Forum catholique l'Imitation de Jésus-Christ

Démarche initiatique chrétienne à partir de l'imitation de Jésus-Christ. Bannie11Bienvenue sur le Forum catholique
l'Imitation de Jésus-Christ!

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On peut y partager des témoignages personnels, proposer des méditations, se questionner sur la Bible et les différents enseignements de l'Église catholique, demander et apporter de l'aide dans le cheminement de l'âme vers Dieu, etc.

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Démarche initiatique chrétienne à partir de l'imitation de Jésus-Christ.

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Big coco


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Message par Big coco Dim 18 Déc - 15:32

Mes Très chers sœurs et frères en Jésus-Christ


A partir des « Fruits des Mystères » du Rosaire biblique, je vous propose que nous nous enrichissions spirituellement sur le plan du parcours initiatique chrétien.


A cet effet, je vous adresse l’énumération de ces « fruits » et leurs différents thèmes abordés et décrits dans le rosaire biblique décrivant la vie terrestre du Christ, par sainte Anne Emmerick.





SUGGESTIONS DE REFLEXIONS OU MEDITATIONS SUR LES FRUITS DES MYTERES.




Le Rosaire est une très belle prière ayant quelques petites variantes dans ces oraisons préliminaires, et afin que nous soyons « sur la même longueur d’onde », je vous communique les coordonnées informatiques des fruits de chaque mystère, qu’ai-je choisi en fonction de mes recherches et préférences sur la toile. Libre à chacun d’entre vous d’adopter d’autres, selon vos goûts.

 
http://www.aidez-moi.org/prier/rosaire_mst_joyeux.html




 LES MYSTERES JOYEUX 




Priés et médités le lundi et le samedi




L'Annonciation à Marie par l'ange Gabriel ; (Lc 1.26-38 ; Mt 1.18-25

 Fruit du mystère : l'humilité





http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/prieres-pour-obtenir-lhumilite-0




La Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth (Lc 1.39-56)

 Fruit du mystère : l'amour du prochain





http://www.soeurs-notredamemontcarmel-50.cef.fr/2013/07/lamour-du-prochain/




La Nativité de Jésus à Bethléem (Lc 2.1-20 ; Mt 2.1-12).

 Fruit du mystère : l'esprit de pauvreté





http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-de-Saint-Vincent-de-Paul-sur-l-esprit-de-pauvrete


http://www.m-c-familles.fr/dossiers/education/57-cultiver-l-esprit-de-pauvrete




La Présentation de Jésus nouveau-né au Temple (Lc 2.21-40)

Fruit du mystère : l'obéissance et la pureté





http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-5223693.html




Le Recouvrement de l'enfant Jésus au Temple (Lc 2.41-52)

 Fruit du mystère : la recherche de Dieu en toutes choses





http://www.lapairelle.be/spip.php?article289

 
LES MYSTERES LUMINEUX





Récités le jeudi





Le Baptême de Jésus au Jourdain (Mt 3.1-17 ; Mc 1.1-11 ; Lc 3.1-22)



 Fruit du mystère : miséricorde, mission, vocation





http://www.anuncioblog.com/2010/11/03/pour-benoit-xvi-la-vocation-de-tout-baptise-est-de-transmettre-la-misericorde/





Les noces de Cana (Jn 2.1-12)



 Fruit du mystère : intercession de Marie





http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/lintercession-constante-de-marie-suscite-notre-priere-confiante





La Prédication du Royaume de Dieu (Mt 4.12-17, 5, 6 et 7 ; Mc 1.14-15 ; Lc 4.14-15, 6.20-49)




 Fruit du mystère : écoute de la Parole de Dieu – Conversion





http://catho-jm.over-blog.com/article-ecouter-garder-et-mettre-en-pratique-la-parole-de-dieu-4-43645681.html





La Transfiguration (Mt 16.28, 17.1-13 ; Mc 9.1-13 ; Lc 9.27-36 ; 2 P 1.16-18)
 

Fruit du mystère : contemplation, prière, union à Dieu





http://petitessoeursjesus.catholique.fr/viecontempl/temps_intimite.html





L'institution de l'Eucharistie (Mt 26.26-29 ; Mc 14.22-25 ; Lc 22.14-20 ; 1 Co 11.23-25)
 

fruit du mystère : adoration eucharistique et action de grâce





http://petitessoeursjesus.catholique.fr/viecontempl/temps_intimite.html





http://www.famillechretienne.fr/foi-chretienne/fondamentaux-de-la-foi/les-trois-etapes-de-l-action-de-graces-apres-la-communion-19164





 LES MYSTERES DOULOUREUX





Récités le mardi et vendredi.




L’Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers (Mt 26.36-56 ; Mc 14.32-52 ; Lc 22.39-53 ; Jn 18.1-11) ;



Fruits du mystère : le regret de nos péchés



http://cybercure.fr/je-celebre-les-sacrements/reconciliation/article/le-peche





La Flagellation de Jésus (Mt 27.20-26 ; Mc 15.11-15 ; Jn 19.1)



Fruit du mystère : la mortification des sens



http://www.fr.josemariaescriva.info/article/comment-le-fondateur-de-l92opus-dei-pratiquait-cet-esprit-de-mortification


Le Couronnement d'épines (Mt 27.27-31 ; Mc 15.16-20 ; Jn 19.2-11) ;





Fruit du mystère : le pardon de nos péchés d'orgueil



http://www.lumenc.org/malorgueil.php





Le Portement de Croix (Mt 27.31-33 ; Mc 15.20-22 ; Lc 23.26-32 ; Jn 19.16-17 ;



