L'expérience sert à celui qui l'a vécue ... pas aux générations futures malheureusement.

Même les pré-alertes que nous avons vécu il y a 10 ans et plus (autres pandémies avortées) ne nous avaient pas servi, car pas fait mal à titre personnel.
La grippe espagnole était même déjà méconnue de la plupart de nos ados et autres jeunes adultes... 

La plupart attend la fin du confinement pour juste recommencer de plus belle ....
Pas très joyeux mais assez objectif.
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Message par Anayel Mar 24 Mar - 9:08

Sauf grâce de la part du Seigneur, je pense que si tôt la pandémie terminée, on retournera à nos habitudes aussi vite que possible... C'est triste car on devrait en tirer de très grandes leçons, mais l'homme est ainsi fait. Il faudrait que le Seigneur nous assiste pour vraiment changer les coeurs...

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Message par Gilles Mer 25 Mar - 19:47

Rien ne sera jamais plus comme avant… 49681869313_09d7b1bcce_c

Nos vies ont déraillé

Plus le confinement dure et plus nous vacillons sur nous-mêmes comme si nous avions perdu le mode d'emploi de nos vies.

C'est comme si brusquement nous avions changé d'ère. Nous avons perdu nos repères, la trame même de nos existences et nous restons là, désemparés, hagards, quelque peu confus, comme si nous avions perdu le mode d'emploi de nos vies. Tout s'est ralenti, notre sang s'est peu à peu figé, notre rapport au temps aussi, et nous allons dans nos appartements avec le pas hésitant du convalescent qui ignore encore le nombre de jours nécessaires à son rétablissement, celui où il s'en ira retrouver les clameurs et les sortilèges de la ville.

Nous n'avons plus aucune certitudes: nos vies ont déraillé. D'un jour à l'autre, il nous a fallu réapprendre à vivre, reconsidérer notre rapport au temps, s'inventer de nouvelles distractions, un changement de paradigme complet qui nous laisse un brin perplexe, orphelin d'un monde dont nous ignorions jusqu'alors à quel point il nous avait rendu corvéable à merci.

Nous vivions des temps hypnotiques: nous allions d'un point à l'autre, de son domicile au travail, du travail à son domicile, comme de parfaits automates, rompus à une routine qui si elle pouvait parfois se montrer pesante avait l'avantage de nous occuper l'esprit. Nous n'étions pas vraiment au monde, nous nous contentions d'occuper l'espace que la société nous avait réservé et jour après jour, semaine après semaine, dans ce long continuum d'années qui finissait par former une vie, nous allions sans prendre soin de nous interroger sur le sens même de nos existences.

Tout cela a volé en éclat

Nous voilà soudain nus face à nous mêmes. Chaque nouvelle journée est comme un long voyage dont nous ignorons les différentes étapes. Nous n'avons plus de structures, aucun objectif à atteindre, et cernés par l'ennui qui menace à tout moment de nous engloutir, nous cherchons un moyen de ne pas sombrer tout à fait. Nous chancelons sur nous-mêmes et pris dans les rets de ce vertige immobile, nous cherchons désespérément une branche à laquelle se raccrocher.Nous ne sommes pas malades, nous ne sommes pas vraiment en vacances mais tout ce qui hier était encore source de plaisirs, les amis, les sorties, les ivresses légères des terrasses de cafés, les promenades au large, les nuits étoilées quand les cœurs robinsonnent –la frivolité comme projet de vie– tout cela nous est désormais interdit.

Voilà même, chose extraordinaire, que nous nous écoutons penser. Des années que pareille aventure ne nous était pas arrivée. Nous ne pouvons plus nous échapper, le monde s'est rétréci à nous-mêmes. Nous sommes prisonniers à l'intérieur de nos pensées et comme l'avenir se dérobe à nous, nous percevons avec effroi la fragilité de nos existences, quand la mort au-dehors nous courtise et que la planète tout entière dessaoule, dans ce silence d'outre-tombe qui nous chante la fin de nos illusions perdues.

Collectivement nous sentons bien que nous sommes à un point de bascule. Que quelque chose qui est de l'ordre de l'histoire, du changement d'époque, de civilisation peut-être, est en train de se produire. Une ère nouvelle où, à l'aune de ce confinement, nous reconsidèrerons nos priorités, nos échelles de valeur, un autre humanisme qui sera le contraire même du gigantisme qui présidait à nos vies passées.

Comme si nous avions trop abusé des plaisirs de ce monde, de cette Terre et que désormais, sous peine de disparaître tout à fait, il nous fallait rebâtir de nouvelles espérances, un nouvel art de vivre où il nous faudrait rechercher à l'intérieur de nous-mêmes, au plus proche de notre cœur, les vraies valeurs de nos existences terrestres. Non plus la fuite en avant, les voyages au long cours et les expéditions lointaines –toute notre folie consumériste– mais quelque chose de plus doux, de plus tendre, de plus modeste qui nous verrait prendre soin de notre environnement le plus immédiat, nos aînés comme nos voisins, nos jardins autant que nos forêts.

En fait, nous sommes comme l'alcoolique à qui le corps médical vient d'annoncer que sans changement radical de sa part, il ne passera pas l'année. Il lui faut dire adieu aux mirages de l'alcool, aux vapeurs de l'ivresse, à tous ces efforts entrepris pour échapper aux morsures de la vie. Le voilà sans béquille, prêt à trébucher au premier obstacle rencontré. Pour lui, les lendemains sont incertains et les chausse-trappes nombreuses, mais si jamais il sort vainqueur de cette bataille de géants, alors le monde lui appartiendra.

Le monde comme au premier jour.

Voilà où nous en sommes.

À nous de (bien) jouer.


