La sophrologie qu'est-ce que c'est ?
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M8735
Carmila
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Soohrologie
Carmila- Messages : 4372
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- Message n°1
Soohrologie
M8735- Messages : 4043
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- Message n°2
Re: Soohrologie
@Carmila: mélange de « méditation », yoga et « relaxation »... ce n’est pas très catholique.
Gilles- Responsable information catholique
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- Message n°3
Re: Soohrologie
Bonjour chère @Carmila !
Vous trouverez toutes les informations requises sur ce sujet en cliquant sur ce lien :
Sophrologie vs christianisme - Les secrets de Zoé les-secrets-de-zoe.blogspot.com/2018/05/sophrologie-vs-christianisme.html
Bien sûr, un catholique chrétien ne doit pas s'adonner à de telles pratiques.
Bonne journée !
Vous trouverez toutes les informations requises sur ce sujet en cliquant sur ce lien :
Sophrologie vs christianisme - Les secrets de Zoé les-secrets-de-zoe.blogspot.com/2018/05/sophrologie-vs-christianisme.html
Bien sûr, un catholique chrétien ne doit pas s'adonner à de telles pratiques.
Bonne journée !
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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
J15753- Messages : 437
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- Message n°4
Re: Soohrologie
@Gilles (corrigez moi au cas où) c’est mal parce que c’est faire preuve d’autonomie et d’indépendance ?
Carmila- Messages : 4372
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- Message n°5
Re: Soohrologie
Gilles- Responsable information catholique
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- Message n°6
Re: Soohrologie
Comme toutes les autres folies du New Age, la Sophrologie ouvre des portes très dangereuses aux démons.Jean Michel a écrit:@Gilles (corrigez moi au cas où) c’est mal parce que c’est faire preuve d’autonomie et d’indépendance ?
_________________
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J15753- Messages : 437
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- Message n°7
Re: Soohrologie
C’est sérieusement ça le problème ?
Véronique1- Messages : 5209
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Saint intercesseur : La Vierge Marie
- Message n°8
Re: Soohrologie
Jean Michel a écrit:C’est sérieusement ça le problème ?
oui, c'est ça LE problème.
J15753- Messages : 437
Date d'inscription : 18/02/2019
- Message n°9
Re: Soohrologie
@Véronique1 Je veux bien que l’on vante les bienfaits de la vie en communauté mais être obligé de constamment faire appel aux autre c’est un mix entre le parasitage et l’état larvaire ?
L’individualisme est-il si mal ?
Le principe même des premiers moines reposait sur la solitude et l’isolement non ?
Si oui pourquoi c’était bien avant et plus maintenant ?
L’individualisme est-il si mal ?
Le principe même des premiers moines reposait sur la solitude et l’isolement non ?
Si oui pourquoi c’était bien avant et plus maintenant ?
Carmila- Messages : 4372
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Saint intercesseur : Vierge Marie, Saint-Joseph, Saint Antoine de Padou
- Message n°10
Re: Soohrologie
@Jean Michel
Ou parle t'on de la vie en communauté ici su ce fil? il en est pas question.
- Code:
e veux bien que l’on vante les bienfaits de la vie en communauté mais être obligé de constamment faire appel aux autre c’est un mix entre le parasitage et l’état larvaire ?
L’individualisme est-il si mal ?
Ou parle t'on de la vie en communauté ici su ce fil? il en est pas question.
Carmila- Messages : 4372
Date d'inscription : 22/01/2016
Saint intercesseur : Vierge Marie, Saint-Joseph, Saint Antoine de Padou
- Message n°11
Re: Soohrologie
- Le principe même des premiers moines reposait sur la solitude et l’isolement non ? Si oui pourquoi c’était bien avant et plus maintenant ?:
C'est encore bien de nos jours.
J15753- Messages : 437
Date d'inscription : 18/02/2019
- Message n°12
Re: Soohrologie
@Carmila dans ce cas on est face à un problème :
La sophrologie est mauvaise parce qu’elle repose sur l’autonomie et l’indépendance mais Des Moines vivants en indépendance et autonomie totale c’est bien.
Avoue que c’est contradictoire.