Fruit du mystère : la patience dans les épreuves



http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-dans-l-epreuve-Psaume-85





Le Crucifiement et la mort de Jésus sur la croix (Mt 27.34-56 ; Mc 15.23-41 ; Lc 23.33-49 ; Jn 19.18-37) ;



Fruit du mystère : le pardon des ennemis



http://fr.radiovaticana.va/storico/2013/06/18/prier_pour_nos_ennemis,_pardonner_et_aimer/fr1-702602






 



LES MYSTERES GLORIEUX






Récités le mercredi et le dimanche





La Résurrection de Jésus (Mt 28.1-20 ; Mc 16.1-18 ; Lc 24.1-43 ; Jn 20.1-29)



Fruit du mystère : le relèvement du péché, la Foi





http://www.eglise-catholique-algerie.org/au-service-des-autres/au-service-du-savoir/publications-et-documentations/80-dossiers-foi-chretienne/935-qu-est-ce-qui-change-avec-la-confession





L'Ascension de Jésus au ciel (Mc 16.19-20 ; Lc 24.44-53 ; Ac 1.3-11)


Fruit du mystère : le désir du Ciel, l'espérance





http://www.cath-ne.ch/#!Notre-demeure-est-au-Ciel-par-labb%C3%A9-Christophe-Konopka/c5gu/10DB6A12-5233-4A8F-A2D9-BB8C85234A09





L'effusion du Saint Esprit au jour de la Pentecôte (Ac 2.1-41)


Fruit du mystère : les dons du Saint-Esprit





http://site-catholique.fr/index.php?post/PRIERE-pour-obtenir-les-7-Dons-du-Saint-Esprit





La Dormition et l'Assomption de Marie au ciel (2 R 2.11 ; Tradition ; LG





Fruit du mystère : la bonne mort





http://lalumierededieu.eklablog.com/priere-pour-obtenir-une-bonne-mort-sainte-gertrude-p195793





Le Couronnement de Marie dans le ciel (Ap 12.1 ; Tradition ; LG 59 et 68)





Fruit du mystère : dévotion envers Marie





http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/les-devotions-marie



 



Fraternellement à tous





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Message par Big coco Dim 18 Déc - 16:17

Voici de la part de Jésus un premier exemple d'humilité.

https://www.portstnicolas.org/phare/etudes-specialisees/article/le-sens-du-lavement-des-pieds

 

Le sens du lavement des pieds

Au cours du dernier repas avec ses disciples, Jésus se met à leur laver les pieds. Pierre le regarde : Toi, me laver les pieds ? Pierre a un sens de la hiérarchie. Il y a des gens en haut et des gens en bas. Il a un sens de ce que sont nos sociétés : la vision d’une pyramide. Quelques personnes en haut et une foule immense en bas. Ceux qui sont en bas sont ceux qui sont inutiles, les personnes avec des handicaps, les malades mentaux peut-être, les chômeurs, les immigrés. Pierre ne veut pas se laisser laver les pieds car « ce n’est pas dans l’ordre des choses - Ce n’est pas dans notre culture ». L’attitude de Pierre est une réaction normale et naturelle.

Ce qui est plus surprenant, c’est la réaction de Jésus :

« Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi. Le Royaume ne fera plus partie de ton héritage. Tu n’es plus mon disciple ».

Ce sont des paroles très fortes. Il est parfois difficile pour nous de les prendre au sérieux.

Pierre panique :

« Alors Seigneur, pas seulement les pieds mais aussi les mains et la tête ». (...)

Jésus dit :

 « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavés les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres ».

Pourquoi Jésus nous lave-t-il les pieds et pourquoi demande-t-il que nous nous lavions les pieds les uns aux autres ?

Il y a trois significations du lavement des pieds : un signe pour transmettre l’amour, un moyen pour enseigner le service de l’autorité, un moyen pour transformer la pyramide en un Corps.

Le lavement des pieds comme signe d’amour

Je crois que j’ai un peu découvert cela en vivant à l’Arche. Nous avions accueilli Eric qui avait vécu douze ans dans un hôpital psychiatrique. Il était aveugle et sourd. Il ne pouvait pas marcher et ne pouvait pas manger seul. Il vivait avec une angoisse immense au-dedans de lui, et un grand désir de mourir. Il vomissait tout ce qu’il mangeait. Il n’était qu’angoisse et douleur. Notre mission à l’Arche était de l’aider à passer de l’envie de mourir à l’envie de vivre, d’un sentiment de n’être bon à rien à un sentiment d’avoir de la valeur et de l’importance, d’un sentiment de culpabilité à un sentiment de confiance. On ne peut faire cela qu’à travers le pouvoir transformateur de l’amour ; l’amour qui nous révèle que nous sommes beaux ; l’amour qui comprend notre souffrance et nos besoins, l’amour qui fait la fête ; l’amour qui investit de puissance et nous appelle à être et à être nous-mêmes ; et un amour qui pardonne.

Mais comment pouvions-nous révéler cela à Eric ? Il était aveugle et sourd. Nous n’avions que nos mains pour communiquer ; ces mains incroyables que Jésus nous a données, les mains qui donnent la sécurité, la paix, qui manifestent l’amour, mais aussi des mains qui peuvent blesser, prendre, abuser. J’avais le privilège de donner son bain chaque matin à Eric, de tenir son petit corps nu dans mes bras. A travers nos mains (pas seulement les miennes mais celles de toute notre communauté), nous lui avons fait comprendre qu’il était beau. Il faut toucher les gens avec un profond respect, avec tendresse. Nos mains, et pas seulement nos voix, peuvent transmettre l’amour de Jésus. Le Verbe s’est fait chair pour que notre chair devienne parole. Notre chair, par la puissance de l’Esprit Saint, peut révéler leur valeur aux personnes, peut leur révéler qu’elles sont chéries et aimées de Dieu.

