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Le danger du célibat froid pour un prêtre ✟ par l'abbé Michel Salamolard

Gilles
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Message par Gilles Mer 9 Oct - 16:11

Le danger du célibat froid pour un prêtre ✟ par l'abbé Michel Salamolard Bigstock-Young-Priest-praying-with-the-31185668-e1421758572265

Prêtre bien dans mes baskets de célibataire, ma grande chance a été d’échapper au danger qui menace tout prêtre isolé: le dessèchement du cœur. Je n’ai jamais vécu seul.

Dans sa première lettre à Timothée, saint Paul demande que l’évêque (ou le prêtre) et le diacre aient une bonne expérience conjugale et parentale, prouvant qu’ils sont capables de prendre soin de la communauté comme ils prennent soin de leur femme et de leurs enfants: avec sobriété, modération, douceur, désintéressement, vigilance.

Le couple et la famille sont, de fait, un lieu privilégié de l’apprentissage du véritable amour, du don de soi, de l’échange, du pardon, de la gratuité, du dialogue, de la patience, de la relation. Un laboratoire permanent d’amour. Chemin de croix, chemin de joie, chemin de croissance. Les époux et les parents en font l’expérience jour après jour.

Les Églises chrétiennes de rite oriental, y compris celles qui sont unies à Rome, perpétuent cette tradition paulinienne en ordonnant prêtres des hommes mariés. En certaines régions du Moyen Orient, c’est ce clergé qui a nourri et continue de nourrir l’existence de communautés chrétiennes dans un contexte social et politique très difficile.

L’ordination d’hommes mariés, expérimentés et fidèles (viri probati) sera, je l’espère, un des beaux fruits du Synode pour l’Amazonie. Il n’y a pas d’autre chemin, à vues humaines, pour donner aux  catholiques de cette immense région la nourriture de la Parole et celle du Pain.

Dans l’Église latine occidentale, européenne notamment, le célibat des prêtres devrait nécessairement s’accompagner d’une vie communautaire. C’est en principe le cas pour les membres d’instituts religieux. Ce n’est pas toujours le cas pour les prêtres diocésains.

Sans le laboratoire d’amour qu’est la vie commune, tout célibataire est en danger. Qu’il soit laïc ou prêtre. Danger du dessèchement du cœur, danger du découragement, danger des dérapages affectifs et sexuels, danger du cléricalisme.

Le libre choix du célibat, dans l’Église latine, mettrait ledit célibat en valeur tout en obligeant moralement nos évêques à faire en sorte que ces prêtres-là, célibataires par vocation, bénéficient des bienfaits et des exigences de la vie en commun.

C’est ce que saint Augustin avait bien compris en rassemblant les prêtres de son diocèse dans un réseau communautaire et apostolique. Mission et communion sont inséparables. Ce mois d’octobre 2019, mois “extraordinaire” de la mission, ne portera guère de fruits s’il n’est pas en même temps le mois d’une redécouverte de la vie commune par tous nos prêtres. Et par tous nos évêques.

P.S. (9 octobre 2019) Dans la même lettre (4,3), citée plus haut, Paul met en garde contre ceux qui “interdisent le mariage”. Ce mot doit être compris avec prudence. Il est clair que Paul, aujourd’hui, ne critiquerait nullement ceux qui, comme lui, choisissent librement le célibat pour le Royaume (cf. Matthieu 19,10-12). Bien au contraire. Mais il n’inscrirait probablement pas dans le droit canonique l’obligation au célibat pour tous les prêtres. Imaginons-le prenant la parole au Synode pour l’Amazonie. Condamnerait-il d’emblée l’ordination de viri probati? C’est pour le moins douteux.


Le danger du célibat froid pour un prêtre ✟ par l'abbé Michel Salamolard Images?q=tbn:ANd9GcQzB0sdPPRr1iOWMeT-tv4IgQRyr0pbFBSFrlrj4XGS8fb2Wc8cMichel Salamolard, prêtre et écrivain

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Message par Invité Mer 9 Oct - 16:32

Extrait de l'article ci-dessus :

L’ordination d’hommes mariés, expérimentés et fidèles (viri probati) sera, je l’espère, un des beaux fruits du Synode pour l’Amazonie. Il n’y a pas d’autre chemin, à vues humaines, pour donner aux  catholiques de cette immense région la nourriture de la Parole et celle du Pain.


