Les martyrs chrétiens de Corée.
Liste des martyrs
1) Laurent Imbert
Laurent Joseph Imbert est un évêque français, né à la ferme Bricard, à Marignane, le 26 mars 1796, mort martyrisé le 21 septembre 1839 en Corée, proclamé saint par l'Eglise catholique.
Biographie
Laurent Joseph Imbert est un évêque français, né à la ferme Bricard, à Marignane, le 3 germinal an IV (23 mars 1796).
Prêtre des Missions Etrangères, il part en Chine où il fonde un séminaire à la frontière du Tibet, il y réside douze ans. En 1827, il importe la lithographie en Chine dans le but de favoriser, par ce biais, la diffusion de la foi catholique. Il est en contact avec Marcellin Jobard au sujet d'un procédé de forage inventé par les Chinois.
Le père Imbert est ordonné prêtre en 1837, puis Vicaire apostolique de Corée en résidence à Séoul. Il est le premier évêque catholique à remettre le pied en Corée. Avec Pierre Maubant , Jacques Chastan, Just Ranfer de Bretenières, Louis Beaulieu, Pierre-Henri Dorie, Pierre Aumaître, Saint Martin Luc Huin, André Kim Taegon, premier prêtre coréen et quatre-vingt-douze laïcs.
Pensant protéger le peuple, Laurent Imbert, Pierre Maubant et Jacques Chastan décident de se rendre aux autorités, ils sont tous trois condamnés à mort, et le 21 septembre 1839, ils sont décapités au bord d'une rivière, dans un lieu-dit appelé Sai-Nam-hte
Réactions
Une première mission navale destinée à demander aux Coréens des explications sur le meurtres des trois missionnaires de 1839 fut montée en 1845, puis une deuxième en 1847, laquelle échoua assez piteusement.
En 1866, le massacre à Séoul de neuf autres missionnaires donna lieu à une expédition punition contre le Régent de Corée par une force navale française placée sous le commandement du contre-amiral Pierre-Gustave Roze qui eut lieu du 18 septembre au 12 novembre 1866, l'expédition en Corée du Contre-Amiral Roze.
Béatification et Canonisation
Les cent trois Martyrs de Corée, incluant Laurent Imbert, ont été béatifiés le 5 juillet 1925 à Rome par Pie XI et canonisés à Séoul par Jean-Paul II, le 6 mai 1984, lors de sa visite pastorale. Il s'agit de la première canonisation hors de Rome. Ils sont fêtés le 21 septembre.
Ses reliques sont aujourd'hui dans la Cathédrale du bon Berger (Singapour).
2) Siméon-François Berneux
Siméon-François Berneux, est né le 14 mai 1814 à Château-du-Loir (Sarthe), mort exécuté le 7 mars 1866 à Séoul en Corée, est un prêtre des Missions étrangères de Paris, nommé vicaire apostolique de Corée et ordonné évêque en 1854.
Il fait partie des groupes des Martyrs de Corée, béatifié le 6 octobre 1968 à Rome par Paul VI. Canonisé le 6 mai 1984 par Jean-Paul II il est liturgiquement commémoré le 7 mars.
Biographie
Fils de Siméon Berneux et Hélène Fossé, Siméon-François Berneux fait ses études au petit collège de Château-du-Loir et au collège du Mans puis au petit séminaire de Précigné et au grand séminaire du Mans. Il est ensuite précepteur chez Ange Carron puis chez les La Bouillerie avant d'être ordonné diacre le 24 septembre 1836 et prêtre le 20 mai 1837. Il est ensuite professeur de philosophie au grand séminaire du Mans. Il entre aux Missions étrangères le 15 juillet 1839 pour se consacrer au travail missionnaire outremer.
