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La modestie et le sérieux des chrétiens

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saint-michel


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Message par saint-michel Mar 7 Nov - 10:43

La modestie et le sérieux des chrétiens La_mod10

Nos contemporains sont, hélas, peu nombreux à connaître l’histoire authentique des catholiques. Ce mot a tellement été galvaudé qu’il est devenu un terme sans saveur. Cet article, tiré de l’œuvre de l’abbé Fleury « les mœurs des Israélites et des chrétiens » (seconde partie, chapitre XI) contribue à rétablir la vérité sur ce qu’est vraiment le catholicisme. Et quelle belle vérité !


« Tout le reste de la vie des chrétiens était du même air de modestie. Ils ne faisaient cas que de la grandeur et de la noblesse intérieure ; ils n’estimaient que les richesses spirituelles. Ils condamnaient tout ce que le luxe avait introduit dans cette richesse prodigieuse de l’empire romain, comme la dépense en grands bâtiments ou en meubles précieux, les tables d’ivoire, les lits d’argent garnis d’étoffes de pourpre et d’or, la vaisselle d’or et d’argent, ciselée et ornée de pierreries. Voici es meubles que les persécuteurs trouvèrent dans la chambre où sainte Domne, vierge fort riche de Nicomédie, vivait enfermée avec l’eunuque saint Inde : une croix, les Actes des apôtres, deux nattes sur le plancher, un encensoir de terre, une lampe, un petit coffre de bois où ils gardaient le saint Sacrement pour communier.


Les chrétiens rejetaient les habits de couleur trop éclatante ; mais saint Clément d’Alexandrie recommandait le blanc, comme symbole de pureté ; et c’était la couleur ordinaire chez les Grecs et les Romains. Les chrétiens rejetaient aussi les étoffes trop fines, surtout la soie, alors encore si rare qu’elle se vendait au poids de l’or, les bagues, les joyaux, la frisure des cheveux ; les parfums, l’usage trop fréquent des bains, la trop grande propreté ; en un mot, tout ce qui peut exciter l’amour sensuel et la volupté. Prudence compte pour la première remarque de la conversion de saint Cyprien, le changement de l’extérieur, et le mépris de la parure. Apollonius, ancien auteur ecclésiastique, fait ce reproche aux montanistes, en parlant de leurs prétendus prophètes : Dites-moi, un prophète se teint-il le poil ? Aime-t-il les ornements ? Joue-t-il aux dés ? Prête-t-il à usure ? Qu’ils disent si cela est permis ou non : je montrerai qu’ils le font. Un martyr pour convaincre d’imposture un faux chrétien, représentait aux juges que ce trompeur était frisé, et qu’il aimait les barbiers, qu’il regardait les femmes avec trop d’application, qu’il mangeait beaucoup, et sentait le vin. Tout l’extérieur des chrétiens était sévère et négligé, au moins simple et sérieux. Quelques-uns quittaient l’habit ordinaire pour prendre celui de philosophe, comme Tertullien et saint Héraclas disciple d’Origène.


Il y avait peu de divertissements à leur usage. Ils fuyaient tous les spectacles publics, soit du théâtre, soit de l’amphithéâtre, soit du cirque. Au théâtre se jouaient les tragédies et les comédies ; à l’amphithéâtre se faisaient les combats de gladiateurs ou de bêtes ; le cirque était pour les courses de chariots. Tous ces spectacles faisaient partie du culte des faux dieux, et des pompes du démon : c’était assez pour en bannir les chrétiens ; mais ils les regardaient encore comme une grande source de corruption pour les mœurs. On ne doit point aimer, dit Tertullien, les images de ce que l’on ne doit point faire. Le théâtre était une école d’impudicité ; l’amphithéâtre, de cruauté : les chrétiens en étaient si éloignés, qu’ils ne voulaient pas même voir les exécutions de justice. Tous ces jeux fomentaient toutes sortes de passions. Ceux même du cirque qui paraissaient les plus innocents, sont détestés par les Pères, à cause des factions qui y régnaient, et qui produisaient tous les jours des querelles et des animosités furieuses, souvent même des combats sanglants. Enfin ils blâmaient la grande dépense de ces spectacles, l’oisiveté qu’ils fomentent, la rencontre des hommes et des femmes qui s’y trouvent mêlés et disposés à se regarder avec trop de liberté et de curiosité.


Les chrétiens condamnaient aussi les dés et les autres jeux sédentaires, dont le moindre mal est d’entretenir la fainéantise. Ils blâmaient les grands éclats de rire, et tout ce qui les excite : les actions et les discours ridicules, les contes plaisants, les bouffonneries, les badineries ; et à plus forte raison ils rejetaient toutes sortes de gestes et de discours déshonnêtes. Ils ne voulaient pas même qu’il y eût rien dans la vie des chrétiens d’indécent, de bas, et d’indigne d’honnêtes gens ; point de ces discours fades, et de ce babil inutile, si ordinaire au petit peuple, et surtout aux femmes, mais condamné par saint Paul, lorsqu’il dit que nos discours doivent toujours être assaisonnés du sel de la grâce. C’était pour retrancher tous ces maux que l’on recommande si fort le silence.


