Comment se distancier sans offenser Dieu

Bonjour,

voilà une question qui me trotte dans le cerveau depuis le mois d'octobre dernier :
J'éprouve un sentiment très répulsif pour une personne qui m'a humiliée sur internet.

Il est possible de nos jours d'humilier sans le savoir en étant persuadé d'avoir une bonne intention, c'est cela le pire.  Aider , faire de la psychologie de bazar,  vouloir "conseiller" sont les moyens les plus sécurisés pour dire à la personne qu'elle n'est pas OK et se présenter comme un modèle à suivre. Notre époque très psy encourage et favorise ce type de comportement.On fait ainsi un mal profond tout en faisant porter la responsabilité à la victime.
C'est une attitude plutôt féminine...

je ne sens pas venir en général ces agressions déguisées en "conseils""amicaux "( amicaux ????)  car je n'ai pas ou rarement de "radar."

Il ne s'agit jamais de reproche par rapport à la morale ou la foi chrétienne mais plutôt de l'intrusion par rapport à la "nouvelle" morale individualiste et immanquablement on va me reprocher de "me faire marcher sur les pieds", d"'accorder trop d'importance à ce que les gens pensent de moi", de "manquer de confiance en moi".
Or je  ne partage pas cette nouvelle morale  : les souffrances infligées de l 'extérieures sont à mon sens basiquement la faute de l'agresseur plus fort, pas celle de la victime qui "se laisse faire" ( on peut très bien se défendre et défendre son bout de gras mais perdre à la bataille...nos petites psys imbues de leur savoir semblent oublier cette réalité évidente. Oui, les Japonais d'Hiroshima n'étaient pas les plus forts face à la bombe atomique, on ne peut pas dire pourtant qu'ils se soient mal battus durant la seconde Guerre)
Elles peuvent être donc dues au fait que parfois, souvent même, on n'est pas le plus fort. Dans les domaines où on n'est pas le plus fort il est normal de ne pas trop se fier à ses forces ( défaillantes) je n'appelle pas ça manquer de confiance en soi. On peut se savoir parfaitement fort dans bien d'autres domaines.
Avec ces techniques de psy, on peut rabaisser définitivement une personne et fiche une amitié en l'air, cela vient de m'arriver.

Comment pardonner alors que la personne est sûre d'être dans son bon droit ?
Comment pardonner tout court.
Comment surtout se protéger de ces personnes en restant fidèle à moi_même, CAD PAS en cultivant l'"autonomie", l'"autodéfense", la"CON   fiance en soi" etc....
Comment me distancier sans offenser Dieu ?

Bonjour Angela

Derrière un clavier, certains se sentent très forts et en profitent pour humilier ceux qui ne pensent pas comme eux ou qui leur tiennent tête, j'ai subi cela plusieurs fois.

Le plus simple, c'est de ne plus croiser cette personne : dans de nombreux forums, on peut mettre en "ignorés" ou bien carrément se désinscrire.

Et pareil pour les pages facebook ou "les amis"... on n'est pas obligés de "subir".

Je suis peut-être à côté de la plaque, mais c'est de mon vécu.

En privé, n'hésitez pas à demander conseil à Emmanuel : il m'a aidée à ce sujet.

Merci !
Oui il y a la liste d'ignorés.
C'est fou quand même ce que des gens se lâchent sur le net.

Angela a écrit:Merci !
Oui il y a la liste d'ignorés.
C'est fou quand même ce que des gens se lâchent sur le net.

pour me consoler, parce que des fois, ça m'est arrivé de pleurer sur ce qui s'est écrit, je pensais qu'ils sont tout le contraire dans la vie réelle.

Qui sait ?

Maintenant Angela, je ne vais que sur un forum où je me sens bien, où je ne suis pas crispée.

Il y a une décennie j'avais trouvé un forum comme cela mais les admins ont fini par le dissoudre, ils n'avaient plus le temps de s'en occuper. Ils n'étaient pas assez nombreux.
On pouvait y parler de sociologie sans être à gauche, d'histoire inofficielle ( Vendée), critiquer le libéralisme ( économique et politico culturel) , critiquer la féminisation. On pouvait évoquer des choses d'époques antérieures à la  nôtre qui ont été meilleures dans certains domaines ( éducation ou foi catholique, par exemple) sans se faire rappeler à l'ordre du politiquement correct et accuser d'"idéaliser le passé". On y rencontrait peu de new agers ou d'adeptes du développement personnel...Il y avait peu de femmes et j'y étais protégée de la psychologisation et des leçons de "confiance en soi".

Bon, celui-ci est très bien aussi, comme forum. Mais je vois les effets de la modernisation même dans les milieux cathos et des fois il y a des choses qui me font bondir. C'est toujours les mêmes "profils" qui formulent le même type d'attaques envers moi, et c'est toujours les mêmes choses en moi qui les gênent.