On ne peut pas, si l'on est réellement attaché à l'enseignement de l'Eglise qui est conforme à la Volonté Divine, donner caution à cette conception simplement humaine du ministère des prêtres.
Cette idée, parce qu'il s'agit d'idée humaine ne correspond aucunement à la pastorale voulue par notre Seigneur.
Si cela doit se produire, cela sera une blessure supplémentaire infligée au corps du Christ qu'est l'Eglise et au Christ lui-même.


Prions et réparons !


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Message par Gilles Mer 9 Oct - 16:44

Le danger du célibat froid pour un prêtre ✟ par l'abbé Michel Salamolard 2344216

Le célibat des prêtres "n'est pas un dogme", affirme le pape

Cité du Vatican (AFP) - Le pape François a affirmé que "le célibat des prêtres n'est pas un dogme" dans l'Eglise, tout en défendant sa valeur, alors que l'ordination d'hommes mariés est une revendication de certains catholiques.

Dans une conférence de presse dans l'avion qui le ramenait de Jérusalem dans la soirée de lundi, interrogé sur le point de savoir s'il serait possible d'ordonner des hommes mariés, François a d'abord répondu que le célibat des prêtres est "un don pour l’Église".

"Il y a des prêtres mariés dans l’Église, a-t-il par ailleurs relevé, citant entre autres les Anglicans ralliés à Rome, les coptes catholiques, certains prêtres d’Églises orientales.

En affirmant que le célibat des prêtres "n'est pas un dogme", François a semblé ouvert à une discussion sur ce sujet.

L’Église --et notamment Benoît XVI-- a déjà affirmé que ce n'était pas un dogme, comme l'est par exemple la foi dans la Résurrection du Christ.

Ce qui est parfois suggéré est la possible ordination de "viri probati", d'hommes mariés notamment à la retraite et très engagés au service de l’Église, qui voudraient devenir prêtres. Il n'a jamais été envisagé par contre que des prêtres puissent être autorisés canoniquement à se marier.


Le danger du célibat froid pour un prêtre ✟ par l'abbé Michel Salamolard X38ACnbyIrFnLpYAAAAASUVORK5CYII=

Déjà à Rome les évêques ultra conservateurs fourbissent leurs armes. Hors de question pour eux d'accepter ce changement, même si pourtant le célibat des prêtres n'est pas un dogme. C'est une pratique tardive, remontant au 11ème siècle. Il y avait déjà des prêtres mariés dans l’Église des premiers temps, et encore aujourd'hui dans les églises chrétiennes orientales.
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Message par Emmanuel Mer 9 Oct - 17:08

Gilles a écrit: C'est une pratique tardive, remontant au 11ème siècle. Il y avait déjà des prêtres mariés dans l’Église des premiers temps, et encore aujourd'hui dans les églises chrétiennes orientales.
Non Gilles, ce n'est pas une discipline datant du 11e siècle.

J'avais eu l'occasion, sur l'autre forum, d'en parler longuement. Je peux repartager ces mises au point ici s'il le faut.

Fraternellement,

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Message par Emmanuel Mer 9 Oct - 17:10

[info]Spécifications historiques à propos du célibat sacerdotal

Nous avons entendu quelques fois dans différents forums, sites et blogues, l'argument à l'effet que le célibat des prêtres serait une nouveauté relativement récente dans l'Église, et que cette mesure remonterait à l'an 1200, environ.

Doctrinalement parlant, il n'est pas impossible de recevoir le Sacrement de l'Ordre, étant marié. Il faut cependant une autorisation spéciale du Pape pour ce faire. En vérité, depuis les premiers siècles de l'Église, celle-ci s'est montrée constante dans ses instructions et aspirations, qui émanaient des paroles et des actes mêmes du Christ, de même que de ce que l'Esprit-Saint disait à l'Église.

Voici un petit récapitulatif historique sur le sujet.