Cette discipline paraîtra sans doute aujourd’hui bien sévère ; mais on s’en étonnera moins, si l’on considère que les railleurs sont souvent blâmés et maudits dans les saintes écritures, que la vie de Jésus-Christ et de ses disciples a été très sérieuse, et que saint Paul condamne nommément ce que les Grecs nommaient eutrapélie, et dont Aristote avait voulu faire une vertu. C’est ce que l’interprète latin a rendu par le mot de scurrilité, qui l’a fait méconnaître aux docteurs modernes. En effet toute la vie chrétienne consiste à expier les péchés passés par la pénitence, et à se prémunir contre les péchés futurs par la mortification des passions. Le pénitent, pour se punir d’avoir abusé des plaisirs, doit commencer par se priver de ceux même qui sont permis ; et pour éteindre la concupiscence, ou du moins l’affaiblir, il ne faut lui accorder que le moins qu’il est possible. Ainsi un véritable chrétien ne doit jamais chercher le plaisir sensible, mais seulement prendre en passant celui qui se trouve attaché aux fonctions nécessaires de la vie, comme de manger et de dormir. S’il prend quelque divertissement, ce doit être un divertissement véritable, c’est-à-dire un relâchement, un repos, pour satisfaire à la faiblesse de la nature, qui succomberait si le corps travaillait toujours, et si l’esprit était continuellement appliqué. Mais de chercher le plaisir sensible pour le plaisir, et d’en faire sa fin, rien n’est plus contraire à l’obligation de renoncer à nous-mêmes, qui est l’âme des vertus chrétiennes. Le travail du corps ou l’exercice modéré, relâche l’esprit : le simple repos, la nourriture et le sommeil sont suffisants pour remettre le corps ; les yeux ne sont jamais nécessaires. On le voit par l’exemple des pauvres et de tout le peuple, qui travaillent continuellement. Ce sont les riches et les gens de loisir qui cherchent les divertissements pour diminuer l’ennui de leur oisiveté.


Cette disposition sérieuse et mortifiée des vrais chrétiens, se voit par le génie des hérésies de ces premiers temps, qui ne venaient la plupart que d’un excès de sévérité et de haine du corps. Les marcionites, et ensuite les manichéens soutenaient que la chair était mauvaise, comme étant l’ouvrage du mauvais principe : d’où ils concluaient qu’il n’était pas permis d’en manger, ni de la multiplier par la génération, ni d’espérer qu’elle ressuscitât. Ce mépris du corps, cette abstinence et cette continence avaient quelque chose de fort spécieux. Les montanistes ajoutaient plusieurs jeûnes d’obligation à ceux de l’Église, condamnaient les secondes noces, et ne voulaient point de pénitence, ne croyant pas que l’Église eût le pouvoir de relever ceux qui tombaient dans les grands crimes après leur baptême. Qui voudrait aujourd’hui soutenir des erreurs semblables, ne trouverait guère de sectateurs.


Mais quelque sévère que nous paraisse la vie des premiers chrétiens, il ne faut pas nous imaginer qu’elle fût triste. Paul ne leur demandait pas l’impossible, quand il les exhortait à se réjouir. S’ils se privaient des plaisirs violents que recherchent la plupart des hommes, aussi étaient-ils exempts de chagrins et des autres passions qui les tourmentent, puisqu’ils vivaient sans ambition et sans avarice. N’étant point attachés aux biens de la vie présente, ils étaient peu touchés de ses calamités : ils avaient la paix de la bonne conscience, la joie des actions vertueuses, par lesquelles ils s’efforçaient de plaire à Dieu, et surtout l’espérance de l’autre vie, qu’ils regardaient comme proche. Car ils savaient que tout ce monde visible passe promptement, et les persécutions leur paraissaient préliminaires du jugement universel.


Ainsi le soin de la postérité ne les inquiétait pas. Ils souhaitaient à leurs enfants le même bonheur qu’à eux-mêmes de sortir promptement du monde. S’ils les laissaient orphelins, comme il arrivait souvent aux martyrs, ils savaient que l’Église serait leur mère, et qu’ils ne manqueraient de rien. Ils vivaient donc la plupart au jour la journée, du travail de leurs mains, ou de leur revenu, qu’ils partageaient avec les pauvres, sans inquiétude, sans affaires, éloignés non-seulement de tout gain sordide, ou tant soit peu suspect d’injustice, mais encore de tout désir d’amasser et de s’enrichir. Le désordre dont les prélats se plaignaient le plus dans l’intervalle des persécutions, était que les chrétiens acquéraient des immeubles, et cherchaient des établissements sur la terre. Des hommes si détachés de toutes les choses temporelles n’avaient pas un grand goût pour les plaisirs des sens ; et nous ne sommes pas bien chrétiens, si nous n’avons au moins un désir sincère de leur ressembler, Quel plaisir plus grand, dit Tertullien, que le mépris du monde, la vraie liberté, la pureté de conscience, se contenter de peu, ne point craindre la mort ? Vous foulez aux pieds les dieux des Gentils, vous chassez les démons, vous guérissez les maladies, vous demandez des révélations, vous vivez à Dieu. Voilà les plaisirs, voilà les spectacles des chrétiens. »


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