Rien ne sera jamais plus comme avant… 9k=Laurent Sagalovitsch

Rien ne sera jamais plus comme avant… 9k=


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Message par Gilles Jeu 26 Mar - 22:31

Rien ne sera jamais plus comme avant… Pensive-female-580611_960_720

«Je vous écris d’Italie, je vous écris donc depuis votre futur. Nous sommes maintenant là où vous serez dans quelques jours. Les courbes de l’épidémie nous montrent embrassés en une danse parallèle dans laquelle nous nous trouvons quelques pas devant vous sur la ligne du temps, tout comme Wuhan l’était par rapport à nous il y a quelques semaines. Nous voyons que vous vous comportez comme nous nous sommes comportés. Vous avez les mêmes discussions que celles que nous avions il y a encore peu de temps, entre ceux qui encore disent «toutes ces histoires pour ce qui est juste un peu plus qu’une grippe», et ceux qui ont déjà compris. D’ici, depuis votre futur, nous savons par exemple que lorsqu’ils vous diront de rester confinés chez vous, d’aucuns citeront Foucault, puis Hobbes. Mais très tôt vous aurez bien autre chose à faire. Avant tout, vous mangerez. Et pas seulement parce que cuisiner est l’une des rares choses que vous pourrez faire. Sur les réseaux sociaux, naîtront des groupes qui feront des propositions sur la manière dont on peut passer le temps utilement et de façon instructive ; vous vous inscrirez à tous, et, après quelques jours, vous n’en pourrez plus. Vous sortirez de vos étagères la Peste de Camus, mais découvrirez que vous n’avez pas vraiment envie de le lire.

Vous mangerez de nouveau.

Vous dormirez mal.

Vous vous interrogerez sur le futur de la démocratie.

Vous aurez une vie sociale irrésistible, entre apéritifs sur des tchats, rendez-vous groupés sur Zoom, dîners sur Skype.

Vous manqueront comme jamais vos enfants adultes, et vous recevrez comme un coup de poing dans l’estomac la pensée que, pour la première fois depuis qu’ils ont quitté la maison, vous n’avez aucune idée de quand vous les reverrez.

De vieux différends, de vieilles antipathies vous apparaîtront sans importance. Vous téléphonerez pour savoir comment ils vont à des gens que vous aviez juré de ne plus revoir.

Beaucoup de femmes seront frappées dans leur maison.

Vous vous demanderez comment ça se passe pour ceux qui ne peuvent pas rester à la maison, parce qu’ils n’en ont pas, de maison.

Vous vous sentirez vulnérables quand vous sortirez faire des courses dans des rues vides, surtout si vous êtes une femme. Vous vous demanderez si c’est comme ça que s’effondrent les sociétés, si vraiment ça se passe aussi vite, vous vous interdirez d’avoir de telles pensées.

Vous rentrerez chez vous, et vous mangerez. Vous prendrez du poids.

Vous chercherez sur Internet des vidéos de fitness.

Vous rirez, vous rirez beaucoup. Il en sortira un humour noir, sarcastique, à se pendre.

Même ceux qui prennent toujours tout au sérieux auront pleine conscience de l’absurdité de la vie.

Vous donnerez rendez-vous dans les queues organisées hors des magasins, pour rencontrer en personne les amis - mais à distance de sécurité.

Tout ce dont vous n’avez pas besoin vous apparaîtra clairement.

Vous sera révélée avec une évidence absolue la vraie nature des êtres humains qui sont autour de vous : vous aurez autant de confirmations que de surprises.

De grands intellectuels qui jusqu’à hier avaient pontifié sur tout n’auront plus de mots et disparaîtront des médias, certains se réfugieront dans quelques abstractions intelligentes, mais auxquelles fera défaut le moindre souffle d’empathie, si bien que vous arrêterez de les écouter. Des personnes que vous aviez sous-estimées se révéleront au contraire pragmatiques, rassurantes, solides, généreuses, clairvoyantes.

Ceux qui invitent à considérer tout cela comme une occasion de renaissance planétaire vous aideront à élargir la perspective, mais vous embêteront terriblement, aussi : la planète respire à cause de la diminution des émissions de CO2, mais vous, à la fin du mois, comment vous allez payer vos factures de gaz et d’électricité ? Vous ne comprendrez pas si assister à la naissance du monde de demain est une chose grandiose, ou misérable.

Vous ferez de la musique aux balcons. Lorsque vous avez vu les vidéos où nous chantions de l’opéra, vous avez pensé «ah ! les Italiens», mais nous, nous savons que vous aussi vous chanterez la Marseillaise. Et quand vous aussi des fenêtres lancerez à plein tube I Will Survive, nous, nous vous regarderons en acquiesçant, comme depuis Wuhan, où ils chantaient sur les balcons en février, ils nous ont regardés.

Beaucoup s’endormiront en pensant que la première chose qu’ils feront dès qu’ils sortiront, sera de divorcer. Plein d’enfants seront conçus.

Vos enfants suivront les cours en ligne, seront insupportables, vous donneront de la joie. Les aînés vous désobéiront, comme des adolescents ; vous devrez vous disputer pour éviter qu’ils n’aillent dehors, attrapent le virus et meurent. Vous essaierez de ne pas penser à ceux qui, dans les hôpitaux, meurent dans la solitude. Vous aurez envie de lancer des pétales de rose au personnel médical.

On vous dira à quel point la société est unie dans un effort commun, et que vous êtes tous sur le même bateau. Ce sera vrai. Cette expérience changera à jamais votre perception d’individus. L’appartenance de classe fera quand même une très grande différence. Etre enfermé dans une maison avec terrasse et jardin ou dans un immeuble populaire surpeuplé : non, ce n’est pas la même chose. Et ce ne sera pas la même que de pouvoir travailler à la maison ou voir son travail se perdre. Ce bateau sur lequel vous serez ensemble pour vaincre l’épidémie ne semblera guère être la même chose pour tous, parce que ça ne l’est pas et ne l’a jamais été.