La sophrologie est mauvaise parce qu’elle repose sur l’autonomie et l’indépendance mais Des Moines vivants en indépendance et autonomie totale c’est bien.
Avoue que c’est contradictoire.
BENEDICTE- Messages : 315
Date d'inscription : 24/01/2016
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Saint intercesseur : SAINT CHARBEL et SAINT JOSEPH
- Message n°13
Re: Soohrologie
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Diacre du diocèse du Mans, père de famille, Bertran Chaudet est l’ancien coordinateur national de la pastorale Nouvelles croyances et dérives sectaires de la Conférence des évêques de France. Il décortique atouts et dangers de la sophrologie.
■ La sophrologie est à la mode. C’est même devenu un métier. Quelle est cette pensée ?
Bertran Chaudet : Le terme de sophrologie est un néologisme composé du grec sophrôn, sain d’esprit, sensé et de logos, étude, discours, savoir. La devise des sophrologues est « Ut conscienta noscatur » (afin que la conscience soit connue).
■ Qui a fondé la sophrologie ?
C’est Alfonso Caycedo. Originaire de Colombie, il a fait des études de neuropsychiatrie en Espagne. Il s’intéresse à l’hypnose. Avec son épouse, fervente adepte du yoga, il se met lui-même à le pratiquer. Il part en Orient, dans ce grand courant de la fin des années soixante, à la recherche des sages du yoga du bouddhisme et du zen. Ce sont toutes ces approches qui vont lui permettre de fonder la sophrologie.
Il la définit comme « la force d’intégration de tous les éléments et structures physiques et psychiques de l’existence ». C’est dire si son champ est immense puisqu’elle engloberait tout le champ de la conscience ! Il précise qu’elle est aconfessionnelle.
■ La « pensée positive » est-elle compatible avec le mystère de la Croix ?
La pensée positive, une des bases de la sophrologie et d’ailleurs reprise par le Nouvel Âge, explique que c’est ce que nous croyons qui fait le réel. Le sous-titre d’un livre de Gounelle est explicite : « Ce que l’on croit peut devenir réalité ». Il ne s’agit donc plus de nous convertir au réel, comme invitent à le faire les traditions philosophiques et l’anthropologie chrétienne. C’est nous qui forgeons le réel.
Le mystère de la Croix n’a donc plus vraiment de sens ou change de sens. Et, quant au péché, bien sûr, il n’existe plus ! Un document du Saint-Siège sur le Nouvel Âge, Jésus-Christ le porteur d’eau vive, est très clair sur ce type d’approche : « Il ne faut pas oublier que divers mouvements qui ont nourri le Nouvel Âge sont ouvertement antichrétiens. Leur attitude à l’égard du christianisme n’est pas neutre, mais neutralisante : bien qu’ils se disent ouverts à tous les points de vue religieux, ils ne considèrent pas le christianisme traditionnel comme une alternative acceptable. »
■ Pourtant, tout n’est pas à rejeter ?
Les exercices qui permettent une prise de conscience corporelle ne sont bien entendu pas à rejeter, mais très vite sont proposés des exercices d’induction mentale, de visualisation, de projection hors de son corps pour le voir de l’extérieur, ce qui entraîne la pensée dans une bulle imaginaire. Le chrétien doit savoir cela.
■ Peut-on sortir de la sophrologie ?
Une personne qui aurait beaucoup investi en temps, en énergie et en argent dans la sophrologie peut croire que celle-ci satisfait tous ses désirs. Son monde est construit autour de cet investissement qui prend tout l’être. Il y a une sorte d’étanchéité à la vulnérabilité dans la pratique assidue de la sophrologie. En sortir, oui, cela est possible, si nous redevenons sensibles aux événements qui sont nos maîtres, comme le disait Pascal, ces événements réels qui nous permettent de croître en humilité.
Bertran Chaudet, Sophrologie. Repères pour un discernement pratique et spirituel, éditions Salvator, 128 p., 14,50 e.
http://www.editions-salvator.com/A-22805-sophrologie-reperes-pour-un-discernement-pratique-et-spirituel.aspx
Diacre du diocèse du Mans, père de famille, Bertran Chaudet est l’ancien coordinateur national de la pastorale Nouvelles croyances et dérives sectaires de la Conférence des évêques de France. Il décortique atouts et dangers de la sophrologie.
