A l'occasion de la fête de Saint Joseph (19 mars), ce texte où Marie nous parle de son chaste époux:
La sainte Vierge évoque sa rencontre avec saint Joseph: éloge de la pureté angélique de saint Joseph.
Marie dit:
« L’ardent désir de mon âme était de rester vierge au Temple ma vie durant, pour louer le Seigneur et prier pour que l’Emmanuel soit accordé à ceux qui attendent depuis des siècles sa venue de grâce.
Par conséquent, lorsque le grand-prêtre me fit part de sa volonté d’arranger mon mariage, ma vie intérieure fut troublée pour la première fois. La seconde fois, ce fut lors de l’annonce de l’ange.
Je connus un moment de désarroi, d’accablement car, Maria, il me semblait que le Seigneur refusait mon offrande de vierge parce qu’il ne la trouvait pas digne de sa Perfection. Je m’examinai moi-même pour trouver ce en quoi j'avais déplu au Seigneur puisque, naturellement, jamais je n’aurais pu penser le moindre instant que la Justice divine puisse être injuste. Mais je trouvai la réponse et la paix dans cet humble examen de conscience.
L’Esprit me dit, avec sa lumineuse voix d’amour, que cette volonté du grand-prêtre, qui correspondait à la volonté de Dieu, n’était pas une régression aux yeux de Dieu, mais une avancée dans les degrés de l’esprit; il ajouta que, puisque c’était la volonté du Seigneur, le simple fait de l’accueillir avec une prompte obéissance me mériterait des bénédictions et des mérites ainsi qu’une union plus intense à mon saint Seigneur Dieu.
C’est alors avec une joyeuse obéissance que je dis à Dieu, par l’intermédiaire de son prêtre: "Me voici, Seigneur, pour faire ta volonté et non la mienne." Ces mots de mon Fils avaient fleuri, bien des années avant, sur les lèvres et dans le cœur de sa Mère.
En échange de mon obéissance, je demandai seulement que Dieu accorde à sa servante un époux qui ne représente pas, pour ma virginité consacrée au Seigneur, une violence perturbatrice et un mépris ironique, mais qu’il soit un compagnon respectueux et saint pour qui la crainte et l’amour de Dieu soient lumière au cœur pour comprendre l’âme de sa femme. Je n’ai rien demandé d’autre. La beauté, la jeunesse, une position sociale, la richesse, tout cela était à mes yeux tellement négligeable que cela ne méritait pas la moindre pensée. J’ai demandé que mon futur époux soit "saint ". Et je ne me suis occupée de rien d’autre.
La première condition, trop négligée dans vos mariages actuels, est de se tourner vers Dieu pour lui demander de vous accorder un compagnon conforme à votre caractère et à votre position et, surtout, un compagnon "juste à ses yeux". Vous ne demandez rien à Dieu en cette heure décisive de la vie de la femme, et vous ne tenez compte ni de votre âme ni de celle de votre compagnon. Il vous suffit qu’il soit beau, riche, jeune, influent dans le monde. Tout le reste n’est d’aucun poids au moment du choix. Malheureusement, c’est après les noces que cela prend de l’importance, et bien des mariages sont une désillusion; ils se bornent à n’être que cela si l’épouse est une femme aux sentiments chrétiens. Mais si même cela lui manque, le mariage tourne au désastre, dont des innocents sont les victimes expiatoires, et se termine bien souvent par un double adultère. Vous mettez votre âme en péril, et souvent vous l’amenez à la mort, parce que vous ne considérez dans le mariage que des buts humains au lieu de vous tourner vers le Père des cieux en cette heure solennelle.
A la vue de Joseph, toute mon anxiété naturelle disparut comme un nuage qui se dissout pour devenir arc-en-ciel. Il m’a suffi de le regarder dans les yeux pour y lire qu’il était un homme honnête, fidèle, pur, un juste. Son âge, qui était deux fois le mien, lui avait laissé le regard limpide d’un enfant, parce que le Mal avait eu beau s’agiter autour de lui, qui vivait dans le monde, il n’avait pu pénétrer dans son cœur rempli d’amour pour Dieu.
C’est avec une grande confiance que je mis ma main dans la sienne je sentais que j'avais trouvé en lui un père aimant, un époux fidèle, un compagnon chaste, qui allait être semblable à l’olivier et au figuier qui ombragent la petite maison et la défendent contre les vents et contre l’ardeur du soleil, tout en procurant délassement et réconfort de douceur et de nourriture!
Mon doux époux qui ne m’a jamais déçue! Comme il m’aimait réellement, il a cru en moi en dépit des apparences, il m’a caché ses larmes pour ne pas me troubler, il n’eut pour moi que sourires et secours; il m’a guidée comme sa fille putative, en me tenant par la main pour me faire sentir qu’il m’était tout proche par son amour, il écartait de moi tout obstacle, il prévenait mes besoins, il était patient, silencieux et chaste, chaste comme seul un ange peut l’être.
Oh oui! Que le Seigneur en soit béni! Moi, que l’Eternel avait prédestinée à être Reine de ses anges, j’eus, sur terre déjà, deux anges pour sujets: mon ange gardien dont je sentais l’invisible présence voleter continuellement à mes côtés avec des éclairs de lumière et un parfum céleste, et mon angélique époux: sa chair n’étant pas obscurcie par un désir de sang, il vivait auprès de la mienne comme si nous étions deux lys épanouis dans un même parterre qui se parfument mutuellement et fleurissent pour le Seigneur, sont un exemple l’un pour l’autre pour s’élever plus haut, vers Dieu, et pour embaumer plus fort par amour de Dieu et de son compagnon, mais qui n’unissent jamais leur bouches fleuries en un baiser qui souille de pollen la soie angélique de leur habit de pureté.
Mon Joseph saint et béni! Mon cœur n’a jamais cessé de remercier Dieu de me l’avoir donné pour époux car, en Père saint, le Seigneur a pris soin de sa servante; il a créé cette vivante défense de ma virginité, tirée du Temple, et le souffle du monde se brisait contre Joseph sans que le fracas ou la puanteur de la méchanceté humaine pénètre là où la Vierge éternelle continuait à louer le Seigneur comme si elle était préposée au service de l’autel, au-delà du Saint des Saints, là où resplendissait la gloire du Dieu éternel. »
11 janvier
Cahiers de 1944
Association Maria Valtorta
Dernière édition par Marylin le Dim 29 Sep - 21:00, édité 1 fois