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Le terme approche - St Dom. Savio

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saint-michel


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Message par saint-michel Dim 5 Mar - 9:36

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Voici la première partie du troisième chapitre de la vie de saint Dominique de Savio.


Chapitre 3


Le couronnement


1. Le terme approche


Toute la vie de Dominique Savio fut une préparation continuelle à la mort. D’ailleurs, il regardait la Compagnie de l’Immaculée Conception comme le moyen efficace de s’assurer la protection de Marie au moment de la mort. Et déjà, tous ses amis voyaient qu’elle ne tarderait pas pour Dominique. Quant à lui, il parlait de sa mort prochaine avec une précision surprenante. À cause de son état maladif, on cherchait à freiner Dominique dans l’étude et les exercices de piété. Néanmoins sa complexion délicate, le mal qui le minait, la tension d’esprit trop soutenue grignotaient chaque jour ses forces. Il s’en apercevait bien lui-même et disait souvent :


« II faut que je me hâte, autrement la nuit me surprendra en chemin. »


II voulait multiplier ses bonnes œuvres avant d’être surpris par la mort.


Les élèves de l’Oratoire avaient l’habitude de faire chaque mois « l’Exercice de la Bonne Mort ». On s’examinait sur le mois écoulé, on se confessait et on communiait comme si ce devait être pour la dernière fois. Pie IX avait enrichi cette pratique de nombreuses indulgences. Dominique s’en acquittait avec le plus grand recueillement. À la fin de cet exercice, Dominique dit un jour en riant.


« Au lieu de dire comme toujours : Récitons un Pater et un Ave pour celui qui mourra le premier, on aurait dû dire : Pour Savio qui, de nous tous, mourra sûrement le premier. »


II répéta ces paroles plusieurs fois.


À la fin d’avril 1856, il demanda à son directeur ce qu’il devait faire pour célébrer saintement le mois de Marie. Celui-ci répondit :


« Remplissez bien tous vos devoirs : racontez chaque jour un récit édifiant concernant la Sainte Vierge et conduisez-vous de manière à pouvoir communier tous les jours… Demandez à la Sainte Vierge la grâce de devenir un vrai saint.
 – Oui de devenir un saint et aussi de faire une sainte mort. Je lui demanderai qu’elle m’assiste à mes derniers instants et qu’elle me conduise au ciel. »


De fait, il montra une telle ferveur durant le mois qu’il paraissait un ange revêtu d’un corps mortel. S’il écrivait, s’il parlait, c’était de Marie ; s’il étudiait, chantait, allait en classe, il faisait tout cela pour plaire à Marie. En récréation, il avait toujours une histoire toute prête qu’il racontait à ses compagnons. Un jour, un de ses condisciples lui dit :


« Si tu fais tout cette année, que feras-tu donc l’an prochain ?
 – Je veux faire cette année, répondit Dominique, tout ce que je puis ; l’année prochaine si j’y suis encore, je te dirai ce que je ferai. »


Tous les médecins admirèrent la gaieté, la vivacité d’esprit et la maturité de Dominique. Le docteur Vallauri disait :


« Quelle perle vous avez dans ce jeune homme !… Ce sont sa faiblesse de constitution, la précocité de son intelligence, la continuelle tension de son esprit qui sont comme des limes qui usent insensiblement ses forces vitales… Le remède le plus utile serait de le laisser aller au Paradis, puisqu’il est si bien préparé. L’unique moyen de prolonger sa vie est de lui interdire toute étude et de l’occuper, selon ses forces, à des travaux manuels. »


(II semble bien que Dominique n’ait souffert d’aucune maladie déterminée. Et ce ne sont pas ses mortifications ni l’excès de travail qui ont nui a sa santé : Don Bosco y veillait et Dominique a toujours obéi ponctuellement).


2. Derniers jours à l’Oratoire


L’épuisement des forces de Dominique n’allait pas jusqu’à le retenir au lit continuellement. Il paraissait en classe, en étude, ou rendait çà et là de menus services. Son occupation favorite était le soin des malades, quand il y en avait à l’infirmerie. En soignant les corps, il n’oubliait pas de soigner les âmes par quelques paroles d’édification.


Un jour, il dit à l’un de ses camarades qui se plaignait :


« Que veux-tu, mon cher, notre pauvre carcasse ne peut pas durer toujours, tu le sais bien. II faut qu’elle tombe. Mais alors notre âme, délivrée des liens du corps, s’envolera glorieuse au ciel où elle jouira d’une santé parfaite dans un bonheur éternel. »


Un autre jour, un malade refusait de prendre une potion, quelque peu amère.



« Mon cher ami, lui dit Dominique, il faut prendre toute espèce de remède, car Dieu le veut ainsi. C’est lui qui a fait les remèdes. Si c’est amer, nous en aurons plus de mérite devant Dieu. D’ailleurs crois-tu que cette potion soit aussi amère que le vinaigre dont Jésus fut abreuvé sur la Croix ? »


II triomphait ainsi de toutes les résistances. La santé de Dominique déclinait de plus en plus mais il désirait ardemment rester à l’Oratoire.