■ La sophrologie est à la mode. C’est même devenu un métier. Quelle est cette pensée ?
Bertran Chaudet : Le terme de sophrologie est un néologisme composé du grec sophrôn, sain d’esprit, sensé et de logos, étude, discours, savoir. La devise des sophrologues est « Ut conscienta noscatur » (afin que la conscience soit connue).
■ Qui a fondé la sophrologie ?
C’est Alfonso Caycedo. Originaire de Colombie, il a fait des études de neuropsychiatrie en Espagne. Il s’intéresse à l’hypnose. Avec son épouse, fervente adepte du yoga, il se met lui-même à le pratiquer. Il part en Orient, dans ce grand courant de la fin des années soixante, à la recherche des sages du yoga du bouddhisme et du zen. Ce sont toutes ces approches qui vont lui permettre de fonder la sophrologie.
Il la définit comme « la force d’intégration de tous les éléments et structures physiques et psychiques de l’existence ». C’est dire si son champ est immense puisqu’elle engloberait tout le champ de la conscience ! Il précise qu’elle est aconfessionnelle.
■ La « pensée positive » est-elle compatible avec le mystère de la Croix ?
La pensée positive, une des bases de la sophrologie et d’ailleurs reprise par le Nouvel Âge, explique que c’est ce que nous croyons qui fait le réel. Le sous-titre d’un livre de Gounelle est explicite : « Ce que l’on croit peut devenir réalité ». Il ne s’agit donc plus de nous convertir au réel, comme invitent à le faire les traditions philosophiques et l’anthropologie chrétienne. C’est nous qui forgeons le réel.
Le mystère de la Croix n’a donc plus vraiment de sens ou change de sens. Et, quant au péché, bien sûr, il n’existe plus ! Un document du Saint-Siège sur le Nouvel Âge, Jésus-Christ le porteur d’eau vive, est très clair sur ce type d’approche : « Il ne faut pas oublier que divers mouvements qui ont nourri le Nouvel Âge sont ouvertement antichrétiens. Leur attitude à l’égard du christianisme n’est pas neutre, mais neutralisante : bien qu’ils se disent ouverts à tous les points de vue religieux, ils ne considèrent pas le christianisme traditionnel comme une alternative acceptable. »
■ Pourtant, tout n’est pas à rejeter ?
Les exercices qui permettent une prise de conscience corporelle ne sont bien entendu pas à rejeter, mais très vite sont proposés des exercices d’induction mentale, de visualisation, de projection hors de son corps pour le voir de l’extérieur, ce qui entraîne la pensée dans une bulle imaginaire. Le chrétien doit savoir cela.
■ Peut-on sortir de la sophrologie ?
Une personne qui aurait beaucoup investi en temps, en énergie et en argent dans la sophrologie peut croire que celle-ci satisfait tous ses désirs. Son monde est construit autour de cet investissement qui prend tout l’être. Il y a une sorte d’étanchéité à la vulnérabilité dans la pratique assidue de la sophrologie. En sortir, oui, cela est possible, si nous redevenons sensibles aux événements qui sont nos maîtres, comme le disait Pascal, ces événements réels qui nous permettent de croître en humilité.
Bertran Chaudet, Sophrologie. Repères pour un discernement pratique et spirituel, éditions Salvator, 128 p., 14,50 e.
http://www.editions-salvator.com/A-22805-sophrologie-reperes-pour-un-discernement-pratique-et-spirituel.aspx
J15753- Messages : 437
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- Message n°14
Re: Soohrologie
@BENEDICTE merci pour cette présentation nuancée et informative du sujet.
Carmila- Messages : 4372
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Saint intercesseur : Vierge Marie, Saint-Joseph, Saint Antoine de Padou
- Message n°15
Re: Soohrologie
- Code:
Dans ce cas on est face à un problème :
La sophrologie est mauvaise parce qu’elle repose sur l’autonomie et l’indépendance mais
Des Moines vivants en indépendance et autonomie totale c’est bien.
