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Incompatibilité entre la foi catholique et la franc-maçonnerie (dossier)

Emmanuel
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Message par Emmanuel Ven 12 Juil - 22:13

[info]Église et franc-maçonnerie: une radicale incompatibilité

Explication du Fr. Romaric Morin, dominicain de la province de Toulouse.

LE CATHOLIQUE peut-il être maçon ? Nul n'ignore que traditionnellement, l'Église a toujours répondu par la négative à cette question. Léon XIII, dans l'encyclique Humanum genus, signalait déjà les dangers que représente la franc-maçonnerie et en condamnait les erreurs ; position constamment reprise ensuite par le magistère chaque fois qu'il se prononcera sur le sujet. Ne parlons pas du code de droit canonique de 1917 qui faisait de l'appartenance à une loge maçonnique une cause d'excommunication.

Mais le chrétien d'aujourd'hui n'est pas sans s'interroger. Cette position est-elle toujours de rigueur ? Après tout, le concile Vatican II et l'encyclique Ecclesiam suam de Paul VI n'appellent-ils pas à se tourner avec bienveillance vers tous les hommes de bonne volonté ? Ne faudrait-il pas, alors, faire preuve d'ouverture vis-à-vis des francs-maçons, en tant qu'ils seraient de ces hommes de bonne volonté ?

Après tout, la franc-maçonnerie n'est-elle pas une vaste galaxie au sein de laquelle certaines loges se montrent assez ouvertes à l'égard des chrétiens ? Ne faudrait-il pas, alors, distinguer entre les loges réellement hostiles à l'Église (loges auxquelles il serait impossible d'appartenir) et celles qui lui sont favorables (loges auxquelles il serait possible d'adhérer) ?

Après tout, le code de droit canonique (CIC) de 1983 ne cite nulle part la franc-maçonnerie et l'appartenance à la maçonnerie n'entraîne plus nécessairement l'excommunication. Ne faudrait-il pas, alors, en déduire que la position de l'Église s'est assouplie ?

Certes ces remarques (plus ou moins fondées) ont pu donner l'impression que l'Église avait modifié son jugement et qu'il était désormais possible pour un catholique d'adhérer à une loge maçonnique. Et pourtant, il n'en est rien. La position de l'Église à l'égard de la franc-maçonnerie et de la possibilité pour un catholique d'être maçon reste inchangée. Différents documents magistériels l'ont clairement rappelé.

Un enseignement constant

Citons tout d'abord une déclaration de la conférence épiscopale allemande [1] qui lève les éventuels doutes et hésitations. Au terme de six années d'échanges menés avec les loges maçonniques allemandes, les évêques allemands concluent que "les recherches entreprises sur les rituels francs-maçons et la spiritualité franc-maçonne font clairement apparaître qu'il est exclu que l'on puisse appartenir en même temps à l'Église catholique et à la franc-maçonnerie". D'aucuns objecteront que ce document n'engage que l'Église d'Allemagne et non l'Église universelle. En outre il est antérieur au CIC de 1983 si bien qu'il serait aujourd'hui obsolète.

Pour répondre à cela, citons justement le CIC de 1983. Certes il ne mentionne plus explicitement la franc-maçonnerie. Toutefois celle-ci reste visée par le canon 1374 en vertu duquel "Qui s'inscrit à une association qui conspire contre l'Église sera puni d'une juste peine, mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d'interdit [2]". Les lois pénales étant d'interprétation stricte (il est impossible de leur faire dire plus qu'elles ne disent), d'aucuns prétendront que la franc-maçonnerie n'est pas (ou n'est plus) une "association qui conspire contre l'Église" si bien que le canon 1374 ne s'appliquerait pas à elle.

En raison de cette ambiguïté, une déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) précise : "On a demandé si le jugement de l'Église sur les associations maçonniques était changé, étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique il n'en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur. […] Le jugement de l'Église sur les associations maçonniques demeure donc inchangé […] et l'inscription à ces associations reste interdite par l'Église [3]".

Loges diverses, mais principes communs


La position de l'Église à l'égard de la franc-maçonnerie apparaît donc de la plus grande clarté. Or une telle clarté pourrait laisser penser que l'Église n'a pas suffisamment pris en considération les disparités qui existent entre les loges, négligeant de distinguer entre celles bienveillantes à l'Église et celles qui lui sont hostiles. Détrompons-nous. L'Église est bel et bien lucide quant aux hésitations possibles à l'égard de la franc-maçonnerie. En ce sens, la déclaration de la conférence épiscopale allemande reconnaît que la franc-maçonnerie "a connu un changement dans le sens d'une plus grande ouverture à d'autres groupes sociaux". Elle admet aussi que "à l'intérieur de la franc-maçonnerie, à côté du nombre écrasant de loges où apparaît une tendance fondamentale humanitaire ‘‘de croyance en Dieu'', il existe des extrêmes tels que la fraternité athéiste du ‘‘Grand Orient de France'' d'une part,[…] et la ‘‘Grande Loge nationale'' […] d'autre part. Les membres de cette dernière se nomment également ‘‘Ordre franc-maçon chrétien''". 

