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par Info : Ce résumé ne prend pas en compte toutes les nombreuses apparitions et dialogues de Jésus, de Marie et de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus à Marcel Van.
Marcel Van
Marcel Van est un jeune Vietnamien, moine rédemptoriste, qui est mort martyr, à 31 ans, du communisme.
Voici d’abord une petite prière qu’il avait écrite à sa sœur qui était partie au Canada dans une communauté du Christ rédempteur:
« Seigneur Jésus, Bien aimé, tu sais bien que ton petit Vietnam a soif de vérité et ne désire que la paix. Aussi, Seigneur, nous nous réfugions en toi Dieu de vérité et source de paix. Ne nous abandonne pas, mais par ta miséricorde sauve-nous et protège-nous sous tes bras puissants. Accorde-nous toujours ta Paix, ta vraie Paix. Qu’en levant les yeux nous soyons dignes d’être appelés les enfants bien-aimés du roi d’Amour Jésus. Chasse tous ceux qui nuisent à de bonnes mœurs. Sauve-nous des ennemis les plus cruels que sont les péchés. Et enfin, que nous devenions un royaume de ton amour toi qui est le Roi éternel qui règne pour les siècles. Amen. » ·
Sa vie.
Le Vietnam se situe dans le Sud-est asiatique et Van est né dans le Nord du Vietnam en 1928, dans une famille ni pauvre ni riche. Sa mère est très chrétienne mais son père l’est moins. Dès son plus jeune âge, c’est un enfant difficile, plutôt capricieux, il aime bien se battre avec ses frères et sœurs. Vers 3 ans, il devient très possessif avec sa petite sœur et ses parents doivent l’exiler. Premier exil et toute sa vie sera comme cela une continuité d’exils. Depuis son plus jeune âge, il veut devenir prêtre et c’est un désir qui grandit de plus en plus. Quand il a 6 ans, il fait sa première communion; cela le marque beaucoup et il fait une prière disant qu’il veut que sa vie soit un don total pour Jésus.
Pour un peu éprouver sa vocation, sa mère l’emmène dans un petit séminaire pour jeunes enfants qui ont le désir de devenir prêtre. Ils commencent à parler avec le prêtre et Van est tout de suite emballé.
Pour rire, sa maman lui dit:«Je m’en vais et toi tu restes là. »
Lui répondit « D’accord, je reste là. »
Sa maman est émue car elle disait cela pour rigoler et il le prend au sérieux. Elle lui dira plus tard qu’en rentrant chez elle, elle avait les mains crispées sur son chapelet en demandant au Seigneur qu’il puisse garder sa vocation tout au long de sa vie.
Dans cette école-là, commence un peu l’enfer car il est le préféré du prêtre responsable et comme il est très pur, il commence à se faire mal voir de tous les dirigeants qui eux ne sont pas très purs. Les filles du village viennent même au séminaire, donc il n’y a vraiment pas de bonnes mœurs et il veut combattre tout cela notamment par la prière.
Il va prendre la communion tous les jours et il récite beaucoup de chapelets car c’est Marie qui est vraiment son refuge. Les dirigeants pervers vont se rendre compte qu’il puise sa force dans la communion et le chapelet et ils vont commencer par lui interdire la communion quotidienne. Il va commencer à se faire mal voir aussi du directeur car il va perdre aussi un peu de sa joie. On va lui faire accomplir les tâches les plus rebutantes. Il va vraiment devenir très malheureux. Il va essayer de s’enfuir plusieurs fois et il va chaque fois revenir car même ses parents ne l’accueillent plus. Le directeur est venu leur dire que Van est vraiment un enfant difficile.
A 12 ans, aux environs de Noël, il était très seul et venait juste de se sauver du séminaire. Il n’en pouvait plus et il va vraiment vivre la nuit de Noël une conversion.