À un certain moment, vous vous rendrez compte que c’est vraiment dur.

Vous aurez peur. Vous en parlerez à ceux qui vous sont chers, ou alors vous garderez l’angoisse en vous, afin qu’ils ne la portent pas. Vous mangerez de nouveau.

Voilà ce que nous vous disons d’Italie sur votre futur. Mais c’est une prophétie de petit, de très petit cabotage : quelques jours à peine. Si nous tournons le regard vers le futur lointain, celui qui vous est inconnu et nous est inconnu, alors nous ne pouvons vous dire qu’une seule chose : lorsque tout sera fini, le monde ne sera plus ce qu’il était.»


Rien ne sera jamais plus comme avant… 9k=Francesca Melandri -  écrivaine et scénariste

traduit de l’italien par Robert Maggiori

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Message par tous artisans de paix Ven 27 Mar - 0:30

Même ceux qui prennent toujours tout au sérieux auront pleine conscience de l’absurdité de la vie.

"Le converti est un homme qui découvre la merveilleuse chance que Dieu soit.

Il a connu le vertige de l’absurde dans un monde incohérent, l’inacceptable d’une morale qui n’est pas une mystique, la morsure de chaque jour qui n’est qu’une marche vers la mort…

Et dans un monde qui tout à coup s’explique, dans une vie morale dont chaque exigence est une expression d’amour, dans les jours qui sont un acheminement d’éternité, explose la certitude de Dieu non du Dieu des philosophes et des savants, mais d’un Dieu vivant."

Madeleine Delbrêl, "La sainteté des gens ordinaires"


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"Procurer la paix à quelqu'un, voilà une des plus grandes joies qu'il nous soit donné de vivre. Nous rencontrons souvent des êtres angoissés, inquiets du lendemain, torturés par le remords, englués dans un conflit, rongés par une maladie sans espoir de guérison. Nous pouvons les aider à se pacifier, par un regard, une simple présence, un toucher, une parole" (Père Guy GILBERT, "Jésus, un regard d'amour")
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Message par Gilles Lun 30 Mar - 16:50

Rien ne sera jamais plus comme avant… 4S1V60UimwcoCHVilat23osXuzDq9zpa2EsI0oXSI-baeP9tXLTilE5OAYH3NZXGPNs0xuG4VWj0i0jPA-APa5aEYWn324TUVg0A-zpkasB_guJHod-8apm3BJhPOgB4o_Y5GtUIwA

Et après ?

Et tout s’est arrêté…

Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions tous qu’il courait à sa perte mais dont personne ne trouvait le bouton « arrêt d’urgence », cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net. A cause d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus bouger et à ne plus rien faire. Mais que va t-il se passer après ? Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ? A quoi ressemblera notre vie après ?

Après ? Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous cesserons de travailler car nous aurons redécouvert comme il est bon de s'arrêter ; un long jour pour goûter le temps qui passe et les autres qui nous entourent. Et nous appellerons cela le dimanche.

Après ? Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au moins  3 soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre soin les uns des autres et aussi à téléphoner à papy qui vit seul de l’autre côté de la ville ou aux cousins qui sont loin. Et nous appellerons cela la famille.

Après ? Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas tout acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et caprice, entre désir et convoitise ; qu’un arbre a besoin de temps pour pousser et que le temps qui prend son temps est une bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais tout-puissant et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son être est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité de tout amour. Et nous appellerons cela la sagesse.

Après ? Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel médical à 20h mais aussi les éboueurs à 6h, les postiers à 7h, les boulangers à 8h, les chauffeurs de bus à 9h, les élus à 10h et ainsi de suite. Oui, j’ai bien écrit les élus, car dans cette longue traversée du désert, nous aurons redécouvert le sens du service de l’Etat, du dévouement et du Bien Commun. Nous applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont au service de leur prochain. Et nous appellerons cela la gratitude.

Après ? Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent ! Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter. Et nous appellerons cela la patience.

Après ? Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses ou amener les enfants à l’école. Et nous appellerons cela la fraternité.

Après ? Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions devenus les esclaves d’une machine financière que nous avions nous-mêmes créée, cette poigne despotique broyant des vies humaines et saccageant la planète. Après, nous remettrons l’homme au centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être sacrifiée au nom d’un système, quel qu’il soit. Et nous appellerons cela la justice.

Après ? Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre nous sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu ou de religion. Simplement parce que nous appartenons tous à l’espèce humaine. Simplement parce que nous sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si nous pouvons nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre le meilleur. Simplement parce que nous sommes humains. Et nous appellerons cela l’humanité.

Après ? Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront jamais cet après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux et si intense à la fois que nous aurons découvert ce lien entre nous, cette communion plus forte que la distance géographique. Et nous saurons que ce lien qui se joue de l’espace, se joue aussi du temps ; que ce lien passe la mort. Et ce lien entre nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et l’autre de la mort, ce côté-ci et l’autre de la vie, nous l’appellerons Dieu.  

Après ? Après ce sera différent d'avant mais pour vivre cet après, il nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir à cette autre mort qui se joue en nous, cette mort bien plus éprouvante que la mort physique. Car il n'y a pas de résurrection sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas de vraie paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir traversé la tristesse. Et pour dire cela, pour dire cette lente transformation de nous qui s'accomplit au cœur de l'épreuve, cette longue gestation de nous-mêmes, pour dire cela, il n'existe pas de mot.


Rien ne sera jamais plus comme avant… IMG_4136_DXO%20-%20copiePierre Alain LEJEUNE


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Message par Stéphane Lun 30 Mar - 19:45

Anayel a écrit:Sauf grâce de la part du Seigneur, je pense que si tôt la pandémie terminée, on retournera à nos habitudes aussi vite que possible... C'est triste car on devrait en tirer de très grandes leçons, mais l'homme est ainsi fait. Il faudrait que le Seigneur nous assiste pour vraiment changer les coeurs...