Quand il s’agenouille devant les pieds de ses disciples Jésus sait que le lendemain il sera mort. Mais il veut avoir un moment avec chaque disciple. Pas seulement pour dire au revoir. Il veut les toucher, toucher leurs pieds, toucher leurs corps, les toucher avec tendresse et amour. Il dit peut-être une parole à chacun, il les regarde dans les yeux. Il y a un moment de communion.

Le lavement des pieds et l’institution de l’Eucharistie sont intimement liés. Nous sommes appelés à manger le Corps du Christ pour pouvoir nous laver les pieds les uns aux autres.

C’est un moment particulier de Jésus avec ses disciples : Jésus a dû toucher ces corps avec un immense respect, avec amour et tendresse. Il leur révélait, d’une façon spéciale, son amour pour eux. Mais il leur révélait aussi que chacun d’eux était beau, choisi, et aimé, pour continuer cette mission, qui est sa mission, d’annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, la liberté aux prisonniers, pour redonner la vue aux aveugles, la liberté aux opprimés, et pour annoncer une année de grâce et de pardon.

Lorsque Jésus lave les pieds de ses disciples, il lave les pieds pour montrer que c’est leurs cœurs qu’il veut purifier. Jésus ne juge pas, il ne condamne pas ; il purifie. Il veut seulement que nous soyons un peuple de la résurrection - des personnes debout qui croient au don de Jésus pour pouvoir apporter ce don à notre monde brisé.

Le lavement des pieds pour enseigner le service de l’autorité

Mais Jésus est aussi là comme un serviteur, un esclave. Il est là pour nous. Il nous dit :

« Je veux vous servir ; je veux vous investir d’un pouvoir. Vous allez recevoir l’Esprit Saint et vous devez continuer ce que j’ai fait. Vous devez être remplis de l’Esprit de Dieu, afin que vous puissiez aller jusqu’aux extrémités de la terre pour transmettre cet amour à tous les peuples de toutes les cultures ».

Jésus sait que ce n’est pas facile d’exercer l’autorité. Jésus, à genoux à nos pieds, nous dit :

« Je veux que tu exerces ton autorité dans l’amour. Comme un bon berger qui donne sa vie pour ses brebis. Exercer l’autorité avec tendresse et amour. Exercer l’autorité dans la vérité et dans un esprit de pardon ».

Jésus nous montre comment il veut que nous exercions l’autorité, non pas du haut d’un piédestal mais tout près des personnes. Il faut confirmer les personnes, les aider à grandir dans la liberté et la vérité.

Le lavement des pieds pour transformer la pyramide en un Corps

Nous savons ce qu’est la pyramide. Quelques-uns ont le pouvoir, les privilèges et la richesse. Au bas de la pyramide, se trouve la masse immense des gens pauvres et brisés. Jésus a voulu transformer cela en un Corps. C’est pour cela que Paul, dans la première lettre aux Corinthiens parle de l’Eglise comme d’un Corps, dans lequel chaque personne est différente et chacun est important. Les parties du corps qui sont les moins présentables, les plus faibles, sont nécessaires et doivent être honorées. Jésus veut que nous découvrions l’Eglise comme un Corps où chacun est important, où la fonction de responsable est importante parce que le corps en a besoin. Mais nous sommes tous comme frères et sœurs dans le même Corps qui est inspiré, motivé et habité par l’Esprit Saint.

Le lavement des pieds est symbolique. C’est un geste qui parle de service, de communion, de pardon mutuel, de co-existence, d’unité. Mais Jésus insiste tellement sur le lavement des pieds, sur le fait de toucher le corps, que je crois que ce symbole est aussi un sacrement. C’est quelque chose de très spécial. Ce n’est pas seulement parler avec les personnes mais reconnaître que leur corps est le Temple de Dieu. Reconnaître que l’Esprit de Dieu vit en elles. Reconnaître que leur corps est précieux. Je crois que Jésus insiste sur le lavement des pieds parce que nos corps sont précieux, parce qu’ils sont Temples de l’Esprit.

Nous sommes appelés à être en communion, à nous pardonner les uns les autres, à nous servir les uns les autres, et à découvrir que nous sommes appelés à marcher ensemble.

Nous sommes tous appelés à nous faire petits. Le chameau ne peut pas passer par le trou d’une aiguille. Mais nous qui avons de l’autorité ou du pouvoir, sommes d’une certaine manière appelés à être comme des petits enfants. Nous sommes appelés à nous servir dans la droiture et la vérité comme Jésus. Et si nous nous faisons petits, nous pourrons peut-être passer par le trou de l’aiguille.

Maintenant, c’est ce que nous allons faire, en signe de ce désir de suivre l’humble Jésus, le Jésus brisé, le Jésus en larmes, le Jésus qui se fit tout petit et s’humilia plus encore. D’une certaine manière nous voulons suivre Jésus sur ce chemin qui descend. C’est aussi le chemin par lequel nous nous élèverons avec lui pour être un signe de la résurrection dans notre monde.