« La messe de minuit commence, dans mon coeur il fait sombre et froid, je ne sais plus où chercher un peu de lumière et d’amour. En cet instant, Jésus seul est tout mon espoir, je soupire après sa venue. L’heure tant désirée arrive. J’étreins Jésus présent dans mon coeur, une joie immense m’envahit, je suis hors de moi, j’ai trouvé le plus précieux trésor de ma vie. Pourquoi mes souffrances me paraissent-elles si belles ? En un instant, mon âme fut transformée. Je n’avais plus peur de la souffrance, Dieu me confia une mission, celle de changer la souffrance en bonheur puisant la force dans l’amour, ma vie ne sera plus désormais que source de bonheur. »
Toute sa vie, il va essayer d’appliquer cela. Toutes ses souffrances, il va les offrir et Dieu sait combien il va souffrir dans sa vie. On voit qu’à 12 ans, il fait déjà preuve d’une grande maturité spirituelle. Il va retourner au séminaire et il veut changer les choses. Il va réunir tous les plus jeunes du séminaire ceux qui ont entre 7 et 12 ans et il va fonder un groupe qui s’appellera les anges de la résistance. Leur premier but est de chasser les filles du séminaire. Van va tellement changer qu’il va devenir le premier espion et il va se faire tellement bien voir qu’il va devenir l’enfant de confiance de tous les dirigeants. Il va être chargé de donner les billets aux filles et d’aller les chercher le soir avec la lampe. Il va commencer à les évangéliser. Quand on lui donne les lettres, il va devant le saint sacrement et il va tout modifier. Les filles vont se demander quoi et il va faire la même chose avec les lettres des filles. Pour finir, les filles ne vont plus venir au séminaire et cela va être la grande victoire de Van.
Il va pouvoir recommencer à aller à la communion tous les jours. Il va changer plusieurs fois de séminaires car ils doivent fermer. Il arrive à la cure de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Il ne prête pas attention à ce nom car son seul but est de devenir prêtre. Dans cette cure, un grand désir l’habite : celui de devenir saint. Il trouve qu’il a déjà tellement souffert et il n’aime pas trop la pénitence. Quand il lit la vie des saints, il a l’impression que il faut supporter la galle, faire pénitence, ne pas manger pendant des semaines et des semaines, ne pas dormir la nuit et toujours prier...Il se sent incapable de tout cela et cela le dégoûte presque de vouloir devenir saint car si cela se résume à des pratiques extérieures, il n’en a plus envie.
Il décide de donner une dernière chance à un saint et il va prier Marie pour qu’elle l’éclaire sur un saint à sa mesure. Il va à la bibliothèque et pèche au hasard un livre d’un saint et c’est le journal d’une âme de sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Dès les premières pages, il en tombe fou amoureux. Il commence à y avoir une grande unité spirituelle entre eux. Si vous aimez un saint, c’est un peu la même chose. Il est très content et il ne le dit à personne qu’il a rencontré sainte Thérèse de l’enfant Jésus. Il avait deux amis qui se moquent encore de lui parce que c’était coutume que les jeunes séminaristes aient une sœur spirituelle, une religieuse. Ces deux amis-là avaient tous les deux la même sœur spirituelle et se moquaient de Van en lui disant qu’il n’aurait jamais de sœur spirituelle car il était trop bête.
Un jour, il en a tellement marre qu’il va près de l’autel de sainte Thérèse et il dit: « Pour moi, ce sera sainte Thérèse qui sera ma sœur ».
A ce moment-là, il est transporté d’une grande joie et il est tellement content qu’il court dans la colline et il s’étale sur l’herbe. Là, il entend une voix qui lui dit : « Van, Van mon cher petit frère ». Il croit qu’il rêve puis cela recommence, « Van ! Van ! mon cher petit frère. »
Il regarde partout et ne voit personne. Sainte Thérèse lui dit alors :
« Oui, c’est ta sœur Thérèse qui est ici pour répondre à tes paroles qui ont eu un écho jusque dans mon coeur. Petit frère, tu seras désormais personnellement mon petit frère tout comme tu m’as choisie pour être spécialement ta grande sœur. »
Depuis ce jour, il va commencer à avoir des relations avec le ciel, avec sainte Thérèse. Elle va vraiment devenir sa maîtresse de novice. La première chose qu’elle lui apprend, c’est que Dieu est Amour et qu’il ne faut jamais avoir peur de Lui car justement, il est Amour.
Il ne le dit à personne mais il rayonne et tout le monde se demande ce qui se passe.
Un jour, Sainte Thérèse lui annonce que Dieu ne veut pas qu’il devienne prêtre. Elle lui dit:
«Si Dieu ne veut pas que tu sois prêtre, c’est pour mener une vie cachée où tu seras avant tout apôtre par la prière et le sacrifice comme je l’ai été autrefois. »
Il faut qu’il se résigne et qu’il cherche un autre endroit pour devenir religieux. Sainte Thérèse était carmélite et il lui dit :
« Comme tu étais carmélite, moi j’aimerais bien devenir carmélite. »
Seulement, il y a un couac car je n’aime pas le brun. Il essaye d’accepter le brun. Il y a même un frère qui lui offre un pull brun et il est tout content et il le met le plus souvent qu’il peut pour s’habituer au brun. Quand il est bien habitué au brun, il lui dit qu’il aimerait bien devenir une fille.
