Anxiété généralisée, trouble obsessionnel compulsif, stress posttraumatique, agoraphobie, écoanxiété… Le monde entier est angoissé comme jamais. L’unique solution durable est d’amorcer une logique inverse à celle de la peur, du contrôle et de l’efficacité. Cette logique est celle de la confiance, de l’abandon et de la gratuité.
Les spécialistes reconnaissent que les causes sont multiples et mal connues : trop d’écrans, trop de changements, trop de travail, trop de conflits. En tout cas, tout va trop vite.
Les médications et les psychothérapies semblent livrer d’assez bons résultats, avec bien sûr un mode de vie sain : bien manger, dormir, respirer et surtout bouger ! Rien de très nouveau dans tout ça.
Une vie plus équilibrée, plus liée au corps et à la nature peut certainement aider. Mais le mode de vie est moins important que le mode de penser. Car si on pense tout croche, tôt ou tard, même la vie la plus zen redeviendra angoissante.
La méfiance en l’avenir, en la vie, en Dieu… voilà la grande maladie de l’homme qui pourrit toute sa vie. La méfiance, c’est même ce que la tradition chrétienne reconnait être à l’origine du péché originel (1).
Ce dont notre esprit a donc le plus besoin, c’est d’une spiritualité qui désamorce la logique de la peur.
La logique de la peur
D’abord, toute anxiété est une peur.
Face à la peur, certains fuient, d’autres figent.
D’autres encore (comme moi !) développent un désir maladif de tout contrôler dans leur vie. Ils deviennent des supers analystes et parfaits organisateurs.
En prévoyant toutes les possibilités, j’ai le sentiment de contrôler ma vie et je me sens en sécurité.
Alors la peur s’estompe.
On devient ainsi très efficace (et hyper exigeant pour que les autres soient efficaces comme nous).
Cela marche assez bien en général. Mais tôt ou tard on réalise que l’on ne peut jamais parfaitement tout contrôler.
On ne contrôle jamais la nature, la santé… et surtout les autres !
En fait, plus on y pense, plus on réalise que l’on ne contrôle presque rien dans notre vie.
Souvent, on ne maitrise même pas ses propres pensées et émotions (si c’était le cas, alors on ne ferait pas d’anxiété !). Et dans des situations de grands changements (séparation, perdre d’emploi, déménagement, maladie), alors la peur liée à l’incertitude explose.
La première réaction sera souvent de redoubler d’efforts pour mieux tout contrôler.
Lire la suite : Une spiritualité d’enfant, remède à l’anxiété
Écrit par Simon Lessard