Transmis par Big coco. 
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Message par Maud Dim 18 Déc - 21:57

Merci @Big coco pour ces beaux partages  Laughing Approuve

Nous sommes appelés à être en communion, à nous pardonner les uns les autres, à nous servir les uns les autres, et à découvrir que nous sommes appelés à marcher ensemble  

Oui , ensemble, accompagnons  Jésus sur le chemin   de Vérité  et de Vie  

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
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Message par Véronique1 Lun 19 Déc - 10:48

Merci Big coco.

Moi aussi, toucher le corps du malade, de la personne âgée, cela me parle car parfois (et même souvent), je ressens que cela les touche et ils s'accrochent.

Je n'avais jamais relié cela aux lavements des pieds.
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Message par Big coco Mar 20 Déc - 14:16

Nous pouvons maintenant faire l’articulation entre les deux fruits du Mystères suivants : ceux donc de l’humilité et de l’Amour du prochain.

A cet effet, je vous donne le comportement humble, doux et fraternel de l’épouse du Christ, Sainte Brigitte de Suède.

 

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/brigitte/brigitte01.htm

 

CHAPITRE XVII - La peste noire. — Amour de sainte Brigitte pour le prochain. — Guérison et conversions miraculeuses. Lettres de Brigitte.

 

Pendant que Clément VI appliquait tous ses soins à arrêter la guerre qui ravageait comme un incendie la France, l'Angleterre, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne, l'Orient envoyait en Europe le plus terrible des fléaux, la peste. Elle avait déjà décimé la plus grande portion de l'Asie, sans que rien n'eût annoncé son arrivée en Europe, lorsqu'elle apparut tout à coup à l'embouchure du Don et dans les îles de l'Archipel. Les navires italiens qui se trouvaient dans les ports du Levant, s'effrayèrent de la violence de l'horrible épidémie et mirent aussitôt à la voile pour échapper à son influence ; mais ils n'étaient pas à mi-chemin de la traversée que déjà une grande partie des équipages avait succombé. Ils relâchèrent en Sicile pour y laisser leurs malades, et la mortalité se mit immédiatement à sévir dans cette île. A leur entrée dans les ports de Pise et de Gênes, les navires ne comptaient plus que quelques hommes, qui moururent aussi, dès leur débarquement. L'épidémie éclata incontinent dans ces deux villes et se répandit de là avec une rapidité effrayante en Toscane, dans la Romagne, dans le royaume de Naples et les Marches de la Lombardie. Elle franchit ensuite les montagnes, et s'étendit sur la Savoie, la Provence, le Dauphiné et la Bourgogne. En 1349, elle parcourut tous les pays situés sur le littéral de l'océan Atlantique, et en 1350, elle ravagea l'Allemagne, la Frise et la Hongrie. Elle pénétra enfin jusque dans les régions glaciales et dévasta la Russie, le Danemark, la Norvège et la Suède (1). Ce dernier pays vit ainsi dans le terrible fléau de Dieu l'accomplissement des menaces que, dans une inspiration prophétique, la princesse de Néricie avait fait entendre quelques années auparavant.

(1) Chron. De Piza, t. XV, p. 1020. Pétri Azarii Chron. t. II, c.3.

Les épidémies du temps de Pharaon, de David, de Périclès, de saint Grégoire n'étaient rien à côté de celle-ci. Aucune de celles qui l'ont précédée ou suivie n'a immolé autant de victimes, ni enlevé aussi rapidement (1). En Allemagne et dans les pays du Nord, on l'appela la mort noire ; en Italie, on la nomma la mort violente ; toutefois elle ne sévit guère au-delà de cinq mois dans le même pays.

Durant les années 1348 et 1349, ce terrible mal occupa si exclusivement la scène du monde, que bien peu d'autres événements y trouvèrent place, et que même le retour du Pape à Rome n'éveilla qu’une médiocre attention.

Durant tout le cours de l'épidémie, Clément VI fit généralement preuve de courage, de zèle et de charité, comme on pouvait l'attendre du Père commun des fidèles. Quelque précieuse que pût être à l'Eglise la vie de son Chef, quelque épouvantables que fussent les ravages de la maladie à Avignon, il ne songea pas à fuir. A l'exemple du bon Pasteur, il demeura à la tête de son troupeau.

(1) Gui de Cauliaco chirurgia, Ludgini, 1507, tract, de apost., fol. 35. Hist. Cortus, t. XII, lib IX, c. 14. Petrarch. ep. farn., lib. VIII, ep. 7, ad Socratem.

Il envoya des médecins aux pauvres, pourvut à l'alimentation publique et s'occupa de la sépulture des morts ; à cette fin il acheta un champ situé hors de la ville, et y fit construire une chapelle sous le vocable de Notre-Dame de Champ fleuri, en la dotant d'un bénéfice annuel pour perpétuer le souvenir de la fondation. Il dépensa également des sommes considérables pour le transport et l'ensevelissement des cadavres, et entretint une police vigilante pour prévenir la propagation delà maladie (1). Mais la mortalité était trop grande pour permettre au Pape d'étendre ces mesures salutaires au-delà des limites de sa résidence. Il compléta ces mesures, en conférant à tous les Métropolitains le pouvoir d'accorder par eux-mêmes ou parleurs suffragants et curés une absolution générale à tous les moribonds, victimes de la peste ; il y ajouta les plus riches Indulgences pour les prêtres et les fidèles qui se dévoueraient au service corporel et spirituel des malades (2). La peste éclata à Avignon au mois de janvier et dura plus de six mois ; sept Cardinaux succombèrent, et, plus de cent vingt mille personnes périrent dans la ville papale et le Comtat-Venaissin.

