le catéchisme

Bonjour,
c'est pour une enquête personnelle, je souhaite savoir si
1 vous êtes allés au caté de l'église moderne ou traditionnelle ?
2 Vous vous souvenez de ce qui a été enseigné ?
3 Si vous êtes calés sur cette question, ce qui diffère dans le caté moderne par rapport au catéchisme du concile de Trente( ou de celui de St Pie X)
4 Si vous connaissez des personnes de l'Eglise traditionnelle : ce qu'elles enseignent, ce qu'elles croient, la façon dont elles vivent.

Bonjour,

Pour vous répondre :

1. Je suis allé au catéchisme "moderne", si par là vous entendez les enseignements catéchétiques qui pouvaient nous être donné dans les cours de catéchèse, dans le temps, dans nos écoles du Québec qui étaient encore confessionnelles.Je sais que ce n'est plus le cas maintenant. J'ai été instruit des rudiments de la foi à l'ère post-Vatican II quand même. 

2. Si je me souviens ? Oui, du catéchisme, il m'en est bien resté des bribes, quelques souvenirs. Je me rappelle y avoir entendu parler d'Abraham, les histoires des patriarches, de Jésus, du Nouveau Testament. Je me rappelle encore quelques visites de monsieur le curé à l'école (un jeune vicaire qui portait la barbe, très sympathique d'ailleurs), je me souviens d'y avoir reçu le sacrement du pardon pour la première fois de ma vie; puis la visite à l'église. J'en ai gardé le souvenir d'une matière plutôt agréable à aborder dans le cadre scolaire, sans compter parfois la présentation de quelques grandes figures contemporaines de la foi, des grands missionnaires (Don Helder Camara, etc.) Il s'agissait d'une première initiation, une sensibilisation. 

3. De ce que je sais, la différence entre ce que j'aurai reçu comme première formation et ce qu'une autre génération comme celle de mes parents aura pu recevoir : nos prédécesseurs auraient été exposé à une transmission plus formelle, plus proche de la forme de composition des anciens catéchismes, pour parler des questions-réponses. Un enseignement plus pratico-pratique si vous voulez. Quoi penser exactement sur ceci, pourquoi faire cela, comment le faire, etc. 

4. Je connais des catholiques "traditionalistes" par le biais de l'Internet essentiellement. Il s'en trouve aucun dans mon milieu. Entendons-nous : les catholiques dit "traditionalistes" sont ceux qui souhaitent ne participer qu'à des offices ou des messes réalisés sous une forme plus ancienne, une forme bien antérieure à l'époque du dernier concile de l'Église.

Merci Pilgrim !
En fait je cherche un ancien livre de caté qui procède par transmission formelle avec des questions réponses. C'est pour moi ( donc niveau "adulte" ).

Mes grands-parents nous avaient offert une histoire sainte illustrée et de ce fait j'ai entendu parler et vu en dessin des principaux personnages bibliques dès très jeune.
Mais mes parents étaient athées et le sont toujours. Ils nous envoyaient au caté pour la forme et à condition que ce soit la paroisse la plus moderne de toute la ville. Ma mère professait que Jésus n'était pas selon elle le Fils de Dieu. Pour mon père la religion n'était que la consolation des femmes vieilles ou disgraciées qui ne pouvaient profiter de la "libération sexuelle" et faisaient de nécessité vertu.

Mais  le caté moderne ne m'a pas laissé de souvenir très précis, on faisait de l'éveil ,des activités en groupe, des privations de Carême au profit du Tiers-Monde, etc. Ou encore on illustrait ( en 5ème) des chansons de Brassens ( l'Auvergnat) pour une cérémonie intergroupes à
l'église. On faisait des cérémonies pénitentielles collectives où l'on devait confesser un seul péché. A l'aumônerie c'était des soirées de groupe de jeunes avec un couple catho sur des sujets genre "qu'est-ce que la liberté" "les relations filles-garçons" "de quoi avez-vous peur", etc où l'on entendait rarement parler de Dieu...mais beaucoup de soi.
Bon et avec l'influence de l'éducation publique en France ( primaire dans les années 70, collège et lycée jusqu'à 1985) ma foi était vacillante et mal étayée, j'ai fini par la perdre en 1983....je ne l'ai retrouvée que 14 années plus tard .
Je connais des tradis assez jeunes qui ont fait un parcours un peu similaire.

Angela,


Je suis d'accord avec vous. Il y avait bien cette volonté de prendre ses distances par rapport aux anciennes façons de faire dans l'Église. Et je pense aussi que l'on voulait faire davantage appel aux ressources intérieures des jeunes, respecter davantage leur intelligence, etc. C'était le programme, je pense. Mettre davantage l'accent sur le respect des individus à la base. Et cela au lieu d'insister lourdement sur la Majesté divine et tous les devoirs qui seraient les nôtres envers Lui. 

Les gens ont bien compris le volet "dignité personnelle". Tous les "j'ai le droit de". "J'ai le droit de penser, questionner, critiquer, avancer à mon rythme, etc." 

Malheureusement, c'est certainement une certaine crainte révérentielle à l'égard du Dieu de la révélation chrétienne qui s'en sera trouvé sacrifié en même temps, chez la plupart de nos contemporains. Même s'il faut ajouter, pour être juste, que le rejet de l'Église et de Notre Seigneur révélé fut d'abord et avant tout l'affaire de la génération précédente, et qui, elle, pourtant, aura reçu son instruction selon les anciennes façon de procéder, tant chez les institutrices laïques que chez les Frères des écoles chrétiennes.

Oui, mais cela remonte à plus loin en arrière dans l'Histoire.
Ce rejet de l'autorité, du règne du Christ Roi, de ce qu'enseigne l'Eglise depuis toujours, a été commenté et critiqué par des papes du XIX et début XXème siècles ( encyclique "Pascendi" de St Pie X, "Humanum genum" de Léon  XIII...). Il y avait des modernistes dans l'Eglise au XIXème siècle déjà.
Je crois qu'entre la religion de l'homme,( le "culte de l'homme" , l'individualisme, droitdel'hommisme...) et celle de Dieu, le bon choix est le second.