Les statues : des idoles ?
NON, mais gare au fétichisme !
Il est écrit dans le livre de l'Exode : « Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque de choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre ». (Exode 20.4 et Lévitique 26.1) Cela fait croire que les statues chez les catholiques sontdes idoles.
Cependant...
1. Ne tirons pas ce texte de son contexte. Dieu réprouve ici l’idolâtrie, qui consiste à diviniser un objet ou une créature (Isaïe 44.17), comme l’indique le verset précédent : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. » (Exode 20.3), ainsi que le verset suivant : « …tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point. » (Exode 20.5 ; Lév 26). Il en était ainsi des idoles païennes et du veau d'or (Exode 32).
Or, l’Église catholique a toujours condamné l’idolâtrie, ainsi que la superstition, la divination, la magie, bref, tout ce qui s’oppose au culte du seul vrai Dieu. (cf. Catéchisme de l’Église catholique N° 2111 et suiv.)
2. Dieu n’interdit pas toutes les statues. Il prescrit même certaines représentations ou statues. Ainsi les deux chérubins en or sur l'arche d'alliance (Exode 25.18-20), ainsi que le serpent d'airain au désert (Nombres 21 : Les Israélites devaient regarder celui-ci – et non l’adorer ! – pour être sauvés de la morsure des serpents ; cette effigie de serpent était la préfiguration du Christ crucifié qui sauve du péché: cf. Jean 3.14) Ajoutons encore toutes les représentations de chérubins ou d’animaux dans le temple de Jérusalem (cf. 1 Rois 6 et 7, etc.)
Ces statues prescrites par Dieu ne sont évidemment pas des idoles.
Elles sont des SIGNES de la présence protectrice et salvatrice de Dieu, destinés à éveiller la foi et la confiance des Israélites.
Dans l’Église catholique, il en va comme dans la Bible : les statues ou images sont des SIGNES pour notre foi. Elles ne font l’objet d’aucune adoration. Prétendre que les catholiques les adorent, c’est méconnaître la foi catholique ainsi que les passages bibliques qui prescrivent des représentations cultuelles.