Saint Nicolas de Myre (né à Patare, en Lycie, vers 270 et mort à Myre en 345)
Vous êtes-vous déjà demandé comment le vieux saint Nicolas est devenu si célèbre? Découvrez la vraie histoire à l’origine de la tradition universelle.
Que vous enseigniez ou non à vos enfants à croire au père Noël, vous aurez à faire face à sa grande influence culturelle. Voici quelques faits sur le vrai homme à l’habit rouge.L’origine du « père Noël » ne se trouve pas dans les neiges du pôle Nord, mais dans la région maintenant nommée Turquie. Les anciens écrits chrétiens indiquent que le vrai personnage était un petit bout d’homme qui ne faisait qu’un mètre et demi (5 pi).
En tant que cardinal dans l’Église primitive, Nicolas de Myre aurait été vu dans d’amples robes rouges, et l’art chrétien primitif nous le dépeint chauve et portant une barbe blanche.
Cependant, ce qui a fait de ce pionnier de l’Église un modèle de bonté associé à Noël n’était pas son apparence physique, mais c’est plutôt l’esprit désintéressé de Nicolas, sa grande compassion et sa générosité sans limites qui ont inspiré une fête connue aujourd’hui par des milliards de personnes dans le monde entier.L’exposition de Nicolas à la culture locale était tempérée par ses parents, des chrétiens consacrés qui manifestaient leur foi non seulement par leurs paroles, mais aussi par leurs actions. Ils donnaient à l’œuvre missionnaire et aidaient à nourrir les pauvres. Ils amenaient aussi Nicolas aux réunions d’Église et l’ont inscrit à des cours de théologie et d’histoire.
On enseignait aux jeunes chrétiens la Didachè, un des premiers guides sur la vie chrétienne qui demandait aux croyants de s’attacher pleinement aux deux grands commandements : aimer Dieu de tout son cœur et aimer son prochain comme soi-même (Mt 22.37-40). Ces leçons ont eu un grand effet sur Nicolas. Adolescent, il partageait son argent de poche avec des enfants pauvres qui manquaient de nourriture. Cependant, l’action qui l’a vraiment distingué a commencé avec la faillite de l’entreprise d’un ami de la famille.
Une légende est née Ayant tout perdu, un homme fut contraint de déménager avec ses trois filles dans un quartier pauvre en dehors de la ville. Dans un geste de désespoir, le père démuni commença à négocier avec des propriétaires de maisons closes de la région. Il cherchait à vendre sa fille aînée comme esclave pour pourvoir aux besoins des deux plus jeunes enfants.Quand Nicolas eut vent de la situation, il sentit qu’il devait agir. Le soir avant que la fille soit vendue, Nicolas se rendit chez la famille, attendit que les lumières s’éteignent et lança un sac d’or par une fenêtre ouverte. Il disparut avant que le père puisse ouvrir la porte pour voir qui avait donné un si grand cadeau.Nicolas avait dû demander à ses parents s’il y avait un moyen d’aider la famille ou d’aller « en mission » à leur demande.
Cependant, peu importe qui a suggéré l’action ou pourvu à l’argent, cet acte de bonté était un exemple de l’amour de la famille envers les enseignements de Christ. Et cette bonne action n’était pas un cas isolé.L’argent pourvut aux besoins de la famille durant plus d’une année. Quand il n’en resta plus et que le père contempla de nouveau l’idée de vendre une de ses filles, un autre sac d’or fut secrètement livré pendant la nuit. Un an plus tard, Nicolas retourna encore chez la famille, mais cette fois il fut attrapé. Le père fut brisé par l’émotion quand il vit que la personne qui avait été leur planche de salut était un garçon.Essuyant ses larmes, il embrassa Nicolas et lui demanda : « Pourquoi nous as-tu offert ces cadeaux? »La réponse fut directe et simple : « Parce que vous en aviez besoin. »« Mais pourquoi ne nous as-tu pas fait connaître qui tu étais? »« Parce qu’il est bon de donner quand Dieu seul est au courant. » La réponse de Nicolas deviendrait le fondement de la légende et la forme de don modeste et désintéressé encore célébré chaque Noël.Une vie d’amour Les trois voyages de Nicolas dans le quartier pauvre sont dérisoires en comparaison avec ce qu’il a fait lorsqu’il a été confronté à la plus grande tragédie qu’un enfant puisse subir. C’était durant un moment de profonde douleur que la mission de sa vie s’est précisée.Nicolas était encore adolescent quand ses parents sont morts, probablement à cause d’une épidémie.
L’oncle, en l’honneur duquel il avait été nommé, était prêtre et prit la garde de l’orphelin. Alors que les deux priaient pour comprendre la situation, Nicolas fut envahi par un sentiment d’urgence de vivre les leçons qu’il avait apprises dans sa propre maison. Il se dit que le meilleur moyen d’immortaliser les idéaux de ses parents était de prendre son immense héritage, de l’échanger en monnaie romaine et de tout le donner aux familles les plus pauvres de la région.
