La tromperie des pharisiens modernes
Cet article traite de la tromperie la plus dangereuse pour les catholiques, et malheureusement, c'est une tromperie qui est répandue dans nos paroisses, écoles et autres institutions catholiques. C'est la tromperie du "pharisaïsme catholique" moderne et ses adhérents sont des "pharisiens catholiques" modernes. En bref, cette tromperie consiste à vivre des formes extérieures de la foi catholique, aller à la messe, envoyer vos enfants à L'école catholique, etc., sans le désir d'avoir une relation avec le Christ, de le connaître, de devenir amis du Christ. [1] C'est une tromperie insidieuse car elle se masque comme le catholicisme et crée l'illusion de la vraie sainteté, mais en réalité, il lui manque l'aspect le plus fondamental du catholicisme authentique: une relation personnelle avec Jésus-Christ qui a la poursuite de l'unité avec le Sacré-Cœur de Jésus comme objectif. [2]
Cette tromperie sépare le cœur du catholicisme, qui est la seigneurie de Jésus-Christ sur tous les aspects de notre vie [3], de l'expression extérieure de notre foi. C'est une forme sans substance, semblable au corps sans âme, et confond la fierté et l'exclusivité avec la sainteté de la vie. Cette tromperie utilise les rituels mêmes de la foi catholique pour favoriser les péchés d'orgueil et d'acédie, c'est-à-dire l'apathie spirituelle. La fierté est accrue parce que ceux qui vivent de cette façon peuvent honnêtement croire qu'ils sont de «bons catholiques», des gens saints, mais en réalité, ils peuvent avoir peu ou pas de relation personnelle avec la personne de Jésus-Christ . Ils peuvent même ne pas savoir qui est vraiment Jésus. Et précisément parce qu'il y a peu ou pas de relation avec le Christ, tout ce qui compte est de remplir les conditions requises en cochant les cases et en étant un «bon catholique», ce qui conduit à l'acédie ou à la paresse spirituelle.
Mais comment quelqu'un peut-il être un bon catholique si le Christ nous appelle à l'aimer de tout notre cœur, de tout notre esprit et de toute notre âme [4], et que beaucoup de ces personnes n'ont aucune relation personnelle avec le Christ? Je ne souhaite pas être sévère, mais la vérité doit être déclarée franchement. Si de tels «pharisiens catholiques» ne désirent pas être des amis intimes du Christ et devenir un avec Lui, s’il n’est pas leur trésor et leur plus grande joie, si son amour n’est pas la réalité la plus importante de leur vie, s’ils n’essaient pas et l'amour comme le Christ aime, alors ils ne sont pas les véritables et dévoués disciples que le Seigneur cherche, même s'ils sont fiers de leur «catholicisme». [5] En effet, nous savons que le Seigneur vomira le tiède de sa bouche, le tiède qui ne désirent pas l'amour passionné et l'amitié du Christ [6], mais qui passent simplement par les mouvements et se présentent au monde comme de bons catholiques.
Par analogie, nous pouvons mieux comprendre les «pharisiens catholiques» de notre temps si nous regardons les pharisiens de Jésus. Les pharisiens de l'époque de Jésus se considéraient comme de bons juifs précisément parce qu'ils pratiquaient les formes extérieures de la foi juive, c'est-à-dire qu'ils suivaient généralement la loi que Dieu avait donnée au peuple juif par l'intermédiaire de Moïse. [7] Mais pourtant, leur cœur était loin de Dieu. Jésus applique Ésaïe 29:13 aux pharisiens en leur disant: «Ce peuple n'honore [M] e que par des paroles, tandis que son cœur est loin de [M] e. Leur respect de [M] e est sans valeur; les leçons qu'ils enseignent ne sont que des commandements humains. »[8] On ne pourrait pas en dire autant de nos pharisiens modernes qui vont à la messe et envoient leurs enfants dans les écoles catholiques, mais se soucient peu de l'amitié du Christ, courtisant son amour, et l'introniser comme le roi et l'amant de leur cœur? Comme les pharisiens de l'époque de Jésus, nos «pharisiens catholiques» d'aujourd'hui se comparent à d'autres qui ne pratiquent pas la foi catholique et se considèrent justes parce qu'ils accomplissent la loi extérieure de la catholicité [9], mais ils ne peuvent jamais plaire au Christ de cette manière. car, au mieux, ils ne traitent le Christ que comme un maître [10] et non comme leur ami et l'amant de leur âme. Mais le catholicisme n'a jamais été et n'a jamais été meilleur que les autres ou fier, car, comme le dit saint Paul, "si je dois me vanter, je me vanterai de toutes les manières dont je suis faible." [11] Et comme Jésus Lui-même a dit: «celui qui se fait aussi petit que ce petit enfant est le plus grand du royaume des cieux.» [12]
Contrairement au «pharisaïsme catholique», le vrai catholicisme consiste à être follement amoureux du Christ, ce qui inclut de suivre les règles de l'Église, le Corps du Christ, mais comme un moyen de devenir un avec le Christ, et non comme une distinction humaine d'élite digne de louange. C'est pourquoi l'Eucharistie, le sacrement de l'union avec le Christ est «la source et le sommet de la vie chrétienne». [13] C'est aussi pourquoi ceux qui aiment le Christ restent dans la lumière, mais ceux qui n'aiment pas le Christ restent dans le l'obscurité quel que soit le nombre de rituels externes qu'ils accomplissent. [14]
Mais est-il même possible d'accomplir la loi de la lettre sans remettre son cœur à Dieu? En aucune façon. Jésus appelle les pharisiens à la tâche pour avoir négligé les questions les plus importantes de la loi. Il dit: «Hélas pour vous, scribes et pharisiens, vous hypocrites! Vous payez votre dîme de menthe, d'aneth et de cumin et vous avez négligé les questions les plus importantes de la loi: justice, miséricorde, bonne foi! Ceux que vous auriez dû pratiquer, ceux que vous n'avez pas négligés. Vous, guides aveugles, tendant les moucherons et avalant les chameaux. »[15] Ne pourrait-on en dire autant des« pharisiens catholiques »de notre temps. Certes, Jésus pourrait dire à ceux-ci: «Vous allez à la messe le dimanche, envoyez vos enfants à l'école catholique, postez des prières pour que les autres les voient, mais vous ne désirez pas mon amitié, ni ne me donnez votre cœur. Vous êtes catholique dans tous les sens du monde pour voir, mais en vérité, je ne vous connais pas parce que je ne possède pas votre cœur. Et parce que je ne possède pas votre cœur, les autres ne peuvent pas me connaître à travers vous, parce que vous ne me connaissez pas vous-même. Vous auriez dû aller à la messe dimanche et envoyer vos enfants dans les écoles catholiques sans négliger les questions plus importantes de la foi catholique: l'amour pour moi et mon peuple, et l'union avec mon sacré-cœur.