Un jour, il s’endort le soir en disant à Jésus qu’il veut devenir une fille. Il se réveille et il n’est pas une fille. Il accepte et il va essayer de chercher l’ordre où il veut rentrer. Un jour il fait un songe : un gentil monsieur s’approche de lui et lui sourit. Il demande à Sainte Thérèse qui c’est. Elle lui dit que c’est Saint Gérald Majella qui fut un moine de l'ordre des rédemptoristes, fondé par St Alphonse de Liguori, qui lui aussi avait radicalement changé de vie à l'age de 12 ans. Ainsi il sait qu’il doit aller dans cette communauté-là.
Il va aller à la communauté du Christ rédempteur la plus proche de là où il est, mais comme il n’a que 16 ans, on lui dit que pour rentrer comme frère il est trop jeune mais qu’il peut déjà se former pour devenir prêtre, ce qu’il refuse. Il n’est donc pas accepté. Pour trois ans, il va rentrer chez lui à la maison.
A 19 ans, il y rentre et il saute de joie. Un frère lui dit : « C’est marrant, tu sautes de joie comme Sainte Thérèse quand elle est rentrée au Carmel. »
Chez les rédemptoristes, il est pris comme assistant cuisinier, il est novice. Un jour, en faisant la vaisselle, il devient vraiment comme embrasé d’amour pour Jésus et il entend une voix qui lui dit : « Van, m’aimes-tu ? » et il répond: «Oui, je t’aime ».
A partir de ce jour-là, Jésus va commencer à lui parler. C’est un langage de petit enfant avec son frère ou son père. Il a vraiment parfois des petites répliques marrantes du style :
Van lui demande: « Mais Jésus qu’est-ce que tu faisais quand tu étais les trois jours au temple?» Jésus a répondu : « C’est très simple, quand j’avais fini de parler avec les docteurs, tous les enfants de Jérusalem sont venus et on a été manger du gâteau ensemble. »
Jésus va commencer à lui apprendre à se dépouiller de tout ce qui est encombrant chez lui pour se laisser vraiment embraser d’amour pour lui. A un moment, Jésus lui dit : « Tu sais, Van, en toi, je n’aime rien sauf l’amour que j’ai déjà mis en toi. » Il faut beaucoup d’humilité. C’est tout ce que Jésus met en lui que Jésus aime.
Jésus lui dit qu’il va l’instituer apôtre des enfants car quand il ira au ciel, il va devoir seconder Sainte Thérèse.
A la communauté, il y a tout le monde qui se fout de lui. Il est d’abord mis aux cuisines puis à la lingerie. Tout le monde lui dit que son travail est épouvantable et que c’est l’horreur d’avoir un frère comme lui. Il accepte toujours tout avec humilité et il essaye de voir ce qui est le mieux dans ses frères. Il va essayer de s’édifier des qualités de ses frères.
En 1954, cela fait déjà quelques temps qu’il y a la guerre entre les français et les communistes. A cette époque, le Vietnam du Nord devient communiste. C’est l’exode vers le sud car ceux qui sont contre le régime sont mis en prison. Un jour, le supérieur dit qu’il manque des frères pour la communauté des frères à Hanoï, dans le nord du Vietnam. Il se porte volontaire en disant cette belle parole :
« J’y vais pour qu’il y ait quelqu’un qui aime le bon Dieu parmi les communistes ».