Dès les premiers siècles de l'Église, tous les prêtres, évêques et diacres suivaient une discipline stricte:
La première prescription connue en la matière est un canon du Concile d'Elvire, tenu en Espagne, vers 306 : « Les évêques, prêtres, diacres et autres personnes occupant un ministère doivent s'abstenir totalement de rapports sexuels avec leur femme et de procréer des enfants. Quiconque désobéirait serait exclu de sa position. »[7]. Cette directive est étendue lorsque le premier concile œcuménique, le concile de Nicée, en 325, prescrit dans son 3e canon : « Le grand concile a défendu absolument aux évêques, aux prêtres et aux diacres, et en un mot à tous les membres du clergé, d'avoir avec eux une sœur-compagne, à moins que ce ne fût une mère, une sœur, une tante, ou enfin les seules personnes qui échappent à tout soupçon. »[8].

Le célibat ecclésiastique a ensuite connu une évolution différente dans les églises d'Orient et d'Occident : « Le célibat ecclésiastique qui, du Ier au IVe siècle, avait été en honneur sans être obligatoire, tomba du IVe au XIIe siècle sous le coup de lois très précises et beaucoup plus rigoureuses en Occident qu’en Orient : tout l’Occident reste en effet très ferme à proclamer que les évêques, prêtres et diacres mariés doivent s’abstenir de tous rapports conjugaux. Le mariage est interdit aux Clercs déjà engagés dans les ordres »[9].
http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9libat#Dans_le_catholicisme

Même avant le Concile d'Elvire, cité ci-dessous, la Tradition penche vers une application générale du célibat sacerdotal, dès les temps apostoliques. Le Concile ne fera que confirmer ce qui était pratique courante.

À propos des Apôtres:
Quel que soit leur état de vie avant leur vocation, les Pères affirment avec la même assurance, interprétant l’Évangile, que tous les apôtres ont pratiqué la continence parfaite en suivant Jésus. Cette unanimité des Pères permet de faire une herméneutique autorisée des passages évangéliques faisant allusion au renoncement des Apôtres comme par exemple celui-ci : Alors Pierre lui dit : « Voilà que nous, en quittant tout ce qui nous appartenait, nous t'avons suivi. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté à cause du Royaume de Dieu une maison, une femme, des frères, des parents, des enfants, sans qu'il reçoive en ce temps-ci bien davantage et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » Ce sentiment commun des Pères est l’expression de la mémoire collective des Églises apostoliques dont la prédication fut un écho de l’exemple que les Apôtres ont laissé aux générations futures. Cela constitue, pour les catholiques, un solide argument de tradition.
Le concile d’Elvire

Le concile d’Elvire s’est tenu à l’aube du IVe siècle, probablement aux alentours de 305, pour clarifier et raviver des domaines importants de la discipline de l’Église d’Espagne qui ont été abandonnés durant les persécutions.

« On est tombé d’accord sur l’interdiction totale faite aux évêques, aux prêtres et aux diacres, c’est-à-dire à tous les clercs employés au service de l’autel, d'avoir, de commercer avec leurs épouses et de procréer des enfants ; cependant, celui qui l’aura fait devra être exclu de l’état clérical. » (XXXIIIème canon)

Une lecture attentive du concile d’Elvire, à la lumière de la conception du droit de cette époque et des fins que ce concile poursuivait, laisse paraître de nombreux indices pour infirmer l’opinion des nombreux auteurs contemporains, qui a la suite de Funk, ont vu dans ce canon une loi nouvelle en rupture avec la discipline antérieure. En effet, en imaginant que ce fut le cas, l’absence de rappel de la discipline antérieure abrogée, l’absence d’explication de cette mesure sévère imposant à des époux la rude ascèse de la continence ainsi que l’absence de protestation à l’encontre d’une loi à effet rétroactif concernant autant de monde, sont des lacunes inconcevables.

Ces silences, en revanche, deviennent compréhensibles si ce canon n’est autre qu’une réitération d’une loi antérieure, ou même la première formulation écrite d’une tradition jusqu’alors orale, qu’il a fallu réaffirmer compte tenu d’une inobservance largement répandue.


Le Concile de Nicée (325)

Premier concile œcuménique, le premier concile de Nicée a été réuni pour définir la doctrine christologique de l’Église et répondre ainsi à l’erreur arienne. La réunion de nombreux évêques fut aussi l’occasion de statuer une vingtaine de canons disciplinaires, parmi lesquels le troisième aborde notre sujet.