Si bien que j'en viens, avec un peu de réflexion, à formuler l'hypothèse selon laquelle

modernité = féminisation

et que je critique l'une en critiquant l'autre et vice versa.
Je constate que les plus ardents défenseurs de la modernité individualiste sont des femmes, donc il est logique de les retrouver dans les milieux cathos modernes.
Ce qui me heurte est pour elles synonyme de progrès ou de  bienveillance-bien^être.
Je tente de déjouer les ruses du réductionnisme psychologique ( commun aux secteurs "psys" et à la manière d'être au monde féminine) car je pense que les tenants du libéralisme s'en servent afin d'empêcher l'exercice de la pensée objective ( plus masculine) qui, elle, permettrait de comprendre comment on nous manipule et quels enjeux économiques se cachent sous les slogans égalitaristes et libérateurs.
On remarquera que les psys et les femmes valorisent les émotions, leur expression, etc et tentent de reléguer la pensée rationnelle au rang de "défense" ( contre le flot émotionnel porteur selon eux de Vérité) ou de "loisirs restreints" ( le dada  de quelques autistes bizarroides). Ils détestent les patients qui pensent et exercent une pensée critique.  A cela j'ajoute que les publicitaires savent qu'on manipulent mieux les foules par les émotions que par la raison.
On remarquera aussi que les psys et les femmes inversent l'ordre des responsabilités, osant rarement dénoncer les vrais coupables ( les prédateurs et surtout une société qui sape l'autorité et les laisse longtemps agir impunément...logiquement le psy ne va pas se mettre du côté de ceux qui en appellent à l'autorité ! Il est censé "ne pas porter de jugement" et donc mal placé pour s'indigner du comportement des prédateurs. ) et préférant parler de personnes qui ont une "tendance à se faire victimiser", ne parlant pas du mal objectif que représente par exemple l'adultère mais de la façon subjectif dont le patient va "le vivre comme" une trahison" ( ah bon, il y a aussi des gens qui vivent ça comme une bénédiction d'être cocus ?).
On remarquera aussi que les une et les autres ont une appétence très nette pour les spiritualités de type new age qui permet de dire "je suis spirituel, j'ai un sentiment religieux" tout en évacuant les dogmes et l'autorité de  l'Eglise qui constituent des freins trop évident à l'expansion du libéralisme ( marchand et culturel).
Ce qui va relever pour eux ( psys) de l'"intellectualisation des emotions" serait appelé par le bon sens "avoir une pensée lucide". Illustration : dans le film "Extension du domaine d ela lutte", le héros de Houellebecq va à l'hopital pour dépression. Il y a une scène d'une inouie justesse avec la psychiatre ( une femme). Le héros parle de la société qui l'entoure et le rend dépressif avec une lucidité, une rigueur d'analyse, une objectivité digne de son auteur ( l'inventeur du terme de libéralisme sexuel) mais la psy ne veut pas entendre cela. Elle veut le faire parler de ses "émotions" alors que ce qu'il raconte  semble au spectateur chargé d'émotions justement, mais comme ce n'est pas ce que veut la psy, c'est pas bon, il ne faut pas parler du "monde extérieur" ( en novlangue psy le monde extérieur est inattaquable) mais de "lui-même", son enfance, sa subjectivité, sa mère...
Conclusion de la voix off du narrateur "ce dialogue de sourds dura deux mois".
Voilà, avec les femmes et moi c'est le dialogue de sourdes.

Je trouve fort intéressante votre réflexion de décembre dernier, Angela. Nul doute que je pourrais me sentir à l'aise avec bien des remarques que vous avez pu faire. 

Par exemple :

Angela a écrit:Je constate que les plus ardents défenseurs de la modernité individualiste sont des femmes, donc il est logique de les retrouver dans les milieux cathos modernes.
Ce qui me heurte est pour elles synonyme de progrès ou de  bienveillance-bien^être.
Je tente de déjouer les ruses du réductionnisme psychologique ( commun aux secteurs "psys" et à la manière d'être au monde féminine) car je pense que les tenants du libéralisme s'en servent afin d'empêcher l'exercice de la pensée objective ( plus masculine) qui, elle, permettrait de comprendre comment on nous manipule et quels enjeux économiques se cachent sous les slogans égalitaristes et libérateurs.

Une certaine volonté libérale de révolutionner la société et même de révolutionner l'Église nous est vendu clé en main. Comme si toute nouveauté devrait être forcément à l'avantage des femmes. C'est dans la foulée de la révolte contre la figure du père, j'imagine. Et "Papa n'a pas raison." 

La culture patriarcale : voilà l'ennemi commun ! 

Plus largement, pourrait-on y voir parfois comme une volonté de se couper du passé; être libéré de l'idée-force d'une transmission de sagesse ou d'une pensée religieuse dûment identifiée et envers laquelle des devoirs objectifs et quelque peu contraignants pourraient apparaître. 

C'est la "créativité" qui se trouve valorisée dans les discours. Il s'agirait de s'écouter soi, dans l'espoir de produire de l'inédit, une pensée neuve, et peut-être bien en réemployant parfois d'anciens matériaux, certes,  mais du moment que le résultat serait différent, voire très différent de ce que le monde n'aurait jamais pu connaître jusqu'ici (sous-entendu : ce serait tellement mieux ainsi, bien mieux et plus à l'avantage des femmes naturellement).