Bonsoir à tous,

Je n'ai pas tout lu mais le simple titre me fait penser comme toi @Anayel.

Effectivement, dans un 1er temps, nous pouvons le dire oui, mais aucunement l'affirmer. 
Attendons de voir la sortie et quelques mois après…..

Car comme le dit le proverbe:

"Chassez le naturel, il revient au galop !"


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Message par Gilles Lun 30 Mar - 22:45

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Message par Gilles Mar 31 Mar - 15:37

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Quelle société après le coronavirus ?

6 tendances qui vont s’accélérer à cause de cette crise sanitaire.

À quoi ressemblera la France après le reflux de l’épidémie qui la frappe à quelques jours du printemps ? Bien malin celui qui peut s’avancer en la matière. Cependant, sans tomber dans la prédiction bon marché, il apparaît évident que certaines tendances récentes sont susceptibles d’être amplifiées par la mise en quarantaine de toute la population française.

En voici un premier aperçu, réalisé à partir des données historiques de Sociovision (groupe Ifop). Chaque année, Sociovision reconduit une enquête sur les valeurs et les modes de vie auprès d’un échantillon national représentatif de 2000 Français*. Ont été retenues les tendances qui ont progressé au cours des cinq dernières années et dont il y a tout lieu de penser qu’elles vont se poursuivre et s’amplifier à cause de cette crise sanitaire sans précédent.

1 – Le règne de la “e-life” va s’accélérer

Commençons par le plus évident. La mise en quarantaine et l’injonction des pouvoirs publics à la « distanciation sociale » sont une bénédiction pour la société des écrans. La « e-life », déjà largement amorcée, va s’accélérer au sein des foyers confinés et Netflix ou Amazon seront leurs prophètes ! Du e-commerce aux e-conférences, en passant par les e-apéros, la dématérialisation va connaître une avancée spectaculaire. Celle-ci est déjà largement là : en 2019, 24% des Français regardent quotidiennement des plateformes vidéo de type Netflix (50% des 15-24 ans) et 22% écoutent tous les jours de la musique en streaming sur Deezer ou Spotify (58% des 15-24 ans). D’autres pratiques vont se développer dans le contexte actuel : réunions à distance, téléconsultations des médecins, des psychologues, télétravail, éducation à distance, médias digitaux, vente à distance, livraison au domicile, etc.

Attention cependant à ne pas tirer de conclusions définitives sur ce chapitre technologique. Il est probable que la fin du confinement obligatoire sera suivie immédiatement d’une explosion des contacts sociaux et des rassemblements physiques. Les Français auront envie de retrouver leurs proches et d’être ensemble. Reste que la dématérialisation des modes de vie aura, dans l’intervalle, accéléré sa progression irrésistible.

2 – Les Français vont se recentrer sur l’essentiel


Le confinement obligatoire aura sans doute un second effet : permettre à de nombreuses personnes de se concentrer sur ce qui est vraiment important pour eux. Ou, à tout le moins, d’y réfléchir à tête reposée. En 2019, 73% des Français étaient d’accord avec l’affirmation suivante : « J’aimerais revenir à l’essentiel, me concentrer sur ce qui compte vraiment pour moi ». Un chiffre en augmentation de 3 points par rapport à 2018. Cette envie était jusque-là contrariée par le manque de temps. La mise en quarantaine donne l’occasion aux Français de rattraper le temps perdu. Car du temps, ils vont en avoir désormais. Et d’abord du temps pour eux. Car c’est souvent de cela qu’ils manquent : des moments rien qu’à eux où personne ne vient les déranger.

C’est aussi plus de temps disponible pour leur foyer et leurs proches. Pour ceux qui sont confinés ensemble, cela offrira peut-être des occasions se rapprocher (ou le contraire…). Mais, même à distance, les Français disposeront de temps pour reprendre contact avec ceux qu’ils aiment. Les rituels entre proches sur Facebook ou WhatsApp se multiplient déjà (rendez-vous avec les grands parents, discussions en ligne, etc.).

Il faut d’ailleurs souligner au passage que le « cocooning », mot inventé à la fin des années 80, va trouver son parfait couronnement dans les semaines à venir. Il s’est imposé dans les faits au cours des années 2000. Avec la généralisation d’Internet, de plus en plus d’activités ont été entreprises à distance (communiquer, acheter, vendre, louer, …). La période actuelle vient consacrer une évolution sociologique majeure de la période récente. Ainsi, en 2019, 66% des Français reconnaissent « préférer passer des moments tranquilles avec leur famille ou leurs amis ou chez eux plutôt que de les voir à l’extérieur ». L’expérience du confinement va donner à la maison un rôle central et, pour certains, une occasion de la redécouvrir, voire de la réinventer.

Lire la suite :
Quelle société après le coronavirus ? - IFOP www.ifop.com

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Message par Pilgrim Mar 31 Mar - 16:35

Salut Gilles,


Je veux signaler ce passage :


Le monde continue sa vie et il est magnifique; il ne met en cage que les humains. Je pense qu'il nous envoie un message : Vous n'êtes pas indispensables. L'air, la terre, l'eau et le ciel sans vous vont bien. Et même mieux. Quand vous reviendrez, rappelez-vous que vous êtes mes invités ... Pas mes maîtres.


Hou là-là !  

Je reconnais là comme le texte d'un adversaire de la foi chrétienne. Je pense à un écologiste radical fin de siècle, refusant aussi bien la civilisation occidentale que la culture judéo-chrétienne, la Bible et tout. 

Ce genre de militant donne habituellement dans le naturalisme (les forces de la nature sont sacrées, divinisables, le problème c'est l'intelligence humaine qui viendrait tout pervertir, déranger, nuire au bon fonctionnement de la nature, etc.), pour ne pas dire dans le paganisme, le culte de Gaïa pour en faire une caricature ( la déesse mère va se venger, la terre-mère va se fâcher, se défendre, répliquer à l'immoralité des humains qui ne savent pas la respecter ...).