Avoue que c’est contradictoire.
Les Pères du désert sont principalement des représentants du clergé régulier et parfois séculier de l'Antiquité tardive (iiie et ive siècles) qui ont vécu en communauté ou en ermites dans le désert d'Égypte.
Ceux qui ont laissé leur nom sont souvent des moines. Quelques évêques éminents — ou perçus comme tels à l'époque — (Athanase d'Alexandrie, Théophile d'Alexandrie, Cyrille d'Alexandrie, Épiphane de Salamine, Grégoire de Nazianze) ont aussi retenu l'attention, mais on trouve aussi parfois des « séculiers » (Eucharistos le Séculier, le « corroyeur » d'Antoine), dont le « genre de vie » remplissait d'admiration certains ascètes endurcis.
On trouve aussi le nom de quelques femmes (Amma Sarra, Synclétique, Eugénie…).
https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8res_du_d%C3%A9sert
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=5&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwifwoaZsLzjAhWMm-AKHU7gACoQFjAEegQIAhAB&url=http%3A%2F%2Fles-secrets-de-zoe.blogspot.com%2F2018%2F05%2Fsophrologie-vs-christianisme.html&usg=AOvVaw0o2m3WEsdcNApN1pojT3CU
Et le site que Gilles à mis sur ce fil, explique d'oû vient la sophrologie.
Au départ les deux n'ont pas les mêmes sources.
BENEDICTE- Messages : 315
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- Message n°16
Re: Soohrologie
Origine de la sophrologie
C’est un psychiatre, le docteur Caycedo qui est à l’origine de la sophrologie. Né en 1932, originaire de Bogota en Colombie, Caycedo fit des études de neuropsychiatrie en Espagne. Caycedo s’était également intéressé aux états modifiés de conscience dans les transes médiumniques. Il s’initia à l’hypnose[1], fondant même une société d’hypnose clinique et expérimentale à Madrid en 1959. Il se maria à Genève en 1963, à une fervente adepte du yoga. Caycedo passa deux ans en Orient où il reçut l’enseignement, prétendit-il, des plus grands rajas yogis hindous, des yogis tibétains, puis des maîtres zen japonais. Ainsi fut-il initié aux techniques de maîtrise et de modification de conscience. Il décrivit ces recherches dans deux livres qui seront fondateurs de la sophrologie : « La hindia de los Yogis et Letters of silence ». C’est alors qu’il nomma sa méthode : « relaxation dynamique ».
Ce voyage initiatique en Inde et au Japon sera déterminant dans l’élaboration des trois premiers degrés de la sophrologie[2].
Caycedo a créé en 1960 ce néologisme, sophrologie. Sophrologie est composé du grec « sophron » : sain d’esprit, sensé et de « phren » esprit, conscience, et « logos » étude, discours, traité, savoir ou science. Il dit avoir trouvé la racine de ce mot dans Platon qui nomme « sophrosunè » cet état de calme, et de concentration suprême de l’esprit, produit par de belles paroles (charmides, 157 B.).
La devise des praticiens est : « Ut conscienta noscatur. » « Afin que la conscience soit connue ! » Caycedo a sa propre définition de la conscience, elle correspond selon lui à : « la force d’intégration de tous les éléments et structures physiques et psychiques de l’existence. » Cette définition n’a donc rien de scientifique, ni de moral, ni de philosophique, ni de spirituel au sens chrétien du terme.
La sophrologie se veut une science qui étudie la conscience, une philosophie pour mieux vivre en harmonie, une thérapie, une connaissance plus large et plus ouverte du monde qui s’accompagne d’une expérience. Ce n’est donc pas une simple méthode de relaxation. La sophrologie est une vision sur l’homme, son objectif est de « se rapprocher de ses valeurs de vie, de tout ce qui est fondamental pour soi, de ce qui donne sens à son existence. [3] »
Dans les années 1970, la sophrologie se développa partout. Le premier congrès mondial en 1970 réunit à Barcelone 1400 spécialistes venus de 42 pays différents. En décembre 1971, le Centre de sophrologie de Paris fut créé. À cette époque, la sophrologie se définissait comme étant un « yoga occidental ».