Canon 3 : « Des femmes qui cohabitent avec des clercs » « Le grand concile a défendu absolument aux évêques, aux prêtres et aux diacres, et en un mot à tous les membres du clergé d'avoir avec eux une femme « co-introduite », à moins que ce ne fût une mère, une sœur, une tante, ou enfin les seules personnes qui échappent à tout soupçon. »

Ce canon ne mentionne pas les épouses, qui par conséquent ne peuvent plus cohabiter avec leurs maris après leur ordination. Celles-ci étaient prises en charge par l’Église, qu’elles entrent soit dans un couvent de religieuses, soit dans une communauté de femmes créée à cet effet par l’Église. L’objectif de cette mesure est clairement de protéger la continence des clercs et leur réputation. Cette interprétation traditionnelle est d’autant plus plausible que sont nommés les évêques qui ont toujours, en Occident et en Orient, été soumis à cette discipline, sans aucune exception.

Quant à la prétendue intervention de Paphnuce, qui aurait dissuadé les Pères du concile d’interdire aux clercs d’avoir des relations conjugales avec leurs épouses, les études historiques récentes ont prouvé avec certitude qu’elle n’était qu’une fable
.
Texte complet avec étude scientifique approfondie des documents historiques. À lire pour tous ceux qui auraient des doutes. La tradition du célibat, conclut cette longue étude, remonte aux temps apostoliques, et non à l'an 1200. La règle de 1200 n'a fait que confirmer ce qui avait déjà été déterminé dans les conciles précédents et qui était pratique normale dans l'Église, avec plus de clarté et de force encore.
La réforme grégorienne

Les XIe et XIIe siècles occidentaux connurent l’une des plus graves crises de la discipline de la continence des clercs. Le système des bénéfices, lié à la féodalité, avait pénétré l’Église. Un bénéfice était attaché à toutes les charges, petites et grandes. Il était attribué par des laïcs habilités à la faire et ne pouvait être que très difficilement – voire absolument pas – retiré. Ce système offrait des charges d’abbés, d’évêques ou de curé à des candidats indignes ou mal préparés, davantage attirés par le bénéfice que le service qui leur incombait. Deux abus se généralisaient : la simonie ou l’achat des charges spirituelles et la transgression de la continence des clercs. Les papes à partir de Léon IX (1049-1054) entreprirent un grand mouvement de réforme qui portera le nom de « réforme grégorienne » bien qu’il se poursuivit après le pontificat de Grégoire VII (1073-1085). Il serait trop long d’énumérer toutes les mesures prises durant ce véritable combat pour rétablir l’ordre et l’antique discipline. Relevons seulement deux points saillants de cette période. Nous avons vu que l’Église durant ce premier millénaire « recrutait » ses prêtres en grand nombre, si ce n’est majoritairement, parmi les hommes mariés. La réforme grégorienne, soucieuse de maîtriser davantage la discipline de la continence et d’en faciliter la pratique, s’appliquera à mieux choisir et former les candidats au sacerdoce et renoncera petit à petit à admettre aux ordres des hommes mariés. Cette dernière mesure avait en plus l’avantage de régler le problème des héritages des charges et des bénéfices et de l’entretien des épouses. Une interprétation courante de ces faits, consiste à affirmer que l’Église a imposé le célibat aux prêtres pour l’unique motif de récupérer ces héritages. D’autre part, le deuxième concile du Latran (1139) statua solennellement que le mariage des clercs majeurs et des profès solennels était non seulement illicite mais invalide. Une mauvaise compréhension de ce fait a propagé l'idée selon laquelle c’est ce concile qui aurait introduit le célibat des clercs alors qu’en réalité il se contente de déclarer invalide un mariage conclu en violation d’une interdiction déjà ancienne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9libat_sacerdotal_dans_l'%C3%89glise_catholique[/info]


Dernière édition par Emmanuel le Mer 9 Oct - 17:39, édité 1 fois
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Message par Emmanuel Mer 9 Oct - 17:34

Pour faire réfléchir un peu plus, voici un extrait sur le sujet de révélations données à Sainte Brigitte de Suède:

Révélations Célestes de Sainte Brigitte de Suède
Les Apparitions, extases et locutions sont approuvées par trois papes et par le concile de Bâles
Chapitre 10

Défense que les prêtres soient mariés.