Donc, non, moi je n'approuve pas ce genre de "credo" écologiste. 

Je pense que cela procède d'une posture misanthrope qui déteste l'humanité en général. L'idolatrie de la nature ne fait partie de mon bagage culturel. 


C'est pour dire ...

Non, les hommes ne sont pas les invités d'une nature qui leur serait moralement supérieure et devant laquelle ils devraient se prosterner en retirant leurs chaussures ! Non, c'est justement le contraire : la vocation humaine c'est bien d'être le roi et le maître de cette nature. Parce que l'homme est à l'image de Dieu. Jésus ne s'est pas sacrifié pour sauver les bisons sauvages ou la forêt amazonienne, mais bien pour sauver les hommes. Il y a une raison à cela.

C'est de l'hérésie pure que d'aller prétendre que tous les éléments (air, terre, eau ... la planète) se porteraient tellement "mieux" sans l'existence humaine cf. "sans les hommes'. C'est effrayant d'aller écrire des trucs semblables. Mais je pense que ça témoigne d'une certaine réalité en même temps. Je veux dire qu'il existent beaucoup de gens actuellement qui détestent la vie, le simple fait d'avoir reçu la vie (une vie d'homme, avec la liberté, l'intelligence ...) Beaucoup préféreraient pouvoir mener la vie des bêtes sans avoir à penser. 

Derrière l'écologisme, je verrais se profiler le malthusianisme, le darwinisme social, le néo-paganisme, un monde de ténèbres : ça, c'est ce que je pense.

 Ce n'est pas du véritable humanisme. Le penseur qui a produit ce texte se trahit lui-même quand il applaudit à l'idée de voir les hommes être mis en cage. Oui, ça. c'est bien le rêve de tous les utopistes qui charrient en vérité une haine du genre humain (qui commence très souvent aussi par une haine du Dieu de la révélation).
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Message par Gilles Mar 31 Mar - 16:51

Bonjour @Pilgrim ! Salue

Je suis chrétien et je ne trouve rien d'offensant dans ce texte. Shocked

Dieu nous envoie un message avec la nature. N'oublions pas que c'est Dieu qui l'a créée. Approuve Nous entendons chanter beaucoup plus les oiseaux, la pollution a baissé de beaucoup dans le monde, etc... Il y a donc un côté positif dans notre confinement. Rendons grâces à Dieu pour sa belle Création. cheers

Notre belle planète bleue avait probablement besoin de repos !

Bonne journée ! sunny
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Message par Pilgrim Mar 31 Mar - 18:55

Re-bonjour,

Je vous met juste une petite page ressortant du site sur lequel officiait à l'époque le père Jean-Marie Verlinde.

https://final-age.net/sujet/fr/blog/ecologisme/

Vous auriez juste un aperçu rapide de ce à quoi je songeais, lisant le genre de remarques que j'ai pu voir plus haut. "La terre se porterait bien mieux sans les humains ... " 

Il est probable que le site ou vous aurez repiqué votre passage ne sera pas spécialement animé par des militants écologistes extrémistes. Oui. Mais il n'est jamais mauvais non plus de savoir d'ou peut provenir certains slogans à l'origine. Comme disait Brassens dans une de ses chansons à l'époque, il arrive que la marguerite cache une tarentule, un crotale. 

  Laughing
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Message par sofoyal Mar 31 Mar - 19:06

Gilles a écrit:Bonjour @Pilgrim ! Salue

Je suis chrétien et je ne trouve rien d'offensant dans ce texte. Shocked

Dieu nous envoie un message avec la nature. N'oublions pas que c'est Dieu qui l'a créée. Approuve Nous entendons chanter beaucoup plus les oiseaux, la pollution a baissé de beaucoup dans le monde, etc... Il y a donc un côté positif dans notre confinement. Rendons grâces à Dieu pour sa belle Création. cheers

Notre belle planète bleue avait probablement besoin de repos !

Bonne journée ! sunny
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 C'est certain, la nature entière semble étonnée de ce moment de paix et de relative propreté écologique.
Cependant, en profitant de ma petite sortie journalière, Je me suis rendu près du petit étang qu'il y a non loin de chez moi.  
Il est bien sûr désert en ce moment.
Les canards me souriaient malicieusement sur l'eau comme il savent si bien le faire.
Et j'ai eu la claire intuition... que nous leur manquions.  
Sans blague.
J’avais l'impression qu'une petite cane rieuse me disait: Ah tout de même! Enfin le regard d'un homme pour la joie duquel nous avons été créés, et qui a été créé pour notre joie.

Car si les animaux ont été créé pour nous, nous avons aussi été créés pour eux,
comme le Roi est créé pour la Reine et vice-versa.

Il faudrait vraiment, que nous arrêtions de souiller la nature que nous aimons tous, pourtant.
Il faudrait arrêter de nous rendre malheureux et la nature avec.


Dernière édition par sofoyal le Mar 31 Mar - 23:10, édité 4 fois


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Message par Emmanuel Mar 31 Mar - 22:53

Merci pour ce beau témoignage, @Sofoyal.

Comme les animaux et la nature sont de belles occasions de méditation et de contemplation.

Smile
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Message par sofoyal Mar 31 Mar - 23:07

Emmanuel a écrit:

Comme les animaux et la nature sont de belles occasions de méditation et de contemplation.

Smile
C'est profondément vrai...
Merci pour ce commentaire @Emmanuel!


