Vingtième jour – Premier moyen de soulager les âmes du purgatoire : la prière
1. Moyen facile
Après avoir étudié les motifs qui nous pressent de soulager les âmes du purgatoire, examinons maintenant les moyens les plus efficaces de leur venir en aide. Le premier de ces moyens est la prière ; il est à la portée de tous, des pauvres et des riches, des faibles comme des forts, des petits enfants comme des vieillards ; personne ne peut alléguer de motifs raisonnables pour s’en dispenser. Vous ne pouvez pas faire pénitence par le jeûne ?
Vous ne pouvez pas faire beaucoup la charité ? Priez alors, priez souvent pour vos frères les trépassés ; priez le matin, priez le soir ; priez le jour, priez même la nuit. Qui donc ne peut la faire, cette charité de la prière qui rachète la douleur ?
Qui ne peut trouver dans son cœur un cri de supplication pour ces incomparables misères ? Qui, parmi nous, pleurant la mort des siens, ne peut supplier Dieu ? Nous verrions souffrir un saint, un ami, un parent qu’une prière pourrait soulager et rendre heureux, et nous ne la ferions pas ? Prions pour des frères malheureux ! C’est non seulement aisé et facile, mais consolant et agréable ! Il est si doux de parler de ceux qu’on aime, de s’occuper de ceux que l’on chérit !
Prenez la résolution de ne laisser passer aucun jour sans prier pour vos parents qui ne sont plus. Offrez en leur faveur la peine que vous causent les distractions, ou l’aridité de votre cœur pendant ce saint exercice. Du moins, répétez souvent ces courtes invocations : « Doux Jésus, soyez leur propice ! Seigneur, donnez leur le repos éternel ! Mon Dieu, qu’ils reposent en paix ! »
2. Moyen efficace
« La prière, c’est la clé d’or qui ouvre le Ciel » disait St Augustin. Plus puissante que toutes choses, elle jaillit du cœur de l’homme, s’élève sur l’aile des anges, monte jusqu’au trône de Dieu, va droit à Son Cœur, Le touche, L’attendrit, fait taire la Justice pour ne plus laisser parler que l’Amour.
Vaincue par la prière, la Justice Divine cède, fléchit, pardonne et revêtue du pardon, la prière descend du trône de Dieu dans l’abîme ; là, elle s’épanche sur ces pauvres âmes qui attendent l’heure de la délivrance, éteint le feu purificateur qui les embrase, et brisant à jamais les liens de leur captivité, les rend à la liberté et au bonheur.
La prière pour les morts ne connaît pas d’obstacles, pas de distances, pas de durée ; le Ciel s’ouvre devant elle, l’abîme se ferme derrière elle, elle obtient tout, elle triomphe de tout. Et St Thomas assurait que Dieu accueille avec plus de ferveur la prière pour les morts que celle que nous lui adressons pour les vivants.
Le Divin Sauveur l’a révélé à Ste Gertrude en ces termes : « Ma tendresse acceptera un pas, un brin de paille ramassé par terre, une parole, un salut, une prière pour les pécheurs ou pour les justes, pourvu qu’on y joigne la bonne intention. » Faisons souvent des actes d’amour pour Dieu : ces actes intérieurs ont une valeur inexprimable comme le déclarait le Père Faber dans son livre : Tout pour Jésus. Chaque acte d’amour mérite la vie éternelle.
Or il est aisé de dire et de penser : « Mon Dieu et mon Père, je Vous aime… Je veux Vous aimer… » De tels actes d’amour procurent secours et soulagement aux âmes par tous ces moyens. Nous obtiendrons ainsi des biens ineffables et notre récompense sera éternelle. « Il n’est pas d’occupation plus pieuse et plus sainte que de prier pour les fidèles trépassés. » affirmait St Augustin.
L’Eglise a consacré le psaume De Profundis comme prière spéciale pour les défunts, et Elle nous engage à le réciter souvent à leur intention. Les paroles de ce psaume sont en effet autant de voix qui expriment tour à tour, d’une manière vive et saisissante la douleur, la résignation, l’amour, l’espérance des pauvres âmes qui brûlent dans les profondeurs de l’abîme. Prenons la résolution de la réciter à la fin de notre prière habituelle.
3. Exemples
Sur le point de mourir, Ste Monique appela près de son lit son fils Augustin : « Mon enfant, lui dit – elle, je meurs contente, j’ai obtenu de mon Dieu ce que j’ai désiré pendant toute ma vie. Oh oui ! Je meurs contente ! Mon fils, mon cher Augustin, quand j’aurai rendu mon dernier soupir, n’oubliez pas dans vos prières, n’oubliez pas à l’autel celle qui a été doublement votre mère. Souvenez vous toujours de l’âme de Monique. » Augustin, attendri, ne put répondre que par ses larmes, et sa mère expira dans la joie du Seigneur.
Pendant les vingt années qu’il vécut encore, il ne cessa de prier et de célébrer la messe pour le repos de celle qui l’avait tant aimé. Il fit plus : il demanda instamment à tous les prêtres de sa connaissance, à tous ceux qui liraient ses ouvrages dans la suite des siècles, de se souvenir, au saint autel, de Monique sa mère, afin, ajoute – t –il que cette multitude de supplications lui ouvre la porte du Ciel.
