Lecture du livre des Nombres
En ces jours-là, en chemin à travers le désert, le peuple perdit courage. Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël. Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât :
tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze
et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent,
et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !
(Ps 77 (78), 3-4a.c, 34-35, 36-37, 38ab.39)
R/ N’oubliez pas les exploits du Seigneur ! (cf. Ps 77, 7b)
Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté ;
nous le redirons à l’âge qui vient,
les titres de gloire du Seigneur.
Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient,
ils revenaient et se tournaient vers lui :
ils se souvenaient que Dieu est leur rocher,
et le Dieu Très-Haut, leur rédempteur.
Mais de leur bouche ils le trompaient,
de leur langue ils lui mentaient.
Leur cœur n’était pas constant envers lui ;
ils n’étaient pas fidèles à son alliance.
Et lui, miséricordieux,
au lieu de détruire, il pardonnait.
Il se rappelait : ils ne sont que chair,
un souffle qui s’en va sans retour.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Cy Aelf, Paris
[color=#000000]Les lectures de ce jour confirment bien que l'épisode du serpent de bronze est bien une préfiguration de la crucifixion de Jésus. Lorsque nous prions le Seigneurs en église, c'est non seulement en faveur du peuple de Dieu que nous prions, mais aussi pour nous-mêmes. Prier, c'est se confier à Dieu, sans exclure aucun domaine de notre existence. Nous ne prions pas seulement pour notre bonheur sur la terre, mais également en faveur de nos proches. Nous prions lorsque nous traversons une période difficile - et pour les hommes sincères et droits, les occasions de prière sont aussi nombreuse que tout ce que le monde nous propose !
Aujourd'hui, pour ma part, je me suis souvenu des prières que j'avais adressée au Seigneur à un moment de ma vie où je ne parvenais plus à me suffire des "recettes de bonheur" en ce monde. J'étais quasiment trop lucide sur la capacité pour les hommes de connaître le bonheur. Il fallait d'abord trouver une activité qui permette un bon revenu tout en étant simple et agréable. Et non seulement cela, mais il fallait encore que toutes ces choses se justifient entre elles à l'examen de la conscience... A l'évidence, on ne pouvait tout avoir et tout connaître ! Et puis, un jour, après un "Nième" échec sentimental, j'ai fermé boutique (j'étais déjà bouquiniste), j'ai quitté la boutique en me disant : "Je ne ferai plus rien sans savoir pourquoi l'homme est malheureux. J'avais emporté un texte philosophique, mais cette lecture n'avait fait que rendre plus sombre ma réflexion... Il restait un chapelet, depuis longtemps abandonné dans un tiroir et je me mis à prier - il y avait si longtemps ! Mais à mon réveil, j'ai ouvert les yeux et j'ai vu le crucifix qu'on m'avait offert lors de ma communion solennelle. C'était étrange, on eût dit que ce crucifix me regardait !
Et, l'instant d'après, je suis tombé à genoux, et je me suis mis à m'écrier à Jésus : "Non ! Non ! je ne veux pas que tu meures à cause de moi ! Je hoquetais, tant la contrition était puissante. Mais un instant plus tard une telle Joie ma envahi que je me suis écrié : "Seigneur, laisse-moi mourir tout de suite !"
Il me fallut plusieurs mois pour que je change mes habitudes... et trois années de refus de la part de membres du clergé de s'impliquer afin que je puisse "faire ma théologie". Et pourtant, Au début de l'année 2000, par correspondance avec le sanctuaire de la Miséricorde divine (Cracovie, Pologne), j'ai obtenu de suivre une théologie par correspondance. C'est seulement de Pologne que j'ai pu étudier - mais sans pouvoir obtenir de diplôme, de documents à présenter à mon Évêque et j'ai bien saisi que le Seigneur me voulait... tout simplement partout où je serais...
Alléluia !
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En ces jours-là, en chemin à travers le désert, le peuple perdit courage. Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël. Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât :
tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze
et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent,
et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !
(Ps 77 (78), 3-4a.c, 34-35, 36-37, 38ab.39)
R/ N’oubliez pas les exploits du Seigneur ! (cf. Ps 77, 7b)
Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté ;
nous le redirons à l’âge qui vient,
les titres de gloire du Seigneur.
Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient,
ils revenaient et se tournaient vers lui :
ils se souvenaient que Dieu est leur rocher,
et le Dieu Très-Haut, leur rédempteur.
Mais de leur bouche ils le trompaient,
de leur langue ils lui mentaient.
Leur cœur n’était pas constant envers lui ;
ils n’étaient pas fidèles à son alliance.
Et lui, miséricordieux,
au lieu de détruire, il pardonnait.
Il se rappelait : ils ne sont que chair,
un souffle qui s’en va sans retour.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Cy Aelf, Paris
[color=#000000]Les lectures de ce jour confirment bien que l'épisode du serpent de bronze est bien une préfiguration de la crucifixion de Jésus. Lorsque nous prions le Seigneurs en église, c'est non seulement en faveur du peuple de Dieu que nous prions, mais aussi pour nous-mêmes. Prier, c'est se confier à Dieu, sans exclure aucun domaine de notre existence. Nous ne prions pas seulement pour notre bonheur sur la terre, mais également en faveur de nos proches. Nous prions lorsque nous traversons une période difficile - et pour les hommes sincères et droits, les occasions de prière sont aussi nombreuse que tout ce que le monde nous propose !
Aujourd'hui, pour ma part, je me suis souvenu des prières que j'avais adressée au Seigneur à un moment de ma vie où je ne parvenais plus à me suffire des "recettes de bonheur" en ce monde. J'étais quasiment trop lucide sur la capacité pour les hommes de connaître le bonheur. Il fallait d'abord trouver une activité qui permette un bon revenu tout en étant simple et agréable. Et non seulement cela, mais il fallait encore que toutes ces choses se justifient entre elles à l'examen de la conscience... A l'évidence, on ne pouvait tout avoir et tout connaître ! Et puis, un jour, après un "Nième" échec sentimental, j'ai fermé boutique (j'étais déjà bouquiniste), j'ai quitté la boutique en me disant : "Je ne ferai plus rien sans savoir pourquoi l'homme est malheureux. J'avais emporté un texte philosophique, mais cette lecture n'avait fait que rendre plus sombre ma réflexion... Il restait un chapelet, depuis longtemps abandonné dans un tiroir et je me mis à prier - il y avait si longtemps ! Mais à mon réveil, j'ai ouvert les yeux et j'ai vu le crucifix qu'on m'avait offert lors de ma communion solennelle. C'était étrange, on eût dit que ce crucifix me regardait !
Et, l'instant d'après, je suis tombé à genoux, et je me suis mis à m'écrier à Jésus : "Non ! Non ! je ne veux pas que tu meures à cause de moi ! Je hoquetais, tant la contrition était puissante. Mais un instant plus tard une telle Joie ma envahi que je me suis écrié : "Seigneur, laisse-moi mourir tout de suite !"
Il me fallut plusieurs mois pour que je change mes habitudes... et trois années de refus de la part de membres du clergé de s'impliquer afin que je puisse "faire ma théologie". Et pourtant, Au début de l'année 2000, par correspondance avec le sanctuaire de la Miséricorde divine (Cracovie, Pologne), j'ai obtenu de suivre une théologie par correspondance. C'est seulement de Pologne que j'ai pu étudier - mais sans pouvoir obtenir de diplôme, de documents à présenter à mon Évêque et j'ai bien saisi que le Seigneur me voulait... tout simplement partout où je serais...
Alléluia !
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