Néanmoins l'Église s'attache à porter un jugement objectif sur ce qu'est réellement la maçonnerie. Toujours selon l'épiscopat allemand, "ce qui est décisif ici, ce ne sont pas l'intégrité, l'opinion et l'attitude du franc-maçon pris individuellement, car celui-ci est totalement laissé à la subjectivité. Pour parvenir à une vérification vraiment objective des questions pendantes, il était par contre nécessaire d'étudier l'essence de la franc-maçonnerie". Dès lors les éventuels rapprochements ou assouplissements ne doivent pas faire perdre de vue la radicale incompatibilité entre l'Église catholique et les associations maçonniques, "parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Église [4]".

Pour la CDF, les divergences fondamentales sont telles que "les autorités ecclésiastiques locales n'ont pas compétence pour se prononcer sur la nature des associations maçonniques qui impliquerait une dérogation à ce qui a été affirmé" quant à cette incompatibilité. Cette position peut surprendre. C'est pourquoi, un article de l'Osservatore romano, commentant ladite déclaration de la CDF, précise que "cette disposition indique que, malgré la diversité qui peut subsister entre obédiences maçonniques, en particulier quant à leur attitude déclarée à l'égard de l'Église, le Siège apostolique trouve chez elles des principes communs qui demandent une même évaluation de la part de toutes les autorités ecclésiastiques [5]".

Les raisons objectives


Dans leur déclaration, les évêques allemands ont présenté les raisons objectives de cette incompatibilité. Elles peuvent se ramener à quatre points principaux qui relèvent de l'essence même de la franc-maçonnerie : 1/ la négation explicite de la religion révélée ; 2/ la négation des dogmes religieux, parce qu'ils seraient contraires à la liberté ; 3/ l'essence relativiste et subjectiviste de la maçonnerie, niant donc toute connaissance objective de la vérité ; 4/ la négation de Dieu comme être personnel qui s'est révélé Lui-même aux hommes.

Il est par conséquent incontestable que pour l'Église, l'adhésion à une obédience maçonnique, quelle qu'elle soit, est toujours incompatible avec l'appartenance à l'Église catholique.
 Appartenir à l'une exclut d'appartenir à l'autre. C'est pourquoi "les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion [6]".

http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Eglise-et-franc-maconnerie-une-radicale-incompatibilite
[/info]


Dernière édition par Emmanuel le Lun 27 Fév - 3:38, édité 3 fois
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Message par Emmanuel Ven 12 Juil - 22:14

[info]
CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

DÉCLARATION SUR L’INCOMPATIBILITÉ ENTRE L’APPARTENANCE À L’ÉGLISE ET LA FRANC-MAÇONNERIE


On a demandé si le jugement de l’Eglise sur les associations maçonniques était changé, étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique il n’en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur. 

Cette Congrégation est en mesure de répondre qu’une telle circonstance est due au critère adopté dans la rédaction, qui a été suivi aussi pour d’autres associations également passées sous silence parce qu’elles sont inclues dans des catégories plus larges. 

Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure donc inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion.

Les autorités ecclésiastiques locales n’ont pas compétence pour se prononcer sur la nature des associations maçonniques par un jugement qui impliquerait une dérogation à ce qui a été affirmé ci dessus, dans la ligne de la déclaration de cette Congrégation du 17 février 1981 (cf. AAS 73, 1981, p. 240-241: DC 1981, n° 1805, p. 349. Voir aussi la déclaration de l’épiscopat allemand du 12 mai 1980, DC 1981, n° 1807, p. 444-448). 

Le Souverain Pontife Jean-Paul II, dans l’audience accordée au cardinal préfet soussigné, a approuvé cette déclaration, qui avait été délibérée en réunion ordinaire de la Congrégation, et en a ordonné la publication. 

A Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le 26 novembre 1983.


Joseph, card. RATZINGER
Préfet 

+ Fr. Jérôme Hamer, O.P.
Secrétaire[/info]
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Message par Emmanuel Ven 12 Juil - 22:16

[info]
Réflexion de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du 11 mars 1985

Impossibilité de conciliation entre Foi chrétienne et maçonnerie

Le 26 novembre 1983 la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publiait une déclaration sur les associations maçonniques (cf. AAS LXXVI [1984] 300). 