Un des exemples les plus touchants de l’efficacité de la prière pour les défunts est rapporté dans les Actes du martyre de Sainte Perpétue, cette sainte d’Afrique qui subit la mort pour le Christ au commencement du troisième siècle.
Pendant que Perpétue était en prison, elle eut une vision : elle vit son jeune frère Dinocrate, mort à sept ans, sortir d’un lieu ténébreux et s’approcher d’un puits rempli d’eau jusqu’au bord.
Mais ce bord était trop haut pour la taille de l’enfant qui n’y pouvait puiser, et tout triste, il regardait sa sœur. Celle – ci comprit que Dinocrate souffrait pour expier des fautes commises sur la terre. Elle offrit alors ses souffrances et ses prières pour cette jeune âme.
Peu après, Perpétue fut favorisée d’une nouvelle vision : elle revit Dinocrate. Mais cette fois – ci, il était tout joyeux, il puisait avec plaisir l’eau du puits mystérieux, dont le bord s’était abaissé à sa portée ; et les ténèbres avaient fait place autour de lui à une lumière éclatante.
Il venait donc d’être délivré de sa peine par les prières et les souffrances offertes par sa sœur Perpétue, et il jouissait du bonheur du Ciel symbolisé par le breuvage vers lequel il avait aspiré dans le purgatoire et dont il pouvait maintenant étancher sa soif. L’image de cette vision se trouve exprimée par l’Eglise, lorsqu’elle demande à Dieu d’accorder aux âmes des défunts « le lieu du rafraîchissement, de la lumière et de la paix ».
A l’exemple de St Augustin, prions beaucoup, prions sans cesse et toujours pour nos chers parents défunts. Et si notre mère est décédée, ne l’oublions jamais ! Même si elle est au Ciel, nos prières lui seront bienfaisantes dans son intercession près de Dieu pour nos intentions.
Prions – Seigneur Jésus qui avez dit : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira » je vous prie, je vous implore, par les mérites de vos saintes plaies et par votre grande Miséricorde, d’avoir pitié des pauvres âmes qui gémissent dans le purgatoire. Ne rejetez pas, doux et tendre Sauveur, mes prières ; entendez mes gémissements et ouvrez à mes amis, à mes parents infortunés, les portes du Céleste Séjour. Que la lumière qui ne s’éteint pas luise sur eux ! Qu’ils reposent dans la paix éternelle !
1. Moyen facile
Après avoir étudié les motifs qui nous pressent de soulager les âmes du purgatoire, examinons maintenant les moyens les plus efficaces de leur venir en aide. Le premier de ces moyens est la prière ; il est à la portée de tous, des pauvres et des riches, des faibles comme des forts, des petits enfants comme des vieillards ; personne ne peut alléguer de motifs raisonnables pour s’en dispenser. Vous ne pouvez pas faire pénitence par le jeûne ?
Vous ne pouvez pas faire beaucoup la charité ? Priez alors, priez souvent pour vos frères les trépassés ; priez le matin, priez le soir ; priez le jour, priez même la nuit. Qui donc ne peut la faire, cette charité de la prière qui rachète la douleur ?
Qui ne peut trouver dans son cœur un cri de supplication pour ces incomparables misères ? Qui, parmi nous, pleurant la mort des siens, ne peut supplier Dieu ? Nous verrions souffrir un saint, un ami, un parent qu’une prière pourrait soulager et rendre heureux, et nous ne la ferions pas ? Prions pour des frères malheureux ! C’est non seulement aisé et facile, mais consolant et agréable ! Il est si doux de parler de ceux qu’on aime, de s’occuper de ceux que l’on chérit !
Prenez la résolution de ne laisser passer aucun jour sans prier pour vos parents qui ne sont plus. Offrez en leur faveur la peine que vous causent les distractions, ou l’aridité de votre cœur pendant ce saint exercice. Du moins, répétez souvent ces courtes invocations : « Doux Jésus, soyez leur propice ! Seigneur, donnez leur le repos éternel ! Mon Dieu, qu’ils reposent en paix ! »
2. Moyen efficace
« La prière, c’est la clé d’or qui ouvre le Ciel » disait St Augustin. Plus puissante que toutes choses, elle jaillit du cœur de l’homme, s’élève sur l’aile des anges, monte jusqu’au trône de Dieu, va droit à Son Cœur, Le touche, L’attendrit, fait taire la Justice pour ne plus laisser parler que l’Amour.
Vaincue par la prière, la Justice Divine cède, fléchit, pardonne et revêtue du pardon, la prière descend du trône de Dieu dans l’abîme ; là, elle s’épanche sur ces pauvres âmes qui attendent l’heure de la délivrance, éteint le feu purificateur qui les embrase, et brisant à jamais les liens de leur captivité, les rend à la liberté et au bonheur.