(1) Fantoni, istoria della città d'Avignone, t. II, lib. II, p. 200

(2) Baluze, Vitœ papar, t. I; p. 294.

Ce que le Pape fut pour Avignon, Brigitte le fut pour Rome. Dans ce temps de désolation, sa charité et sa compassion envers les malheureux pestiférés ne connut pas de bornes ; elle n'eut jamais la pensée d'abandonner la ville sainte et elle s'exposa courageusement au danger. Pierre Olafson et les deux autres prêtres suédois partagèrent avec un charitable dévouement les périls et les mérites de sainte Brigitte et, comme elle, ils furent épargnés par l'épouvantable fléau.

En Italie, la moitié environ de la population succomba. Pétrarque dit que la peste dépeupla le monde et le laissa presque sans habitants (1). On estime que, dans plus de deux cent mille villages et châteaux, il ne resta pas un être vivant.

Quand la pauvre Rome eut été ainsi, comme une terre d'ivraie, purifiée par le fer et par le feu, suivant les avertissements de la Mère de Dieu, et que la terrible épidémie se fut éloignée, un vaste champ s'offrit à la charité miséricordieuse de notre Sainte. On la vit parcourir les rues de la Ville éternelle en faisant le bien, comme autrefois le divin Sauveur lui-même, dont elle suivait les traces avec une si admirable fidélité (1).

(1) Mundum omnem gentibus spoliavit... universus fere orbis sine habitatore remansit. Fam., lib. VIII, ep. 7, ad Socratem,

Brigitte se mit à visiter les hôpitaux et à servir les malades avec un tel dévouement, que les grandes dames romaines, peu habituées à rencontrer tant d'humilité et d'abnégation chez une princesse, en demeuraient remplies d'étonnement et d'admiration. Notre Sainte rendit aux pauvres tous les services que la tendresse d'une mère peut prodiguer à ses enfants. Non seulement elle les caressait et consolait avec une bonté et une douceur inexprimables, mais elle leur préparait encore leurs aliments, lavait et raccommodait leurs vêtements. Elle portait l'amour des pauvres à ce point que parfois elle se mêlait, inconnue, à la foule des pauvres pèlerins du couvent de Saint-Laurent in panis et pernât de l'Ordre de Sainte-Claire, demandait l'aumône et baisait avec gratitude le morceau de pain sec qui lui était tendu (2).

(1) Révélations, IV, 57.

(2) Bulle de canonisation.

Surius nous raconte le trait suivant de sa charité envers les malheureux. Un jour que, selon son habitude, elle faisait les stations, elle vint à passer devant l'église de Sainte-Praxède et aperçut à l'entrée une pauvre femme qui gisait à terre sans connaissance. Brigitte essaya de la relever et de la rappeler à la vie ; mais ne pouvant y réussir, elle pria le prêtre suédois, Magnus Pedersson, qui l'accompagnait, de l'aider à porter la malade à l'hospice voisin de Saint-Antoine. Magnus s'y prêta volontiers ; et tous deux portèrent la pauvre femme à travers les rues de Rome, jusqu'à l'hôpital. Brigitte laissa ensuite une somme d'argent à l'administrateur de l'établissement et recommanda la malade à sa sollicitude personnelle. La sainte veuve visita souvent cette femme, qui était Norvégienne, et, après son rétablissement, elle lui donna pendant quelque temps l'hospitalité dans sa propre maison. On découvrit bientôt que cette malheureuse était sujette à de fréquents accès d'épilepsie. Brigitte, pénétrée de compassion, pria pour elle, et lui passa son rosaire autour du cou ; le terrible mal disparut instantanément et sans retour (1).

(1) Surius in vit. S. Birgittae, § 27.

A cette époque déjà, Dieu glorifiait sa fidèle servante par de nombreux miracles, dont nous relaterons encore le suivant. A la suite d'une longue maladie, un fils de Latinos d'Orsini, à Rome, était à la mort. Les médecins l'avaient abandonné, et l'on attendait sa fin.

La mère, désolée, se tenait au chevet de son fils moribond, lorsque tout à coup elle se dit à elle-même :

« Oh ! si dame Brigitte venait et qu'elle pût toucher mon enfant, il guérira ! ».

Quelques instants après, notre Sainte entra, contre toute attente, dans la chambre du malade. Elle consola la mère affligée, et l'invita ensuite à la laisser seule avec le moribond. Quand tous les assistants se furent retirés, Brigitte pria longtemps et avec ferveur auprès du lit de l'agonisant.

Puis, le touchant du bord de son vêtement, et approchant son visage de celui du malade, elle dit :

« Dors, mon enfant, dors ».

 Elle rappela alors la mère et lui dit :

« L'enfant ne mourra pas ; il repose tout doucement ».

Brigitte s'éloigna. Le jeune garçon se réveilla peu après, gai et content, et assura qu'il n'éprouvait plus la moindre douleur. Il raconta à ses parents que la dame étrangère venue de la Suède avait prié près de lui, qu'elle l'avait touché et guéri. Il se leva ensuite en pleine santé et alla jouer avec ses frères et sœurs.

Brigitte ne possédait pas seulement la science de guérir les maux du corps ; sa prière et sa parole étaient aussi un remède céleste pour les maladies de l'âme bien autrement graves et douloureuses.