En 1977, le 25 août, Caycedo prononça la Déclaration de Recife, ou « Déclaration des valeurs de l’homme ». Caycedo présenta la sophrologie comme étant fondatrice d’une conscience nouvelle, salvatrice de l’humanité, mobilisatrice et révélatrice des ressources cachées de l’homme.
« Cette déclaration servira à la fois de base et d’orientation pour le futur de notre école et, aussi, de principe pour l’acquisition d’une conscience nouvelle, seule solution permettant d’affronter la maladie des masses dont souffre l’humanité…
La sophrologie se définit comme une fondation à caractère international, apolitique et aconfessionnel, fondation que j’ai créée pour tenter de sauver les valeurs de l’homme face à la crise de la civilisation contemporaine…
Devant le phénomène de masse irréversible et dont le développement est inéluctable, l’unique solution réside dans la mobilisation des réserves génétiques conservées dans les structures biologiques de l’homme. La science a démontré le potentiel énorme et la capacité qu’a l’homme de donner naissance à des structures nouvelles, dans lesquelles existait la possibilité de s’adapter à des circonstances inconnues.
La sophrologie a créé des techniques capables de mobiliser de telles réserves… »
Nous avons là les ingrédients nécessaires et suffisants pour une emprise totalitaire, pour une mise sous dépendance ouverte à toutes les dérives possibles. Cette mégalomanie, cette volonté d’hégémonie sur la conscience même de l’homme sont le propre des gourous ou des dictateurs.
Principes de la sophrologie
La sophrologie se veut neutre, sans adhésion à une religion, mais de fait, elle puise dans des anthropologies religieuses orientales. Presque toujours, ceux qui pratiquent la sophrologie disent se sentir bien ou mieux après une séance. Mais nous devons nous interroger sur ces perceptions du corps, et ces inductions produites mentalement. Ne sont-elles pas sous-tendues par des croyances sur le sens de l’homme et du monde qui posent alors des questions d’ordre moral et métaphysique jamais abordées ?
Dans le premier niveau de la sophrologie, Caycedo s’inspire de la pensée du yoga hindou ; dans le deuxième, les techniques bouddhistes proprement dites ; dans le troisième, enfin, celles du zen japonais. « Il n’y a pas de yogas sans gourou » postule Caycedo lui-même. Nous sommes prévenus, nous entrons là dans une initiation qui nécessite un guide qui a parcouru lui-même ce chemin initiatique, s’inscrivant dans un regard et une relation particulière à soi, aux autres, au monde et à sa finalité.
La sophrologie, dans le degré I, peut être comparée à d’autres méthodes de prise de conscience corporelle. En cela elle peut être bénéfique, aidant à mieux connaître son corps et à se détendre. Mais très vite et dès ce niveau, il est envisagé des exercices de mentalisation, qui s’éloignent de la simple prise de conscience corporelle. En effet il est proposé de voir son corps de l’extérieur, ou d’induire certains climats intérieurs par des exercices de visualisation. Nous nous éloignons insensiblement du « hic et nunc », ici et maintenant de la tradition chrétienne qui nous ramène toujours au réel de l’incarnation.
Le degré II. Pour Caycedo, c’est la répétition des sensations qui crée le sentiment. Ainsi le sentiment est traité à la manière d’un conditionnement réflexe. Nous retrouvons cela dans la PNL ou programmation neurolinguistique. Ainsi l’on peut à force de répétition programmer ses émotions et ses sentiments pour en demeurer maître en toutes situations et circonstances. La première phase consiste en une série d’exercices de prise de conscience corporelle, avec des mouvements associés à une respiration synchronique, suivie d’un voyage hors du corps. Il s’agit de visualiser et contempler son corps comme si nous étions extérieurs à lui. Puis il faut explorer l’espace, le cosmos, en découvrant le monde avec un regard nouveau. « On fait ainsi l’expérience que notre conscience est illimitée puisqu’elle à la faculté de s’extérioriser. [4] »
Ce degré II se termine par l’émission d’un souhait positif. « La respiration est associée à une pensée positive qui concerne directement le sujet (j’ai la paix), ou des êtres qui lui sont chers, ou encore qui concerne tout l’univers (puissent tous les êtres avoir la paix). [5] » Formulation d’une prière laïque, chère à la pensée positive que nous retrouvons également dans la méditation de pleine conscience[6]. À qui s’adresse cette prière, à soi ou au monde ou à une énergie indifférenciée ?