Réjouissez-vous éternellement, ô précieux corps de Dieu, en un honneur perpétuel, en continuelle victoire, en éternelle puissance, avec votre Père et le Saint-Esprit, avec la Vierge Marie, votre très-digne Mère, et avec toute la cour céleste ! Louange vous soit, ô Dieu éternel, et actions de grâces infinies, parce qu’il vous a plu de vous faire homme, et avez voulu que le pain fût transubstantié en votre corps, par vos saintes paroles, et l’avez donné en viande comme par un excès d’amour pour le salut de nos âmes !

Il arriva une fois à une personne qui était profondément plongée en l’oraison, qu’elle ouït une voix qui lui disait : O vous à qui sont faites les faveurs d’ouïr et de voir les choses spirituelles, écoutez maintenant ce que je vous veux manifester de cet archevêque qui a dit que, s’il était pape, il donnerait licence à tous les prêtres de se marier, croyant et pensant que cela serait plus agréable à Dieu que de voir les prêtres vivre avec tant de dissolution; il disait encore que, par ce mariage, s’éviteraient tant de péchés charnels; et bien qu’en cela il n’entendît pas la volonté de Dieu, néanmoins il était ami de Dieu. Or, maintenant, je vous déclarerai la volonté de Dieu sur cela, car j’ai engendré le Dieu même, et vous signifierez cela à cet archevêque, lui parlant en ces termes : A Abraham fut donnée la circoncision longtemps avant que la loi fût donnée à Moïse, et au temps d’Abraham, les hommes étaient gouvernés selon qu’ils entendaient et selon qu’ils voulaient, et néanmoins plusieurs étaient lors amis de Dieu.

Mais après que la loi fut donnée à Moïse, lors il plut plus à Dieu que les hommes vécussent selon la loi que selon leur volonté. Il en fut de même du précieux corps de mon Fils, car quand il eut institué le saint Sacrement de l’autel, qu’il fut monté au ciel, lors cette loi ancienne était encore gardée, savoir, les prêtres de Jésus-Christ vivaient en un mariage charnel, et néanmoins plusieurs d’iceux étaient amis de Dieu, d'autant qu’ils croyaient en simplicité que cela était agréable à Dieu, comme il lui fut agréable au temps des Juifs, et cela fut observé plusieurs années par les apôtres chrétiens. Mais cette coutume et observance était abominable et odieuse à toute la cour céleste, et à moi, qui ai engendré le corps de mon Fils, de voir que des mariés touchassent de leurs mains le corps précieux de mon Fils au saint Sacrement, car les Juifs, en leur ancienne loi, n’avaient que l’ombre et la figure de ce sacrement ; mais les chrétiens ont maintenant la vérité même, savoir, Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme en ce sacrement sacro-saint.

Mais après quelque temps que les prêtres anciens observaient cela, Dieu, par l’infusion de son Esprit, le versa au cœur du pape, pour qu’il ordonnât que désormais les prêtres qui consacreraient le corps précieux de Jésus-Christ ne seraient point mariés ni ne jouiraient des délices infâmes de la chair. Et partant, par l’ordonnance divine et par son juste jugement, il a été justement ordonné que les prêtres vivraient en la chasteté et continence de la chair, autrement qu’ils seraient maudits et excommuniés devant Dieu, et dignes d’être privés de l’office de prêtres, néanmoins que ceux qui s’amenderaient véritablement avec résolution de ne plus pécher, obtiendraient miséricorde de Dieu.

Sachez aussi que si quelque pape donne aux prêtres licence de se marier charnellement, lui-même sera damné de Dieu par la même sentence, comme celui qui aurait grandement péché, à qui on devrait, selon le droit, arracher les yeux couper les lèvres, le nez et les oreilles, les pieds et les mains, et le corps duquel devrait être tout ensanglanté et congelé de froid; et d’ailleurs qu’on devrait donner ce corps mort aux oiseaux et aux bêtes sauvages : il en arriverait de même à ce pape qui voudrait donner licence aux prêtres de se marier, contre la susdite ordonnance divine, car ce pape serait soudain privé de la vue et ouïe spirituelle, de la parole, des œuvres spirituelles, et toute sa sapience spirituelle défaudrait spirituellement ; et d’ailleurs, son âme descendrait en enfer pour y être éternellement tourmentée et être la proie des démons. Voire si saint Grégoire le pape eût établi cette loi, il n’eût jamais obtenu miséricorde de Dieu, s’il n’eût révoqué une telle sentence.


http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/SainteBrigitte/LIVRE_7.htm
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