DIMANCHE 1 JUILLET 2018
« Ô Canada », hymne très chrétien
Nous vivons aujourd’hui la fête du Canada. Je suis très Québécois, mais je suis aussi Canadien. Je souhaite à tous les Canadiens une fête digne des gens qui ont fondé ce pays. Le Canada a des racines chrétiennes profondes. On aura beau vouloir couper l’arbre de la foi chrétienne en notre pays, ses racines seront toujours là et fleuriront en quelque manière car la destinée de notre pays a été confiée dès l’origine à la Vierge Marie et à Saint Joseph.
À la Vierge Marie :
« La Vierge est à l'origine même de la Nouvelle-France. Avec une modification, Marie pourrait reprendre cette parole du livre de la Sagesse: « La Nouvelle-France m'a possédée au commencement de ses voies, avant ses œuvres les plus anciennes. »
D'abord parce que le nouveau pays est fils de France, ensuite parce que son découvreur a apporté l'image de la Vierge et a parlé d'elle aux solitudes du Nouveau Monde. A sa deuxième entrée dans le fleuve Saint-Laurent, Jacques Cartier longe l'île d'Anticosti le 15 août et lui laisse le nom de l'Assomption. C'est aussi mettre sous le patronage de Marie son exploration de la vallée laurentienne. Cartier, de plus, signale dans ses relations que son équipage assiste fidèlement à la messe les dimanches et les jours de fêtes de la Sainte Vierge. Mais le fait saillant de la dévotion de Cartier envers Marie se passe à Québec. Il s'agit de conjurer la maladie du scorbut qui ravage l'équipage. Français à qui les routes mariales sont familières, Cartier et ses gens vont en procession à une image de la Vierge attachée à un arbre, en chantant les litanies de Notre-Dame. Ils y chantent la messe, au milieu d'un décor aux couleurs mariales: le firmament et la neige. Le troisième acte est le vœu d'un pèlerinage à Notre-Dame de Roc-Amadour. Beau nom aux résonances fortes et douces comme la foi bretonne. Et la petite troupe est sauvée. « Si Cartier et les siens avaient péri, la France aurait peut-être renoncé à ses explorations américaines et alors jamais le XVIIe siècle canadien n'aurait écrit la splendeur d'une épopée mariale » Qui soutient « l'effort persévérant » d'un Champlain, si ce n'est sa foi et sa confiance en Marie ?
Après le fiasco de vingt années de courage, c'est à Notre-Dame que Champlain redemande la Nouvelle-France. « Médiatrice de bienfaits », elle le sera aussi de ses actions de grâces. Lorsque Champlain revoit le Canada, qu'il aime comme une mère son enfant, il élève, à Celle qui perdit un jour son Fils, un temple sous le titre de Notre-Dame de Recouvrance. Cette chapelle sera le premier sanctuaire paroissial où l'on priera Marie en NouvelleFrance. A sa mort, Champlain fera de Notre-Dame de Recouvrance « l'héritière de ses biens ». A « l'habitation », l'Angélus se récite trois fois par jour au son de la cloche, comme dans une maison religieuse. Les premiers messagers du royaume de Dieu en NouvelleFrance, les Récollets et les Jésuites, dédient leurs résidences et leurs chapelles à Notre-Dame des Anges. Les Jésuites — qui reviennent seuls en 1632 — mettent la divine Médiatrice au premier plan après Dieu dans leur vie et celle de leurs ouailles. Leurs terres de Québec portent les noms de Notre-Dame des Anges, de Bon Secours, des Neiges. Notre-Dame de Recouvrance, qu'ils desservent, prend en 1636 le titre de l'Immaculée-Conception, privilège qui est spécialement cher à la Compagnie de Jésus. » (1)
NDLR: Voilà pour la ville de Québec; or la ville de Montréal aussi a été mise dès le début sous le patronage et la protection de la Vierge Marie, puisqu'à l'origine, la ville portait le nom de Ville-Marie.
À Saint Joseph :
« La dévotion à la Sainte Famille a pris une nouvelle ampleur en Nouvelle-France après l'arrivée des premiers colons, lance-t-il. Les fondateurs de Montréal avaient désigné saint Joseph comme le protecteur de cette nouvelle colonie française. Plus tard, les Pères récollets [NDLR : une branche réformée des franciscains qui a vu le jour en France au XVIe siècle et qui a débarqué en Nouvelle-France en 1615] le proclament saint patron de la Nouvelle-France. » Cette dévotion du Canada français à saint Joseph explique d'ailleurs que le prénom de Joseph soit encore aujourd'hui donné à un grand nombre de nouveau-nés dans la Belle Province. Yasmine BERTHOU, Montréal (2)
Notre hymne national est très chrétien en langue française; ce qui n’est pas le cas en langue anglaise. Voilà une « différence nationale » qui me plaît beaucoup.
Ô Canada
Paroles originales en français, écrites par Adolphe-Basile Routhier en 1880.
Ô Canada! Terre de nos aïeux,
Ton front est ceint de fleurons glorieux!
Car ton bras sait porter l’épée,
Il sait porter la croix!
Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits.
Et ta valeur, de foi trempée,
Protègera nos foyers et nos droits.
Protègera nos foyers et nos droits.
Versets additionnels :
Sous l’œil de Dieu, près du fleuve géant,
Le Canadien grandit en espérant.
Il est d’une race fière,
Béni fut son berceau.
Le ciel a marqué sa carrure
Dans ce monde nouveau.
Toujours guidé par sa lumière,
Il gardera l’honneur de son drapeau,
Il gardera l’honneur de son drapeau.
De son patron, précurseur du vrai Dieu,
Il porte au front l’auréole de feu.
Ennemi de la tyrannie
Mais plein de loyauté.
Il veut garder dans l’harmonie,
Sa fière liberté;
Et par l’effort de son génie,
Sur notre sol asseoir la vérité.
Sur notre sol asseoir la vérité.
Amour sacré du trône et de l’autel,
Remplis nos cœurs de ton souffle immortel!
Parmi les races étrangères,
Notre guide est la loi;
Sachons être un peuple de frères,
Sous le joug de la foi.
Et répétons, comme nos pères
Le cri vainqueur : Pour le Christ et le roi,
Le cri vainqueur : Pour le Christ et le roi.
http://dieumajoie.blogspot.com/2018/07/o-canada-hymne-tres-chretien.html