Un baron romain qui jouissait d'une grande considération et qui ne s'était, dit-on, jamais confessé, fut atteint d'une maladie mortelle. L'épouse du Seigneur eut compassion de lui, et pria pour sa conversion. Le divin Sauveur apparut à Brigitte et lui dit :

«Dis à ton confesseur d'aller visiter ce malade et de le confesser ». Pierre Olafson se hâta de se rendre auprès de lui mais il fut éconduit par le malade, qui assura qu'il n'avait besoin ni de lui ni de son ministère et qu'il s'était confessé assez fréquemment.

Le lendemain, sur l'ordre de Notre-Seigneur, Pierre retourna auprès du baron, qui lui réitéra sa réponse. Brigitte, ayant alors connu par révélation l'état d'âme de ce malheureux, envoya une troisième fois auprès de lui son confesseur, qui lui dépeignit cet état tel que Jésus-Christ l'avait montré à la Sainte :

« Faites pénitence au plus tôt, lui commanda cette fois Olafson au nom de Dieu, car le Seigneur veut bien avoir pitié de vous et vous faire grâce ».

Le malade pénétré de douleur et de repentir, répondit alors :

« Comment pourrez-vous me persuader que Dieu me pardonnera les crimes énormes que j'ai commis ? ».

Le confesseur répliqua :

« Votre repentir vous sauvera, je vous le jure, eussiez-vous commis des péchés plus grands encore ».

Et le malade reprit :

« Je désespère de mon salut, parce que je me suis livré au démon, qui a souvent conversé avec moi ; voilà pourquoi je ne me suis jamais confessé durant les soixante années de ma vie, et que je n'ai jamais reçu la Sainte Communion ; mais je veux maintenant me confesser à vous, mon Père, car je n'ai pas souvenir d'avoir jamais versé des larmes comme celles que je répands en ce moment ».

Ce jour-là donc le pénitent se confessa quatre fois, et le lendemain il communia après une nouvelle confession. Le sixième jour il mourut d'une sainte mort.

A son entrée dans l'éternité, Jésus fut pour lui un juge miséricordieux ; car le Seigneur dit à son épouse :

« Cet homme est déjà purifié ; le repentir qu'il a montré à sa mort est le signe de sa délivrance.

Mais tu me demanderas peut-être :

 « Comment un homme souillé de tant de crimes a-t-il pu obtenir ainsi, aux derniers moments, la grâce d'une vraie contrition ? ».

Je te réponds : 

« Ii la doit à mon amour d’abord, car j'attends la conversion des hommes jusqu'à la dernière heure, puis aux mérites de ma Mère. Bien que le cœur de cet homme fût sans affection pour Marie, il avait toutefois l'habitude d'éprouver une certaine compassion pour ses douleurs, lorsqu'il y pensait, ou lorsqu'il entendait prononcer son nom. Voilà pourquoi il est arrivé au salut par un chemin court, et il sera sauvé (1) ».

Peu après, sur l'ordre de Jésus-Christ, Brigitte se mit à la recherche d'un Frère convers, qui habitait un couvent de Rome et qui gardait sur la conscience un péché grave qu'il n'avait jamais voulu confesser.

(1) Révélations VI, 97.

La Sainte lui dit : « Examinez votre conscience avec plus de soin ; vous cachez quelque chose, et vous ne pourrez mourir, jusqu'à ce que vous l'ayez confessé ».

Le Religieux répartit :

« Je ne sache pas que j'aie rien dissimulé en confession ».

Mais Brigitte lui répliqua avec douceur et gravité :

« Mon Frère, sondez-vous, et voyez dans quelle intention vous êtes entré au couvent, dans quelle intention vous y avez vécu jusqu'à ce jour, et vous trouverez la vérité dans votre cœur ».

Alors le Frère fondant en larmes lui dit :

« Loué soit Dieu qui vous a envoyée vers moi. Maintenant que vous avez parlé de mon secret, je dirai la vérité à ceux qui m'entendent. Oui, j'ai tenu en mon cœur quelque chose que jamais je n'ai osé ni pu déclarer ; toutes les fois que je confessais mes autres fautes, ma langue demeurait comme liée par rapport à ce péché ; sous l'empire d'une fausse honte, j'essayais toujours d'étouffer les remords de ma conscience. Chaque fois que je faisais l'aveu de mes fautes, j'inventais une nouvelle formule pour clore ma confession : Mon Père, disais-je, je me reconnais coupable de tout ce que j'ai dit et aussi de tout ce que je n'ai pas dit ; et ainsi je me persuadais que mes péchés cachés m'étaient pardonnés. Mais aujourd'hui, Dame Brigitte, pour plaire à Dieu, je voudrais avouer devant le monde entier le péché que j'ai si longtemps celé dans mon cœur. C'est pourquoi je vous remercie et vous demande de prier pour moi ».

Le Frère se confessa ensuite avec une entière sincérité, et il expira dans la nuit même (1).

Brigitte avait également acquis un grand pouvoir sur les mauvais esprits ; et d'une seule parole ou au moyen d'une courte prière, elle délivra un grand nombre de possédés.

Une femme, revenue à Dieu après une vie de désordre et de crimes, se disposait à reprendre son existence coupable, parce que, jour et nuit, le démon la torturait dans son corps et dans son âme, au point de lui ôter tout courage pour persévérer dans le bien.

Brigitte apercevant un jour cette malheureuse en son pitoyable état, s'approcha d'elle et, en présence de nombreux témoins dignes de foi, elle dit d'un ton d'autorité :

« Arrière d'ici, Satan ; assez longtemps tu as molesté cette créature de Dieu ».