Le degré III est inspiré par une méditation zen qui permettrait de réaliser la fusion des contraires et des complémentaires vers l’essence de toute chose, et qui développerait la compréhension intuitive. Cette intuition serait l’accès à une conscience cosmique, paisible et harmonieuse, où tout est un, tout est dans tout. Il faut pour y arriver se débarrasser de la raison et d’une intelligence analytique, pour accéder à cette connaissance directe et immédiate. « Le moi est dilué, au profit d’un vécu immédiat, sans a priori ni perspective d’avenir, sans limitation spatio-temporelle. L’instant est perçu dans sa plénitude, dans un sentiment d’absolu, d’infini, d’éternité. État syncrétique, qui ne privilégie aucun pôle de la totalité « soi, autrui, cosmos », mais la conscience de leur liaison. Comment, pratiquement aborder cette dimension ? Tout d’abord en se concentrant sur le point hara (entre l’ombilic et le pubis), centre de soi, de l’équilibre, d’énergie où naît le mouvement respiratoire… Le point hara représente aussi le lieu de la jonction entre notre « être profond » et le monde extérieur. On commence donc par vivre intensément la zone du hara, autour de laquelle se fait progressivement le vide.[7] » C’est ce qui s’appelle chez nous, s’intéresser à son nombril…
Mais pour le sophrologue : « L’esprit ne poursuit aucune intention : les représentations (images mentales) n’apportent plus que ce qui est perçu de l’extérieur. La méditation tend à exclure de son esprit toute pensée de vouloir saisir… Le troisième degré engage en fait le sujet dans une dimension transcendantale, vers la saisie d’une conscience pure… [8] » Cependant Bernard Etchélécou, en psychologue clinicien, semble prendre de la distance en concluant : « Ce vécu méditatif, au-delà des mots, au-delà du sens, appelle cependant une interrogation de la part du psychologue : s’agit-il réellement d’accéder à un niveau supérieur de conscience, ou ce vécu symbiotique porte-t-il essentiellement la marque de la régression (vers une relation fusionnelle fœtale) ? [9] »
Le degré IV permettrait d’intégrer au quotidien moins de souffrance, plus de détachement et d’efficacité mentale et physique. Ce sont donc des perspectives qui se trouvent dans le bouddhisme ou le zen. Deux cycles composent ce degré IV que Caycedo ajouta à partir de 1990 :
Le cycle radical qui utilise l’énergie[10] en provoquant des vibrations sonores pour stimuler les centres d’énergie interne (frontal, thyroïde, thymus, ombilical et sous-ombilical) que l’Orient et les écoles ésotériques appel les chakras. Ces chakras seraient des portes d’entrée de l’énergie universelle dans notre corps. La Kundalini, énergie primordiale, pourrait pénétrer chacun de ces chakras et atteindre le septième chakra (sahashara chakra) au niveau de la tête pour permettre l’illumination. La mise en fonction de cette énergie induit des états médiumniques qui ouvrent à des pouvoirs occultes.
Le cycle existentiel. Nous y trouvons entre autres le sophro-déplacement du négatif (SDN) qui permettrait de se libérer de toutes les énergies négatives de nos vies (angoisses, stress, sentiments négatifs, répétitions de pensées négatives…) L’exercice proposé consiste à éliminer le négatif à chaque expiration, en suggérant que l’énergie positive terrestre ou céleste pénètre dans notre corps à chaque inspiration en y introduisant énergie, harmonie, paix.
Beaucoup de sophrologues ne suivent pas Caycedo dans ce cycle radical et existentiel, où il a rajouté douze degrés supplémentaires. Tous les aspects de la vie y sont modélisés selon ce qu’il convient de ressentir et de percevoir. L’adepte est en effet dépossédé de tout désir propre, de toute agressivité, colère ou appétence particulière pour ressentir comme il convient de ressentir selon la sophrologie. Nous sommes là dans une dérive où les désirs et les phantasmes de l’initié deviennent la norme et le but à atteindre par les adeptes.