Van n’a pas peur de mourir car Jésus l’a beaucoup préparé. Il écrit à un de ses amis :
« Mon cher petit Gni , être poignardé par un athée, avoir le corps transpercé par une balle, rendre le dernier soupir dans l’isolement, c’est là une dernière parole, un dernier baiser, un regard d’adieu de l’amour qui prend congé du corps pour s’envoler avec l’âme et s’unir à l’amour de Jésus. Il se fait donc que l’amour ne meurt pas et je considère que jusqu’à la fin de la vie mon corps demeure un holocauste parfait parce que l’amour ne peut mourir. Il continue d’aimer sans aucune limite de temps. Oh, que ne puis-je mourir d’amour ? Aie confiance! Se décourager, c’est faire une tache sur le visage de Dieu car on considère qu’il ne peut rien pour nous. Regarde bien et tu verras que ceux-là seuls qui se découragent et manquent de confiance en Dieu en arrivent à tomber en enfer. Toutes les inquiétudes qui se présentent à notre esprit sont comme la voix de Dieu qui nous appelle à la nécessité de la prière et de la vraie confiance qui s’abandonne. »
Il est prêt à l’holocauste, à mourir pour Jésus. Il va dans la communauté du Nord Vietnam et tout se passe bien. Un jour, en allant faire une course, il surprend des gens qui sont en train de critiquer le gouvernement du sud et il pense qu’il faut le défendre. Il dit : « Mais non, je viens du sud et il n’y a pas de problèmes. Ils sont vraiment bien ces gens-là. » Il se fait alors arrêter et il est envoyé dans un cachot. On essaye de lui faire avouer que c’est un espion mais lui va toujours le nier. Il a toujours dit la vérité. Il dit : « Je suis la victime de l’amour et l’amour est tout mon bonheur, un bonheur indestructible. » Tout tourne toujours autour de l’amour, il fait tout par amour. Tout comme quand il avait 12 ans, il transforme la tristesse en bonheur.
Pendant 5 ans, il va être emprisonné dans un cachot. Il va se sauver, il sera repris et mis dans un camp encore plus dur où il va mourir après avoir été le réconfort de beaucoup. Il explique un peu sa vie là-bas : « Depuis mon arrivée au camp de Mochen, je suis très occupé comme l’est un petit curé de paroisse. En dehors des heures de travail obligatoires, je dois continuellement accueillir les gens qui viennent les uns après les autres chercher du réconfort auprès de moi. Tous viennent à moi pensant que je suis un homme inépuisable. Ils voient bien que je suis fragile comme eux mais où peuvent-ils trouver consolation ? Alors il faut bien que je me donne. »
Il va tellement se donner qu’il va mourir de tuberculose, de maladie. Il va vraiment se donner. Il va mourir le 11 juillet 1959, à l’âge de 31 ans.
On s’est toujours demandé pourquoi il s’est évadé vu qu’il était l’acceptation pour l’amour. En fait des gens sont allés dans une famille près du camp où il avait été, la famille se souvenait avoir vu un frère rédemptoriste qui était venu chez eux, tout maigre, tout rongé par les vers. Il s’était sauvé pour aller chercher des Hosties consacrées. Il en avait demandées dans le camp mais elles n’avaient pas pu arriver jusque là. Il voulait prendre les hosties et les ramener dans son cachot pour les prisonniers qui étaient avec lui mais il n’a pas pu revenir car il a été repris avant et remis dans le camp le plus dur.
On peut dire que c’est vraiment un martyr de la foi car c’est pour aller chercher des hosties consacrées qu’il s’est enfui et est par la suite repris et placé dans un camp plus dur où il est mort.
· Quel est son message pour aujourd’hui ?
Sainte Thérèse lui a dit: « Il ne faut pas avoir peur de Dieu parce qu’il est Amour » et aussi: « Il faut avoir un coeur d’enfant pour pouvoir atteindre le coeur de Jésus ». La phrase de Jésus: « Ce qui est caché aux sages et aux savants a été révélé aux tout-petits ». C’est vraiment le coeur du message de Van. Jésus est le seul véritable ami sur lequel on peut compter et que même si on est la risée de tout le monde, Jésus nous aime d’un amour tel que nous ne sommes jamais seuls. Même si nous l’abandonnons, Lui ne nous abandonne jamais. Pour devenir saint, il faut s’abandonner dans les mains de Jésus et ne pas essayer de se hisser au ciel avec la force de ses poings. Il faut se laisser modeler par Jésus. Pouvoir accepter que l’on est faible et pauvre pour pouvoir tout donner à Jésus. Vraiment Dieu es Amour, comment aurait-Il pu m’oublier, je veux chanter son amour à jamais par ma petitesse et mon impuissance sans limite. Laissons Van conclure:
« Voilà, j’ai tout dit, tout se résume dans l’Amour et la confiance. Mets cela en pratique et tu vivras toujours dans la paix. »
Prière dictée par Jésus à Marcel Van :
Jésus :
"Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent."
Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton Amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’Amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un coeur ardent à répandre ton Règne dans tout l’univers. Amen