De ce moment cette femme fut délivrée, non seulement des terribles attaques du démon, mais même de toute tentation et de toute mauvaise pensée. Elle exprima sa reconnaissance à la Sainte et fit une bonne fin (1).

 (1) Révélations IV, 93

Un Religieux était, depuis douze ans, cruellement tenté, lorsqu'il recevait la Sainte-Communion, et même lorsqu'il prononçait les doux noms de Jésus et de Marie. Il fut complètement délivré de toutes ses tentations par une courte prière que Brigitte fit à son intention ; et son cœur ne goûtait plus d'autre joie que celle de recevoir le Corps adorable du Sauveur et de prononcer les saints noms de Jésus et de Marie (2).

Ces événements, et plus encore la haute vertu et l'admirable piété dont Brigitte donnait l'exemple dans ses visites aux églises stationnâtes, lui valurent bientôt à Rome la réputation d'une grande Sainte. On la recherchait, on se recommandait à ses prières, on la consultait de vive voix et par écrit, et son nom n'était prononcé qu'avec admiration et respect.

 (1) Révélations I, 16.

(2) Révélations VI, 3.

Brigitte condescendait à toutes les demandes avec la simplicité d'une enfant. Elle touchait et guérissait les malades ; elle priait sans relâche ; elle donnait le conseil qu'on lui demandait, et néanmoins elle restait toujours l'humble et modeste servante du Seigneur, à qui il ne vint jamais à la pensée de s'enorgueillir des dons qu'elle avait reçus du dispensateur de tous les dons.

Alphonse de Jaen, qui a eu pendant plusieurs années le bonheur de vivre auprès de notre Sainte et d'être avec elle en relations journalières, dépeint en ces mots sa profonde humilité :

« Elle n'était pas seulement humble à l'extérieur, en présence des hommes; au dedans d'elle-même et devant Dieu, elle se regardait comme une pécheresse si grande et si indigne des grâces du ciel, qu'elle demeurait saisie d'étonnement à l'endroit des faveurs merveilleuses et des paroles dont Jésus-Christ l'honorait dans ses prières ; parfois même elle allait jusqu'à blâmer le Seigneur de l'avoir choisie, elle la plus indigne des créatures, pour ouïr et voir des choses célestes et recueillir ses divines paroles. Jamais elle ne s'enorgueillit des grâces dont Dieu la comblait ; au contraire, elle s'humiliait sans cesse avec d'abondantes larmes, ainsi qu'il m'a été donné de le voir moi-même. Elle se considérait comme une grande débitrice envers Dieu et redoutait d'autant plus son jugement. Elle eût préféré demeurer dans l'ombre et tenir cachées les lumières et révélations qu'elle recevait d'en haut, pour n'exposer à aucun péril la vertu d'humilité si précieuse à ses yeux (1).» Un témoin plus grave encore que l'Évêque de Jaen, le Pape Boniface XI, affirme que l'humilité de notre Sainte fut « admirable et éprouvée (2) ».

Cette disposition d'âme se manifeste également dans les lettres de Brigitte. Les passages où elle instruit et enseigne sont d'un style magistral ; mais, les conseils donnés, sa parfaite modestie réapparaît aussitôt. Nous ne citerons que deux de ses lettres. La première est adressée à un clerc qui, après une vie fort imparfaite, s'efforçait de toute son âme de se consacrer à Dieu et à la pratique de la vertu. (1) Lettres, chap. III.

(2) Bulle de canonisation.

Désirant l'éclairer sur les écueils qu'il pouvait rencontrer dans la vie spirituelle, Brigitte lui écrivit dans les termes suivants :

« Louange et honneur au Dieu tout-puissant pour toutes ses œuvres !

« Que celui-là aussi soit honoré éternellement, qui a fait agir sa grâce en vous. Dans le temps des neiges et des glaces, la semence confiée à la terre ne lève qu'aux rares endroits exposés aux rayons du soleil ; maïs quand vient la saison chaude, on voit surgir de la verdure et des fleurs. C'est alors que se révèlent la nature et la qualité des semailles. Le monde me semble de même engourdi et glacé par le froid de l'orgueil, de la convoitise et de la luxure, parce qu'il y a hélas ! très peu d'âmes dont les paroles et les œuvres témoignent d'un véritable amour de Dieu. Aussi, de même que jadis les amis de Dieu se sont réjouis en voyant la résurrection glorieuse de Lazare, ainsi encore les amis de Dieu se réjouissent à la vue d'une âme qui se dégage des trois vices susdits, lesquels conduisent en toute vérité à la mort éternelle.

« En outre, après sa résurrection, Lazare eut deux sortes d'ennemis : les ennemis de son corps, et les ennemis de son âme. Les juifs, qui haïssaient Dieu, en voulaient à son corps ressuscité ; et les démons, qui ne cessent de s'obstiner dans leur révolte contre Dieu, en voulurent à son âme.