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Message par Gilles Mer 1 Avr - 22:56

Rien ne sera jamais plus comme avant… E92ae5d3740c0456e0c53fcb139ab5c4
Premier Ministre du Canada Justin Trudeau

Ce qui va changer après la crise sanitaire mondiale

La crise sanitaire actuelle nous fait prendre conscience d’une certaine fragilité du monde. Fragilité de la croissance effrénée, fragilité des acquis en matière de bien-être matériel et même de confort, fragilité des épargnes, fragilité de la sécurité sanitaire. C’est le premier enseignement que nous retiendrons de la présente crise. Cette prise de conscience de la fragilité du monde devrait aussi contribuer à mieux faire accepter l’idée, chez ceux qui n’en seraient pas encore convaincus, que l’écologie planétaire est, elle aussi, fragile et qu’il faut prendre au sérieux les menaces qui pèsent sur notre terre. Le scepticisme et même la négation au sujet des questions écologiques vont sans nul doute régresser dans le contexte de l’après-crise sanitaire.

La crise actuelle montre qu’il est possible d’affronter une grande menace en déployant d’imposants moyens à notre disposition. Le leadership politique, la réorganisation rapide du système de santé, la mise en place de grandes politiques économiques et fiscales et le confinement accepté dans les foyers sont autant de mesures susceptibles d’alimenter le sentiment qu’on va s’en sortir, malgré la menace. On redécouvre l’importance de l’État lorsqu’il fait preuve de leadership dans une situation de crise. C’est un second enseignement qui s’imposera.

En corollaire de cette nouvelle perception du rôle de l’État, on observera sans doute une remontée de la confiance envers la sphère politique, très malmenée ces dernières années, au Québec comme ailleurs dans le monde démocratique. Les enquêtes sociologiques avaient en effet montré une très grande perte de confiance envers les élites politiques, en comparaison des autres segments de la population. Mais c’est surtout sur le plan local — provinces, municipalités, États (États-Unis), régions (France) — que le regain de confiance envers le politique se manifeste en ce moment. La confiance envers les élites politiques sur le plan national n’augmente pas au même rythme, comme on le voit en France, aux États-Unis, mais aussi au Canada.

Les épidémies des siècles passés avaient accentué la méfiance envers autrui, considéré comme un danger potentiel. De nos jours, malgré des cas isolés de méfiance envers certains voisins âgés qui ne respectent pas le confinement ou envers les immigrants d’origine asiatique, par exemple, c’est plutôt la solidarité et plusieurs messages d’espoir qui dominent. Les dessins d’arcs-en-ciel qui apparaissent sur les fenêtres envoient le signal qu’il faut garder confiance dans l’avenir. La solidarité familiale et communautaire et la préoccupation pour la santé et le bien-être de tous devraient ressortir renforcées une fois la crise passée.

La crise sanitaire sera-t-elle suffisante pour contrer l’appétit du « toujours plus », l’appétit pour la croissance qui — la sociologie, encore une fois, le montre — grandit plus vite que le gâteau disponible ?
Nous vivons dans une société d’hyperconsommation, qui nous a fait anticiper les revenus à venir, qui a conduit à l’endettement de bon nombre de ménages, qui a fait reculer la frugalité et « la prévoyance pour leurs vieux jours » de nos arrière-grands-parents. Le coup de frein à cette hyperconsommation sera bien réel dans les deux ou trois années à venir — le temps pour plusieurs d’éponger les dettes ! —, mais la tendance à long terme risque de rester la même. Cela ne changera pas vraiment en profondeur…

Une autre chose qui va cependant changer, c’est notre regard sur la mondialisation et la redécouverte du local, de la proximité, de la région, de la nation.
La crise sanitaire est largement tributaire de la mondialisation. Le virus est entré d’abord porté par des voyageurs avant de se diffuser par des interactions communautaires. Les voyages et le tourisme de masse ont facilité la propagation de la COVID-19. On découvre aussi notre dépendance collective devant les productions de biens nécessaires au bien-être (médicaments génériques, matériel de toute sorte, etc.), trop largement délocalisées pour des raisons de coûts dans les pays à faibles salaires. C’est la face noire de la mondialisation dont nous avons jusqu’ici profité avec l’arrivée de biens courants moins chers. Notre regard sur la mondialisation sera désormais plus nuancé. L’ouverture vers les autres pays et les échanges internationaux resteront, mais nous allons aussi revoir les manières de faire et mieux prendre conscience des enjeux oubliés ou négligés de la mondialisation tous azimuts des dernières décennies. La crise sanitaire mondiale va rappeler aux nations l’importance de conserver une emprise sur leur propre destinée.


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Message par Gilles Sam 4 Avr - 21:23



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Message par Gilles Jeu 9 Avr - 16:33

Rien ne sera jamais plus comme avant… Horloge

Réflexion du Père Pierre-Alain Lejeune, prêtre de Bordeaux * Mais que va-t-il se passer après ? Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête (Coronavirus) aura été vaincue ? À quoi ressemblera notre vie après ?

Et tout s’est arrêté… 
Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions tous qu’il courait à sa perte, mais dont personne ne trouvait le bouton « arrêt d’urgence », cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net. À cause d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus bouger et à ne plus rien faire.

  • Mais que va-t-il se passer après ?
  • Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ?
  • À quoi ressemblera notre vie après ? 
  • Après ? 
    Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous cesserons de travailler, car nous aurons redécouvert comme il est bon de s’arrêter ; un long jour pour goûter le temps qui passe et les autres qui nous entourent. Et nous appellerons cela le dimanche
  • Après ? 
    Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au moins trois soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre soin les uns des autres et aussi à téléphoner à papy qui vit seul de l’autre côté de la ville ou aux cousins qui sont loin. Et nous appellerons cela la famille.

