L’église que n’ont pu détruire ni l’Empire Romain, ni Daesh
Sylvain Dorient | 08 mai 2018
Fox News
Près de Manbij, au Nord-est de la Syrie, des archéologues ont mis à jour un lieu de culte enterré, remontant au 3e ou au 4e siècle après Jésus-Christ.
Ce n’est pas plus qu’un trou dans la roche, empuanti par les ordures que les combattants de Daesh ont laissées là avant de fuir. Mais l’archéologue Abdulwahab Sheko, qui dirige les visites, sait qu’il recèle des trésors. Il est heureux que les djihadistes, qui ont tenu la région pendant plus de deux ans, n’aient jamais su ce qu’il y avait là. Eux qui ont ponctué leur sinistre règne de destructions de lieux de cultes en tous genres, comme la « tombe de Jonas », n’auraient certainement pas manqué de faire un mauvais sort à cette église antique.
Une église secrète
Passée l’entrée anodine, un escalier s’engouffre dans les profondeurs, pour révéler un réseau complexe, couvert de croix et d’inscriptions en grec – la langue de l’Empire romain à l’Est – citant la Bible.
Selon l’archéologue, cette entrée faisait office de poste de garde. Devant l’ouverture, il y avait un coin discret ou un vigile pouvait se tenir, prêt à avertir ses frères chrétiens, restés à l’intérieur, si quelqu’un venait. Le réseau souterrain lui-même est percé de sorties de secours antiques, qui mènent sous des roches, probablement des sortes de portes dérobées.
Grâce à ce réseau, les chrétiens n’étaient pas pris au piège en cas d’alerte.
Tout le site est marqué par l’importance des persécutions qui ont dû avoir lieu dans la région, sous la domination romaine. Les autorités romaines, jusqu’à l’édit de tolérance religieuse, dit « de Milan » de l’empereur Constantin (313), considéraient en effet les chrétiens comme dangereux pour la stabilité de l’Empire, et les ont soumis à des vagues de persécutions.
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https://fr.aleteia.org/2018/05/08/leglise-que-nont-pu-detruire-ni-lempire-romain-ni-daesh/