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Le capucin et l’officier

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saint-michel


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Message par saint-michel Mar 26 Sep - 8:12

Le capucin et l’officier Le_cap10

Dans une compagnie où se trouvait un Père capucin, survint un officier, homme brave, sachant bien son métier, mais qui passait pour avoir peu de religion. Le capucin se leva aussitôt pour se retirer. L’officier l’arrêta :
 « Pourquoi fuyez-vous, mon Père ? lui dit-il ; est-ce que je vous fais peur ? Restez, je vous prie, et ne craignez rien. Je sais que mes pareils s’amusent quelquefois aux dépens des vôtres ; mais je n’approuve point ce procédé. Je trouve qu’il y a de la lâcheté à insulter des gens qui ne peuvent pas nous répondre sur le même ton, comme il y en aurait à tirer l’épée contre un homme sans armes. Ainsi, mon Père, n’appréhendez de ma part aucun mauvais propos. Bien loin de vouloir vous chagriner, je vous plains très sincèrement, car je ne connais point d’état plus dur que le vôtre. »


Là-dessus il se mit à faire le détail de tout ce qu’il trouvait d’incommode et de pénible dans le régime des capucins ; la nudité des pieds, la grossièreté et la rudesse de l’habillement, la mauvaise nourriture, qu’il faut encore mendier de porte en porte, etc.
 Quand il eut tout dit :
 « Monsieur, répondit le Père, je suis très flatté de l’intérêt que vous voulez bien prendre à ma situation, et je vous en remercie très affectueusement. Mais permettez-moi de vous dire que je ne suis pas si à plaindre que vous le pensez : j’ose même ajouter que vous êtes vous-même beaucoup plus à plaindre que moi. Cette proposition vous surprend ; peut-être même vous paraît-elle absurde ; il est cependant très facile de la prouver. Et d’abord ne trouvez-vous pas votre état bien rude, lorsque au premier signal de la guerre il faut vous arracher du sein de la famille chérie, sans savoir si vous la reverrez jamais ? Ensuite, pendant le cours de la guerre, vous paraît-il bien doux et bien agréable de camper quelquefois au milieu des neiges sous une simple toile, de faire des marches et des contre-marches continuelles, souvent par des chemins affreux ; d’essuyer tantôt un froid excessif, tantôt une chaleur accablante ; de passer les nuits entières à la belle étoile, quelque temps qu’il fasse ? Mais ce ne sont là que des bagatelles. Lorsque pendant un siège vous êtes commandé pour la tranchée ou pour l’assaut ; lorsque dans un jour de bataille vous êtes chargé d’attaquer l’ennemi ou de garder un poste exposé à tout le feu de son artillerie, sans qu’il vous soit permis de faire aucun mouvement ; en un mot, lorsque les balles, les boulets, les bombes, les grenades sifflent à vos oreilles, éclatent à vos côtés, renversent tout ce qui vous entoure, et vous menacent à chaque instant du même sort, sans parler des baïonnettes, des sabres, des épées que vous voyez briller devant vous, et qu’il faut affronter ; n’êtes-vous pas plus à plaindre que le plus misérable capucin ? Ce capucin, quelque rude que soit son régime, du moins ne risque point sa vie ; il ne risque pas même d’être blessé ou estropié. Et combien d’officiers reviennent dans leurs foyers, couverts de blessures, quelquefois même privés d’une partie de leurs membres !
 – Et comptez-vous pour rien, reprit vivement l’officier, la gloire que l’on acquiert en s’exposant à tant de dangers pour son prince et pour sa patrie ? C’est le désir et l’espérance de cette gloire qui nous soutiennent, et qui nous font braver mille morts.
 – Je m’attendais à cette réponse, répliqua le capucin, mais je la tourne contre vous ; car, en menant une vie bien plus dure que la nôtre, vous ne vous proposez pour récompense de vos travaux, de vos dangers, de vos blessures, qu’une gloire temporelle ; au lieu que, si le capucin se fait violence et se mortifie, c’est pour s’en assurer une éternelle. Donc, sous ce second rapport, vous êtes encore plus à plaindre que lui. »


Toute la compagnie convint que le raisonnement du Père était juste ; et l’officier n’y répondant pas d’une satisfaisante, on changea de discours. Combien de gens sur la terre à qui il en coûte plus. Je ne dis pas pour faire une fortune brillante, mais pour gagner du pain, qu’il ne leur en coûterait pour gagner le ciel ! Combien seraient de grands saints, s’ils faisaient pour plaire à Dieu et pour leur salut ce qu’ils font pour plaire au monde et pour leur bien-être temporel !


Que cet homme se condamne, pour expier ses péchés, au régime austère, à l’abstinence vigoureuse, aux privations de toute espèce, dont il a porté le joug pendant dix ans pour rétablir sa santé, et je le mettrai au rang des plus saints anachorètes.


Que cette jeune femme donne tous les jours à la prière, à la méditation des vérités saintes, à la lecture des livres de piété, autant de temps qu’elle en a donné jusqu’ici au soin de sa parure ; qu’elle s’impose des mortifications qui équivalent seulement à l’ennui, à la gêne, à la contrainte, au martyre d’une toilette complète ; et je la regarderai comme une personne d’une haute vertu.


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Message par Françoise Mar 26 Sep - 21:38

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