Il quitte le Havre le 12 février 1840, fait un long séjour à Macao et arrive à Phuc-nhac au Tonkin occidental en janvier 1841. Il est arrêté le 11 avril, incarcéré à Hué et condamné à mort avec sursis avec quatre autres missionnaires (Charrier, Miche, Duclos et Galy). Ils sont libérés en mars 1843 après l'intervention de Favin-Lévêque, le commandant de la Corvette Héroïne. Celui-ci le ramène à l'ïle Bourbon.
De là, Berneux obtient l'autorisation de se rendre à Macao où il ne reste que deux mois avant de partir pour la mission de Mandchourie. Il s'y trouve en mars 1844, travaille avec Mgr Verolles, apprend la langue dans le Liaoning et devient provicaire en 1849.
Cette année-là, à la suite d'une persécution, il se réfugie quelques semaines à Shanghai.
En 1854, Mgr Verolles prépare sa nomination en tant qu'évêque titulaire de Trémite (Trémite est aussi appelé Trimythonte, c'est un village situé entre Nicosie et Lamaca.)
Cependant, Rome suit le désir du vicaire apostolique de Corée, Mgr Férréol, mort en 1853 de le prendre comme remplaçant et de le nommer évêque titulaire de Capse (l'actuelle Gafsa).
Sa consécration a lieu le 27 décembre 1854 à Cha-ling.
Il part pour la Corée le 17 janvier 1855 en passant par Shanghai. En mars 1856, il est à Séoul où il prend le nom de Chang Gyeong-il (장경일, 張敬一), apprend le coréen et se fait discret car la conversion au catholicisme est punie par la mort. Il est également arrêté et battu une première fois en septembre 1863. Cependant, il faut très actif ; en dix ans, des milliers de personnes passent au christianisme et un premier séminaire est créé en 1855 à Paeron (배론), près de la ville de Jecheron. Deux imprimeries sont installées. Ses activités sont toutefois par le fait que le roi Cheoijong est plus tolérant que ses prédécesseurs.
En 1866, il y a 23000 chrétiens. La situation a cependant changé : le jeune Kojong est devenu roi en 1864 en 1864 avec Daewongun comme régent, le révolte des Taiping inspirée par le christianisme est en cours en Chine et en janvier 1866, un navire russe se présente à Wonsan pour forcer l'ouverture de relations commerciales.
C'est dans ce contexte que les missionnaires prennent contact avec la cour en proposant le soutien de la France et en espérant améliorer leur situation.
Daewongun se décide finalement pour la répression. Berneux est alors arrêté le 23 février, interrogé, torturé (batonnade sur les jambes, poncture des bâtons).
et condamné à mort « L'accusé Chang, refusant d'obéir au roi, et ne voulant ni apostasier, ni donner les renseignements qu'on lui demande, ni retourner dans son pays, aura la tête tranchée après avoir subi différents supplices. » Tout comme les missionnaires de Bretenières, Beaulieu et Dorie, il est décapité le 8 mars 1866 au camp d'entrainement militaire de Saenamteo qui était situé dans l'actuel arrondissement de Yongsan près du fleuve Han. Enterré sur place, son corps a été transféré en aout 1866 sur le mont Ouaikokai au sud de Séoul puis le 30 octobre 1899 au séminaire de Ryongsan. Il repose aujourd'hui dans la cathédrale de Séoul. Une de ses crosses et un ciboire se trouvent dans la Salle des Martyrs du séminaire des missions étrangères. D'autres reliques sont dans le sanctuaire de Jeoldusan. Il a été béatifié le 6 octobre 1968 et canonisé le 6 mai 1984
On estime que 10 000 chrétiens ont été tués dans les mois qui suivirent. La plupart ont été exécutés à Jeoldusan. Ces évènements débouchèrent sur l'expédition militaire du contre-amiral Roze qui renforça l'isolationnisme de la Corée.
3) Antoine Daveluy
Marie Nicolas Antoine Daveluy, né à Amiens le 16 mars 1818 et mort le 30 mars 1866 à Boryeong, est un évêque missionnaire en Corée, il fait partie des 103 martyrs de Corée.