À un peu plus d’un an de distance de sa publication il peut être utile d’illustrer brièvement la signification de ce document.

Dès que l’Église a commencé à se prononcer au sujet de la maçonnerie son jugement négatif a été inspiré par de nombreuses raisons, pratiques et doctrinales. Elle n’a pas seulement jugé la maçonnerie responsable d’activités subversives à son égard, mais dès les premiers documents pontificaux en la matière et en particulier dans l’Encyclique «Humanum Genus» de Léon XIII (20 avril 1884) le Magistère de l’Église a dénoncé dans la Maçonnerie des idées philosophiques et des conceptions morales opposées à la doctrine catholique. Pour Léon XIII elles se reliaient essentiellement à un naturalisme rationaliste, inspirateur de ses plans et de ses activités contre l’Église. Dans sa Lettre au Peuple Italien «Custodi» (8 décembre 1892) il écrivait: «Rappelons-nous que le christianisme et la maçonnerie sont essentiellement inconciliables et que s’inscrire à l’une signifie se séparer de l’autre».

On ne pouvait donc pas négliger de prendre en considération les positions de la Maçonnerie du point de vue doctrinal lorsque, durant les années 1970-1980 la S. Congrégation était en correspondance avec certaines Conférences Épiscopales particulièrement intéressées à ce problème par suite du dialogue qu’avaient engagé des personnalités catholiques avec des représentants de certaines loges qui se déclaraient non hostiles et même favorables à l’Église.

Or, une étude plus approfondie a conduit la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi à confirmer sa conviction en l’impossibilité fondamentale de conciliation entre les principes de la maçonnerie et ceux de la foi chrétienne.

Ainsi, indépendamment de la considération de l’attitude pratique des diverses loges, d’hostilité ou non envers l’Église, la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, par sa déclaration du 26.11.1983, entendait se placer au niveau le plus profond et par ailleurs essentiel du problème: soit sur le plan de l’impossibilité de conciliation des principes, c’est-à-dire sur le plan de la foi et de ses exigences morales.

À partir de ce point de vue doctrinal, et par ailleurs en continuation de la position traditionnelle de l’Église, comme en témoignent les documents de Léon XIII cités plus haut, s’ensuivaient par la suite les conséquences pratiques nécessaires, valables pour tous ceux des fidèles qui auraient pu s’inscrire à la maçonnerie.

À propos de l’affirmation sur l’impossibilité de conciliation des principes, on objecte parfois de ci de là que ce qui est essentiel dans la maçonnerie serait précisément de n’imposer aucun «principe», au sens d’une position philosophique ou religieuse représentant un lien pour tous ses adhérents, mais de réunir les uns aux autres, au-delà des frontières des diverses religions et visions du monde, des hommes de bonne volonté sur la base de valeurs humanistes compréhensibles et acceptables par tous.

La maçonnerie représenterait un élément de cohésion pour tous ceux qui croient en l’Architecte de l’Univers et qui se sentent engagés vis-à-vis de ces orientations morales fondamentales définies par exemple dans le Décalogue; elle n’éloignerait personne de sa religion mais représenterait, au contraire, une incitation à y adhérer davantage.

On ne peut pas discuter ici les nombreux problèmes historiques et philosophiques qui se dissimulent dans de telles affirmations. Que par ailleurs l’Église catholique cherche à parvenir à une collaboration entre tous les hommes de bonne volonté, il est superflu de le souligner depuis le IIe Concile du Vatican. Qu’elle s’associe à la maçonnerie va cependant nettement au-delà de cette collaboration légitime et aurait une signification bien plus marquée et déterminante.

Il faut rappeler en premier lieu que la communauté des «maçons libres» et ses obligations morales se présentent comme un système progressif de symboles d’un caractère comportant un strict engagement. La discipline rigide de l’occulte qui y règne renforce par ailleurs le poids de l’interaction de signes et d’idées. Ce climat de secret comporte par dessus tout pour les inscrits le risque de devenir l’instrument de stratégies qui leur demeurent inconnues.

Même si l’on affirme que le relativisme n’est pas assumé en tant que dogme, on propose cependant en réalité une conception symbolique relativiste et, ainsi, la valeur relativisante d’une telle communauté morale-rituelle, loin de pouvoir être éliminée, apparaît au contraire déterminante.