  • Après ? 
    Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas tout acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et caprice, entre désir et convoitise ; qu’un arbre a besoin de temps pour pousser et que le temps qui prend son temps est une bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais tout-puissant et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son être est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité de tout amour. Et nous appellerons cela la sagesse. 
  •  Après ? 
    Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel médical à 20h, mais aussi les éboueurs à 6h, les postiers à 7h, les boulangers à 8h, les chauffeurs de bus à 9h, les élus à 10h et ainsi de suite. Oui, j’ai bien écrit les élus, car dans cette longue traversée du désert, nous aurons redécouvert le sens du service de l’État, du dévouement et du Bien Commun. Nous applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont au service de leur prochain. Et nous appellerons cela la gratitude. 

Rien ne sera jamais plus comme avant… Barre-rose-vert

  • Après ? 
    Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient pas; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent! Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter. Et nous appellerons cela la patience.

  • Après ? 
    Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses où amener les enfants à l’école. Et nous appellerons cela la fraternité.

  • Après ? 
    Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions tombés dans l’esclavage d’une machine financière que nous avions nous-mêmes créée, cette poigne despotique broyant des vies humaines et saccageant la planète. Après, nous remettrons l’homme au centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être sacrifiée au nom d’un système, quel qu’il soit. Et nous appellerons cela la justice. 
     
  • Après ? 
    Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre nous sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu ou de religion. Simplement parce que nous appartenons tous à l’espèce humaine. Simplement parce que nous sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si nous pouvons nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre le meilleur. Simplement parce que nous sommes humains. Et nous appellerons cela l’humanité. 
  • Après ? 
    Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront jamais cet après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux et si intense à la fois que nous aurons découvert ce lien entre nous, cette communion plus forte que la distance géographique. Et nous saurons que ce lien qui se joue de l’espace se joue aussi du temps ; que ce lien passe la mort. Et ce lien entre nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et l’autre de la mort, ce côté-ci et l’autre de la vie, nous l’appellerons Dieu.
     
  • Après ? 
    Après ce sera différent d’avant, mais pour vivre cet après, il nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir à cette autre mort qui se joue en nous, cette mort bien plus éprouvante que la mort physique. Car il n’y a pas de résurrection sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas de vraie paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir traversé la tristesse. Et pour dire cela, pour dire cette lente transformation de nous qui s’accomplit au cœur de l’épreuve, cette longue gestation de nous-mêmes, pour dire cela, il n’existe pas de mot.


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Message par Gilles Dim 7 Juin - 18:04

Rien ne sera jamais plus comme avant… 1f4d7.png?v=2.2 Jésus était-il écolo ? Rien ne sera jamais plus comme avant… 2618.png?v=2.2 Dieu a-t-il abandonné sa Création ? Rien ne sera jamais plus comme avant… 1f332.png?v=2.2 La
biodiversité, est-ce une affaire de théologie ? Rien ne sera jamais plus comme avant… 1f410.png?v=2.2 Et le salut des animaux ? Rien ne sera jamais plus comme avant… 26ea.png?v=2.2
Qu’a dit l’Eglise sur l’environnement ? Rien ne sera jamais plus comme avant… 1f474.png?v=2.2 Le début de la Genèse est-il responsable
de la crise écologique ? Rien ne sera jamais plus comme avant… 1f30d.png?v=2.2 Qu’est-ce que « l’écologie intégrale » ? et le Rien ne sera jamais plus comme avant… 1f41f.png?v=2.2 péché
contre l’environnement ? Rien ne sera jamais plus comme avant… 1f54a.png?v=2.2️ Quelle espérance chrétienne face à la crise ?
Rien ne sera jamais plus comme avant… 1f3a3.png?v=2.2 La vie monastique n’est-elle pas un modèle de vie durable ?

La pandémie mondiale nous force à changer de vie. Maintenant comment
voulons-nous habiter la planète ? Quelle relation à la nature allons-nous créer ?
5 ans après l’encyclique Laudato Si, la question est toujours urgente. Pour
cette série #11 ThéoDom a rassemblé une équipe de théologiens en herbe,
bien enracinés dans la foi. La Parole de Dieu est toujours en avance. Ces 10
vidéos vous aideront à poursuivre votre conversion écologique à la suite du
Christ.




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Message par Gilles Mar 7 Juil - 18:51

Rien ne sera jamais plus comme avant… Nostradamuss-numerical-circle-8

Le monde d’après

« Rien ne sera plus jamais comme avant. »

Voilà une expression galvaudée, souvent critiquée — à juste titre — parce que, formule à l’emporte-pièce et englobante, elle fait bon marché des nuances et des détails. Et donc, qu’elle peut aisément — au sens le plus littéral — être réfutée.

On l’avait beaucoup entendue après le 11 septembre 2001. La revoici en pleine force avec la pandémie.

Ben voyons ! La Terre continue de tourner dans le même sens, les gros poissons de manger les petits, les inégalités sociales d’exister, les nations et les civilisations de s’affronter (ou, parfois, de coopérer), la nature humaine d’être ce qu’elle est, avec des gens toujours aussi stupides ou brillants, humbles ou arrogants…

Les fausses croyances et idéologies folles continuent de prospérer, la gauche et la droite de se déchirer, quelques superpuissances de s’imposer aux autres, et les petits de leur résister (plus ou moins selon les cas)… Quant aux virus et autres bacilles, ils reviennent périodiquement hanter le genre humain. On peut appliquer tout cela à l’irruption des Européens dans les Amériques (choc de civilisations et choc viral), à la Révolution française, à la Révolution russe, à la Révolution tranquille au Québec, à la Grande Dépression, aux deux guerres mondiales, à l’Holocauste, à la conquête de la Lune, aux bouleversements inouïs d’Internet et du numérique, à Black Lives Matter, au djihadisme et à beaucoup d’autres mouvements, événements, épisodes ou renversements. Et même, à l’invention de la roue et de l’eau courante, ou à la découverte du feu et de l’électricité. Tout change, tout est pareil.