Liste des martyrs
Évêques
1) Laurent Imbert
Laurent Joseph Imbert est un évêque français, né à la ferme Bricard, à Marignane, le 26 mars 1796, mort martyrisé le 21 septembre 1839 en Corée, proclamé saint par l'Eglise catholique.
Biographie
Laurent Joseph Imbert est un évêque français, né à la ferme Bricard, à Marignane, le 3 germinal an IV (23 mars 1796).
Prêtre des Missions Etrangères, il part en Chine où il fonde un séminaire à la frontière du Tibet, il y réside douze ans. En 1827, il importe la lithographie en Chine dans le but de favoriser, par ce biais, la diffusion de la foi catholique. Il est en contact avec Marcellin Jobard au sujet d'un procédé de forage inventé par les Chinois.
Le père Imbert est ordonné prêtre en 1837, puis Vicaire apostolique de Corée en résidence à Séoul. Il est le premier évêque catholique à remettre le pied en Corée. Avec Pierre Maubant , Jacques Chastan, Just Ranfer de Bretenières, Louis Beaulieu, Pierre-Henri Dorie, Pierre Aumaître, Saint Martin Luc Huin, André Kim Taegon, premier prêtre coréen et quatre-vingt-douze laïcs.
Pensant protéger le peuple, Laurent Imbert, Pierre Maubant et Jacques Chastan décident de se rendre aux autorités, ils sont tous trois condamnés à mort, et le 21 septembre 1839, ils sont décapités au bord d'une rivière, dans un lieu-dit appelé Sai-Nam-hte
Réactions
Une première mission navale destinée à demander aux Coréens des explications sur le meurtres des trois missionnaires de 1839 fut montée en 1845, puis une deuxième en 1847, laquelle échoua assez piteusement.
En 1866, le massacre à Séoul de neuf autres missionnaires donna lieu à une expédition punition contre le Régent de Corée par une force navale française placée sous le commandement du contre-amiral Pierre-Gustave Roze qui eut lieu du 18 septembre au 12 novembre 1866, l'expédition en Corée du Contre-Amiral Roze.
Béatification et Canonisation
Les cent trois Martyrs de Corée, incluant Laurent Imbert, ont été béatifiés le 5 juillet 1925 à Rome par Pie XI et canonisés à Séoul par Jean-Paul II, le 6 mai 1984, lors de sa visite pastorale. Il s'agit de la première canonisation hors de Rome. Ils sont fêtés le 21 septembre.
Ses reliques sont aujourd'hui dans la Cathédrale du bon Berger (Singapour).
2) Siméon-François Berneux
Siméon-François Berneux, est né le 14 mai 1814 à Château-du-Loir (Sarthe), mort exécuté le 7 mars 1866 à Séoul en Corée, est un prêtre des Missions étrangères de Paris, nommé vicaire apostolique de Corée et ordonné évêque en 1854.
Il fait partie des groupes des Martyrs de Corée, béatifié le 6 octobre 1968 à Rome par Paul VI. Canonisé le 6 mai 1984 par Jean-Paul II il est liturgiquement commémoré le 7 mars.
Biographie
Fils de Siméon Berneux et Hélène Fossé, Siméon-François Berneux fait ses études au petit collège de Château-du-Loir et au collège du Mans puis au petit séminaire de Précigné et au grand séminaire du Mans. Il est ensuite précepteur chez Ange Carron puis chez les La Bouillerie avant d'être ordonné diacre le 24 septembre 1836 et prêtre le 20 mai 1837. Il est ensuite professeur de philosophie au grand séminaire du Mans. Il entre aux Missions étrangères le 15 juillet 1839 pour se consacrer au travail missionnaire outremer.