Dans un tel contexte, les diverses communautés religieuses auxquelles appartiennent chaque membre des Loges ne peuvent être considérées que comme de simples institutionnalisations d’une vérité plus vaste et insaisissable. La valeur de ces institutionnalisations apparaît donc comme inévitablement relative en regard de cette vérité plus vaste qui se manifeste au contraire plutôt dans la communauté de la bonne volonté, c’est-à-dire dans la fraternité maçonnique.

Toutefois, pour un chrétien catholique, il ne lui est pas possible de vivre sa relation avec Dieu de deux façons, c’est-à-dire en la scindant sous une forme humanitaire: supraconfessionnelle, et sous une forme interne: chrétienne. Il ne peut entretenir de relations de deux sortes avec Dieu, ni exprimer son rapport avec le Créateur par des formes symboliques de deux natures. Ceci représenterait quelque chose de totalement différent de cette collaboration, évidente pour lui, avec tous ceux qui sont engagés dans l’accomplissement du bien, même à partir de principes différents. D’autre part, un chrétien catholique ne peut pas, simultanément, participer à la pleine communion de la fraternité chrétienne et considérer son frère chrétien, par ailleurs, selon l’optique maçonnique, comme un «profane».

Même, comme on l’a déjà dit, s’il n’y avait pas obligation explicite de professer le relativisme en tant que doctrine, la force relativisante d’une telle fraternité, en raison de sa logique intrinsèque elle-même a cependant en soi la capacité de transformer la structure de l’acte de foi si radicalement qu’elle ne serait plus acceptable pour un chrétien «auquel sa foi est chère» (Léon XIII).

Ce bouleversement de la structure fondamentale de foi s’opère en outre, en général, de manière atténuée et sans que l’on s’en aperçoive: la solide adhésion à la vérité de Dieu, révélée dans l’Église, devient simple appartenance à une institution considérée comme une forme expressive particulière à côté d’autres formes expressives – également plus ou moins possibles et valables – de l’orientation de l’homme vers l’éternel.

La tentation d’aller dans cette direction est aujourd’hui d’autant plus forte en raison du fait qu’elle correspond entièrement à certaines convictions qui prévalent dans la mentalité contemporaine. L’opinion que la vérité ne peut être connue est une caractéristique typique de notre époque et, en même temps, un élément essentiel de sa crise générale.

C’est précisément en considérant tous ces éléments que la Déclaration de la S. Congrégation affirme que l’inscription aux associations maçonniques «demeure interdite par l’Église» et que les fidèles qui s’y inscrivent «sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la Sainte Communion».

Par cette dernière expression, la S. Congrégation indique aux fidèles qu’une telle inscription constitue objectivement un péché grave, et en précisant que ceux qui adhèrent à une association maçonnique ne peuvent accéder à la Sainte Communion, elle veut éclairer la conscience des fidèles sur la conséquence grave de leur adhésion à une loge maçonnique.

La S. Congrégation déclare enfin qu’il «n’appartient pas aux autorités ecclésiastiques locales de se prononcer sur la nature des associations maçonniques, par un jugement impliquant une dérogation à ce qui a été établi ci-dessus». À ce sujet, le texte se réfère également à la Déclaration du 17 février 1981 qui, déjà, réservait au Siège Apostolique toute déclaration sur la nature de ces associations qui aurait impliqué des dérogations à la loi canonique alors en vigueur (can. 2335).

De même manière, le nouveau document publié par la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi en novembre 1983, exprime des intentions identiques de réserve concernant des prononcés qui se seraient éloignés du jugement formulé ici sur l’incompatibilité entre les principes de la maçonnerie et la foi catholique, sur la gravité du fait de s’inscrire à une loge et sur la conséquence qui en dérive pour l’accès à la Sainte Communion. Cette disposition indique que malgré la différence qui peut subsister entre les obédiences maçonniques, en particulier dans leur attitude déclarée envers l’Église, le Siège Apostolique y constate certains principes communs qui appellent une appréciation identique de la part de toutes les autorités ecclésiastiques.

En formulant la présente Déclaration, la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi n’entend pas méconnaître les efforts entrepris par ceux qui, dûment autorisés par ce Dicastère, ont cherché à établir un dialogue avec des représentants de la Maçonnerie. Cependant, dès le moment qu’il y aurait eu possibilité que se répande parmi les fidèles l’opinion erronée selon laquelle l’adhésion à une loge maçonnique était désormais licite, elle a considéré de son devoir de leur faire connaître la pensée authentique de l’Église à ce sujet et de les mettre en garde quant à une appartenance incompatible avec la foi catholique.