Quelques éléments de discernement
Le risque est grand dans les approches holistiques comme la sophrologie, de confondre et de mélanger le physique, le psychologique et le spirituel. D’autant que dans l’état sophro liminal dans lequel se trouve le patient, le sophrologue peut avoir un effet intrusif ou inductif lié à ses propres pensées ou conviction. Ainsi certains patients n’hésitent pas à parler de viol psychique lié à une emprise consciente ou non du sophrologue qui peut durer des années.
Des inductions qui se veulent neutres le sont-elles réellement ? « Il y a quelque chose d’éternel dans votre ventre qui respire.[11] ». « Sentez cette énergie qui s’exprime par cette force intérieure. [12] » Quelle est la relation entre le ventre qui respire et l’éternité ? De quoi s’agit-il quand le sophrologue parle de force intérieure et d’énergie ?
[b]Régression psychologique[/b]
Le patient se laisse aller aux suggestions du sophrologue, la douceur de sa voix, le climat apaisant de type fusionnel, lui rappelle la présence rassurante d’une mère. Henry Wallon a bien décrit cette étape de la personnalité de l’enfant à propos de la relation qui s’instaure entre la mère et l’enfant. « C’est la symbiose affective, après la symbiose organique de la période fœtale. [13] » Certes nous gardons la nostalgie de cette relation sans conflit, sans préoccupation alimentaire ou d’habitat, de cette mémoire première qui nous ramène à cette douce vie intra-utérine. Mais y revenir par l’état sophronique créé par l’artifice d’exercices est une régression où toute fonction critique est abolie, toutes les fonctions intellectuelles sont en veilleuse ; alors l’imagination et la suggestion prennent l’apparence du réel.
[b]Mélange psycho spirituel et pensée positive[/b]
D’une manière générale, on assimile facilement aujourd’hui l’affectivité et la spiritualité, le psychologique et le spirituel, l’émotionnel et le réel. Nous assistons par voie de conséquence au remplacement de la conscience morale par la conscience psychologique. L’abandon de la dimension rationnelle, morale, légale, institutionnelle, découle de cette idéologie voulant libérer sans limites ce que seraient toutes ses potentialités.
La sophrologie pose comme postulat : la pensée positive. Il est très en vogue de répéter ce slogan : « il faut positiver ». La pensée positive ne doit pas tenir compte de ce qui serait négatif. Il s’agit de ne voir que le bon côté des choses, jusqu’à abolir de notre esprit tout ce qui serait gênant, source d’inquiétude, d’angoisse, de culpabilité ou de remords. Cette pensée auto suggérée amène à décider seul de tout, oubliant les désirs ou la volonté de nos proches qui pourraient altérer cette vision des choses. Le monde est alors pensé selon nos désirs et non selon la réalité. Il s’agit de nous persuader que les moyens qui nous permettent de nous sentir mieux, sont la vérité. Ainsi dans cette logique si nous pensons positivement, nous ne rencontrons que de bonnes choses et ce que nous croyons devient la réalité, adage de Gounelle que nous avons vu en introduction. Cette pensée serait reliée à l’énergie de vie ou conscience cosmique qui commande et guide notre monde, cette âme du monde que l’on retrouve dans l’Alchimiste de Coehlo.