La prière pour les morts ne connaît pas d’obstacles, pas de distances, pas de durée ; le Ciel s’ouvre devant elle, l’abîme se ferme derrière elle, elle obtient tout, elle triomphe de tout. Et St Thomas assurait que Dieu accueille avec plus de ferveur la prière pour les morts que celle que nous lui adressons pour les vivants.
Le Divin Sauveur l’a révélé à Ste Gertrude en ces termes : « Ma tendresse acceptera un pas, un brin de paille ramassé par terre, une parole, un salut, une prière pour les pécheurs ou pour les justes, pourvu qu’on y joigne la bonne intention. » Faisons souvent des actes d’amour pour Dieu : ces actes intérieurs ont une valeur inexprimable comme le déclarait le Père Faber dans son livre : Tout pour Jésus. Chaque acte d’amour mérite la vie éternelle.
Or il est aisé de dire et de penser : « Mon Dieu et mon Père, je Vous aime… Je veux Vous aimer… » De tels actes d’amour procurent secours et soulagement aux âmes par tous ces moyens. Nous obtiendrons ainsi des biens ineffables et notre récompense sera éternelle. « Il n’est pas d’occupation plus pieuse et plus sainte que de prier pour les fidèles trépassés. » affirmait St Augustin.
L’Eglise a consacré le psaume De Profundis comme prière spéciale pour les défunts, et Elle nous engage à le réciter souvent à leur intention. Les paroles de ce psaume sont en effet autant de voix qui expriment tour à tour, d’une manière vive et saisissante la douleur, la résignation, l’amour, l’espérance des pauvres âmes qui brûlent dans les profondeurs de l’abîme. Prenons la résolution de la réciter à la fin de notre prière habituelle.
3. Exemples
Sur le point de mourir, Ste Monique appela près de son lit son fils Augustin : « Mon enfant, lui dit – elle, je meurs contente, j’ai obtenu de mon Dieu ce que j’ai désiré pendant toute ma vie. Oh oui ! Je meurs contente ! Mon fils, mon cher Augustin, quand j’aurai rendu mon dernier soupir, n’oubliez pas dans vos prières, n’oubliez pas à l’autel celle qui a été doublement votre mère. Souvenez vous toujours de l’âme de Monique. » Augustin, attendri, ne put répondre que par ses larmes, et sa mère expira dans la joie du Seigneur.
Pendant les vingt années qu’il vécut encore, il ne cessa de prier et de célébrer la messe pour le repos de celle qui l’avait tant aimé. Il fit plus : il demanda instamment à tous les prêtres de sa connaissance, à tous ceux qui liraient ses ouvrages dans la suite des siècles, de se souvenir, au saint autel, de Monique sa mère, afin, ajoute – t –il que cette multitude de supplications lui ouvre la porte du Ciel.
Un des exemples les plus touchants de l’efficacité de la prière pour les défunts est rapporté dans les Actes du martyre de Sainte Perpétue, cette sainte d’Afrique qui subit la mort pour le Christ au commencement du troisième siècle.
Pendant que Perpétue était en prison, elle eut une vision : elle vit son jeune frère Dinocrate, mort à sept ans, sortir d’un lieu ténébreux et s’approcher d’un puits rempli d’eau jusqu’au bord.
Mais ce bord était trop haut pour la taille de l’enfant qui n’y pouvait puiser, et tout triste, il regardait sa sœur. Celle – ci comprit que Dinocrate souffrait pour expier des fautes commises sur la terre. Elle offrit alors ses souffrances et ses prières pour cette jeune âme.
Peu après, Perpétue fut favorisée d’une nouvelle vision : elle revit Dinocrate. Mais cette fois – ci, il était tout joyeux, il puisait avec plaisir l’eau du puits mystérieux, dont le bord s’était abaissé à sa portée ; et les ténèbres avaient fait place autour de lui à une lumière éclatante.
Il venait donc d’être délivré de sa peine par les prières et les souffrances offertes par sa sœur Perpétue, et il jouissait du bonheur du Ciel symbolisé par le breuvage vers lequel il avait aspiré dans le purgatoire et dont il pouvait maintenant étancher sa soif. L’image de cette vision se trouve exprimée par l’Eglise, lorsqu’elle demande à Dieu d’accorder aux âmes des défunts « le lieu du rafraîchissement, de la lumière et de la paix ».
A l’exemple de St Augustin, prions beaucoup, prions sans cesse et toujours pour nos chers parents défunts. Et si notre mère est décédée, ne l’oublions jamais ! Même si elle est au Ciel, nos prières lui seront bienfaisantes dans son intercession près de Dieu pour nos intentions.
Prions – Seigneur Jésus qui avez dit : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira » je vous prie, je vous implore, par les mérites de vos saintes plaies et par votre grande Miséricorde, d’avoir pitié des pauvres âmes qui gémissent dans le purgatoire. Ne rejetez pas, doux et tendre Sauveur, mes prières ; entendez mes gémissements et ouvrez à mes amis, à mes parents infortunés, les portes du Céleste Séjour. Que la lumière qui ne s’éteint pas luise sur eux ! Qu’ils reposent dans la paix éternelle !