« Je dois l’avouer, écrit Don Bosco, le regret de nous séparer était réciproque. J’aurais voulu à tout prix le garder auprès de moi, car j’avais pour lui l’affection d’un père pour le meilleur de ses fils. Cependant, je dus me résigner à le voir partir, d’autant plus que depuis quelques jours une toux opiniâtre s’était déclarée. Je prévins donc son père et le départ fut fixé au 1er mars 1857. »


Dominique lui-même offrit ce sacrifice. Il était heureux de revoir ses parents. Mais il savait que la fin était proche et il désirait tellement mourir à l’Oratoire. Le soir qui précédait son départ, il ne pouvait quitter Don Bosco, il lui dit :


« Qu’est-ce qu’un malade peut faire de mieux pour augmenter ses mérites devant Dieu ?
 – Offrir souvent à Dieu ses souffrances… Et encore, faire à Dieu le sacrifice de sa vie.
 – Puis-je être certain que mes péchés m’ont été pardonné ?
 – Je te l’assure au nom du Seigneur.
 – Puis-je être certain de sauver mon âme ?
 – Oui, par la miséricorde de Dieu qui ne te fera pas défaut.
 – Si le démon venait me tenter, que devrai-je lui répondre ?
 – Tu lui répondras que tu as vendu ton âme à Jésus-Christ et qu’Il l’a payée de son sang. Tu lui demanderas aussi ce que lui, le diable, a fait pour ton âme.
 – Du paradis, pourrai-je voir mes parents et mes condisciples de l’Oratoire ?
 – Oui. Du paradis tu verras ce qui se passe à l’Oratoire ; tu verras tes parents et ce qui les concerne, et mille autres choses plus belles encore.
 – Pourrai-je venir leur faire une visite ?
 – Tu pourras venir… Du moins, s’il s’agit de la plus grande gloire de Dieu. »



Il me posait ces questions et mille autres semblables. On eût dit qu’il foulait déjà le seuil du paradis, et qu’avant d’y entrer, il voulait savoir ce qu’il allait y trouver.


3. Départ de Turin


Au matin de son départ, Dominique fit l’Exercice de la Bonne Mort avec ses condisciples. Il se confessa et communia avec une ferveur indescriptible.



« Cet Exercice, disait-il, sera réellement ma préparation à une bonne mort ; et, s’il m’arrivait de mourir en route, j’aurais déjà reçu le saint Viatique. »


Le reste de la matinée, Dominique l’employa à mettre ses affaires en ordre, comme s’il ne devait plus y toucher. Ensuite il vit ses amis, chacun en particulier, disant à chacun une parole d’encouragement. Il devait deux sous à l’un d’eux. Il lui dit :


« Réglons nos comptes, autrement je serai ennuyé quand il me faudra régler les miens avec le bon Dieu. »


II recommanda vivement aux compagnons de l’Immaculée Conception d’être fidèles à leurs promesses et de mettre en Marie toute leur confiance.


Au moment de partir, il dit textuellement à Don Bosco :


« Vous ne voulez donc pas de ma carcasse. Cependant, je ne vous aurais embarrassé que bien peu de temps. Mais que la volonté de Dieu soit faite ! Si vous allez à Rome, souvenez-vous de ce que je vous ai dit de l’Angleterre et parlez-en au Souverain Pontife. Priez pour que je fasse une bonne mort. Au revoir, en Paradis. »


Arrivé à la porte de l’Oratoire, il serrait fortement la main de Don Bosco quand, se tournant vers ses camarades, il leur dit :


« Adieu, mes amis, adieu à tous. Priez pour moi et au revoir, là où nous serons tous près du Seigneur. »


Avant de franchir la porte de la cour, il dit à Don Bosco :


« Faites-moi donc un cadeau… De l’argent pour le voyage de l’éternité. Vous avez reçu du Pape des indulgences pour le moment de la mort ; mettez-moi aussi parmi ceux qui peuvent y participer.
 – Oui, mon cher enfant, je vais t’inscrire sur la liste. »


Don Bosco ajoute :


« Nous étions tous dans l’étonnement devant de tels adieux. Nous savions qu’il avait mauvaise santé, mais nous ne le croyions pas si malade. Outre cela, il avait un air constamment joyeux et nul ne soupçonnait qu’il souffrît ni dans son corps, ni dans son âme. Affligés par ses adieux impressionnants, nous gardions toutefois l’espoir de le voir bientôt revenir parmi nous. Il ne devait pas en être ainsi : Dominique était mûr pour le Ciel. En quelques années de vie il avait fourni une longue carrière et gagné la couronne des élus. »


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