En étant relié à cette conscience nous devenons illimités, nous devenons comme dieu. « Ayez une foi inébranlable en vous-mêmes et en ce travail intérieur. [14] » Dans cette perspective, la seule limite que nous ayons proviendrait du manque de foi en notre propre potentiel infini. Cette divinisation de l’homme, par la propre force de son mental amène au déicide d’un Dieu qui serait autre que nous-mêmes. Cette auto déification cette auto glorification n’a plus besoin de recevoir quoi que ce soit de la grâce d’un Dieu Créateur et Sauveur. Ces perspectives sont celles de la promesse du serpent au livre de la Genèse, chapitre 3,5. « Vos yeux s’ouvriront, vous serez comme des dieux. »
Développer toutes nos capacités, toutes nos potentialités enfouies est la finalité de ce processus, jusqu’à l’effacement de la notion de bien et de mal. Il y a donc une anesthésie ou un endormissement de la conscience morale. Des exercices peuvent être proposés à des personnes vivant dans l’inquiétude ou la culpabilité. L’auto persuasion, proposée alors par la sophrologie pour gommer ou enfouir les sentiments « négatifs », peut apporter un soulagement apparent. Toute culpabilité peut être éradiquée. Or la tradition chrétienne enseigne que la culpabilité ou les remords peuvent ouvrir à la conscience et à la responsabilité morale, et permettre d’évaluer les conséquences de nos pensées de nos paroles et de nos actes, nous ouvrant ainsi à la réalité, et par conséquent à la liberté d’agir selon le bien et la vérité. En sophrologie, il n’est jamais question de réconciliation avec Dieu, avec soi-même, avec notre prochain à qui nous aurions pu librement porter préjudice. Il s’agit de se suffire à soi-même, de s’auto guérir plutôt que de se convertir.
[b]Éléments de discernement spirituel[/b]
Le bonheur promis par la sophrologie n’est pas celui des Béatitudes.
Pour le sophrologue Abrézol, « Le bonheur est possible. Il dépend essentiellement de nous ; c’est en nous que nous devons le chercher. [15] »
Il s’agit de s’auto programmer dans cette recherche par des exercices répétés jusqu’à obtention du résultat voulu. Nous sommes loin du bonheur paradoxal promis par Jésus dans les Béatitudes. « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des Cieux est à eux. Heureux les doux, ils obtiendront la Terre Promise… Heureux ceux qui pleurent… Heureux ceux qui ont faim et soit de Justice… » (Mt 5, 3-12). Le Christ prévient que ceux qui veulent le suivre doivent prendre leur croix. C’est dans ce choix si exigeant, dépassant nos seules forces humaines, que Dieu donne sa Grâce et sa Paix. Et cette Grâce et cette Paix adviennent dans l’inattendu et la gratuité, suscitant dans le cœur du disciple du Christ, gratitude et louange de Dieu.
Dans le document du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux « Jésus-Christ, le porteur d’eau vive. Une réflexion chrétienne sur le Nouvel Âge », une analyse correspond bien à ce qui est proposé par certains sophrologues : « Les traditions Nouvel Âge brouillent consciemment, délibérément, la véracité des différences et des distinctions entre Créateur et créé, entre humanité et nature, entre religion et psychologie, entre réalités subjectives et objectives, dans l’intention apparemment louable de surmonter le scandale de la division. Cependant, pour le Nouvel Âge, il s’agit de la fusion systématique des éléments que la culture occidentale a toujours nettement distingués.
Ne serait-ce pas juste dans ce cas de parler de « confusion » ? La tradition chrétienne a toujours valorisé le rôle de la raison pour justifier la foi et pour comprendre Dieu, le monde et la personne humaine. Le nouvel âge est bien dans l’air du temps quand il rejette la raison accusée d’être froide, calculatrice et inhumaine. Mais s’il est utile d’insister sur la nécessité d’un bon équilibre entre toutes les facultés, la mise à l’écart d’une faculté essentielle à toute vie pleinement humaine n’est pas justifiée. La raison a l’avantage de l’universalité : elle est à la libre disposition de chacun, à la différence de la fascinante religiosité « mystique, ésotérique ou gnostique… Le défi est de montrer qu’une saine collaboration entre la foi et la raison peut améliorer la vie humaine et renforcer le respect pour la création.[16] »
Carmila- Messages : 4372
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Saint intercesseur : Vierge Marie, Saint-Joseph, Saint Antoine de Padou
- Message n°17
Re: Soohrologie
Merci @Benedicte pour ces explications je vais m'en servir et je l'imprime c'est sûr.
Il y en a qui pratique la sophrologie ou prennent certains éléments dans la sophrologie pour se diriger dans la vie, mais ne savent même pas de quoi il s'agit.
Il y en a qui pratique la sophrologie ou prennent certains éléments dans la sophrologie pour se diriger dans la vie, mais ne savent même pas de quoi il s'agit.