Il quitte le Havre le 12 février 1840, fait un long séjour à Macao et arrive à Phuc-nhac au Tonkin occidental en janvier 1841. Il est arrêté le 11 avril, incarcéré à Hué et condamné à mort avec sursis avec quatre autres missionnaires (Charrier, Miche, Duclos et Galy). Ils sont libérés en mars 1843 après l'intervention de Favin-Lévêque, le commandant de la Corvette Héroïne. Celui-ci le ramène à l'ïle Bourbon.
De là, Berneux obtient l'autorisation de se rendre à Macao où il ne reste que deux mois avant de partir pour la mission de Mandchourie. Il s'y trouve en mars 1844, travaille avec Mgr Verolles, apprend la langue dans le Liaoning et devient provicaire en 1849.
Cette année-là, à la suite d'une persécution, il se réfugie quelques semaines à Shanghai.
En 1854, Mgr Verolles prépare sa nomination en tant qu'évêque titulaire de Trémite (Trémite est aussi appelé Trimythonte, c'est un village situé entre Nicosie et Lamaca.)
Cependant, Rome suit le désir du vicaire apostolique de Corée, Mgr Férréol, mort en 1853 de le prendre comme remplaçant et de le nommer évêque titulaire de Capse (l'actuelle Gafsa).
Sa consécration a lieu le 27 décembre 1854 à Cha-ling.
Il part pour la Corée le 17 janvier 1855 en passant par Shanghai. En mars 1856, il est à Séoul où il prend le nom de Chang Gyeong-il (장경일, 張敬一), apprend le coréen et se fait discret car la conversion au catholicisme est punie par la mort. Il est également arrêté et battu une première fois en septembre 1863. Cependant, il faut très actif ; en dix ans, des milliers de personnes passent au christianisme et un premier séminaire est créé en 1855 à Paeron (배론), près de la ville de Jecheron. Deux imprimeries sont installées. Ses activités sont toutefois par le fait que le roi Cheoijong est plus tolérant que ses prédécesseurs.
En 1866, il y a 23000 chrétiens. La situation a cependant changé : le jeune Kojong est devenu roi en 1864 en 1864 avec Daewongun comme régent, le révolte des Taiping inspirée par le christianisme est en cours en Chine et en janvier 1866, un navire russe se présente à Wonsan pour forcer l'ouverture de relations commerciales.
C'est dans ce contexte que les missionnaires prennent contact avec la cour en proposant le soutien de la France et en espérant améliorer leur situation.
Daewongun se décide finalement pour la répression. Berneux est alors arrêté le 23 février, interrogé, torturé (batonnade sur les jambes, poncture des bâtons).
et condamné à mort « L'accusé Chang, refusant d'obéir au roi, et ne voulant ni apostasier, ni donner les renseignements qu'on lui demande, ni retourner dans son pays, aura la tête tranchée après avoir subi différents supplices. » Tout comme les missionnaires de Bretenières, Beaulieu et Dorie, il est décapité le 8 mars 1866 au camp d'entrainement militaire de Saenamteo qui était situé dans l'actuel arrondissement de Yongsan près du fleuve Han. Enterré sur place, son corps a été transféré en aout 1866 sur le mont Ouaikokai au sud de Séoul puis le 30 octobre 1899 au séminaire de Ryongsan. Il repose aujourd'hui dans la cathédrale de Séoul. Une de ses crosses et un ciboire se trouvent dans la Salle des Martyrs du séminaire des missions étrangères. D'autres reliques sont dans le sanctuaire de Jeoldusan. Il a été béatifié le 6 octobre 1968 et canonisé le 6 mai 1984
On estime que 10 000 chrétiens ont été tués dans les mois qui suivirent. La plupart ont été exécutés à Jeoldusan. Ces évènements débouchèrent sur l'expédition militaire du contre-amiral Roze qui renforça l'isolationnisme de la Corée.
3) Antoine Daveluy
Marie Nicolas Antoine Daveluy, né à Amiens le 16 mars 1818 et mort le 30 mars 1866 à Boryeong, est un évêque missionnaire en Corée, il fait partie des 103 martyrs de Corée.