Satisfait que son action honore ses parents, ainsi que son Seigneur, il s’engagea ensuite à étudier. Il pensait que s’il en apprenait davantage sur Dieu, il pourrait vivre plus comme Christ. Après avoir été pris en charge par son oncle, il alla plus tard étudier dans un monastère.
Nicolas entra probablement dans le sacerdoce avant d’avoir atteint la vingtaine. La vie du jeune homme auparavant riche était désormais remplie d’épreuves. Sous les empereurs Dioclète et Maximien, les chrétiens furent pourchassés et persécutés durant dix longues années. Ceux qui ne renonçaient pas à leur foi étaient souvent torturés ou exécutés. Étant dirigeant d’Église, Nicolas fut emprisonné. Toutefois, dans les cellules infestées de rats, il vit une occasion d’annoncer l’Évangile aux autres prisonniers et même aux gardes. S’inspirant des lettres de Paul, Nicolas encouragea ceux du dehors à prier, à soutenir l’œuvre et à se fortifier dans le Seigneur.
Après sa libération, Nicolas fut élu évêque de Myre. Il supervisa une période de restauration en nourrissant les pauvres, en cherchant des refuges pour les sans-abri et en trouvant des familles aux enfants qui étaient devenus orphelins durant la longue décennie de persécution. Il passait la majeure partie de ses journées à enseigner et à fournir nourriture et vêtements aux enfants des familles les plus démunies. En raison de sa manière agréable d’exprimer sa compassion et son amour – et parce qu’on le voyait souvent transporter un sac rempli de friandises et de cadeaux –, il n’est pas étonnant que partout où il s’aventurait en public, il semblait toujours y avoir un grand nombre d’enfants qui s’accrochaient à sa robe rouge et qui le suivaient.Grâce au pouvoir de Nicolas sur ses concitoyens, les dirigeants romains cherchaient souvent ses conseils en matière politique.
L’influence qu’il acquit lui permit de travailler avec les pauvres défavorisés et mal représentés. Beaucoup de chefs religieux de l’époque utilisaient les fonds de l’Église pour mener un train de vie somptueux, se construire de grandes maisons et acheter des aliments et des vêtements de première qualité; par contraste, Nicolas choisissait de donner l’argent. En voyageant dans son district, il lançait souvent des pièces d’argent par les fenêtres des gens les plus pauvres ou en déposait dans les souliers laissés sur les porches. Même si son personnel savait que c’était l’évêque qui distribuait ces cadeaux, Nicolas ne permettait pas que le public en soit informé. Puis, quand quelqu’un se précipitait vers lui pour lui annoncer qu’il avait trouvé une pièce d’argent dans sa maison, l’évêque souriait et l’assurait que Dieu avait entendu et exaucé ses prières.
Nicolas s’informait souvent auprès des dirigeants d’un village pour savoir où il pouvait trouver les plus démunis. Il voyagea dans les régions les plus pauvres et, sans révéler son identité, il donnait de l’argent, de la nourriture et des vêtements, puis disparaissait avant que les gens étonnés puissent le remercier. La plupart d’entre eux n’avaient aucune idée qu’il était ecclésiastique, et une légende courut qu’il était un ange vêtu de rouge.Toutefois, ce qui fit de lui une légende était son amour pour les enfants.
À mesure qu’il vieillissait, il utilisait de plus en plus de son argent pour acheter des cadeaux aux enfants. En leur donnant des jouets ou des friandises, Nicolas leur racontait des histoires de Christ et leur parlait du don de sa mort sur la croix. Puis, il ajoutait : « Jésus aime les petits enfants et il vous aime. » Par ces cadeaux, beaucoup ont commencé à comprendre la pleine mesure de leur salut.En tant que serviteur de Dieu, Nicolas se voyait le berger d’un troupeau de brebis nécessiteuses et souvent perdues. Il a consacré sa vie à être leur voix dans un monde qui semblait peu se préoccuper d’eux. Nicolas est devenu une légende de foi, alors qu’il gagnait des batailles pour les pauvres, en convainquant les dirigeants les plus puissants de l’époque de leur manifester de la compassion et de pourvoir à leurs besoins.Les actes de bonté de Nicolas étaient si grands que, lorsqu’il est mort, d’autres ont poursuivi son œuvre là où il l’avait laissée.
En quelques années seulement, les enfants de toute la ville de Myre trouvaient des cadeaux déposés dans leurs souliers à l’occasion de son anniversaire de naissance. Avec le temps, la légende de Nicolas de Myre se bâtit; des centaines d’Église furent nommées d’après lui. Cependant, cela pâlit à la lumière de ce que sa vie de compassion représentait pour d’innombrables âmes, à chaque Noël.Saint Nicolas n’a pas inspiré la tradition du père Noël par hasard; c’est plutôt un hommage à l’esprit de cet homme extraordinaire. À Noël, si Nicolas pouvait voir la joie sur des milliers de visages dans le monde entier, il serait probablement heureux que ses leçons de générosité soient encore enseignées et que des enfants partout sur la terre se sentent particulièrement aimés le jour où on célèbre la naissance de Christ. Nicolas a passé sa vie à donner tout ce qu’on lui donnait, et cet esprit de générosité se perpétue jusqu’à nos jours.