Questions-Réponses d’une religieuse avec l’âme d’une autre religieuse qui se trouve au Purgatoire
Une Religieuse d’un couvent de V., Soeur M .d. l. C., décédée à C. le 11 mai 1917, perçut tout à coup, près d’elle, en novembre 1873, des gémissements prolongés… Épouvantée, elle s’écria : « Oh ! Qui êtes-vous donc ?… Vous me faites peur… Surtout ne vous montrez pas !…
Mais dites-moi qui vous êtes. » A cette sommation, aucune réponse ne fut faite, mais les plaintes continuèrent… en se rapprochant d’elle de plus en plus. En vain, la pauvre Soeur multipliait prières, communions, chemins de croix et rosaires, les gémissements ne cessaient pas et restaient toujours aussi mystérieux… Enfin, le dimanche 15 février 1874, une voix bien connue se fit entendre :
« N’ayez pas peur ! Vous ne me verrez pas dans mes souffrances ! Je suis Sœur M. G.» Et l’âme en peine fit savoir à son ancienne compagne, dont elle avait jadis trop souvent méprisé les conseils, qu’elle lui multiplierait ses visites pour l’aider à se sanctifier, car il entrait dans le plan divin que ce fût elle, Soeur M. d. la. C., qui, par la sainteté de sa vie, dût soulager et finalement délivrer celle qui avait naguère tant exercé sa patience. La réponse était donnée… Eut-elle pour effet de calmer celle qui l’avait reçue ? Nullement…
Ce fut plutôt le contraire. La Sœur M. d. l. C. supplia sa visiteuse de disparaître et de ne plus jamais revenir… Mais ce fut peine perdue. Il lui fut répondu, qu’elle devrait subir – tout le temps voulu par Dieu – ce qu’elle redoutait au plus haut point.
Et c’est ainsi que, plusieurs années durant, s’établirent entre l’âme de Sœur M. G. et la Soeur M. d. 1. C. les mystérieuses relations que Soeur M. d. 1. C. consigna elle-même, de 1874 à 1890, dans le précieux manuscrit dont nous entreprenons la publication.
Voici donc quelques extraits…
Quelle distance y a-t-il entre la terre que nous habitons
et le Purgatoire ? –
R… Le Purgatoire est au centre du globe. La terre elle-même n’est-elle pas un Purgatoire ? Parmi les personnes qui l’habitent, les unes l’y font entièrement par la pénitence volontaire ou acceptée : celles-là vont, après leur mort, immédiatement au Ciel ; les autres l’y commencent, car la terre est bien un lieu de souffrance, mais ces âmes, n’ayant pas assez de générosité, vont finir leur Purgatoire de la terre dans le Purgatoire réel.