Seul Jésus-Christ, en effet, est le Maître de la Vérité et c’est seulement en Lui que les chrétiens peuvent trouver la lumière et la force pour vivre selon le dessein de Dieu, en travaillant pour le bien véritable de leurs frères.
[/info]
http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19850223_declaration-masonic_articolo_fr.html
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Message par Emmanuel Ven 12 Juil - 22:22

J'inclus également dans ce dossier la contribution de @Fabrice Remy, qui résume certaines caractéristiques de la franc-maçonnerie de façon simple et concise:

Fabrice Remy a écrit:Justification de l’incompatibilité totale entre Foi Catholique et engagement maçonnique

L’idée qu’une Vérité de Foi puisse être atteinte par le seul moyen du Cœur est totalement étrangère à la démarche maçonnique, qui se caractérise par une théologie négative : celle de croire qu’il ne faut rien croire sans raison. 

En cela, l’engagement maçonnique a été, est et demeure inconciliable avec la Foi Catholique. 

En conséquence, les sociétés maçonniques de toutes obédiences (anglo-saxonne, continentale, etc.) ont été condamnées et frappées d’interdit par le Magistère constant de l’Eglise, du fait de leur caractère gnostique, occulterelativiste, naturaliste, élitiste et constructiviste.

1. Gnostique : les sociétés maçonniques qui s’affirment « déistes » croient en un Dieu qui ne peut s’appréhender que par la médiation de l’intelligence et du savoir, et non par celle de la Foi.

2. Occulte : les sociétés maçonniques exigent de leurs adeptes qu’ils s’engagent par serment à garder secrets les noms de leurs frères, ainsi que les propos échangés et les décisions prises lors de leurs tenues.

3. Relativiste : les sociétés maçonniques dissuadent leurs adeptes d’exprimer leurs convictions religieuses en réunion ; la vérité portée par la communauté maçonnique doit primer sur l’appartenance religieuse des adeptes, qui n’est plus vécue et tolérée que de manière subsidiaire. 

4. Naturaliste : les sociétés maçonniques n’acceptent rien qui ne puisse se justifier par la « raison rationnelle » ; l’acte de Foi, perçu au mieux comme une simple expression de la subjectivité individuelle, est dénaturé et relégué le plus souvent dans la seule sphère privée.

5. Elitiste : la plupart des sociétés maçonniques sélectionnent un profil d’adepte bien précis (« des hommes de bonne renommée », Constitutions d’Anderson, 1723), par le moyen privilégié de la cooptation. 

6. Constructiviste : les sociétés maçonniques se donnent comme finalité de transformer l’homme, la société et la vie, au gré des « progrès de la connaissance » ; pour les sociétés maçonniques, la vie est appelée à perdre « son caractère d’absolu », à devenir simple « matériau » au service d’une « vision » : celle des « gestionnaires » (« De la vie avant toute chose », Pierre Simon, 1979).
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Message par J15753 Ven 12 Juil - 23:43

En somme c’est une version presque sectaire du mouvement des Lumières.
De ce que je lis elle ne mérite absolument pas tous les préjugés que l’on porte sur elle.
Si cette description de la franc-maçonnerie est correcte alors toute personne n’étant pas un stéréotype religieux ultra conservateur a un côté franc-mançon.

Que l’Eglise s’oppose à la remise en question et à la réflexion à une époque où elle était plus politique que religieuse je peux le comprendre mais aujourd’hui...
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Message par Emmanuel Ven 12 Juil - 23:59

En somme c’est une version presque sectaire du mouvement des Lumières.
Il y a un aspect sectaire en effet, avec les rites de passation et la culture du secret.

De ce que je lis elle ne mérite absolument pas tous les préjugés que l’on porte sur elle.
Cela dépend de la loge concernée. Il y a des différences entre chacune. Certaines, historiquement, ont été très militantes contre l'Église, tandis que d'autres, non.

Il faut toujours faire la part des choses, cependant, et il y a parfois des exagérations qui ne sont pas fondées.

Que l’Eglise s’oppose à la remise en question et à la réflexion à une époque où elle était plus politique que religieuse je peux le comprendre mais aujourd’hui...
L'Église fait de la remise en question.

D'ailleurs, ce dossier en est un exemple, puisqu'on a réévalué et étudié en profondeur la question de la franc-maçonnerie avant de se prononcer.

Le long dialogue entre l'Église et certaines loges démontre cette ouverture, mais parfois, malgré cela, on constate que la position initiale n'était pas erronée. Du point de vue de l'Église, on souhaite éviter le relativisme comme principe absolu.

Je vous ai partagé ce dossier surtout pour vous donner un aperçu de la franc-maçonnerie sous un certain angle, celui-ci catholique.

Vous trouverez d'autres informations ailleurs qui compléteront le portrait.
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