Si vous lisez ceci et sentez que vous êtes tombé dans un peu de «pharisaïsme catholique», ne vous inquiétez pas, mais allez simplement vous confesser et rendez votre cœur au Seigneur. Demandez au Seigneur de se révéler à vous dans les sacrements, dans le sacerdoce, dans l'intercession maternelle de Marie notre Mère, dans l'effusion du Saint-Esprit cette Pentecôte, et dans le silence de votre cœur devant le Dieu trois fois saint. Alors vous vivrez vraiment la foi catholique telle qu'enseignée par notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
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[1] Cf. Saint Jean 15:15: «Je ne vous appellerai plus serviteurs, car un serviteur ne connaît pas les affaires du maître; Je vous appelle amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de [M] y Père »(Bible de la Nouvelle Jérusalem).
[2] Cf. Galates 2:20: «J'ai été crucifié avec Christ et pourtant je suis vivant; pourtant ce n'est plus moi mais le Christ qui habite en moi »(Bible de la Nouvelle Jérusalem).
[3] Cf. Phillipians 2:10: «afin que tous les êtres dans les cieux, sur la terre et dans les enfers plient le genou au nom de Jésus» (Bible de la Nouvelle Jérusalem). Cf. aussi 1 Corinthiens 15:28: «Quand tout a été soumis à [H] im, alors le Fils [H] lui-même sera soumis à Celui qui a tout soumis à [H] im, afin que Dieu soit tout en tous »(Nouvelle Bible de Jérusalem).
[4] Cf. Luc 10 27-28: «'Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, de toute ta pensée et de ton prochain comme toi-même.' Jésus lui a dit: 'Tu as bien répondu, fais cela et la vie est à toi' »(Bible de la Nouvelle Jérusalem).
[5] Je comprends, bien sûr, qu'il n'est pas nécessaire d'être parfait pour être un fidèle disciple du Christ, car c'est après tout pourquoi nous avons le sacrement de la réconciliation, car aucun de nous n'est sans péché, mais il faut chercher la perfection, le la perfection qui vient d'être dans une relation d'amour avec Dieu; cf. Saint Matthieu 5:48: "Vous devez donc être parfait, tout comme votre Père céleste est parfait."
[6] Cf. Apocalypse 3:16: «[Puisque vous n'êtes ni chaud ni froid, mais seulement tiède, je vous cracherai de ma bouche» (Bible de la Nouvelle Jérusalem).
[7] Les cinq premiers livres de l'Écriture, de la Genèse au Deutéronome, énoncent la loi écrite, la Torah.
[8] Saint Matthieu 15: 8-9 (Bible de la Nouvelle Jérusalem).
[9] Cf. Saint Luc 18: 9-14 (Bible de la Nouvelle Jérusalem).
[10] Cf. Saint Matthieu 25: 14-30 (La parabole des talents; New Jerusalem Bible).
[11] 2 Corinthiens 11:30 (Bible de la Nouvelle Jérusalem).
[12] Saint Matthieu 18: 4 (Bible de la Nouvelle Jérusalem).
[13] Catéchisme de l'Église catholique, 1324.
[14] Cf. 1 Jean 2: 9-11 (Nouvelle Bible de Jérusalem).
[15] Saint Matthieu 23: 23-24
Michael Vacca
MICHAEL VACCA est une fidèle du Sacré-Cœur de Jésus et de Sainte Thérèse de Lisieux. Il est diplômé du Hillsdale College avec un BA en anglais et en sciences politiques, titulaire d'un JD de l'Ave Maria School of Law et est un avocat autorisé dans le Michigan. Il est actuellement directeur du ministère, de la bioéthique et de l'expérience des membres pour la Fondation Christ Medicus CURO. Il a travaillé pour le Conseil Pontifical de la Famille à Rome, où il a conseillé l'Église sur les questions pro-vie et pro-famille et l'enseignement social catholique avancé dans le monde entier. Plus que tout, Michael est reconnaissant de connaître l'amour de Jésus-Christ et de sa belle et sainte épouse Sarah.