« II en est de même encore aujourd'hui : celui qui, une fois sorti triomphant de la mort du péché, se propose de garder la chasteté, et de fuir l'orgueil et la convoitise, se trouve immédiatement en face de deux sortes d'adversaires : les hommes qui haïssent Dieu cherchent à lui nuire en son corps, pendant que les démons s'efforcent de perdre son âme. Et les uns et les autres s'y emploient de deux manières. Les mondains le blâment d'abord en paroles ; puis ils font volontiers tout ce qu'ils peuvent pour lui faire abandonner la bonne voie et l'amener bientôt à reprendre la funeste habitude de vivre comme eux-mêmes. Or, un homme de Dieu qui débute ainsi dans la vie spirituelle, ne saurait mieux triompher de la méchanceté de ces ennemis, qu'en supportant d'abord avec patience leurs paroles blessantes, et en redoublant ensuite, sous leurs yeux mêmes, de zèle et de ferveur dans l'exercice des bonnes et saintes œuvres spirituelles, ce Les démons tentent à leur tour de tromper de deux manières celui qui a commencé une vie nouvelle. Ils cherchent par tous les moyens à faire retomber le nouveau serviteur de Dieu dans ses anciens péchés. S'ils n'y peuvent réussir, ils s'efforcent de le pousser à des bonnes œuvres déraisonnables et imprudentes, telles que jeûnes excessifs, veilles et pénitences exagérées, dans le but d'épuiser ses forces corporelles et de l'amener ainsi à se relâcher dans le service de Dieu,

« Contre la première tentation il n'est pas de meilleure défense qu'une ' confession humble, sincère et fréquente, avec une véritable et profonde contrition des fautes passées.

« Le remède le plus efficace contre la seconde tentation, c'est une profonde humilité, qui porte, dans l'exercice des œuvres et des mortifications, à préférer à son propre sentiment la direction spirituelle d'une personne âgée. Ce remède sera d'autant plus salutaire que le conseil émanera de quelqu'un qui sera moins digne que celui auquel il s'adressera ; car alors il y aura lieu de compter, en toute assurance, sur le secours de Dieu, si toutefois celui qui donne le conseil, comme celui qui le reçoit, se préoccupe de l'honneur et de la gloire de Dieu.

« Et maintenant, cher ami, comme tous deux, vous et moi, nous sommes ressuscites du péché, nous allons ensemble supplier Dieu de nous accorder sa divine assistance, à moi, pour parler, et à vous, pour obéir. Et nous devons l’implorer d'autant plus, que vous, qui êtes considéré, noble et sage, vous avez daigné prendre conseil de moi, créature misérable, ignorante et ignorée. J'espère, en effet, que Dieu, en considération de votre humilité, fera tourner au salut de votre âme et de votre corps ce que je vous ai écrit à son honneur,

« Brigitte (1) »

Un Évêque, qui administrait la Marche d'Ancône au nom de la sainte Eglise romaine, demanda conseil à Brigitte. Sa conscience s'inquiétait de demeurer éloigné de son diocèse et de ne pouvoir, à raison de ses fonctions administratives, diriger les âmes confiées à sa garde. Il pria la Sainte de lui dire s'il serait plus agréable à Dieu qu'il retournât dans son diocèse pour s'occuper de ses brebis ou qu'il continuât à remplir sa charge.

(1) Révélations IV, 79.

Brigitte lui fit par écrit la réponse suivante :

« Louange éternelle à Dieu pour tous ses biens. Amen ! Mon Seigneur et mon Révérend Père, je vous présente tout d'abord mon humble salutation. Bien que je vous sois inconnue, vous m'avez demandé en toute humilité, de prier instamment Dieu pour vous. Je suis tenue en conscience de vous dire que je suis, hélas ! une grande pécheresse, et tout à fait indigne de prier pour vous. Vous réclamez aussi quelques conseils spirituels pour le salut de votre âme. Dieu ayant égard à l'humilité de votre foi a voulu répondre paternellement à vos désirs ; et, au lieu de considérer mes péchés, il lui a plu de ne voir que l'humble demande de votre cœur. Hier en effet, pendant que je priais pour vous, mon Seigneur Jésus-Christ apparut en esprit à sa très indigne pécheresse, et me dit : à Toi, à qui il est donné de voir et d'entendre des choses spirituelles, écoute et sache « que tous les Évêques, Abbés et autres Prélats de l'Église qui abandonnent leurs églises et les brebis commises à leur garde pour exercer d'autres fonctions, dans le but d'arriver à des charges plus élevées et d'être estimés des hommes sont, alors même qu'ils ne se rendent coupables d'aucune injustice dans leur administration, semblables à des animaux immondes qu'on a revêtus d'habits pontificaux ou d'ornements sacerdotaux.....»

« J'en ai conclu, mon Révérend Père et Seigneur, que vous devez vous demander, dans l'intime de votre conscience, si vos diocésains, ces brebis du Christ qui vous sont confiées, sont gouvernés avec sollicitude en votre absence. Si les âmes ne sont pas négligées et si vous avez la conviction de pouvoir travailler, dans votre charge administrative, bien plus que dans votre diocèse, à la gloire de Dieu et au salut des âmes, alors, demeurez dans vos fonctions, selon la volonté de Dieu, à la condition toutefois de n'y point rester par recherche des honneurs et d'une vaine célébrité. Que si votre conscience vous dit le contraire, n'hésitez pas à résigner vos fonctions dans la Marche, à rejoindre votre église et à résider dans votre diocèse pour gouverner vos brebis, qui sont -celles de Jésus-Christ, et les paître par la parole, par l'exemple et par l'action, non comme un mercenaire négligent, mais comme un pasteur diligent et fidèle. Pardonnez-moi, mon Seigneur et Père, d'oser vous écrire ces choses, moi qui suis une femme ignorante et une misérable pécheresse. Je prie notre bon et vrai Pasteur, qui a daigné mourir pour ses brebis, de vous donner la grâce du Saint-Esprit afin que vous gouverniez dignement son troupeau et que vous fassiez jusqu'à la mort sa volonté très glorieuse et toute sainte.

« Brigitte (1). »

(1) Révélations VII, 29.

 

 

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