Et pourtant…

Selon les époques, l’Histoire stagne ou accélère. Et parfois — rarement, comme dans le changement climatique — peuvent en découler de vraies mutations de l’humanité. Le recul fait ressortir des événements sous-estimés en leur temps… ou au contraire minore ce qu’on avait alors pris pour un grand tournant.

Le 11 Septembre a-t-il « tout changé » ? Certainement pas. Par leur réaction à l’agression, par leurs mensonges en Irak, les États-Unis ont, paraît-il, « mis le feu au Moyen-Orient ». Sans doute ont-ils jeté des braises… sur un feu déjà présent. Autre événement qui pâlit rétrospectivement : le « Printemps arabe » de 2011.

Mais le « printemps 2020 » face à l’Histoire ? Il a pour lui beaucoup d’éléments convergents, une étendue géographique, des ramifications symboliques, sanitaires, politiques, économiques, stratégiques… que peu d’événements (ou de périodes concentrées) ont présentés depuis un siècle ou deux.

Rien ne sera plus comme avant ? Faux, bien sûr. Mais beaucoup de choses capitales sortiront, oui, bouleversées, méconnaissables de la période actuelle. Les communications entre humains, le télétravail, les voyages, le tourisme de masse, la banalisation polluante et souvent abrutissante des envolées au bout du monde (péchés de notre civilisation), le commerce de détail en Occident (ravagé), le destin des nations : tout cela est tourneboulé par les six premiers mois de 2020.

L’ouragan sanitaire de la COVID-19 — avec son « effet domino », économique, politique, stratégique — agit comme un puissant révélateur. Il fait ressortir, mais accentue également, des tendances qui certes étaient déjà là, mais qui sont maintenant claires et probablement irréversibles. Dans l’ordre géopolitique — on l’a dit et redit ; répétons-le, car il faut bien voir l’énormité de la chose — une superpuissance trébuche de façon monumentale devant cette épidémie et tous les défis qui l’accompagnent. Elle fait voir au monde, sous le slogan suprêmement faux de « Make America Great Again », l’étendue de ses faiblesses, l’accélération de sa décadence.

Le corollaire, c’est la montée agressive, conquérante, d’une Chine qui montre ses muscles et ne fait plus semblant, qui stérilise de force les femmes ouïghoures, impose le silence à un pays sur deux, quadrille sa société comme Orwell n’aurait jamais pu l’imaginer. Et qui, en écrasant Hong Kong, adresse — selon un ministre taïwanais, mardi dernier — « une menaçante injonction au monde entier ».

Oui, l’année 2020 pourrait bien s’avérer « un grand cru de l’Histoire »… y compris dans sa dimension tragique.


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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
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Message par Gilles Dim 4 Oct - 17:38

Rien ne sera jamais plus comme avant… 02e27257ebd685f2dc2c3f9d7bb560cb

Il n'y aura pas de retour à la vie d'avant

Le biais de la normalité nous pousse à croire qu'un changement est temporaire et que le futur ressemblera au passé.

Avec l'apparition du Covid-19, des aspects de notre vie ont changé du jour au lendemain. Finies la bise et les poignées de main. Côté boulot, place au télétravail et aux visioconférences. Si certaines personnes n'y voient que des mesures temporaires, il est pourtant probablement vain d'espérer retrouver notre vie d'avant rapidement.

D'après les psychologues, attendre un retour à la normale plutôt qu'affronter une nouvelle réalité peut être dangereux. Pour Thomas Devenport, professeur en informatique et management au Babson College dans le Massachusetts, «on continue à se dire que la pandémie du Covid-19 finira bientôt. Par conséquent, nous n'éprouvons pas la nécessité de changer notre attitude de façon permanente.»

Le «biais de normalité» explique la tendance qu'ont les humains à penser qu'un changement est temporaire, et que le futur ressemblera au passé. Nous éprouvons alors souvent des réticences à modifier nos habitudes et nos points de vue. Selon Thomas Devenport, celles et ceux qui refusent de porter un masque illustrent parfaitement ce phénomène. Ils perçoivent cette intrusion dans leur vie comme un effet de mode qu'il n'est pas nécessaire d'adopter.

Survivre grâce à l'adaptation hédonique

Si l'espèce humaine se montre parfois peu encline à changer ses habitudes, une partie de son cerveau lui permet toutefois de s'adapter rapidement au changement. C'est alors l'envie de survivre qui prime.

«L'adaptation hédonique» explique notre capacité à survivre aux événements malheureux. Il s'agit de notre aptitude à accepter dans notre environnement une chose qui, quelques semaines plus tôt, nous aurait largement contrarié. Selon Sonja Lyubomirsky, professeure de psychologie à l'Université de Californie à Riverside, «lorsque des événements heureux ou malheureux arrivent, on ressent d'abord des émotions intenses. Puis on s'en accommode et on retrouve notre routine. Néanmoins, les personnes ne s'adaptent pas aussi bien aux changements négatifs dans leur vie.»

L'adaptation hédonique fonctionne dans les deux sens. Par conséquent, des changements comportementaux adoptés pendant un mois peuvent être abandonnés très vite, lorsqu'ils ne sont plus nécessaires. D'après la professeure de psychologie, notre nouvelle habitude de porter un masque dans les lieux publics pourrait donc être facilement oubliée, au moment d'opérer un retour à la normale. Au contraire, les conduites devenues automatiques peuvent perdurer. Par exemple, se laver les mains plus fréquemment restera probablement dans notre routine quotidienne.

Sonja Lyubomirsky rappelle que la vie est une série de changements auxquels l'être humain doit s'adapter. S'ils sont parfois temporaires, d'autres s'ancrent dans la durée. Comme pour tout, nous trouverons un moyen de faire preuve de résilience face à la crise sanitaire actuelle. Le futur, même s'il sera différent, pourrait de nouveau nous paraître normal.

À lire aussi : Avec l'hiver et le Covid, il faudra faire preuve d'inventivité pour voir ses proches

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